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Instant City étant une plateforme de collaboration artistique, comment aurions-nous pu passer à côté de l’exposition « Dada Africa » au Musée de l’Orangerie à Paris, jusqu’au 19 février 2018 ?

 

Fil rouge de cette exposition, comme d’ailleurs un des principes fondateurs du mouvement Dada né au coeur de la 1ère guerre mondiale, le besoin des artistes de l’époque de repousser les frontières de leur art en recherchant des « collaborations » avec les civilisations africaines, océaniennes ou amérindiennes, comme conséquence immédiate d’un sentiment profond de lassitude et du rejet des valeurs traditionnelles des sociétés occidentales, celles-là même qui ont précipité le monde dans la guerre.

Leur regard se pose ainsi sur ces civilisations définies comme « barbares ou sauvages » par l’Occident, mais force est de constater qu’elles aussi, malgré leurs différences, peuvent fonctionner tout autant et constituer une alternative intéressante aux conventions académiques que s’imposent les artistes occidentaux. L’art devient ici plus une attitude qu’une simple recherche de beauté, avec des artistes qui souhaitent se découvrir, voire se redécouvrir, dans le cadre d’un échange avec des peuples dont le regard sur la vie répond à des codes différents.

La scénographie de « Dada Africa » se veut ludique, en nous donnant à voir des oeuvres éclectiques qui rendent cette notion d’échange accessible. De part la variété des oeuvres et des formats exposés, des sculptures aux peintures, en passant par la mise en scène ou les films, même les enfants y trouvent leur compte et leur curiosité est vite titillée.

La collaboration devient ainsi un prétexte, moins pour mettre en avant l’artiste et son travail que pour ouvrir l’esprit et repousser la crainte de l’être inconnu. Dans le contexte international actuel, où l’individualisme et la performance trônent en but ultime de nos sociétés modernes, cette ouverture d’esprit s’avère des plus précieuses, en nous donnant la force, la sagesse et l’impulsion, quand l’échange de regard crée de nouvelles envies et de saines ambitions. Et même si un Teletubbies orange à la coiffure ridicule a récemment jugé ces peuples comme étant « de merde »…

Il y a un siècle, seulement et déjà, les artistes Dada investissaient donc toutes les formes d’art, de la peinture à la mode, en passant par la littérature ou la photo, ne se fixant aucune limite et ne s’interdisant rien : « Dada ose tout, Dada renverse tout »

A découvrir au Musée de l’Orangerie jusqu’au 19 février 2018.

 

 

 

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