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Des sujets finalement assez féministes avant l’heure, le premier animal « animé » de l’histoire du sexe au cinéma, une actrice star disparue à tout jamais et une autre devenue une fervente militante anti-porno… Découvrez ce qui se cache derrière les affiches des films X les plus cultes des années 60 et 70.

 

Les « Films Classés X » ont acquis une bien mauvaise réputation dès leur apparition dans les salles obscures durant les années 60. Et même ceux d’entre nous qui apprécient le grain d’image caractéristique de cette époque sont souvent déçus par l’esthétique de ces productions, entre costumes moulants, jeu d’acteurs épouvantable et les clichés qui vont avec…

L’ouvrage « X-Rated Adult Movie Posters of the 60’s and 70’s » de Peter DoggettTony Nourmand et Graham Marsh paru en août 2017 tente de rendre justice à ces films dont la plupart n’ont certes pas marqué l’histoire du 7ème Art, mais qui sont malgré tout représentatifs d’une période à tout jamais révolue, avant que le Sida ne ramène le monde à une triste réalité, après l’effervescence de la fin des 60’s, et que le porno ne sombre dans l’auscultation gynécologique, dénuée de toute poésie.

Sur plus de 300 pages, « X-Rated Adult Movie Posters of the 60’s and 70’s » nous replonge donc dans les archives cinématographiques de ces années-là, pour y dénicher des affiches de films originales, de « Faster, Pussycat! Kill! Kill! » à « Flesh Gordon », en passant par le cultissime « Deep Throat », ainsi que d’autres titres moins courants que vous ne connaissez probablement pas.

En plongeant ainsi dans les arcanes du cinéma porno des années 1960 et 1970, il est intéressant de noter que même si ces films semblent aujourd’hui désuets et bien fades, ils sont néanmoins truffés d’éléments qu’il serait impossible de porter à l’écran de nos jours, même s’ils n’y sont souvent que suggérés. Fétichisme, transsexuels, fantasmes de viol y sont assez largement répandus…

 

 

DEBBIE DOES DALLAS (1978)

Il est presque impossible d’écrire sur le porno de ces années sans évoquer « Debbie Does Dallas », qui connut un énorme succès à sa sortie en salle en 1978 et qui reste l’un des cinq films pour adultes les plus rentables de tous les temps. Et ce n’est pas trop compliqué de comprendre pourquoi… Tout d’abord, il y a l’histoire, qui reprend tous les poncifs du genre, des pom-pom girls aux footballeurs américains, en passant par le concept ambitieux pour l’héroïne de coucher avec autant d’hommes que possible pour le plus d’argent possible…

Ensuite, il y a le charme innocent de cette beauté blonde aux yeux de biche, Bambi Woods, dont le surnom à l’écran fut choisi par le réalisateur du film lui-même. Il faisait référence au fait qu’elle ressemblait selon lui « à une biche prise dans les phares d’une voiture lorsqu’elle avait des relations sexuelles à l’écran ». Hormis cette explication singulière, « Debbie Does Dallas » acquit son statut de film culte moins par sa qualité intrinsèque que par les rumeurs en tout genre qui fleurirent à l’époque.

Bambi Woods ne tournera en tout et pour tout que cinq films, pour ensuite disparaître à tout jamais des écrans-radars de l’industrie pornographique en 1986. On la prétendit morte d’une overdose, mais aucune trace de sa disparition dans les registres. De nombreuses femmes tentèrent de se faire passer pour elle, sans pouvoir réellement étayer leurs dires. En 2005, un documentaire anglais de Channel 4, « The Dark side of Porn : Debbie does Dallas uncovered » (« Le côté obscur de la pornographie : Debbie Does Dallas démasquée »), employait les services d’un détective privé pour tenter de retrouver Bambi Woods, sans succès.

Vous voulez l’âge d’or du porno ? Ne cherchez pas plus loin, vous y êtes…

 

 

 

FRITZ THE CAT (1972)

« Nous ne sommes pas classés X pour rien, bébé ! ». C’est le slogan clamé haut et fort par « Fritz the Cat », qui se targue d’être le premier animal star du porno de l’histoire du cinéma. Fritz est aussi un socialiste radical qui proteste contre le système et combat le racisme, tout en trouvant quand même le temps de participer, entre deux manifs, à quelques longues séances de sexe en groupe avec d’autres félines de son espèce…

Les connotations politiques y sont ici évidentes – les policiers sont représentés en cochons, les raids des gangs liés au trafic de drogue deviennent de plus en plus violents, comme l’époque à laquelle ils se référent, et un corbeau noir est abattu au cours d’une émeute qu’il n’a pas déclenchée. Sorti en 1972, en pleine guerre du Vietnam, ce film résonna avec son temps pour devenir culte et donner lieu à une suite en 1974, « Les Neuf Vies de Fritz the Cat ». Fritz est le premier long métrage d’animation à recevoir un classement X aux États-Unis.

 

 

 

DEEP THROAT (1972)

Avez-vous déjà consulté un médecin, pour découvrir finalement que vous aviez un clitoris dans la gorge ? C’est précisément ce qui arrive à Linda, sexuellement frustrée, quand elle tente de comprendre pourquoi elle ne peut jamais atteindre l’orgasme. « Deep Throat », connu pour être l’un des films pornographiques les plus emblématiques de tous les temps, utilise cette révélation singulière comme point de départ. S’ensuit pour Linda une quête effrénée de son propre plaisir, en prodiguant le plus de fellations possible… Voilà pour l’histoire.

Initiateur de la tendance « porno chic », le film a également lancé la carrière de Linda Lovelace, née dans le Bronx en 1949, et devenue plus tard une fervente militante anti-porno comme une « bonne » chrétienne. Sa vie personnelle ne fut cependant que controverse… Non seulement a-t-elle dû endurer une longue relation abusive avec un mari qui l’a apparemment poussée dans la pornographie, mais elle a également beaucoup écrit sur l’exploitation de la femme par l’industrie du film. Pour toutes ces raisons, Lovelace est toujours l’une des stars les plus fascinantes de l’histoire du porno.

 

 

 

Et maintenant, un florilège d’affiches cultes figurant dans le livre…

 

 

Affiches :

01. « Appetites », starring Sarah Flatt. Directed by Gary Khan, 1973.
02. « Back Seat Cabbie », starring Margaret Leigh and Janet Topaz. Directed by C. Walsh, 1969.
03. « Come One Come, All! », starring Tony Vorno, Gina Montaine and Henry Dillon. Directed by Tony Vorno, 1970.
04. « Cool It, Baby! », starring Beverly Baum, Joseph Marzano and Christine Cybelle. Directed by Lou Campa and Joseph Marzana, 1967.
05. « Days of Sin and Nights of Nymphomania », starring Preben Nicolaisen, Anders Dahlerup and Annette Post. Directed by Poul Nyrup, 1963.
06. « Debbie Does Dallas », starring Bambi Woods, Christie Ford and Robert Kerman. Directed by Jim Buckley, 1978.
07. « Deep Throat », starring Linda Lovelace, Harry Reems and Dolly Sharp. Directed by Gerard Damiano, 1972.
08. « Flesh Gordon », starring Jason Williams, Suzanne Fields and John Hoyt. Directed by Howard Ziehm and Michael Benveniste, 1974.
09. « I Want You! », starring John Holmes, 1970.
10. « I Was A Man », starring Ansa Kansa. Directed by Barry Mahon, 1967.
11. « Is There Sex After Marriage », starring John Dullghan, Lori Brown and Beerbohn Tree. Directed by Richard Robinson, 1973.
12. « Love and Kisses », starring Kathy Knight, Ruth Alda, Charles Napier and Paul Norman. Directed by Don Dorsey, 1970.
13. « Sex Cures the Crazy », 1968.
14. « Sex Odyssey », 1970.
15. « Smoke and Flash », starring Richard Howell, Ed Sansone and Lee Parker. Directed by Joseph Mangine, 1968.

16. « X-Rated Adult Movie Posters of the 60’s and 70’s », de Peter DoggettTony Nourmand et Graham Marsh (2017)

© Courtesy of « X-Rated Adult Movie Posters of the 60s and 70s » by Tony Nourmand and Graham Marsh

 

 

 

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