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« J’ai les goûts les plus simples, je me contente du meilleur »

 

Le 30 novembre 1900 mourait Oscar Wilde, l’un des plus grands écrivains irlandais. Une vie sulfureuse et une œuvre universellement reconnue comme immense, font de lui un écrivain fascinant. Ses pièces de théâtre, romans, nouvelles, poèmes montrent un esthète éperdu et un maître de l’écriture.

« La beauté, la vraie beauté, s’achève là où l’air intellectuel commence. L’intellectuel est en soi une façon d’exagérer et il détruit l’harmonie de n’importe quel visage. Dès qu’on s’assied pour réfléchir, on ne devient plus qu’un nez, ou qu’un front, ou quelque chose d’horrible. Regarde les gens qui ont du succès dans toutes les professions savantes : ils sont tous parfaitement hideux ! Sauf bien sûr, dans l’Église, mais c’est que, dans l’Église, ils ne réfléchissent pas. »

« Le Portrait de Dorian Gray » est l’unique roman d’Oscar Wilde. Il le publie dans sa version définitive en 1891. Cette œuvre hédoniste lui vaut une très grande notoriété, mais une partie du public anglais sera choquée par l’immoralité du héros. Les nombreuses polémiques qui s’ensuivront ne feront que renforcer le succès de Wilde.

Dans sa préface, Oscar Wilde y développe sa théorie artistique…

 

« Dire d’un livre qu’il est moral ou immoral n’a pas de sens. Un livre est bien ou mal écrit, c’est tout. »

 

Ce roman a pour héros Dorian Gray, un dandy émerveillé par sa jeunesse et sa beauté, et qui mène une vie dissolue.

« Comme c’est triste ! Je vais devenir vieux, horrible, effrayant. Mais ce tableau n’aura jamais un jour de plus qu’en cette journée de juin… Si seulement ce pouvait être le contraire ! Si c’était moi qui restais jeune, et que le portrait lui vieillit ! Pour obtenir cela, pour l’obtenir, je donnerais tout ce que j’ai ! Oui, il n’y a rien au monde que je refuserais de donner ! Je donnerais mon âme pour l’obtenir ! »

Tels sont les mots que prononce le héros en admirant son propre portrait, que vient d’exécuter Basil Hallward, son ami peintre. Il tremble en pensant à sa jeunesse que le temps va emporter. Erreur funeste, car son vœu sera exaucé : l’aristocrate anglais va, certes, pouvoir rester éternellement jeune, mais ce vœu a un coût : c’est son portrait qui vieillira à sa place et qui sera progressivement marqué par les ans, les vices et les crimes.

Mesurant mal les conséquences de ce pacte, Dorian Gray célèbre les joies du temps présent. Libéré de tout obstacle, il goûte les plaisirs faciles. Très rapidement, il est gagné par la débauche et la dépravation et ne prône que jouissance, cynisme et perversion. Incapable d’éprouver le moindre remords, il ne craint pas de devenir un assassin. Si les années passent, le visage éblouissant de Dorian Gray, lui, ne subit aucune altération. C’est son portrait, protégé de tout regard, qui accumule les stigmates de sa dépravation.

Un soir, Dorian Gray prend peur devant cet horrible tableau. Dans un geste désespéré, il le lacère avec un poignard. En fait, ce couteau, c’est  son propre coeur qu’il transperce. Au même moment, son visage se métamorphose en celui du vieillard qu’il aurait dû être, abîmé par les cicatrices de la débauche. Le portrait, lui, reprend son éclat originel : celui d’un jeune homme à la beauté insolente.

 

Le portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray, 1890) traduit de l’anglais par Vladimir Volkoff

 

 

 

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