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En 2018, le street artist français Invader fêtait ses vingt ans d’invasion de tous les murs de la planète en diffusant sur Instagram de petites vidéos de ses oeuvres réalisées en 2000 à Los Angeles. Des images rares…

 

Il y a un an précisément, l’artiste français Invader, connu pour ses célèbres mosaïques apposées sur les murs du monde entier, organisait une exposition à Los Angeles, afin de fêter dignement ses vingt ans de street art. À cette occasion, il publiait sur son compte Instagram des archives vidéos de ses actions réalisées dans la ville californienne au début des années 2000. De son propre aveu, il s’agit là « d’archives incroyables » (« amazing archives » dans le texte d’une légende qu’il a postée). Et en effet, on a rarement eu l’occasion de voir l’artiste ainsi en action…

Sur la première vidéo, on le retrouve donc le 31 décembre 1999, en train d’installer LA_11 (LA pour Los Angeles, et _11 signifiant qu’il s’agissait du 11ème Space invader apposé sur un mur de la Cité des Anges) sur la célèbre enseigne géante « Hollywood » qui surplombe la mégalopole américaine :

 

 

 

Dans une seconde séquence publiée sur son compte Instagram, il indique dans la légende que parfois, les choses ne se déroulent pas tout à fait comme prévu… Sur ces images, datées de décembre 1999, on le voit installer un Space Invader, juste au moment où un homme un brin menaçant intervient et l’intime de cesser ce qu’il est en train de faire. L’artiste s’exécute en retirant la mosaïque encore fraîche et la mention « Game Over » apparaît à l’image :

 

 

 

Enfin, sur une troisième archive assez brève, on le voit installer au moins quatre spécimens d’envahisseurs :

 

 

 

Des images rares qui ne sont pas sans nous rappeler celles tournées par Thierry Guetta – aka Mr Brainwash – et utilisées dans le film de Banksy, « Exit through the gift shop ». Cette astucieuse critique de l’intérêt soudain du grand public pour le graffiti était sorti en 2010 en France. Guetta s’y présente comme le cousin d’Invader et déclare vivre en Californie depuis (presque) toujours… Il y aurait tourné des milliers d’heures d’images, présentant des street artistes internationaux en action, dont Banksy. Sans que l’on sache d’ailleurs qui avait manipulé qui… Comme on peut le voir sur les images, Invader est finalement contrôlé par la police à l’issue de la pose du fameux LA_11…

 

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Pour mémoire, Invader célébrait le lancement de son projet artistique par l’invasion de Paris en 1998. Certes, deux ans plus tôt, le 1er mai 1996, le tout premier Space Invader, PA_001 (PA pour Paris, la suite vous l’avez ?) était installé passage de la Main d’Or dans le XIème arrondissement. Il aura fallu attendre ensuite deux années pour que PA_002 n’apparaisse à son tour sur un mur de la Rue Quincampoix en mars 1998. Ces deux premiers envahisseurs ont malheureusement depuis été détruits… Mais ces archives vidéos nous rappellent aussi que Los Angeles fut parmi les toutes premières villes à être envahies, après Paris.

Alors aujourd’hui, 22 ans après ses débuts, ce sont pas moins de 3500 envahisseurs qui ont fleuri sur les murs des villes du monde entier. L’année dernière, à l’occasion de cette première exposition qui lui était consacrée à Los Angeles, après avoir reproduit des milliers de silhouettes pixelisées d’aliens tirées du célèbre jeu d’arcade Space Invader à travers le monde, l’artiste décidait de faire une entrée remarquée sur le marché de l’art. « Une majorité des oeuvres de l’exposition sont déjà vendues (trois jours après le vernissage) », assurait Lauren Every-Wortman, étonnée de la longueur de la file d’attente lors de l’ouverture.

 

 

 

Répartie sur plusieurs salles, l’exposition « Into The White Cube » mettait en exergue les différentes pratiques artistiques d’Invader. On y retrouvait ainsi ses fameuses mosaïques représentant son monstre favori, sous la forme d’une pizza géante (dont l’original se trouve à New York) ou du Big Lebowski. « Ce sont quelques reproductions sur plexiglas de ce qu’il a fait dans les rues de Paris, Londres ou Los Angeles », détaillait Lauren Every-Wortman, fière de pouvoir présenter une réplique de la première oeuvre produite à Los Angeles, en 1999.

 

 

 

Pour immortaliser ses oeuvres, avant qu’elles ne risquent d’être dérobées et vendues au marché noir, l’artiste prenait ainsi des photographies de chaque création le lendemain de leur installation, au petit matin. Une série de clichés était ainsi exposée dans la galerie, permettant de jouer à « où est Charlie ? » avec les oeuvres de l’artiste. « Certains fans font de la réactivation de ses oeuvres et recréent celles qui sont volées », raconte la commissaire.

 

 

 

Mais le travail d’Invader ne s’est pas cantonné aux monstres pixélisés : « l’exposition présente des pièces en avant-première, comme des badges géants ou des pièces sur canevas ». Sur ces toiles, normalement réalisées sur ordinateur, l’artiste décide de revenir à ses premières amours pour la peinture, en créant des emojis pixelisés. Dans la dernière salle, on retrouvait une série plus ancienne de pages de catalogues de maisons d’enchères, sur lesquelles Invader a tagué son blase à la bombe. Enfin, le public pouvait découvrir une partie de son travail via une vidéo portant sur son travail de street-artist la nuit.

 

 

 

 

En octobre 2018, Invader publiait d’ailleurs une nouvelle édition de son invasion de Los Angeles, intitulée « Invasion Los Angeles Updated Edition 1999 – 2018 », après avoir installé de nouveaux Space Invaders dans la Cité des Anges, parmi lesquels ceux-ci que l’on aime tout particulièrement… « Il a notamment envahi le Hollywood Sign, rappelle Lauren Every-Wortman. C’est un jeu de les trouver, même si certaines ont été volées depuis ».

 

 

 

 

Et pour finir, nous rejoignons Invader dans son atelier, pour un petit cours de céramique dispensé par le maître himself…

 

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