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PARTIE I

 « Niort, Niort… Niort, deux minutes d’arrêt, Niort ! »

 

 

CHAPITRE XIV

 

Apprendre un (vrai) métier…

Dans mon royaume, où je croyais être une de mes figurines à taille humaine, je n’avais pas pris au sérieux ce que l’on pouvait me dire au sujet du monde réel, celui où nous sommes faits de chair et de sang ; cette chair qui doit se conformer à des lois physiques. Dans les années 70, encore enfant, on me laissait tranquille sur ce point. J’arborais ce physique grassouillet, ces lunettes disproportionnées et parfois même, comme sur certaines photos, avec un bob sur la tête. J’aurais pu très bien sortir tout droit d’un dessin animé japonais.

Pourtant, en 1980, mon corps commença à changer, les lunettes devinrent rondes et orange, et certains décelèrent chez moi une certaine préciosité. Ma conscience terrestre s’éveillait tant bien que mal et dans ce nouvel environnement, je me rendais compte que le monde pouvait m’être hostile. Je devais apprendre à mieux synchroniser mes mouvements ainsi que ma pensée à tout ce qui m’entourait.

Voilà, je me retrouvais donc en pension, en école hôtelière, où j’allais passer des semaines entières et cela pendant trois années. C’était sur l’île de Noirmoutier, en Vendée. « Noirmoutier, Noirmoutier, une semaine d’arrêt… Noirmoutier ! »

Tous les lundi matin, mon père me réveillait à cinq heures, puis m’emmenait en voiture jusqu’à Fontenay-le-Comte, où un car m’attendait devant la gare. Il faisait encore nuit et triste. On traversait ensuite tout le département, en ramassant au fur et à mesure des êtres mi-élèves mi-zombies, que je voyais monter et s’assoir, avec leurs têtes de chausson aux pommes. Je somnolais jusqu’à l’arrivée dans mon purgatoire insulaire. C’était un sinistre périple, acheminant des adolescents serviles et passifs jusqu’à une destination dont personne ne pouvait raisonnablement rêver, mis à part peut-être ceux qui avaient chez eux des existences encore plus sordides.

Tel un esprit emmuré, un petit Jésus qui se serait trompé de crèche, je me retrouvais pensionnaire durant trois longues années, passées à apprendre à découper des poulets et des canards, flamber des bananes et côtoyer des fans de Dire Straits, arborant tous d’horribles keffiehs palestiniens autour du cou.

En un claquement de doigt, vous pouvez vous faire écraser par une voiture, devenir millionnaire au Loto, rencontrer Idriss Elba au détour d’une rue, ou alors attendre sans savoir ce que vous attendez, dans un lieu que vous ne comprenez pas. Enfin, si, vous comprenez très bien ce qui se passe et cela vous aide à prendre conscience des mauvais choix que vous pouvez faire parfois dans l’existence, avec toutes les bonnes ou les mauvaises voies qu’on a choisies à votre place… Il aurait pourtant suffi de pas grand-chose, finalement. Avoir la moyenne en maths, sourire un peu plus, et j’aurais peut-être pu survivre jusqu’à la fin du lycée, avec le Bac à la clef, pour envisager d’aller ensuite en Fac.

En attendant, tout cela puait le mauvais casting, l’erreur monumentale sur l’acteur principal, sous-employé dans un rôle qui ne lui convenait pas du tout. Encore une fois, j’étais à côté de la plaque et tout le monde se demandait ce que je foutais là. Un pauvre téléfilm sur TF1, alors que je me voyais dans des péplums, des films de chevaliers, des superproductions hollywoodiennes dans lesquelles j’aurais incarné à la perfection le méchant machiavélique. Eh bien non, au lieu de tout ça, c’était « Pause-Café » avec les sous-pulls en acrylique et les pattes d’eph…

 

 

CHAPITRE XV

 

Alcatraz…

Monsieur Mallet, le proviseur, sentait le tabac froid et l’alcool, et cela dès 08h30 du matin, comme d’ailleurs une bonne partie des professeurs et du personnel de l’école. Les chefs cuisiniers étaient des psychopathes qui pouvaient vous jeter à la figure des ustensiles de cuisine, depuis les casseroles jusqu’à la friteuse remplie d’huile bouillante. Une classe entière subissait donc ce genre de brimades, et une bonne quinzaine d’élèves avait même eu le visage brûlé. De cette ambiance générale assez particulière et de ces gens avinés qui nous transmettaient leur savoir, je ne gardais pas un souvenir impérissable, hormis peut-être pour un professeur d’anglais avec qui nous apprenions la langue de Shakespeare en chantant des chansons des Beatles, ou pour un prof de français assez fantasque, qui adorait mes rédactions et qu’il lisait à toute la classe. Et c’était là une première, il faut bien admettre… Enfin, quelqu’un de plus âgé que moi me considérait.

Monsieur Mallet, une sorte de mix savant entre Oscar Goldman et Minos dans le film « Peur sur la Ville », arborant les lunettes de Jacques Chirac période giscardienne et la même peau bleue que le masque de Fantômas, arpentait les couloirs et les corridors, tel Belphégor, la cravate toujours sur l’épaule et les bras tendus en arrière, probablement pour aller plus vite, à la recherche des élèves qui n’auraient pas respecté le dress code imposé par le règlement de l’école. Je faisais évidemment partie de ceux-là.

La coupe de cheveux se devait d’être la plus courte possible pour les garçons. Le port du jean était toléré, mais avec un pli. Aucun signe trop ostentatoire, tels que pins, badges, bijoux ou étiquettes cousues dans tous les sens, n’était autorisé. Inutile de préciser que je dérogeais à pas mal de ces règles, et ce bon vieux monsieur Mallet mettait un point d’honneur à me les rappeler, en arrivant toujours par derrière et en me soulevant par les cheveux, ou alors par une oreille, tout en sifflant d’une voix cauteleuse dans le creux de celle-ci : « Alors, monsieur Touzot, vous souhaitez peut-être que je vous emmène moi-même chez le coiffeur, m’occuper de votre coupe de jean-foutre ? »

Hormis ces quelques détails croustillants, je dois avouer que je n’ai pas gardé de souvenirs précis ou d’impression particulière durant ces trois années passées à éplucher des pommes de terre, à étudier des chansons de Balavoine avec un autre professeur de français, ou encore à supporter les attitudes misérables des pétomanes avec qui je devais composer dans le dortoir.

C’est ainsi que, contre toute attente, j’avais pu obtenir, dans le bâtiment où nous dormions, l’autorisation d’occuper seul une minuscule pièce tout au fond du couloir. Une cellule monacale où personne ne souhaitait passer ses nuits. Toutes les autres chambres comportaient au moins quatre lits et c’était un privilège pour tous les garçons de pouvoir partager cette expérience… Quant à moi, je dois admettre que j’étais aussi bien dans ma cellule au fond du couloir…

L’odeur de chaussettes, les pets et les attitudes frustres de ces australopithèques me révulsaient. Je détestais cette vie de groupe et l’intimité que l’on devait partager avec le premier venu. J’attendais à chaque fois que tous soient pendus au poste de télévision, à regarder leurs matchs de foot, pour prendre ma douche seul. De la même manière, il m’était absolument impossible d’aller aux toilettes. C’est bien simple, à la fin de chaque semaine à Noirmoutier, je frôlais l’occlusion intestinale. Autant dire que lorsque j’arrivais le vendredi soir à la maison, l’accès aux toilettes après mon passage pouvait s’avérer particulièrement périlleux… C’était en tout cas mon moment préféré de la semaine, et là, pour la peine, je donnais tout ! Une sorte de 14 juillet, entre feu d’artifice et illuminations…

Au LEP Les Sorbets, mes fréquentations ne sortaient pas du cercle que je m’étais créé, constitué uniquement des filles de ma classe. Je fis cependant la connaissance de deux autres garçons, qui se révélaient rapidement être des homosexuels en devenir. Ils pouvaient d’ailleurs de temps à autre intégrer notre club très fermé, où nous passions notre temps assis dans un coin à commenter tout ce qui pouvait passer sous nos yeux. Nous étions sans pitié et adorions nous moquer, si possible avec une extrême cruauté, ou distiller de terribles saloperies, sans la moindre once de compassion pour notre prochain.

Jean-Yves et Sylvain, de parfaits prototypes de cette faune que j’allais bientôt côtoyer à une plus grande échelle, étaient l’archétype de ces petits pédés régionaux, qui semblaient cependant avoir une longueur d’avance sur mes propres questionnements. Les deux lascars paraissaient au premier abord assez sûrs de leur fait. En substance, ils savaient ce qu’ils étaient et m’avait également immédiatement repéré.

Je comprenais ainsi que les gays, affirmés ou pas, se reconnaissaient entre eux dès qu’ils ouvraient la bouche. Cette façon de voir et de façonner le monde, comme si tout n’était qu’une vaste blague et que rien n’avait d’importance. Il y avait une certaine maturité chez eux, en particulier dans leurs propos. Et en fait, je réalisais que je n’aimais pas ça. Je n’appréciais pas leur goût pour une certaine forme de vulgarité et cette habitude qu’ils avaient de tout ramener aux choses du sexe ou de tout féminiser. En tout cas, tout cela manquait cruellement de mystère et de poésie.

Cette attitude n’avait pour but que de se rassurer eux-mêmes et leur permettre d’affronter au mieux le mépris ambiant, lorsque la moindre faille pouvait être exploitée contre eux. J’aurais pu également me sentir rassuré d’avoir rencontré des gens comme moi, mais ce n’était pourtant pas le cas. Et je sais que je n’en aurais pas fait des amis pour la vie. Leur allure générale, leur physique, leurs vêtements, tout en eux finalement me rebutait. Je ne souhaitais pas du tout leur ressembler ou que l’on puisse me mettre dans le même sac…

J’ai bien-sûr aussi été la victime désignée d’un groupuscule de dégénérés, des terreurs qui sévissaient dans les lieux. On n’y peut rien, le monde est ainsi fait. C’est une règle ethnologique élémentaire. Dans tout groupe humain et a fortiori dans une école, on trouvera immanquablement la représentation de la bêtise personnifiée ; « l’homme a une intelligence hélas desservie par ses organes », comme disait l’autre, d’ailleurs très justement…

La débilité dans le monde revêt bien des aspects différents, mais au sein des établissements scolaires, elle se confond et se rassemble souvent sous le même étendard, celui porté fièrement par ces mêmes grosses têtes de vainqueurs, aux mêmes regards ronds et vides et à la bouche ouverte. Dans mon cas, il s’agissait d’une bande d’abrutis et accessoirement futurs cuisiniers, dont le chef s’obstinait à me faire peur ou à m’humilier dès que je passais à portée de ses quolibets.

Il faut avouer que j’avais le profil type, et forcément, je représentais pour lui et ses séides, non pas une menace, mais tout ce qu’ils détestaient. Inconsciemment, pour les agacer un peu plus encore, j’avais toujours la répartie facile ou le petit mot qu’il fallait pour les rembarrer, ce qui n’arrangeait pas vraiment mon cas. Les insultes basiques et très limitées dans leur champ lexical, telles que « PD, pédale, gros PD, grosse pédale… », étaient logiquement le plat qu’ils me servaient  en retour.

Puis ils passèrent aux menaces physiques, avec des histoires de gros et longs légumes verts introduits dans des orifices que la morale réprouve normalement. Je dus alors moi aussi m’adapter à leur vision de la vie, en ayant recours à la force… en distribuant des mawashi geri en rafale à toute cette troupe d’ahuris… Euh, en fait, non… Soyons honnête, j’en avais juste touché deux mots à mon frère, une autre terreur dans son genre, mais en plus âgé. Las de toutes ces turpitudes, je lui avais transmis mes doléances, à la manière d’une petite chose craintive, et il s’était aussitôt enthousiasmé pour le dossier.

La gageure tenait au fait que tout devait se passer par l’intermédiaire d’une cabine téléphonique qui se trouvait dans la cour principale, à la disposition des élèves. Ce qui s’avérait être encore plus pratique, c’est que cette cabine jouxtait le banc où l’on pouvait souvent trouver la clique en question, avachie dès qu’elle en avait la moindre occasion. La disposition des différents éléments dramatiques sur le plateau comme des principaux intervenants de cette délicate affaire était tout bonnement optimale, et la pièce qui allait bientôt se jouer devrait être, l’espérais-je en tout cas, un vrai et franc succès.

Nous avions tout prévu avec mon frère, transformé pour l’occasion en Charles Bronson dans « Un Justicier à Noirmoutier ». Nous avions convenu du jour et de l’heure, pour que le plan fonctionne à la perfection. Je me rendais donc innocemment à la fameuse cabine, à une heure où j’étais sûr de trouver les gros durs, rivés à leur banc comme des moules à leur rocher. Tout juste passé devant eux, j’avais évidemment droit à leur psalmodie habituelle.

Avant cela, j’avais à peine décroché le combiné et mis les pièces dans la fente que déjà, la coterie s’était levée comme un seul homme, pour venir s’agiter autour de la cabine, dans un ballet censé m’effrayer et me pousser à appeler à l’aide. Ils avaient seulement omis un détail. Il ne savait pas que j’étais le frère de… Laurent Touzot, de Niort !

Quelle ne fut pas la surprise pour leur chef, celui au faciès porcin, lorsque je lui tendis le combiné en lui indiquant que quelqu’un souhaitait lui parler. Mister Peggy, incrédule et hésitant, prit l’appareil et il n’en résulta qu’un ridicule petit « allo ? ». Mon frère, à l’autre bout du fil et à quelques centaines de kilomètres de mon île maudite, lui débita son laïus d’une efficacité a priori redoutable, à base de termes soigneusement choisis et prononcés de manière calme et polie, qui laissèrent la brute épaisse dans le désarroi le plus total.

Lorsqu’il eut fini, mon frère demanda à ce que Mr Peggy me repasse le combiné. Le pourceau, devenu tout blanc, me tendit le téléphone : «  Euh, tiens… C’est, c’est ton frère… ». Mon plaisir n’en était que plus intense, sachant précisément ce que la brute s’était vu dire… Pour que des menaces soient le plus efficaces possible, elles doivent toujours être étalées comme de la pommade. En substance, Laurent Touzot, de Niort, lui avait suggéré de ne plus proférer ni insultes ni intimidations physiques à mon endroit, sous peine de s’exposer à de très gros ennuis. Car même si mon frère avait dû parcourir les 200 km qui séparent l’île de Noirmoutier de Niort, il l’aurait fait rien que pour le plaisir de pouvoir claquer le beignet au triste sire, devant sa cour d’avortons. Et puis, si ça pouvait rendre service…

Dès lors, je n’eus plus jamais le moindre problème avec ces abrutis, qui désormais ne manquaient jamais de me saluer le plus cordialement du monde lorsque nous nous croisions. Voire même parfois jusqu’à me céder leur place dans la file d’attente au réfectoire, surtout lorsqu’il y avait du rab de frites. Je notais peut-être un excès de zèle qui n’était pas forcément nécessaire. Mais bon, je dois néanmoins avouer que je ne boudais pas mon plaisir… L’être humain a cela de fascinant qu’il peut changer du tout au tout, dans ses priorités comme son état d’esprit, en fonction de la météo ou des risques d’orage. En tout cas, il recèle en lui une indéniable capacité d’adaptation. Et comme le disait si bien Desproges : « Étonnant, non ? ».

Ce jour-là, je compris aussi à quoi pouvait servir un frère de cinq ans votre aîné, même s’il vous a parfois maltraité ou mangé vos œufs de Pâques, lorsque vous étiez enfant… C’était malgré tout mon frère et Laurent Touzot, de Niort, ne semblait pas très enclin à vouloir badiner avec la famille. Jamais…

Chaque week-end, je rentrais donc à Niort (« Niort, Niort… Niort, deux minutes d’arrêt, Niort ! »), et Thierry passait me prendre chez moi dès le vendredi soir. Ma vie, mise en parenthèse durant la semaine, recommençait vraiment à ce moment précis, mais elle ne durait que 48 heures. J’étais un papillon en sursis.

Dès le dimanche soir, à 20 heures précises, lorsque résonnait le générique de Maguy, « elle voit souvent rouge, avec elle ça bouge, Maguy soleil ou bien Maguy larmes, on est sous le charme », tout mon corps reprenait son aspect marmoréen. J’abhorrais Rosie Varte, elle et son odieuse permanente. J’aurais voulu conchier ce summum de vulgarité qui, chaque dimanche, sonnait la fin de la permission.

Car chacune de ces parenthèses était synonyme d’intensité et de réserve d’oxygène accumulée pour la semaine suivante, comme ultime recours à mon inéluctable asphyxie. Il allait falloir tenir trois ans… J’étais devenu plus fort que Jacques Mayol et je pulvérisais chaque semaine le dernier record d’apnée du célèbre homme-dauphin. Trois années de bêtise absolue… et de constipation.

Chose étrange, étonnante même, j’étais assez bon élève. J’avais la moyenne dans toutes les matières et on ne peut décemment pas dire que je me forçais vraiment. Le niveau de ce que l’on nous enseignait au LEP Les Sorbets ne devait décidément pas être terrible… Mais au terme de ce sinistre cursus, avec les résultats obtenus durant ces trois années, je passais toutes les épreuves les doigts dans le nez.

 

 

CHAPITRE XVI

 

La fille de l’air

Dans le mois qui suivit l’obtention de mon examen – un CAP de « serveur » – je sautais sur la première annonce aperçue dans un journal professionnel. Un restaurateur parisien recherchait un jeune gars débutant dans le métier, provincial de préférence, car un logement de fonction était compris dans le package (comprenez, garçon débarqué de sa campagne, un peu con-con et pouvant accepter n’importe quel salaire)…

Une chance comme ça, c’est comme avec la queue du Mickey, il faut aller très vite. Crac, billet de train, Zou, deux valises, Paf, instinct de survie, Pouf, le changement, c’est maintenant. Go ! Mes parents ne réalisèrent pas que leur fils bizarre venait de s’emballer. En 48 heures, tout était réglé. Miraculeusement, j’étais le premier à appeler pour l’annonce. Le monsieur au bout du fil, au bout de cinq minutes d’entretien, me confirmait que j’étais pris et me demandait de venir le plus vite possible.

Lorsque Môman et Pôpa commencèrent un peu à comprendre ce qui était en train de se passer, j’étais déjà sur le seuil de la porte. Ils s’apprêtaient à dire quelque chose. Et « pschuiiiit », j’étais plus là ! L’avenue, la gare, « Le train 6200 en provenance de la Rochelle et à destination de Paris Austerlitz, va rentrer en gare. Éloignez-vous de la bordure du quai, s’il vous plait ! ». « En voiture… Attention à la fermeture automatique des portes… ». « Attention au départ ».

C’était le début du mois de juin. Un ciel bleu. La lumière était belle. Je n’avais pas peur. Aucune anxiété. J’étais d’un calme absolu. Voilà, je partais. Je changeais de vie ou je commençais la mienne. Ma vie… Le train glisse, il m’emporte, terminus Paris.

 

 

Pour aller plus loin

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 01)

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 02)

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 03)

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 04)

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 05)

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 06)

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 08)

Hubert Touzot : « La Pudeur » (Episode 09)

 

 

 

    Photographe, auteur, poète et machine à remonter le temps, avec une cape de mousquetaire toujours portée un peu de biais.

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