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  • The September Issue | Names, Names, Names !!!

     

    Très rares sont les films ou documentaires qui réussissent à parler du milieu de la mode, de ses affres, de ses coutumes, sans que cela ne devienne pour autant une vitrine « pipol » et chic de quelque chose qui paraîtrait en fait pour le profane comme un milieu seulement vain et décérébré. « The September Issue » de R.J. Cutler est de ceux-ci…

     

    « Lagerfeld Confidentiel », le documentaire sorti en 2006, et consacré à ce personnage illustre, avait déjà eu le mérite de donner un éclairage assez intéressant sur ce monde très codifié. Loic Prigent, son réalisateur, est celui qui en France a su le mieux parler de la mode et de son microcosme avec désinvolture, mais aussi avec respect et pédagogie, apportant un éclairage ultra pointu, sans en avoir l’air, sur ce qu’est vraiment la mode.

    Ici, avec « The September Issue », le film de R.J. Cutler, on nous parle surtout de la création de A à Z d’un numéro du Vogue Américain. Celui qui sort en septembre, en fait, soit le plus important, le plus attendu des numéros de l’année du magazine le plus emblématique de la mode internationale. Anna Wintour, sa rédactrice en chef, qui depuis des lustres fait exister et surtout vendre ce magazine, sorte de baromètre des tendances mondiales, check-up froid du grand corps de la mode, s’y montre telle qu’elle est.

    Ce qui frappe surtout, c’est que ce film ne cherche nullement à rendre encore plus glamour ce milieu. Non, on dirait plutôt qu’il est conçu avant tout pour ceux qui aiment la mode et qui la font. Incroyablement technique et bourré de détails sur la mise en boite de ce fameux numéro de Vogue, « The September Issue » nous en montre réellement les coulisses, et nous dévoile tout le process de création et de conception du magazine.

    On pense bien sûr à « Le Diable s’habille en Prada ». Mais ici, on décortique uniquement le fonctionnement de cette machinerie. Cette petite femme austère, qui parfois tente d’arrondir son image avec un trait d’humour qui glace encore plus son auditoire, reste une professionnelle absolue qui connaît tout sur tout à la mode, aux tissus, aux motifs, aux couleurs, mais aussi aux mannequins, photographes, stylistes et créateurs… Saisissant de la voir intimider à ce point tous les grands noms de la profession, voire d’influencer jusqu’aux collections en cours ou même futures. On apprend ainsi son aversion pour le noir, et lui préférer la couleur et les motifs. Ironique quand on sait un tant soit peu que dans ce milieu de la mode et de la branchitude, le noir a toujours été le passeport absolu. Mais forte de ses propres goûts et d’un flair presque extralucide, la femme aux grosses lunettes noires et à la coupe de cheveux au carré sait toujours ce qu’il faut voir. Et l’enjeu est de taille tant ce magazine brasse des chiffres mirobolants.

    Pour tout cela, ce film peut laisser pas mal de spectateurs même un peu « modeux » sur le côté, car il se veut à l’image de son personnage central : précis, pointu et exigeant.

     

     

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    Instant-City-The-September-Issue-006

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Dévoreur Hubertouzot

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

     

     

  • Dahu Production : itinéraire d’un enfant de la Terre

     

    « Dahu Production » est une entreprise bâtie de toutes pièces par un jeune savoyard passionné de montagne et de vin, Guillaume Bodin. Totalement néophite en matière de réalisation et de production, c’est un homme qui aime raconter des histoires d’hommes et de femmes passionnés de terroir comme lui. Autodidacte, il a su se donner les moyens, à force de courage et de ténacité, de réaliser son projet, un film documentaire sur les vignerons qui pratiquent la biodynamie. « La Clef des Terroirs » sort en 2011 et connaît un beau succès. Il remporte deux grands prix : « Oenovidéo » et le « Trophée Vin Santé Plaisir ». Il est également sélectionné pour partir en Californie, au « Santa Barbara International Films Festival » en 2012, avant d’être diffusé sur « Ushuaïa TV » en  2012 et 2013. Le film a connu un certain succès à travers le monde, avec plus d’une centaine de projections et une édition DVD au Japon, ainsi que des projections en Inde, en Chine, au Canada…

    Le deuxième film de Guillaume Bodin, « Insecticide Mon Amour », a lui aussi reçu deux prix en 2015 au festival Oenovidéo, celui du Public et le Prix Spécial du Jury. Il traite de l’impact des produits chimiques sur l’environnement, fruit d’une enquête de plus de deux ans. A noter que ce film est projeté au cinéma depuis le 4 novembre dans plusieurs salles françaises, l’occasion d’ouvrir le débat, d’échanger, de réfléchir et de se rencontrer.

    Instant City a souhaité en savoir plus sur ce qui anime Guillaume Bodin : est-ce son engagement en faveur d’un développement durable, la réalisation et le cinéma, ou tout simplement une volonté de militer, via le 7ème art, en faveur d’une agriculture plus respectueuse de la planète ? Pour mieux comprendre cet homme hors du commun, nous lui avons posé quelques questions auxquelles il a accepté de répondre.

     

     

    INTERVIEW

    ***

     

    IC : Bonjour, Guillaume Bodin, vous avez 28 ans. Vous êtes passionné de montagne et de vin. A 21 ans, après des études en œnologie dans la région de Mâcon, vous faites un break et partez vivre une année en Nouvelle-Zélande. A votre retour en France,  vous tournez un film « La Clef des Terroirs » qui sortira en 2011, est-ce exact ?

    GB : Je n’ai pas exactement fait un break en Nouvelle-Zélande car je travaillais dans les vignes (en bio et biodynamie) et en cave. Cette escapade de neuf mois m’a permis de voir que les vignerons néo-zélandais étaient bien mieux fédérés entre eux que les Français et qu’ils parlaient ouvertement de l’agriculture biologique et biodynamique. Certains d’entre eux étaient déjà en avance sur ce que nous faisions à l’époque en France. En rentrant, l’idée de réaliser un documentaire sur ce mode de culture a germé tranquillement et c’est ainsi que j’ai monté mon premier projet de film alors que je travaillais à l’année chez les frères Bret, des amis vignerons en biodynamie dans le Mâconnais.

    IC : Qu’est-ce qui a motivé la création de l’entreprise « Dahu Production » ? Avez-vous emprunté des fonds pour l’achat de matériel et pour tenir financièrement le temps du tournage ?

    GB : Dès le départ, j’ai effectué des démarches pour obtenir une bourse « Défi Jeune » du Ministère de la Jeunesse et des Sports. L’idée de cette bourse est de lancer des jeunes sur des projets et de les installer professionnellement dans ce secteur d’activité. Petit à petit, je me suis retrouvé double actif, les 3000 € de la bourse m’ont permis de décoller et comme les banquiers rigolaient à l’idée de me prêter de l’argent alors que je n’avais aucune formation dans ce milieu et qu’ils n’y connaissaient rien non plus, j’ai autofinancé « La Clef des Terroirs » grâce à mon activité d’ouvrier viticole et en créant des sites internet pour des amis vignerons.

    IC : Comment vous êtes-vous formé à la réalisation de documentaires ?

    GB : Le Défi Jeune m’a permis d’avoir une demi-journée de formation en tournage avec un réalisateur de vidéo institutionnelle et une autre demi-journée de montage avec lui. Ensuite j’avais ma propre caméra donc j’ai commencé à tourner, à regarder ce qui me plaisait le plus, à visionner quelques tutoriels sur internet et à monter mes premières vidéos à l’instinct… J’ai eu la chance de rencontrer à la fin du tournage de « La Clef des Terroirs » Jean-Noël Roy, un des réalisateurs des grands directs de la télé des années 60, avec qui je me suis lié d’amitié. Lors du montage, j’allais régulièrement à Paris lui montrer mes ébauches pour avoir son point de vue et il m’a permis de faire un documentaire beaucoup plus grand public que ce que j’aurais réalisé seul !

    IC : Occupez-vous un emploi actuellement ou bien vivez-vous uniquement des ressources de « Dahu Production » ? Quel est le chiffre d’affaire ? Quelles sont les ressources de l’entreprise ?

    GB : Je n’occupe plus d’emploi depuis bientôt 2 ans, le chiffre d’affaires de « Dahu Production » est très limité, heureusement que j’ai quelques droits d’auteurs de « La Clef des Terroirs » qui sont tombés à point nommé pour finir le tournage de « Insecticide Mon Amour » mais pour tout dire c’est mon RSA activité qui m’a permis de payer les archives de l’INA sur les insecticides. J’ai déposé cette année un dossier d’aide à l’écriture pour un film plus ambitieux d’alpinisme au Pérou et j’ai obtenu deux avis négatifs de la SCAM et du CNC. Le milieu du DVD traverse une crise sans précédent et pour m’assurer que mon film ait une bonne visibilité au cinéma, je le sors moi-même au cinéma, et c’est donc moi qui prends en charge tout l’investissement lié à la sortie en salle… Donc je dois dire que c’est une constante remise en question mais au moins je reste libre, ce qui n’a pas de prix !

     

    « Je me surprends même quelquefois à me dire comment est-ce possible de sortir un film au cinéma avec aussi peu de moyens, mais je redéconnecte mon cerveau aussitôt car le plus important reste qu’il sorte au cinéma et qu’il y ait des spectateurs dans la salle… »

     

    IC : 2011 à 2015, en quatre ans vous avez acheté du matériel, tourné deux films documentaires, géré et organisé leur projection en salles. Quel est aujourd’hui votre principal objectif ?

    GB : Entre temps j’ai également laissé de côté le documentaire et j’ai retravaillé 2 ans dans les vignes en 2012 et 2013. L’idée de tourner « Insecticide Mon Amour » est arrivé lors des traitements insecticides du vignoble en 2013 et je me demandais vraiment si j’allais avoir le courage de repartir dans cette galère de tournage où je n’ai jamais d’argent d’avance, où je fais des choix de vie qui ne correspondent pas exactement à mes rêves, notamment abandonner en partie la montagne pour concentrer mon énergie et mes finances sur des films que je fais surtout pour informer les autres (car finalement je suis personnellement déjà convaincu par les sujets que je traite). L’avenir reste encore assez incertain, j’ai de nombreux projets de documentaires dans la tête, des amis me poussent à continuer, en tout cas un moment dans cette voie, mais en même temps au quotidien, cela reste très lourd à porter surtout vu la conjoncture culturelle où le gratuit est devenu une norme difficilement compatible avec la réalisation de documentaires engagés !

    IC : Quel est votre moteur ?

    GB : C’est une grande question que je me pose souvent. Je pense que j’ai besoin de faire ma part à l’image du Colibri si bien expliqué par Pierre Rabhi. Est-ce que le monde changera selon ce que j’insuffle ? Je l’espère mais j’ai de gros doutes… Je sais que grâce à « La Clef des Terroirs » pas mal de vignerons ont vu la biodynamie d’un autre œil, ils ont commencé à faire leur première préparation biodynamique, des jeunes m’ont même dit qu’ils avaient enfin trouvé une orientation professionnelle… Je pense que c’est ça qui m’anime ! Que le maximum de personnes se convertisse vers plus d’amour de la nature et avant tout les personnes qui sont à la base de notre alimentation. Même si je fais également mes films pour le grand public, mon souhait le plus cher serait que le maximum de surface soit travaillée en agriculture biologique afin d’arrêter d’utiliser et de croire que la chimie est la seule voie possible pour nourrir la planète !

    IC : Comment obtient-on un visa d’exploitation pour le cinéma ?

    GB : Il faut dans un premier temps déposer le nom du film au RPCA, puis il faut déposer un dossier de visa complet au CNC qui le visionne pour donner son aval afin de dire s’il peut être projeté en « Tout Public » ou s’il a des restrictions. C’est beaucoup plus simple que ce que je pensais au départ !

    IC : Œnologue et viticulteur, vous pourriez produire un reportage ou un court métrage mettant en scène la BD de Davodeau « Les Ignorants »…

    GB : Richard Leroy est un ami qui est déjà présent dans « La Clef des Terroirs », c’est d’ailleurs assez drôle car Etienne Davodeau travaillait sur sa BD en même temps que je tournais mon film et Richard m’en avait pas mal parlé sans que je prenne conscience de la portée de la BD. Le jour où Richard m’a offert le « livre » en avant-première avec un autographe de Davodeau, je suis resté un peu con, car je n’imaginais pas une aussi belle BD. Elle a eu un succès bien mérité et j’ai depuis fait connaissance d’Etienne avec qui nous échangeons de temps en temps sur le net. Il y a un des bonus du DVD disponible sur lui en ligne d’ailleurs.

    IC : Un « fil d’actu », des photos de voyages, on est un peu perdus entre le blog et le site professionnel…

    GB : C’est un peu voulu de se perdre ! De se poser la question du « Qui se cache derrière tout ça ? ». C’est pas trop évident de simplifier mais pour aller à l’essentiel, le site « La Clef des Terroirs » traite des sujets autour de l’agriculture et des pesticides, « Dahu Production » devait être un site pour mon activité mais comme je communique un peu pour mon éditeur et qu’il y a de nombreuses choses dont j’ai envie de parler en dehors de l’agriculture, cela devient un site rempli de tout ce que je trouve d’inspirant sur le net. Quant à la boutique, elle est devenue depuis cet été mon propre site de vente en ligne (en cours de refonte de la page d’accueil car le crowdfunding est terminé). Mais ça n’est qu’une partie visible de l’iceberg… C’est beaucoup plus compliqué d’expliquer la logique de communication qu’il y a derrière et les raisons de tous ces choix. Mais pas d’inquiétude, tout est à sa place et prendra forme avec le temps.

    IC : Vous tournez actuellement une suite  à « La Clef des Terroirs » ?

    GB : Effectivement, l’idée de tourner une suite de « La Clef des Terroirs » a germé lors de la tournée cinéma avec le premier opus alors qu’une question revenant souvent était « Y a-t-il des femmes dans ce milieu biodynamique ? ».

     

    « Je me suis rendu compte à ce moment-là que je n’avais intégré aucune femme ! Donc pour rétablir la parité, je me suis dit que je pouvais faire un documentaire sur le même thème mais d’un point de vue féminin… »

     

    C’est très intéressant et cela fait plus d’un an et demi que j’ai commencé à tourner, il me reste encore un peu plus d’un an pour tout finaliser ce que j’ai envie de montrer.

    IC : Qu’en est-il de votre parenthèse en Inde ? Le projet d’y aller à pied en 2014 s’est-il réalisé ? En avez-vous tiré un film ?

    GB : L’Inde est un pays qui m’a toujours attiré, j’y suis allé une première fois en 2012 pour découvrir la communauté d’Auroville dans le Tamil Nadu, les bords du Gange à Varanasi et une magnifique plantation de thé en biodynamie à Darjeeling. Le projet d’y aller à pied depuis la France était le rêve de mon amie, elle avait ça dans la tête depuis toute petite. Un jour la décision a été prise de préparer ce voyage, nous sommes réellement partis de Paris mais les choses se sont rapidement compliquées entre nous et j’ai décidé de continuer une partie seul avant de me rendre compte que ce n’était pas mon projet de vie et que je préférais réaliser des documentaires en Europe. C’est d’ailleurs pendant cette période que nous avions commencé à réaliser « Insecticide Mon Amour » en passant par la Bourgogne puis je l’ai finalement fait seul. C’est lorsque je suis arrivé en Ardèche puis en Italie que j’ai commencé à réaliser la suite de « La Clef des Terroirs »  avec uniquement des femmes vigneronnes en biodynamie. Comme je l’ai dit plus haut, je suis encore en tournage de ce film.

    Si vous souhaitez aider Guillaume Bodin à réaliser et produire ses films, n’hésitez pas à partager le plus possible les liens de ses films, également disponibles en DVD (en vente sur son site), ainsi que le programme des passages en cinéma. Instant City remercie Guillaume Bodin pour cette très belle rencontre.

     

     

    « La Clef des Terroirs », la bande-annonce

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    « Insecticide Mon Amour », la bande-annonce

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    Rencontre avec Guillaume Bodin, réalisateur du film « La Clef des Terroirs »

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Dahu Production

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] La Clef des Terroirs

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Insecticide Mon Amour – Evénements à venir

     

     

  • Tournée des Innocents : Le « Come-Back Intime »

     

    Les Innocents sont incontournables cette année car ils sont en tournée dans toute la France, à deux pas de chez vous, dans des salles et pour des tarifs accessibles. Aucune excuse de ne pas se faire plaisir, car il s’agit bien de l’un de ces concerts à ne pas rater.

     

    Ils étaient le jeudi 8 octobre à Ris-Orangis dans le 91 en région parisienne, à la salle Robert Desnos. En entrant dans la salle, le décor est intimiste, comme dans un salon, comme à la maison. Un canapé de cuir noir trône sur la scène ainsi que plusieurs guitares et trois parapluies géants couleur métal aux ampoules gigantesques ambiance studio. En fond, des bandes qui serviront d’écran à la projection d’un road trip en noir et blanc et une autre plus large juste derrière eux pour quelques variations d’éclairages bruns, jaunes, ocres avec quelques touches de rouge foncé.

    A leur montée sur scène, on se dit qu’ils nous ont vraiment manqué et qu’on est très heureux de les revoir enfin. Deux hommes, deux guitares et des nouvelles chansons : on retrouve la qualité mélodique des anciens albums et l’harmonie des voix. « C’est beaucoup plus dur de jouer les nouvelles chansons car elles sont moins connues et les gens sont plus concentrés » explique JP Nataf. Première partie de concert. Les mélodies prennent davantage de rythme, le public se lève et danse. Le contact est renoué. La salle et la scène se parlent et se répondent. Les fans retrouvent leur zone de confort avec les anciens tubes qui se mélangent aux nouveaux morceaux et chantent pour fêter les retrouvailles. « On se définit comme un bon groupe de variétés. Ce que nous voulons, c’est faire des chansons qui passent à la radio et qui marquent les gens. ». Pari gagné.

    A la sortie du concert, JP Nataf et JC Urbain viennent chaleureusement à la rencontre de ces gens pour quelques autographes et selfies. Instant City en a profité pour leur poser deux questions :

    ICity : Quel est le disque que vous écoutez en boucle en ce moment ?

    JPN   : Un  album de « This is the Kit ». Un groupe de folk-rock britannique.

    ICity : Un endroit que vous aimez et que vous aimeriez sauvegarder ?

    JPN   : Les falaises de Saint-Aubin sur mer près de Dieppe

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Les Innocents Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Les Innocents Facebook

     

     

     

  • Star Wars à l’affiche : Le réveil de la Force

     

     

    L’affiche du nouvel opus de Star Wars Episode VII a été dévoilée dimanche 18 octobre sur Twitter par les Studios Disney.

     

    Elle a bien entendu immédiatement été décortiquée par les amateurs à la recherche d’indices : Kylo Ren (Adam Driver), Finn (John Boyega) et la nouvelle héroïne Rey (Daisy Ridley) sont les trois principaux personnages mis en valeur sur l’affiche. Leurs sabres lasers bleu et rouge et le bâton de Rey semblent former une pyramide dans laquelle sont insérés tous les autres personnages. Si Ren est le plus grand en taille, c’est bien Rey qui est au centre et qui domine. Une symbolique qui promet un duel intéressant.

    L’affiche semble scindée en 2 parties : un côté bleu (la lumière) et un côté rouge (le côté obscur), deux lumières diffusées par les sabres des Jedi d’une part, et des Sith d’autre part.

    Dans le centre, on reconnaît également les principaux personnages habituels : Han Solo, Chewbacca, Princesse Leia, R2-D2, le pilote Poe Dameron (Oscar Isaac) et plusieurs Stormstoopers. C’est Han Solo qui occupe le centre de la pyramide, au côté de Leia, son amie de 30 ans, dont la coiffure a changé : elle ne porte plus les deux chignons au niveau des oreilles, mais un seul en haut du crâne.

    Seul manque sur l’affiche Luke Skywalker qui pourtant apparaîtra bien dans l’épisode, comme le montre une des photos du tournage prise en août et qui avait fuité sur les réseaux sociaux.

    Enfin on remarque un nouvel arrivant : un alien niché entre BB-8 et R2-D2 et un nouveau mystère : que représente la boule dans le coin en haut à droite ? Une planète, une base spatiale dotée d’une arme de destruction massive ?

    La Bande Annonce est sortie le 20 octobre. Peut-être que grâce à elle, vous en savez déjà un peu plus ?

    Le film quant à lui sortira le 16 décembre 2015, deux jours avant sa sortie officielle mondiale. Les places sont déjà en vente, pour les fans…

     

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Star Wars Official

     

     

     

  • Hommage à Walter Benjamin

     

    Un grand moment que ce jour d’octobre, à la frontière entre la France et l’Espagne, dans la salle de la Congesta à Portbou, pour rendre hommage à Walter Benjamin, l’un de nos plus brillants théoriciens de l’image, pourchassé par les nazis, et qui s’y suicidera le 26 septembre 1940 en absorbant une dose mortelle de morphine. Cet événement est proposé par Pilar Parcerisas de l’Association Passatges et les Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou.

    Pour commencer, un film de Boris Lehman et de David Legrand, « L’art de s’égarer ». Le pitch : l’un a perdu sa caméra, l’autre, Walter Benjamin, a perdu sa mallette qui contenait l’oeuvre de sa vie. Une histoire de deuil et d’égarement.

    La salle était pleine à craquer pour rencontrer et entendre les deux hautes personnalités invitées, mais ça n’est pas tant la participation de Dani Karavan, l’artiste israélien auteur du mémorial « Passages » érigé à Portbou en hommage à Walter Benjamin, ni même l’intervention de Wim Wenders, le prestigieux réalisateur allemand, qui ont suscité une si vive émotion, mais bien la présence de l’arrière petite fille du philosophe allemand.

     

    Photographie : © David Samblanet 2015

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Association Walter Benjamin

     

     

  • Armistead Maupin | Les Chroniques de San Francisco

     

    Les Chroniques de San Francisco (titre original : Tales of the City) sont une série de romans compilant les histoires quotidiennes écrites par l’écrivain américain Armistead Maupin pour le « San Francisco Chronicle ».

     

    Assurément, il s’agit là d’une véritable peinture des années 70-80, avec leur lot de hauts et de bas. Y est dépeint un groupe de joyeux drilles qui errent à la recherche de l’amour et affrontent les aléas de la vie, accompagnés du soutien sans faille de leur logeuse. Cette femme pittoresque, Anna Madrigual, s’entoure de jeunes gens hauts en couleur, qui n’ont à priori rien en commun, mais qui pourtant constituent sa famille « logique », à savoir celle qu’on se choisit. Brian Hawkins, ancien avocat devenu serveur & serial lover, qui ne songe pas au lendemain. Michael Tolliver, sorte de double de l’auteur, qui ne se prive pas de profiter de tous les bons côtes libertins d’une ville débridée. Mona, rousse piquante & pimpante, qui accueille la nouvelle venue Mary-Ann Singleton, fraîchement débarquée de son Cleveland natal.

    Leurs histoires s’entrecroisent & se mêlent, au gré des péripéties des six volumes, qui ont donné lieu à une adaptation télévisée, mais constituent surtout un hommage vibrant aux auteurs du 19ème siècle, lorsqu’ils furent publiés à la façon d’un feuilleton hebdomadaire, au sein du « San Francisco Chronicle ». Opportunités professionnelles, cheminements amoureux, quête de soi, ces chroniques sont réellement le reflet des mentalités américaines, d’abord dans les années 70, puis leur évolution dans les années 80, qui voient l’émergence du sida et la prise de conscience, qu’on soit gay ou hétéro, qu’une sexualité débridée n’est pas sans risque. Enfin, dans les années 2000, on approfondit complètement le devenir de deux des personnages principaux, qui ont certes « pris de la bouteille », mais sont des survivants d’une époque révolue.

     

    Liste des romans :

    ✔ Chroniques de San Francisco, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Tales of the City, 1978)
    ✔ Nouvelles Chroniques de San Francisco, Passage du Marais, 1998 (Titre original : More Tales of the City, 1980)
    ✔ Autres Chroniques de San Francisco, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Further Tales of the City, 1982)
    ✔ Babycakes, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Babycakes, 1984)
    ✔ D’un bord à l’autre, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Significant Others, 1987)
    ✔ Bye-bye Barbary Lane, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Sure of You, 1989)
    ✔ Michael Tolliver est vivant, Éditions de l’Olivier, 2008 (Titre original : Michael Tolliver Lives, 2007)
    ✔ Mary Ann en automne, Éditions de l’Olivier, 2011 (Titre original : Mary Ann in Autumn, 2010)
    ✔ Anna Madrigal, Éditions de l’Olivier, 2015 (Titre original : The Days of Anna Madrigal, 2014)

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Armistead Maupin Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Armistead Maupin @ Babelio

     

     

  • « Les Ignorants » : une BD et un verre de vin blanc

     

     

    Fin septembre, c’est la période des vendanges en Anjou, le fameux pays rendu célèbre par le poème de Du Bellay que nous avons tous appris au lycée : « Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage… ». L’ardoise fine, les petits villages, la Loire et enfin, la douceur angevine. Richard Leroy est vigneron. Il possède trois hectares de vignes cultivées en biodynamie, uniquement en cépage chenin, un blanc d’Anjou qui peut donner des blancs secs comme le Savennières, le Saumur ou le Vouvray. Etienne Davodeau, lui, est dessinateur de BD, auteur entre autres des séries  « Geronimo », « Max et Zoé », « Les Amis de Saltiel » et de « Lulu Femme Nue », adapté au cinéma en 2013 et interprété par Karine Viard. Etienne n’y connait rien en vin et Richard rien en bande dessinée. Alors pourquoi ne pas initier l’un à l’art de l’autre ?

    Le livre est long et épais : 272 pages. Et pourtant, on reste sur sa faim. Une longue année de rencontres, de virées entre vignobles et imprimerie, entre vignerons et dessinateurs, entre domaines et salons et pourtant, le lecteur aimerait que ce soit encore plus lent pour en profiter davantage. Heureusement, en dernière page, on trouve une liste récapitulative de tous les vins dégustés et de toutes les BD lues, permettant ainsi de continuer le voyage dans les pas de Richard. On savoure toutes les dégustations qui nous apprennent à prendre du recul sur les grands vins, les bien notés, ceux qui coûtent cher et les vins qu’on aime pour tout un tas d’autres raisons. De même qu’on apprend à connaître l’univers de la BD en découvrant les intentions derrière l’image.

    Ce qui est très intéressant, c’est l’idée même de départ du livre : une initiation croisée. D’autre part, le récit d’une année d’échanges dans la convivialité avec toutes ces rencontres que nous avons le plaisir de faire par personne interposée et qu’il nous hâte de rencontrer à notre tour. Et enfin, pour les amateurs de vin et de BD, la joie de voir traiter ces deux sujets dans un même ouvrage et de ressentir toutes ces sensations qu’on éprouve dans une vigne et à une table à dessins.

    Le pari d’Etienne Davodeau est réussi : les habitants du coin, eux-mêmes, ne s’y sont pas trompés et raffolent de ce livre qui trône désormais dans toutes les maisons et les vitrines angevines tellement il est bien fait car les émotions, les couleurs, les saveurs, tout passe à travers l’encre et le papier. Y compris l’amitié entre les deux hommes, malgré les moments de fatigue ou d’incompréhension. Car le ton est sincère et honnête, les étapes sont retranscrites avec fidélité, ne masquant pas les propos ou postures défavorables. Cette odeur de « vrai » rend les personnages attachants à travers ce que Jean-Claude Loiseau qualifie dans Télérama « d’expériences humaines non trafiquées ». On aime l’humilité d’un auteur qui respecte en permanence le point de vue de l’autre et n’essaie à aucun moment ni de se mettre en avant, ni de lui voler la vedette, bien au contraire.

     

     

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    Etienne Davodeau : « Les Ignorants » : récit d’une initiation croisée
    (Editions Futuropolis – 2011 – 24,50 €)

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Etienne Davodeau Officiel

     

     

     

  • Evénement | FIAC 2015 au Grand Palais

     

    FIAC 2015, la grande foire de l’Art Contemporain, sera à l’honneur dans les rues et les galeries de la capitale du 22 au 25 octobre 2015. C’est un peu comme le Festival d’Avignon, il y a le « On » (au Grand Palais) et le « Off » avec un parcours « Hors Les Murs ».

    La FIAC intra-muros, c’est au Grand Palais, de 12h00 à 20h00 (nocturne vendredi 23 jusqu’à 21h00), 40 euros.

    Le Parcours « Hors Les Murs », ce sont des expos dans une vingtaine de lieux culturels de Paris, comme Allan Kaprow au Petit Palais, Dan Graham Place Vendôme ou Virginie Yassef au Jardin des Plantes. Sur la liste des endroits à parcourir, il y a le Jardin des Tuileries, la Ménagerie de Verre, le Musée du Luxembourg, le Centre Pompidou, le Musée d’Art Moderne et la Fondation Cartier, entre autres. Un plan est disponible sur le site officiel. Beaucoup d’oeuvres sont exposées aussi à l’extérieur, sur les berges de la Seine par exemple.

    Au programme, des films projetés dans divers auditoriums, de la peinture, des sculptures, et pour aller de l’un à l’autre, vous pourrez utiliser le vélib, le métro, vos pieds ou des navettes fluviales qui relieront le Grand Palais et la Cité de la Mode à une vingtaine d’autres lieux culturels, à condition de présenter votre laisser-passer FIAC.

    La nouveauté de cette année, c’est le concept de « Parcours Sonore ». Pour le tester, rendez-vous à la Maison de la Radio. Et pour les couche-tard, à l’occasion de la nocturne le jeudi 22 octobre, les galeries fermeront exceptionnellement à 22h00. La FIAC sera clôturée par la remise d’un prix, le prix Marcel Duchamp, créé en 2000 par des collectionneurs, et qui récompensera un artiste résidant en France parmi les quatre nommés. Le nom du lauréat sera annoncé le 24 octobre. Pour finir, la FIAC c’est aussi l’occasion de faire un focus sur les métiers de l’art, principalement celui de commissaire d’exposition et de critique d’art. Six jeunes qui débutent dans la carrière ont été invités sur recommandation de professionnels avertis pour participer à une conférence lors du vernissage au Grand Palais avec pour thème la scène artistique contemporaine française.

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] FIAC 2015

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] FIAC 2015 : infos pratiques

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] FIAC 2015 : Facebook

     

     

  • Speedy Graphito réalise la plus grande fresque murale d’Europe

     

    « Heroic Parade », la plus grand fresque murale d’Europe, réalisée par Speedy Graphito à Evry (Essonne), a été inaugurée le 26 septembre 2015, dans le cadre du Festival Street Art 2015. « Heroic Parade » recouvre le mur des Arènes de l’Agora, une salle de spectacle en plein cœur de ville. Son auteur, Speedy Graphito. a dû travailler depuis une nacelle suspendue à une grue à 30 mètres du sol. Il lui aura fallu 250 bombes aérosols, 40 rouleaux et 17 jours de travail pour recouvrir les 3 000 m² de façade. « Quand j’ai vu le bâtiment, c’était tellement énorme que je n’ai pas pu refuser. C’était une vraie difficulté. Je me suis demandé comment j’allais faire. Mais j’aime quand la peinture devient une sorte d’exercice physique ».

    Le choix des personnages, Popeye, Mickey, Astro le petit robot, n’est pas un hasard : « J’ai choisi des personnages de la culture populaire pour que les gens puissent facilement s’approprier l’oeuvre et s’y reconnaître » explique Speedy Graphito.

    « Heroic Parade » est ce qu’on appelle une œuvre éphémère puisque les travaux de rénovation des Arènes prévus en 2017 signeront sa destruction. « Les gens vont s’habituer à avoir de la couleur sur les murs, à vivre avec. Une fois la fresque enlevée, ils vont s’apercevoir d’un manque et de l’importance de cet art dans les rues ».

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Speedy Graphito

     

     

  • Silence Plateau | Everest : voyage au bout de soi-même

     

    « Everest » (Drame de montagne, 2015 – Imax 3D)

    Avec Jake Gyllenhaal, Jason Clarke, Keira Knightley – Réalisé par Baltasar Kormakur

     

    Attention, « Everest » n’est ni un film d’action, ni un film catastrophe, mais tout simplement une très belle et très éprouvante aventure humaine adaptée de faits réels. Ne vous attendez pas à un tourbillon de scènes spectaculaires et affolantes, volontiers laissées à Sylvester Stallone (« Cliffhanger » en 1993). Vous aurez bien davantage que cela : un spectacle éblouissant et majestueux grâce à la 3D qui, sans billet d’avion mais avec juste une paire de lunettes, vous transporte de Nouvelle -Zélande au Népal, jusque sur le toît du monde. Avec ces hommes et ces femmes qui durant des années ont  économisé pour atteindre plus qu’un sommet, le rêve de toute une vie, et pour le prix d’un ticket de cinéma (11 euros au lieu des 65 000 dollars dans la vraie vie), vous voilà à Katmandou, dans ses petites ruelles aux multiples échoppes, puis en route pour le camp de base et 40 jours d’acclimatation au manque d’oxygène. Le spectateur est littéralement plongé à l’intérieur de l’image, sur cette passerelle au-dessus du vide, toute colorée de rubans et de foulards qui volent au vent avec en arrière plan les sommets enneigés, dans un paysage incroyable, vraiment splendide. Le réalisateur Baltasar Kormakur a réellement tourné au Népal, au pied de l’Everest, et dans la mythique cité de Katmandou. Seules quelques scènes ont été tournées en Italie, dans les Alpes du Trentin. Un tournage éprouvant pour les comédiens : « L’eau était gelée et on n’avait pas de chauffage dans nos hébergements. On dormait dans des couvertures chauffantes. On pouvait à peine se lever du lit pour aller pisser tellement il faisait froid ».

    Le film pose la question de l’ambition, dépeinte à la fois comme un exploit et comme un danger potentiellement mortel : « Everest est une métaphore de l’ambition. Quiconque a de l’ambition a besoin de l’équilibrer avec sa vie de famille. Il y a la montagne d’un côté et il y a le foyer de l’autre. La distance entre les deux est immense, car chacun des deux pôles vous attire dans deux directions diamétralement opposées » commente le réalisateur. Il pose aussi, le temps d’un instant, la question du pourquoi à ces aventuriers courageux : ce qui les attend n’est que souffrance, hypoxie et froid, ou peut-être la mort. Alors pourquoi monter là-haut ? « Parce qu’on peut le faire, alors pourquoi ne pas le faire ? », répond l’un d’eux.

    Dans les années 1990, les agences furent de plus en plus nombreuses à proposer des treks organisés pour atteindre le plus haut sommet du monde. Le 7ème parmi tous ceux à escalader pour décrocher le grand chelem, foulé pour la première fois par un britannique, Edmond Hillary, le 29 mai 1953. Depuis, les cordées s’enchaînent et toujours à la même période, au mois de mai, ils sont quelques milliers à avoir tenté leur chance et demandé aux autorités un « permis d’ascension » à 10 000 dollars. Cette année-là, en 1996, deux guides décident d’unir leurs efforts. Il s’agit de Rob Hall et de Scott Fischer. Huit alpinistes ne reviendront pas. Le journaliste John Krakauer racontera cette tragédie dans un livre « Into Thin Air », publié en 1997. Envoyé par le magazine « Outside », il faisait partie de l’expédition confrontée à une redoutable tempête, tout comme Guy Cotter, qui fut à l’époque en charge de la coordination des secours et fut consultant principal en alpinisme sur le film.

    On ressort admiratifs, bien que tristes, de ces héros de la montagne qui sont allés au bout du bout d’eux-mêmes dans une nature époustouflante de beauté et tellement bien filmée par Kormakur, Islandais et donc, forcément, amoureux et amateur de paysages naturels grandioses. En 2013 déjà, il avait tourné un film sur un survivant de l’extrême ayant miraculeusement survécu au naufrage d’un chalutier dans l’eau glaciale au nord de l’Islande en 1984 après avoir nagé six heures durant pour rejoindre la terre ferme (« Survivre »). C’est lui aussi l’auteur du livre « Voyage au bout de la solitude »   racontant  l’histoire de Christopher McCandless, mort en Alaska, qui servit de base au scénario de Sean Penn pour « Into The Wild ».

    Depuis sa sortie, Everest atteint les sommets du Box Office et fait un carton auprès du public. Quant aux critiques, elles sont plus mitigées.

     

     

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    Instant-City-Everest-Affiche

     

     

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