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  • Festival de Cannes 2016 | Episode 3 : Les films sélectionnés

     

     

    On a eu de belles surprises l’année dernière avec « Le Fils de Saul », « La Tête Haute », « Mon Roi », « La Loi du Marché » ou « Vice Versa ».

     

    Après une sélection de 49 films sur les 1.800 reçus, Thierry Frémaux et Pierre Lescure proposent cette année davantage de têtes connues qu’en 2015. On commence avec un grand habitué de Cannes, Woody Allen, dont le dernier film (il en tourne un par an ; en 2015, il était présent avec « L’homme irrationnel ») « Café Society » fera l’ouverture du Festival le 11 mai, en même temps qu’il sortira dans toute la France. L’histoire à New-York, dans les années 1930, d’un jeune homme qui part tenter sa chance à Hollywood (Jesse Eisenberg, le Mark Zuckerberg de « The Social Network » en 2010 et Kristen Stewart, rescapée de « Twilight »). C’est la 3ème fois qu’un film de Woody Allen ouvre le Festival (2002 et 2011) et il s’agit là de sa 14ème sélection, hors compétition, le cinéaste refusant de concourir pour la Palme d’Or. A 80 ans, Woody Allen est toujours aussi prolixe.

    Autres têtes d’affiche : Pedro Almodovar avec « Julieta », l’histoire d’une mère à la recherche de sa fille perdue de vue, Ken Loach avec « Moi, Daniel Blake », Paul Verhoeven avec « Elle » (hors compétition) ou Emir Kusturica avec « Le long de la voie lactée ».

    Du côté de la France, les frères Dardenne avec « La Fille Inconnue », Olivier Assayas avec « Personal Shopper », Nicole Garcia avec « Mal de Pierres », Bruno Dumont avec « Ma Loute » et Alain Guiraudie avec « Rester Vertical » tenteront leur chance.

    Mais notre chouchou, c’est le très attendu  fils prodige du cinéma : Xavier Dolan. Après l’excellentissime « Mommy » qui avait enflammé les critiques du monde entier en 2014, après un passage à Cannes en tant que membre du jury en 2015, il revient sur la Croisette pour présenter son nouveau film : « Juste la fin du monde » et on a hâte de voir ça.

    Quant à la surprise qui fait monter le suspense, c’est Sean Penn avec son film « The Last Face ». Présent l’an dernier aux côtés de sa compagne Charlize Théron (avec qui il a rompu depuis) venue présenter « Mad Max: Fury Road » (de retour de Haïti, on se souvient qu’il avait profité de l’avion présidentiel), double Oscar du meilleur acteur en 2004 (« Mystic River ») et 2009 (« Harvey Milk ») , réalisateur de quatre films dont le très populaire « Into The Wild » en 2007, quinze ans après « The Pledge », il revient à la réalisation avec son 5ème film. Celui-ci raconte une histoire d’amour houleuse entre la directrice d’une organisation humanitaire (forcément) dans un Libéria ravagé par la guerre et un docteur qui travaille à ses côtés. Dans les rôles principaux, Charlize Théron (sans surprise) et l’excellent Javier Bardem, ainsi que deux Français : Jean Reno, qui s’exporte décidément très bien aux Etats-Unis, et Adèle Exarchopoulos (« La Vie d’Adèle », Palme d’Or en 2012).

    Du côté du film d’animation, c’est au tour de Steven Spielberg de venir prendre le soleil à Cannes à l’ombre de son « Bon Gros Géant »,  succédant à « Vice Versa » l’année dernière et « Le Petit Prince ». Depuis « E.T. » en 1982, tout le monde adore Spielberg. Président du jury en 2013, multi-oscarisé, ce monstre du cinéma sera-t-il physiquement présent ? Ce serait plus que formidable, et cela apporterait un peu de joie et de brillance au Festival.

    Impossible de terminer cet article sans évoquer LE film le plus attendu des fans : celui de la surdouée Jodie Foster : « Money Monster » . Avec au casting Georges Clooney ET Julia Roberts, que demander de plus ? Le film sortira en salle en France le 13 mai, en même temps que le festival où il sera projeté hors compétition. Si l’équipe du film vient sur la Croisette, ce sera juste incroyable ! Le pitch : un gourou de la finance également présentateur de télévision, Lee (Clooney), voit débarquer en direct sur son plateau un jeune spectateur, Kyle, qui a perdu toutes ses économies en suivant ses conseils. Armé et ceinturé d’explosifs, il prend le présentateur en otage devant des millions de téléspectateurs. Un scénario alléchant, du suspense, de la moralité, un sujet brûlant d’actualité, de supers acteurs que le public affectionne, ce film sera sans doute le blockbuster du printemps.

    En conclusion, on se rend compte d’une année sur l’autre que le cinéma n’est pas une si grande famille que ça et que les inter-connexions y sont fréquentes. Avec ce sentiment d’y retrouver un peu toujours les mêmes professionnels, comme si l’on se donnait rendez-vous à Cannes, entre amis, pour l’année suivante.

     

     

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  • Festival de Cannes 2016 | Episode 2 : Le Jury

     

     

    Que nous réserve le jury de Cannes cette année ?

     

    Après les frères Coen, Sophie Marceau, Jake Gyllenhaal, Sienna Miller, Xavier Dolan, Rossy de Palma et Guillermo Del Toro en 2015, difficile de faire mieux. Ce qui pourrait d’ailleurs ne pas être le cas en 2016…

    Le président cette année sera Georges Miller, réalisateur australien (à ne pas confondre avec Claude Miller, réalisateur de « La Petite Voleuse »), réalisateur de la série des « Mad Max ». Il sera entouré de huit autres personnalités du cinéma, à parité quatre hommes et quatre femmes,  dont les actrices Vanessa Paradis (qui chanta « Le Tourbillon de la Vie » pour Jeanne Moreau en 1995), Kirsten Dunst et Valeria Golino (également réalisatrice), de l’acteur danois Mads Mikkelsen (Prix d’interprétation à Cannes en 2012) et du réalisateur Arnaud Desplechin, cinéaste français de 55 ans, à qui l’on doit « Trois souvenirs de ma jeunesse », César du meilleur réalisateur en février dernier et « Un conte de Noël » en 2008 avec Catherine Deneuve. Rien de très excitant en somme.

    Au milieu de cette monotonie, on  notera la présence salvatrice de l’excellent Donald Sutherland et celle de László Nemes, réalisateur hongrois du superbe « Le Fils de Saul », Oscars 2016 et Golden Globe du meilleur film étranger, présenté en compétition à Cannes l’année dernière où il remportait le Grand Prix. A noter tout de même la présence au jury de Katayoon Shahabi, productrice de documentaires iranienne inconnue du grand public, qui pourrait être un gage de qualité, grâce à un œil averti et un regard différent.

    Un jury classique, hétérogène, qui manque de la folie qu’avait celui de l’an passé. Reste à savoir si la sélection des 21 films en compétition permettra de donner un peu de peps et d’intérêt au Festival.

     

     

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  • Guillaume Musso | La Fille de Brooklyn (Avril 2016)

     

     

    Une idée de lecture ? La Fille de Brooklyn de Guillaume Musso (Avril 2016)

     

    Que dire à part… Chapeau Monsieur Musso pour « La Fille de Brooklyn » ! Un suspense, avec des chutes qui n’en sont pas vraiment, jusqu’à celles que l’on n’attend pas. Je commencerai avec l’idée reprise dans toutes les critiques : est-on prêt à pardonner n’importe quoi à l’être aimé ? Vous êtes sûrs ? Alors partons sur les traces d’Anna qui vient de disparaître, suivons Raphaël, son fiancé et Marc, son ami, ancien flic de la BRB rompu à toutes les vieilles ficelles du métier, sur les traces de petits cailloux semés il y a bien longtemps par une jeune fille apeurée. On frôle même avec un frisson dans le dos le suspense glaçant des histoires de Jean-Christophe Grangé, grand ami de Musso par ailleurs.

    L’histoire rebondit vers une piste inédite et nous partons à New York pour la deuxième partie du livre, l’une des villes fétiches de l’auteur. Autre univers, le passé se mêle à un présent très « actuel », en pleine campagne présidentielle. Nous allons découvrir qui est réellement Anna, la fille de Brooklyn qui en fait ne l’était pas, qui est sa famille, et pourquoi un vieux secret de vingt ans a pu mettre en faillite le bonheur de Raphaël et Anna. On rebondit de non-dits en fausses vérités, d’histoires cachées en meurtres, jusqu’à la dernière chute, la plus inattendue. Plus noir qu’à l’habitude, mais avec toutes les ficelles qui nous tiennent en haleine, un final digne des grands maîtres du suspense, et des personnages complexes, de l’amour, de l’amitié, le tout dans le cadre d’une histoire solide.

    A dévorer d’urgence…

     

     

    Instant-City-Guillaume-Musso-La-Fille-de-Brooklyn-Couverture

     

     

     

  • Festival de Cannes 2016 | Episode 1 : L’Affiche

     

     

    Cannes 2016 : A vos marques !

     

    Le joli mois de mai approche, et avec lui, le Festival de Cannes. Il s’agit du 69ème Festival depuis sa création en 1946, sur une idée de Philippe Erlanger, chef du service des échanges artistiques au Ministère des Affaires étrangères, choqué par l’ingérence des gouvernements fascistes allemands et italiens dans la sélection des films à la Mostra de Venise dans les années 1930.

    Il se déroulera du 11 au 22 mai 2016. L’affiche a été dévoilée le lundi 21 mars. Inspirée du film de Jean-Luc Godard « Le Mépris » sorti en 1963, avec Michel Piccoli et Brigitte Bardot, on y voit l’acteur dans une scène du film gravir les marches de la Villa Malaparte à Capri (conçue en 1937 par l’architecte Adalberto Libera pour l’écrivain italien Curzio Malaparte), rappelant ainsi la montée des Marches du Festival. Cette fois, Piccoli semble se diriger droit vers le ciel de la Côte d’Azur ou « vers l’horizon infini d’un écran de projection » surplombant la Méditerranée. « À la veille de son 70ème anniversaire, en choisissant de s’afficher sous l’emblème de ce film à la fois palimpseste et manifeste, le Festival renouvelle son engagement fondateur : rendre hommage aux créateurs, célébrer l’histoire du cinéma et accueillir de nouvelles façons de regarder le monde. À l’image d’une montée de marches en forme d’ascension vers l’horizon infini d’un écran de projection » indique la direction du FIF dans son communiqué. Un film mythique de l’époque de La Nouvelle Vague.

    Hervé Chigioni, directeur du studio de création Lagency et Gilles Frappier, son graphiste, ont choisi un fond jaune, comme le peignoir de Bardot dans la scène, comme la couleur de la Palme d’Or, « comme la lumière méditerranéenne qui se change en or ». L’affiche a été créée à partir de photogrammes du film : une image obtenue sans appareil photo, uniquement en plaçant des objets sur une surface photosensible et en l’exposant ensuite directement à la lumière. L’agence Lagency officie au Festival depuis 2014. Une collaboration nouvelle très remarquée car rompant totalement avec le classicisme convenu des années antérieures et cela, pas toujours du goût de la critique. Un pari de la direction du Festival pour lui redonner un coup de fouet.

    L’acteur Michel Piccoli sera le premier à fouler le tapis rouge le 11 mai pour l’ouverture du Festival. Ayant débuté au théâtre à 18 ans, c’est dans ce film de Godard qu’il atteint son rêve de célébrité, 18 ans après ses débuts au cinéma en 1945. Acteur fétiche de Claude Sautet, qu’il accompagne à Cannes en 1970 pour « Les choses de la vie », il crée le scandale en 1973 avec « La Grande Bouffe » de Marco Ferreri. Il reçoit le Prix d’interprétation de Cannes en 1983 pour « Le Saut dans le Vide » de Marco Bellochio et sera membre du Jury en 2007.

     

     

    Instant-City-Cannes-2016-Affiche-Officielle

     

     

     

     

    Scène de la Villa Malaparte dans le film « Le Mépris » :

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    Bande Annonce « Le Mépris » :

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  • Instant City Playlist – Avril 2016

     

     

    Avril 2016

    Allez, c’est parti, la Playlist Instant City d’avril 2016 est enfin en ligne !

    On attaque avec le « Time For Us » de Nicolas Jaar sorti en 2010. Du plus pur style estampillé Jaar, avec ce son précis, fin et ciselé. C’est avec ce morceau que le producteur américano-chilien accédera à la reconnaissance des médias spécialisés, deux ans après s’être fait remarquer avec son premier Ep, « Marks and Angles », paru en 2008.

    On continue avec la dernière sensation du moment, Marst et son track « I C U Shakin’ » sorti en 2012. Tout le monde en parle, à commencer par Laurent Garnier, qui le playliste dans son émission de radio hebdomadaire « It Is What It Is » (Le Mouv’ / Pure Fm / Couleur 3) et qui ne cesse de le jouer partout sur la planète, quasiment à chacune de ses représentations (Time Warp, Nuits Sonores, Berghain & Panorama Bar, Londres, New York…). Il en vient même à le comparer à son célèbre « Crispy Bacon », un honneur pour Marst ! Quant au magazine Tsugi, il écrit à son propos : « Laurent Garnier a vu juste, Marst est le nouveau qui monte dans la techno française. Le Rouennais électrise avec ses arpèges profonds et ses basses cataclysmiques ! Les stroboscopes sont sur le point d’exploser, la foule est aussi compacte qu’à la première heure ».

    Derrière « Strip Steve » se cache un jeune Dj producteur d’origine bordelaise, Théo Pozoga. Il sort son premier Ep en 2007 sur le label berlinois Boysnoize Records, « Skip School Ep », et nous distille depuis sa house punchy et brillante. Installé depuis quelques années à Berlin, Strip Steve s’inspire tant du hip-hop que du son de Chicago. Découvrons maintenant son titre « Hood », extrait de l’album « Micro Mega » sorti en 2012. Attention, tuerie absolue…

    Terence N’Guyen aka Darius est un artiste de 26 ans, lui aussi originaire de Bordeaux, signé sur le label Roche Musique aux côtés des FKJ, Kartell, Cherokee ou encore Plage 84. Darius fait ses premiers pas dans le monde de la musique il y a environ six ans, après avoir suivi des études dans le graphisme du côté de Lyon. Son titre « Hot Hands » est absolument irrésistible.

    Back to Classics avec St Germain et son « Alabama Blues » sorti en 1995 sur le label français F Communications, composé autour d’un sample du « Stranger Here » de Lightnin’ Hopkins. Ce titre sera remixé par de nombreux producteurs, à commencer par Mr Todd Edwards himself. Un immense carton qui fera la renommée de St Germain à l’international.

    A suivre le collectif de remixeurs londonien Electric Method qui nous livre son « Brief History of Sampling ». On y retrouve beaucoup de tracks qui ont forgé l’histoire du hip/hop condensés en 3:02. Souvenir, souvenir…

    SoulChef Music nous envoie maintenant une jolie carte postale hip-hop, funky soul à souhait, depuis Auckland, Nouvelle-Zélande. A retrouver sur le Ep « Good Vibes » sorti en 2015 sur le label parisien Délicieuse Records.

    Nom de code Nezi Nomodu… La MC nigériane nous assène son flow implacable sur son désormais célèbre « Snippet Of The Texas Tech Cypher ». ce freestyle d’une minute trente nous motive à en savoir plus sur la lady. Redoutable…

    Le 1er décembre 2015 sortait le dernier opus de TheYellowBeats, « Exotica », que nous attendions avec impatience, tant ses productions précédentes laissaient augurer encore bien des directions musicales à explorer. Et à l’écoute de ce nouvel album, force est de constater que le résultat est au-delà de nos espérances. A découvrir ici le titre « Beat Around The Bush » feat. l’envoutante Emilie Pinard et l’immense Griot, au flow implacable et à la spiritualité débordante.

    Deux ans après son premier Ep, « Box #1 », TheNotch est de retour avec son nouvel opus, « Odd Haze ». Entouré de ses potes TheYellowBeats et Griot, le musicien aixois de 22 ans nous livre un Ep naviguant entre hip-hop, beatmaking, neo-soul et pop 80’s. « Odd Haze » s’ouvre donc avec « You Never Really Try », qui laisse la part belle aux claviers et à une rythmique guitare bensonienne à souhait. C’est frais, léger, même s’il s’y exprime quelques reproches à l’encontre de quelqu’un qui n’essaye jamais vraiment, apparemment… La mélodie reste en tête, s’installe insidieusement, et n’est pas sans rappeler « Outta Space » de Jimmy Tenor, sur son premier album « Intervision » sorti en 1997.

    « Stéphane Salvi alias Lapin est le guitariste d’A.S. Dragon et comme tous les Dragons, c’est à la fois un musicien hors-pair, un songwriter de première bourre, tant accrocheur que raffiné, et un artiste aux talents multiples : la peinture et le dessin. » (Bertrand Burgalat, Tricatel)

    Fauve… porte bien son nom. Avec son « Hauts Les Coeurs », Le collectif parisien nous balance à la face son slam rageur et bouillant, dans une sorte d’urgence, comme si ces rimes étaient ses dernières. on sait ce qu’on perd mais on ne sait pas ce qu’on retrouvera…

    Les Inrocks disait de Michael Wookey en 2013 : « Cet Anglais qui, en plus de se révéler brillant artisan en chanson cabaret mal barré / malfamé, fabrique lui-même certains de ses instruments, d’où ce son inédit… Ses Submarine Dreams. Des cauchemars, plutôt, hantés de chorales de sirènes follasses, maltraités de bruits taquins, torch-songs égarées dans une casse automobile des années 50, dont Tom Waits détient le plan secret. ».

    On continue avec Karolina Pop, jeune chanteuse polonaise, toulousaine d’adoption, qui nous délivre ici son « Memory’s Pieces », extrait de son premier Ep « Haiku » sorti en 2015. Piano-voix mélancolique à souhait, on adore.

    A suivre le duo australien Tarcar, et son titre « Eija » sorti en 2015 sur la compilation « I Can’t Give You The Life You Want » du label londonien Blackest Ever Black. Pour découvrir le premier Ep de Tarcar, c’est ici.

    Et pour finir en beauté, une reprise inédite du « Chou Wasabi » de Julien Doré par la petite Vicky, six ans…

    Allez, salut maintenant ! See you soon on the Moon !

    Soumettez-nous vos morceaux sur notre Page Soundcloud.

     

     

     

     

    TheYellowBeats : « Beat Around The Bush »  feat. Emilie Pinard McAll & Griot, en live au Bleury-Bar à Montréal

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    Eclectic Method – A Brief History of House Music

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    Nicolas Jaar Boiler Room NYC DJ Set at Clown & Sunset Takeover

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  • Sylvain Cathala Trio + Kamilya Jubran | Concerts Mai 2016

     

     

    Mardi 3 mai, 18h30 @ Auditorium du Conservatoire (La Roche Sur Yon)

    Sylvain Cathala Trio + Kamilya Jubran
    Kamilya Jubran (oud, voix) / Sarah Murcia (cb) / Christophe Lavergne (dm) / Sylvain Cathala (ts, comp.)

    CRD La Roche Sur Yon
    Place Napoléon
    85000 Roche-Sur-Yon

    Production : Connexe Sphère avec le soutien de la DRAC IDF, la Spedidam (1) et l’Adami (2)

     

    Jeudi 5 mai Jam (Montpellier)

    Sylvain Cathala Trio + Kamilya Jubran
    Kamilya Jubran (oud, voix) / Sarah Murcia (cb) / Christophe Lavergne (dm) / Sylvain Cathala (ts, comp.)
    100 rue Ferdinand de Lesseps
    34070 Montpellier

    Production : Connexe Sphère avec le soutien de la DRAC IDF, la Spedidam (1) et l’Adami (2)

     

     

    Instant-City-Sylvain-Cathala-Trio-007

     

     

    A VENIR :

    !!!! Enregistrement Live !!!!

    Jeudi 30 juin : Sylvain Cathala Septet ‘More Power’ @ Triton (Les Lilas)

    Save the date

     

    BONUS :

    Vidéo Sylvain Cathala Septet ‘More Power‘ (Marc DucretBenjamin Moussay, Guillaume Orti, Bo Van der WerfSarah MurciaChristophe Lavergne) : création au Triton

    Concert du 27/11/2015  / réalisation : Gersende Godard

     

    DISQUE :

    La Boutique en Ligne, c’est ici !

    Pour la vente numérique, c’est sur Bandcamp que ça se passe !

    Pour les photos, c’est Fokale32 !

    Et pour retrouver l’article que nous avions consacré à Sylvain Cathala, ben c’est !

     

     

     

     

  • Les Halles, passé, présent, futur…

     

     

    Dans le cadre du Forum des Images : Les Halles, passé, présent, futur

    (du 27 au 30 avril 2016)

     

     

    Qu’elles soient ventre, trou ou coeur de Paris, les Halles n’ont jamais cessé d’exister et de se renouveler. Avec l’inauguration de la Canopée au mois d’avril, le quartier commence sa dernière mutation. C’est l’occasion de retracer en images l’histoire et les transformations de ce lieu singulier, à travers notamment trois soirées avec un historien, un artiste ou un architecte, suivies d’une projection. Réservez vos invitations (valables pour 1 ou 2 personnes) pour la soirée d’ouverture, le mercredi 27 avril à 20h00, et la projection du film de Julien Duvivier, « Voici le Temps des Assassins », avec Jean Gabin, Danièle Delorme et Gérard Blain.

    Pour réserver, c’est ici !
    Pour en savoir plus sur le film, c’est !

     

    Présentation du Programme

     

    S’il existe un marché depuis 1137, la construction des pavillons Baltard au XIXème siècle met fin à l’anarchie qui caractérisait alors le quartier. Symbole d’une modernité flamboyante, les parapluies de verre et de fer s’imposent alors, sous la plume de Zola, comme « le ventre » de Paris. Au cinéma, « Les Halles Centrales » (1927) filment de nuit les hommes, bêtes et machines qui travaillent sans relâche. Et quand Marcel L’Herbier fait écho à ce monde mystérieux dans « La Nuit Fantastique » (1941), c’est pour en faire le théâtre d’aventures merveilleuses.

    Au plus près du ventre de Paris, on mange, on boit, on fait la fête. Travailleurs, bourgeois, touristes et filles de joie se côtoient dans un heureux bazar. « Irma la Douce » (1963) et son Paris coloré en carton-pâte en est une parfaite illustration. Puis il faut attendre la menace du changement, l’annonce de la destruction, pour que les Halles redeviennent un objet filmique. 1969, année charnière, voit la réalisation du diptyque de Gérard Chouchan (« Les Halles, La Vie Ancienne » et « Les Halles, le Marché »), formidable témoignage d’une époque en train de disparaître.

    Puis l’histoire se répète, les pavillons vieillissent et deviennent d’un « autre temps ». Paris est tiraillée entre son passé et son avenir (« Du Ventre au Coeur » en 1979) alors que son présent est d’une absurde laideur : un trou géant permet le tournage du surprenant « Touche Pas à la Femme Blanche » (1973). Devenu le coeur de la ville, le quartier peine à se reconstruire une identité et quarante ans plus tard il faut déjà tout refaire. Le documentaire « Quatre projets pour les Halles » nous accompagne dans cette nouvelle mutation. Impossible de ne pas se demander ce qui viendra après… Peut-être trouverons-nous des réponses dans le Paris futuriste de Christian Volckman et son film « Renaissance » (2006).

    Ne manque qu’à l’appel « Un Idiot à Paris » de Serge Korber, un film drôle, poétique et émouvant, qui nous replonge dans l’atmosphère unique du Paris des années 60. Les derniers temps des halles encore debout. Avec une belle distribution, en dehors de Dany Carrel, Jean Lefebvre et Bernard Blier, quelques acteurs remarquables dans des petits rôles comme Jean Carmet, Bernadette Lafond, André Pousse, Pierre Richard.

     

    En Partenariat avec : Le Forum des Halles / Radio Aligre / Vivre Paris

     

    Les Rencontres :

     

    ✓ Mercredi 27 Avril 2016 : Voici le Temps des Assassins (Julien Duvivier, 1955)

    ✓ Jeudi 28 Avril 2016 : Touche Pas à la Femme Blanche (Marco Ferreri, 1974)

    ✓ Vendredi 29 Avril 2016 : Les Couleurs du Ventre (cours de cinéma par N.T. Binh, critique)

    ✓ Samedi 30 Avril 2016 : Renaissance (Christian Volkman, 2006)

     

     

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    Ancien « Ventre de Paris » parfaitement décrit par Zola en 1873, les Halles furent jusqu’en 1970 le coeur commerçant de Paris, lieu d’échange et d’approvisionnement, à la vie foisonnante qui se développa à travers les siècles pour devenir le symbole d’un quartier.

    Des Halles également incarnées par les célèbres « Pavillons Baltard », construits entre 1850 et 1870 dans une alliance, nouvelle pour l’époque, de fer et de verre.

    À travers des images prises par le photographe Thomas McAvoy pour le magazine LIFE en 1956, ainsi que d’autres photos d’archives, voyagez dans la fabuleuse histoire des Halles.

     

     

     

     

     

  • Le Roi est mort…

     

     

    J’ai découvert Prince en 1983 avec son album « Purple Rain ». Un choc…

    Adolescent à cette période et tiraillé par des choix cornéliens, hésitant entre le spleen de la New Wave et devenir curiste, ou suivre cet étrange lutin androgyne habillé comme Elvis Presley période Las Vegas, jaillissant sur une grosse cylindrée et se déhanchant en bottines à talons aiguilles. Prince et ses allures improbables, son univers mêlant kitch et premier degré, a fait jaillir d’une autre dimension des chansons hallucinantes, hallucinées. Des mélodies aux arrangements sophistiqués, baroques et funky, des volutes enveloppantes érotisant chacune des sonorités venant lécher nos oreilles.

    Durant toutes ces années 80 et une bonne partie des années 90, il nous aura gratifié d’un concentré de chefs d’œuvre, à raison d’un album par an. Des tubes en rafale tels les balles d’un fusil mitrailleur, nous atteignant dans la tête, dans le cœur, dans les jambes, dans les bras. Criblés, nous dansions jusqu’au matin, pantins possédés par ces airs fous, puissants, sexuels, lascifs, grisants, abolissant toute notion de temps.

    Prince était unique, aussi petit que géant, un prince devenu roi.

    Musicien complet, génial, aux concerts, qui pour tous ceux ayant eu la chance d’y avoir assisté, étaient des moments uniques, inoubliables. Ce stakhanoviste de la musique, cette réincarnation mégalomane de Mozart à défaut d’un Bach, s’était certes peut-être un peu dilué dans les années 2000 avec des doubles, triples ou quadruples albums concept quelque peu bourratifs.

    Mais ce que Prince, ou Love Symbol, laisse aujourd’hui, avec dans son sillage, Wendy, Lisa, The Revolution, The New Power Generation et tous les autres qui ont contribué à son œuvre, est gigantesque. Une oeuvre tant puissante que frêle, rare, précieuse, comme une eau vive qui circule toujours autour de nous.

    Une eau, une pluie pourpre et maintenant des larmes. Il fait froid.

    Parfois il neige aussi en avril…

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Dévoreur Hubertouzot

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

     

     

     

     

  • Le Printemps de Bourges fête ses quarante ans

     

     

    Le Printemps de Bourges est un festival où tous les genres musicaux sont à l’honneur. Organisé chaque année au mois d’avril, il dure une petite semaine et investit le centre-ville de Bourges. En 1977, Alain Meilland et Daniel Colling, comédien et chanteur, s’associent à l’ancien collaborateur de Léo Ferré, Maurice Frot. Ensemble, ils créent Le Printemps de Bourges.

    Présenter les nouveautés, mêler les artistes célèbres aux jeunes talents, mixer les différents styles de musique et multiplier les concerts dans la ville, autant de richesses qui définissent la grandeur de ce festival. En 1990, le succès est enfin au rendez-vous et la barre des 100.000 spectateurs est dépassée. Environ 80 spectacles sont présentés et 200 artistes sont attendus. Ils sont accueillis dans de multiples salles telles que les théâtres ou l’auditorium, mais se savourent aussi en plein air ! Pour l’occasion, des scènes de concert sont montées en extérieur.

    Le Printemps de Bourges est un festival audacieux, n’hésitant pas à mettre en avant les nouveaux chanteurs et les jeunes talents. Des artistes de rue sont conviés à exposer leur passion au grand jour. Des concerts sont joués dans la cathédrale et dès le début de l’après-midi, les vibrations et la musique atteignent le centre de Bourges, pour franchir la porte des bars de la ville ! Cette année, Mika, LEJ et Marina Kaye lançaient le début des festivités. Au total, pas de moins de 240.000 festivaliers sont attendus. Des dizaines de concerts sont prévus chaque jour, et de talentueux artistes s’apprêtent à donner de la voix.

     

    En écoutant les reportages consacrés au premier Printemps de Bourges en 1977, on mesure le chemin parcouru par un festival largement dépolitisé. Retour donc il y a quasiment 39 ans jour pour jour. À Bourges, s’ouvre le 6 avril 1977 le premier Printemps du même nom. FR3 Orléans s’en fait évidemment l’écho :

     

    « Les festivaliers ? Des marginaux qui se proclament comme tels. Mais le Printemps de Bourges, ce sont aussi des mélomanes qui se réunissent en ateliers, vont discuter à perte de vue, certains diront à perte de temps, sur le devenir de la chanson, de la société, des hommes et des choses. »

     

    C’est un peu là l’esprit de ce premier Printemps de Bourges, même si Daniel Colling a aussi trouvé un bon moyen de faire connaître des jeunes artistes dont il s’occupe… Là, à la fin des années 1970, on brocarde la chanson qui marche, celle qui passe à la télévision, la chanson dite bourgeoise, on vante la chanson dite prolétaire, même si quelques têtes d’affiche sont bel et bien présentes à Bourges, à l’image du grand Charles Trenet, sous le grand chapiteau dès la première édition. Il est introduit par un chanteur de la nouvelle génération, Jacques Higelin. Comment le public va-t-il accueillir Trenet ? Le risque est grand. Higelin interpelle un spectateur qui siffle par ces mots :

     

    « Siffle… Quand tu siffles, tu salues Charles Trenet, car Charles Trenet est le serviteur des oiseaux. »

     

    Et Trenet triomphera… Deux ans plus tard, en 1979, pour sa 3ème édition, le Printemps accueille 40.000 festivaliers, trois fois plus que la première édition. Mais le credo reste le même : faire la part belle à l’autre chanson. Alain Souchon, qui chante à Bourges cette année-là, défend le Printemps avec Daniel Colling son programmateur.

     

    Alain Souchon« Je vois des disques qui sortent, que j’écoute et tout, et souvent je me dis que ça devrait marcher et souvent ça ne marche pas… Bon alors c’est un bien, un truc comme Bourges parce qu’on entend tous ces gens-là. »

    Journaliste : « Ça ne marche pas, peut-être parce que tout n’est pas de qualité égale… »

    Alain Souchon : « Oui mais y’a tellement de trucs qui marchent qui ne sont pas de bonne qualité… »

    Journaliste : « Je vous trouve un petit peu dur pour une partie du métier, de la chanson. Vous excluez complètement une certaine forme de chansons. Alors, quels sont vos critères pour exclure des chanteurs populaires ? »

    Daniel Colling : « C’est un critère de qualité. C’est extrêmement difficile à définir. Je vous ai dit tout à l’heure que la programmation était subjective… »

    Au début des années 1980, Jack Lang décide de subventionner un festival qui devient de plus en plus le lieu incontournable de la chanson française, et désormais de toutes les chansons françaises. En 1985, Johnny Hallyday y triomphe. Absolument inimaginable en 1977…

     

    Thomas Snégaroff @ France Info

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Le Printemps de Bourges

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Le Printemps de Bourges 2016 : Le Programme

     

     

     

  • La Métamorphose de Franz Kafka | Texte illustré par Nadège Michel

     

     

    En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur qu’une carapace, et en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine. Ses nombreuses pattes, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence qu’il avait par ailleurs, grouillaient désespérément sous ses yeux.

     

    « Si vous pouviez le dire avec des mots, il n’y aurait aucune raison de le peindre »

     

    Nadège Michel, peintre passionnée, pourrait très bien faire sienne cette citation d’Edward Hopper. Elle sait qu’il est des histoires indicibles, des souffles épiques portés par l’évanescence de toute chose, des instants vaporeux qui chamboulent tout. Et on le lit dans sa peinture.

    Nadège Michel, c’est une envie de restituer le monde en couleurs de rêve, de se laisser envoûter par la nature humaine et fasciner par toutes ses émotions. Elle a choisi de travailler un registre abstrait, à tout le moins non figuratif, le plus spontané possible. Sa peinture est pleine de vie et on y devine ce désir de découvrir, au fil de ses créations, qui elle est, qui est l’autre.

    Elle expose au Hilton Hôtel Airport à Zurich du 21 Janvier 2016 jusqu’à fin Mai 2016.

    Le choix de « La Métamorphose » de Franz Kafka est avant tout personnel car c’est une œuvre moderne, d’actualité, symbolisée par le changement. Le changement du corps, de l’âme et de nouveau de l’âme par le corps. Nous n’aimons pas la duplication et pourtant chaque être cherche son harmonie. Le pouvoir dans ce livre est individuel, il est montré du doigt et justifie l’œuvre de Franz Kafka. Son livre est une incroyable histoire pleine de lucidité.

    Premier exemplaire actuellement en vente, prix : 500 €.

    Tirage strictement limité : 5 exemplaires numérotés.

    Format 21 cm x 21 cm, huit illustrations uniques et originales pour chaque exemplaire, faites de la main de l’artiste.

    Technique mixte. Reliure pleine peau, cousue à la main, dorure à l’or fin, papier précieux, 102 pages.

    Et c’est à découvrir ici.

     

     

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