Catégorie : Evénements

  • Romain Gary et Jean Seberg : un mystérieux mariage

     

     

    16 octobre 1963, à Sarrola-Carcopino, un petit village de 500 habitants dans le maquis corse, sur la route entre Ajaccio et Bastia, Jean Seberg, actrice de 24 ans, épouse Romain Gary, diplomate et écrivain de 49 ans.

     

    La photo d’en-tête d’article sera la seule et unique preuve en image de cet événement. Celui qui l’a prise est un certain « Domy », agent secret. L’acte de mariage sera retrouvé en 2010 sur l’île de beauté. Les rumeurs, légendes et interprétations sont nombreuses autour de ces deux personnages. Jean, enceinte, aurait menacé de se suicider si elle mettait au monde l’enfant avant leur union. Romain Gary aurait donc fait marcher ses relations afin que l’acte de naissance de leur fils Diego date de 1963, afin de dissimuler la grossesse antérieure au mariage. Mais Alexandre Diego est bien né en 1962, le 17 juillet. Pour sauver les convenances, sa naissance est annoncée le 26 octobre 1963. Entre les deux, l’enfant est envoyé en Espagne où il sera élevé par Eugénia Munoz.

    Tout a commencé à Los Angeles en 1959, un peu avant les fêtes, par un véritable coup de foudre entre la petite WASP de l’Iowa et l’enfant de Vilnius en Lituanie. Gary est Consul de France et marié à Lesley Blanch. Jean est marié à un avocat, François Moreuil. Tous deux vont divorcer pour vivre leur amour à la manière de Roméo et Juliette, jusqu’à leurs suicides respectifs. Romain Gary se donnera la mort le 2 décembre 1980 avec un revolver Smith et Wesson de calibre 38, en se tirant une balle dans la bouche après avoir fumé un dernier cigare. Jean Seberg le 30 août 1979.

    Leur mariage, tout autant que leurs morts, ont fait de ces deux êtres hors normes des personnages de roman. Romain Gary laisse derrière lui une lettre mystérieusement datée du « Jour J », dans laquelle est écrite cette phrase sur une feuille retrouvée au pied de son lit : « Aucun rapport avec Jean Seberg. Les fervents du cœur brisé sont priés de s’adresser ailleurs ». Il faut dire que tous deux avaient refait leurs vies, et pas toujours avec bonheur. En 1979, Jean Seberg s’était remariée avec Ahmed Asni, associé à des trafics de stupéfiants, qui la battait et l’a dépouillée de tout son argent. Portée disparue le 30 août 1979, elle est retrouvée le 8 septembre enroulée dans une couverture, posée à l’arrière de sa voiture, une Renault blanche, tout près de son domicile, rue du Général Appert dans le XVIème arrondissement de Paris. Son mari, Asni, avait déclaré à la police qu’elle s’était enfuie de chez elle toute nue sous son manteau, avec seulement une bouteille d’eau. Etrange déclaration… Dans sa main, les enquêteurs trouvent une lettre d’adieu adressée à son fils Diego. Le rapport d’autopsie indique qu’elle est morte d’une overdose de médicaments mélangés à de l’alcool. Elle avait plus de 8 grammes d’alcool par litre de sang, ce qui est énorme. C’est ce qui rend sa mort douteuse : avec une telle quantité d’alcool absorbée, on tombe dans le coma. Si on sort, on ne pense sûrement pas à emporter une bouteille d’eau ! Malgré tout, l’enquête conclut au suicide.

    Le mariage est tout aussi mystérieux. Aucun des biographes de l’héroïne d’A bout de souffle ou de l’auteur de La Promesse de l’Aube n’a réussi à résoudre l’énigme. C’est un vrai jeu de piste. Le mariage a eu lieu en pleine semaine, pas un week-end, après la rentrée des classes. En plein âge d’or des paparazzi, ce mariage aurait dû faire la Une de tous les magazines, Paris-Match en tête, en France et aux Etats-Unis. Le point de départ de cette longue enquête : une simple photographie en noir et blanc remise par Diego, leur fils, sur laquelle on distingue plusieurs personnes : les mariés bien-sûr, ainsi que trois hommes et une femme. Il s’agit du maire et son secrétaire, du général Charles Feuvrier et de son épouse Françoise, les témoins. Tous morts. Tous, sauf un : le photographe, celui qu’on ne voit pas mais qui est bien là, caché derrière son appareil. C’est lui qui a témoigné pour raconter. Romain Gary organise son mariage comme s’il était encore en mission sous la France occupée : dans le plus grand secret. Pour cela, il utilise les rouages qu’il connaît et les relations qu’il a, celles de ses années dans l’armée. Il demande l’aide et la complicité du Général De Gaulle. Un avion est affrété par les services secrets, direction l’aérodrome d’Ajaccio, en Corse, loin, très loin de la capitale, des médias, là où l’omerta est une seconde nature, sur une terre où les secrets savent être bien gardés, question d’honneur. A leur arrivée, une voiture les attend, avec à son bord le capitaine Domy Colonna Cesari. C’est lui qui, ce jour-là, immortalisera les mariés sur la photo. Aujourd’hui âgé de 94 ans, vivant toujours en Corse non loin de Porto Vecchio, l’ancien colonel et agent de renseignements a enfin livré le secret des amoureux. La presse n’annoncera le mariage que cinq jours après.

     

     

    Interview de Jean Seberg :

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    Gary & Seberg, un coup de foudre :

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    Instant-City-Mariage-en-Douce

     

     

     

     

  • Autour de Chet…

     

     

    Après « Autour de Nina » en 2015, Verve présente cette année « Autour de Chet », album et tribut consacré à l’immense crooner trompettiste Chet Baker. Un casting prestigieux pour un artiste au talent hors norme. Chronique d’un projet jazz au combien risqué…

     

    Alors que le biopic « Born To Be Blue », consacré à la vie de Chet Baker, débarquait sur les écrans américains le 1er avril 2016, avec Ethan Hawke qui se glissait dans le costume du trompettiste et chanteur emblématique du style West Coast Jazz des Années 50, la nouvelle génération du jazz se mobilisait de l’autre côté de l’Atlantique pour rendre hommage au légendaire musicien. Ainsi, une quinzaine d’artistes déjà connus du grand public, de Charles Pasi à Erik Truffaz, en passant par Yael Naïm, Elodie Frégé, Airelle Besson, Camélia Jordana, Benjamin Biolay ou encore Bojan Z, se retrouvaient en studio autour de Clément Ducal, qui avait déjà dirigé « Autour de Nina » l’an passé, pour collaborer à cet album composé de dix titres.

     

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    Autour de ce projet, une dizaine de chanteurs se ré-approprient donc les standards magnifiés par Chet Baker, et leurs voix se marient au jeu musical de six trompettistes de talent. « Autour de Chet » est un album gorgé d’émotion, sur lequel les duos se créent et l’alchimie prend doucement, au rythme de standards du Jazz devenus incontournables. Du Chet Baker revisité, modernisé mais toujours respecté…

     

    Charles Pasi : It Could Happen To You

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    Crooner vulnérable, Chet Baker a su poser les marques d’un nouveau genre. « Autour de Chet » est un album à l’image de son inspirateur, où l’essentiel est au centre du jeu. Une émotion prégnante, dénominateur commun de ces dix moments choisis.

     

    Elodie Frégé, Alex Tassel : But Not For Me

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    Ibeyi, Benjamin Biolay : Moon & Sand

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    Camélia Jordana & Erik Truffaz : The Thrill is Gone

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    « Autour de Chet » (Full Film HD)

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  • Le Rex Club fait peau neuve

     

     

    Considéré comme le temple parisien de la techno, le Rex Club s’apprête à subir un lifting complet. Révélée par le site internet de Telerama, l’information devrait interloquer les nombreux adeptes de ce club historique. On attend avec impatience la réouverture prévue le 10 juin.

     

    Situé dans le 2ème arrondissement de Paris, le Rex Club tire son nom de son installation dans le sous-sol du Grand Rex. Après avoir proposé de la musique disco dans les années 70, puis rock dans les années 80, sa programmation est depuis 1993 orientée vers la musique électronique. Cette salle est aujourd’hui considérée comme l’un des hauts lieux de la techno à Paris et dans le monde, pour son histoire et ses programmations de haut standing : Carl Cox, Laurent Garnier, Jeff Mills, Boys Noize, ou encore Kerri Chandler … En septembre 2006, le club s’est doté d’un nouveau sound system de multidiffusion unique au monde, avec 70 points de diffusion répartis dans la salle.

    Les travaux, qui vont chambouler tout le design du lieu, ont été confiés à deux jeunes architectes. Entièrement rafraîchi, le club comprendra deux nouveaux marquages de couleur bien distincts : le dancefloor, la cabine de DJ et ses abords, ont été repeints dans des tons gris « industriel ». Le bar principal et les différents escaliers seront repeints dans une gamme rouge. Pour la piste de danse, les architectes ont opté pour un revêtement en caoutchouc parsemé de frises noires et blanches. Enfin, la hauteur du sol sera rabaissée de 20 centimètres pour atteindre trois mètres de hauteur sous plafond.

    Un cliché a particulièrement ému les fans du lieu : le démontage du parquet d’origine datant de 1952…

     

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    Instant-City-Rex-Club-001

     

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    © By denzninch for La Mula

     

     

     

  • Carambolages au Grand Palais

     

     

     

    L’exposition « Carambolages » rassemble 185 œuvres dans l’enceinte prestigieuse du Grand Palais. Il s’agit d’une exposition pas comme les autres. Son but : mettre le visiteur et son ressenti au centre du parcours. A l’instar d’un carambolage, tout s’entrechoque : les œuvres et les artistes. A chacun de déceler le fil conducteur entre les œuvres, en s’amusant à chercher et à trouver le lien qui les relie.

    On s’étonne que certaines soient jointes, parfois on n’en comprend pas forcément le sens mais aucune explication, aucun indice ne sont donnés. Focus sur le ressenti du visiteur donc, sur sa propre interrogation et non sur le sens ou l’intention originelles. Au visiteur de s’inventer la raison, la genèse, le projet de l’artiste. Rien ne sera précisé : aucun commentaire ni aucune légende. On ne sait rien de l’époque, de l’artiste, du mouvement auquel il appartient. On se recentre sur l’oeuvre sans être influencé par le parcours, le prestige ou la notoriété de son auteur. Tout est à inventer. Seule l’imagination du visiteur apporte des réponses.

    La visite se déroule sous forme de jeu de devinettes. Au fur et à mesure, le visiteur se trouve placé face à une association d’oeuvres qui à priori ne semblent rien avoir en commun. Il faut alors réfléchir, observer ou s’étonner. On ne repart pas forcément avec des réponses. On trouve ou on ne trouve pas. On s’en amuse ou on est désorienté. On spécule mais on n’est jamais sûr. Une démarche originale et déstabilisante mais inédite et qui rend curieux.

     

    Bande-annonce de l’expo : Carambolages, une expo dont vous êtes le héros :

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    du 2 mars au 4 juillet 2016

    de 10h à 22h tous les jours

    Nocturne le mercredi jusqu’à 22h

    Fermeture le mardi

     

     

     

  • En 2016, Londres fête les 40 ans du Punk

     

     

    Happy Birthday Punk London !

     

    En 1976, la culture Punk transcende les rues londoniennes. Quarante ans plus tard, Londres célèbre en fanfare l’héritage de ce mouvement, dont les Sex Pistols en devinrent le symbole aux yeux du monde. Même si le terme « Punk » est né aux Etats-Unis, pour qualifier la musique des Motor City Five (MC5), et même si Malcolm McLaren reconnaît s’être considérablement inspiré des groupes américains, les véritables débuts du mouvement sont les premiers concerts des Sex Pistols au Roxy Club à Londres. Leur passage à la télévision suscita à la fois une vague d’engouement et d’hostilité, aboutissant à l’interdiction de leurs concerts, ce qui fut le terreau de la médiatisation du Punk et enflamma la jeunesse de 1976 à 1980.

    Pour marquer les 40 ans de la sortie de leur premier single « Anarchy in the UK », une série d’événements célèbre l’influence majeure des Sex Pistols. Et c’est parti pour une année entière de concerts, expositions, films, défilés et autres événements en tous genres dans toute la capitale britannique, pour mettre à l’honneur cette culture subversive, replonger dans les racines du Punk et explorer son influence sur la culture et la société moderne, de la musique au cinéma en passant par la politique et la mode.

     

    Exposition :

    British Library (96 Euston Rd, London NW1 2DB, UK)

    Fanzines, flyers, enregistrements et pochettes de disques.

    ✓ Du 13 mai au 19 septembre 2016

     

    Concerts :

    Rough Trade Store (130 Talbot Rd, London W11 1JA, UK)

    Un des temples de la culture Punk

    ✓ Du 1er mars au 30 novembre 2016

     

    Punk Weekender :

    Roundhouse (Chalk Farm Rd, London NW1 8EH, UK)

    Deux jours entiers de concerts et d’échanges.

    ✓ Les 9 et 10 juillet 2016

     

    Punk On Film :

    BFI Southbank (South Block, Belvedere Rd, London SE1 8XT, UK)

    Mise en avant de la diversité du mouvement Punk à travers une sélection de nombreux films, documentaires et images d’archives rarement vus sur grand écran.

    ✓ Du 1er au 31 août 2016

     

    Anarchy In The UK :

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  • Picasso, l’inventaire d’une vie (Arte Reportage)

     

     

    Arte diffuse en ce moment un reportage qu’il est possible de voir en Replay (passé le dimanche 22 mai) sur l’oeuvre de Pablo Picasso à travers l’inventaire de son héritage. A sa mort le 8 avril 1973, à l’âge de 91 ans, le maître a laissé derrière lui une famille plusieurs fois recomposée, plusieurs demeures immenses remplies de toiles, de dessins et de sculptures, de ses premières esquisses d’enfant à Malaga en Espagne à ses céramiques. Un inventaire colossal, des dizaines de milliers d’oeuvres et aucun testament…

    Il faudra trois années au commissaire-priseur, Maurice Rheims, pour le réaliser, soit au total 120.000 pièces. La France ne possédant aucune œuvre de Picasso, toutes provenant de collections privées, le gouvernement, par le biais du Ministre de l’intérieur de De Gaulle, André Malraux, va saisir cette opportunité (à savoir les droits de succession payables en œuvres d’art) pour faire adopter la loi de dotation à l’Etat et permettre ainsi la création du musée Picasso à Paris.

    Le reportage utilise cet angle d’attaque du décès de Picasso dans son manoir de Mougins pour aborder toute l’oeuvre et la vie du peintre. Ses parents, ses débuts, ses périodes (bleue, rose), ses amis poètes (Eluard, Appolinaire, Jean Cocteau, Max Jacob), ses femmes (Olga, Marie-Thérèse, Dora Maar, Françoise puis Jacqueline), ses enfants légitimes et illégitimes (Paulo, Maya, Claude et Paloma), ses maisons (La Californie de Cannes, le Mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins, le château de Vauvenargues au pied de la montagne Sainte-Victoire, Royan, son atelier à Paris). On entre dans les demeures de Picasso comme si on entrait dans sa vie.

    Grâce aux images d’archives souvent en noir et blanc, on vit au fil des ans les relations amoureuses, amicales et paternelles de cet homme, chaque rencontre, chaque femme, chaque ami entraînant un courant, une inspiration, un style et des couleurs. On navigue à travers sa vie et sa peinture et on redécouvre les tableaux à la lumière de son quotidien, ce qui apporte un œil nouveau et neuf à notre regard sur ses toiles, comme autant d’explications de texte. Ce reportage passionnant et extrêmement bien documenté nous permet en somme de bénéficier d’anecdotes autour de chaque tableau du peintre en les reliant à son histoire.

    C’est passionnant et c’est ici.

     

     

     

  • Revolution 2.0.16 @ Instant City

     

     

    Une petite vidéo afin de fêter dignement notre 500ème article du Mag Instant City !

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    Here we are ! 5500 followers, en moins de deux ans ! Et plus de 500 articles au compteur du Mag Instant City ! Merci à tous pour votre soutien !

    Nous avons mis en ligne Le Mag d’Instant City le 06 août 2014, nous avons ensuite ouvert la version bêta privée de la Communauté le 25 sept. 2014, et pour finir, lancé la version bêta publique fin décembre 2014. Pour finir, ou devrais-je plutôt dire pour commencer…

    A présent, Facebook, c’est bien, mais rejoignez-nous dès maintenant in the real world, à Instant City, en vous inscrivant, et en créant votre espace personnel dans la ville. Pour cela, rien de plus simple : cliquez sur « Inscription » en haut à droite de la page d’accueil du site, et laisser-vous guider… Ou bien cliquez tout simplement sur le bouton « Inscription » en haut à droite de notre page Facebook. 

    Vous pourrez dès lors y présenter votre travail, vos passions, nous soumettre des projets de collaboration, nous proposer des articles et contribuer au Mag. Si vous pensez que vous n’avez rien à présenter, détrompez-vous… Nous sommes convaincus que chacun d’entre vous trouvera sa place à Instant City.

     

    Dans les prochaines semaines, nous vous présenterons la nouvelle Instant City Community

    Instant City Community 2016

     

    Nous continuerons à ajouter d’autres fonctionnalités majeures au site, qui vous inciteront à poser vos valises définitivement à Instant City. En attendant, n’hésitez pas à en parler et partager autour de vous.

     

    Et bientôt, Instant City Toulouse, pour suivre en temps réel l’activité culturelle de Toulouse et sa région.

    Instant City Toulouse 2016

     

    A présent, ne nous y trompons pas… En intégrant la Communauté Instant City, nous faisons la révolution. Face à la vacuité du discours politique, et le manque de perspectives offertes par la société dans laquelle nous évoluons, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour nous créer des opportunités enrichissantes. Découvrez, ou relisez l’article du Mag intitulé « Pier Paolo Pasolini | La disparition des Lucioles », et devenez des lucioles…

    Aimez-nous, aimez-vous les uns les autres, likez-nous, likez-vous, tout le temps, dès que l’occasion se présente, de jour comme de nuit !

    Open your eyes, open your ears, and never surrender !
    Revolution 2.0.16 @ Instant City.

    Now, enjoy ! Take care.
    ☯ www.instant-city.com

     

     

     

  • Pierre Paulin | Rétrospective à Beaubourg

     

     

    Choisi par deux présidents de la République, Georges Pompidou et François Mitterrand, pour réaménager une partie de l’Elysée, le designer Pierre Paulin est une grande figure de la création de l’après-guerre. Une rétrospective lui est consacrée à Beaubourg.

     

    Depuis le 11 mai 2016, ça sent bon les années 60, au Centre Pompidou à Paris. Première rétrospective d’ampleur pour Pierre Paulin, l’un des designers les plus emblématiques des Trente Glorieuses. Décédé en 2009, il fut le designer des présidents Pompidou et Mitterrand, mais officia aussi pour le Musée du Louvre. A partir de 1958, il révolutionne l’histoire du design avec une innovation technologique, la Jersey Mania. Très inspiré par le goût scandinave, il dessine des meubles confortables qui épousent les formes du corps. Un nouvel art de vivre…

    « Pierre a apporté quelque chose de tout à fait passionnant, c’est la notion du tissu stretch, qui permettait de cacher les structures du siège, et de le rendre rondouillet, sympathique et intégrable. C’est là une révolution dans le monde de la tapisserie, et dans la conception même du siège. » (Maïa Paulin, associée et épouse de Pierre Paulin)

    « Pierre Paulin va reprendre le procédé du maillot de bain, qu’on voit fleurir dans les années 50. Il va venir enfiler ce système de chaussette en jersey sur ses structures de mobilier. Et ça, c’est complètement nouveau. Par ce système, Pierre Paulin va faire disparaître le piètement, les pieds des pièces de mobilier, et ses sièges vont devenir des ponctuations chromatiques, d’une seule et même couleur très vive, qu’il va disperser dans ses aménagements. » (Cloé Pitiot, commissaire de l’exposition)

    « J’ai pu développer quelque chose qui m’était assez cher. Quand on utilise des techniques nouvelles, immédiatement, on débouche sur des esthétiques nouvelles. » (Pierre Paulin, 2007)

     

    Visionnaire des formes, Pierre Paulin fait ses gammes, avec des lignes toujours rondes et épurées, et une palette bien vitaminée.

     

    « Il est très attaché à la couleur, et en particulier aux couleurs du Nord. Les bleus glacier, les gris perlés, qu’il mélange avec d’autres couleurs plutôt indiennes, les jaunes safran, les roses tyriens, les bleus cyan, les verts pomme. » (Cloé Pitiot)

    Inventeur du siège-langue ou du fauteuil-champignon, c’est peut-être parce que Pierre Paulin rêve de design automobile qu’il décape à ce point les grands classiques du design mobilier. Avec lui, la causeuse ou la boudeuse ont de la pêche…

    « Tout est parti du siège automobile. Ou comment faire léger et pratique. Et si vous regardez le siège-champignon, il est directement inspiré du siège-crapaud. » (Maïa Paulin)

     

    Plus qu’un simple designer, Pierre Paulin a aussi donné forme à un nouvel art de vivre.

     

    « On a découvert dans les années 60 la convivialité. Ca impliquait des sièges d’une toute autre nature. Il va donc débrider tous les codes qui se trouvaient jusqu’alors dans nos architectures ou dans la manière de poser nos mobiliers. Et jusqu’à dans la manière d’assoir le corps, en fait. » (Cloé Pitiot)

    « Le Japon a été très décisif. A partir du travail sur les tatamis, il a décliné ces techniques pour ses fameux tapis-sièges. Il a aussi été très influencé par le monde oriental, avec en particulier ce tapis qui vient du mur, en descendant vers le sol, et sur lequel on peut s’assoir. Car dans les années 60, on vivait très ras-le-sol. » (Maïa Paulin)

    Avec Pierre Paulin, c’est aussi la naissance du design sculpture. Pour beaucoup de ses sièges, on peut parler de sculptures car on peut tourner autour… Ce ne sont pas des sièges que l’on colle contre un mur. Ils sont beaux, et quel que soit l’angle sous lequel on les regarde…

    Sculptural et confortable, tel est le leitmotiv Pierre Paulin.

    A découvrir à Beaubourg, jusqu’au 22 septembre 2016.

     

    L’événement Pierre Paulin au Centre Pompidou :

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  • Interview Exclusive | Michael Cohen

     

     

    Acteur, réalisateur et écrivain, né en 1970, étudiant au Cours Florent dès l’âge de 15 ans, Michael Cohen débute aux côtés de Francis Huster en 1992 au Théâtre Antoine, dans une pièce dédiée au compositeur Gustave Mahler : « Putzi ». Nommé aux Molière de la « révélation masculine » en 2016, il compte à son actif plus de 50 films, téléfilms ou séries tournés, huit pièces de théâtre et cela en 25 ans de carrière, ce qui témoigne d’un artiste très prolixe. C’est en 2010 qu’il réalise son premier long métrage : « Ca commence par la fin » dans lequel il joue le rôle principal, celui de Jean, qui vit une passion dévorante et destructrice avec Gabrielle, jouée par Emmanuelle Béart.

    Mais Michel Cohen n’est pas qu’un comédien, un réalisateur ou un acteur, c’est aussi un dramaturge talentueux, auteur de trois pièces : « Les abîmés » (1999), l’histoire de quatre jeunes gens abîmés, prêts à ré-apprendre et à aimer, « Le soleil est rare et le bonheur aussi » (1999), l’histoire d’un jeune couple qui vit ensemble depuis un an ou deux, mais dont chacun  malgré tout garde en lui un secret que l’autre ignore, et « Le sacrifice du cheval » (2013), sur une génération perdue et la difficulté d’aimer. En 2013, Michael Cohen publie son deuxième roman aux Editions Julliard : « Un livre », l’histoire de Thomas Milho qui découvre un matin que son ex-compagne a écrit un livre sur leur histoire. Disponible et chaleureux, il a accepté de répondre à quelques questions pour Instant City, à l’occasion de la sortie de son dernier film, « L’invitation », librement inspiré de la bande dessinée éponyme de JIM et Dominique Mermoux, parue en 2010 (Editions Vents d’Ouest).

     

    INTERVIEW

     

    IC : A 15 ans, vous vous êtes inscrit au Cours Florent ?

    Michael Cohen : J’ai rencontré quelqu’un qui allait aux cours tous les mercredis et qui m’a proposé d’y aller, ce que j’ai fait. A partir de là, j’ai assisté à tous les cours, pas seulement ceux du mercredi réservés aux étudiants. Je me suis mis à lire Tchékov, Molière, Corneille. J’ai lu et appris énormément de choses à travers les grands auteurs de théâtre. Etre comédien a été pour moi comme une vocation. Pourtant je n’étais pas dans une famille d’artistes et rien ne me prédestinait à ça. Personne ne pouvait imaginer que j’allais faire ce métier car je n’avais pas le profil pour. Dès l’âge de 10 ou 12 ans j’allais beaucoup au cinéma tout seul. Je me souviens avoir vu « Il était une fois en Amérique» ou « Le Père-Noël est une ordure ». J’aimais particulièrement Romy Schneider et Catherine Deneuve, deux actrices qui m’ont marqué très tôt. Je suis tombé amoureux des actrices. J’ai d’ailleurs par la suite  joué le fils de Catherine Deneuve dans «Le héros de la famille». C’était très émouvant. C’est une actrice qui se remet sans cesse en question, qui a le trac comme nous, qui a envie de bien faire. De fait on est face à elle comme face à une vraie partenaire et non face à une star. Je me disais :  « c’est incroyable ! »

     

    IC : Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?

    Michael Cohen : J’en garde le souvenir d’une époque magique, magnifique. J’ai fait des rencontres formidables, des amis que j’ai gardés. J’ai vécu des émotions incroyables : c’était un peu comme si tout s’ouvrait en moi, comme une seconde naissance. J’étais au bon endroit, exactement là où je devais être.

     

    IC : Quel est la plus forte impression que vous gardez de Francis Huster ?

    Michael Cohen : Je le croisais quand il donnait des cours magistraux auxquels on pouvait assister. J’ai eu la chance qu’il m’engage au théâtre Antoine à 19 ans pour la pièce « Putzi ». Il m’a mis le pied à l’étrier. C’est un metteur-en-scène et un professeur assez génial qui encourage à prendre des risques et à chercher une forme de liberté en permanence. C’est quelqu’un qui s’associe à une vraie folie douce dans la vie en général et dans ce métier. Avec des excès, de la flamboyance et du panache.

     

    IC : Pour quelle raison un comédien se met-il à écrire des pièces de théâtre ?

    Michael Cohen : Pour les mêmes raisons que je suis entré au cours Florent :  il y a beaucoup d’acteurs et je me suis dit « Pourquoi moi ? Il ne faut pas que j’attende qu’on vienne me chercher, il faut que j’écrive mes pièces ». J’ai commencé à écrire par nécessité avec l’envie de prouver quelque chose, de montrer ce que j’avais dans le ventre. Très vite j’ai eu l’impression que j’arrivais à raconter une histoire et des émotions qui m’étaient propres et que je pouvais en faire un spectacle.

     

    IC : Quels sont les thèmes qui vous sont chers ?

    Michael Cohen : Je parle un peu toujours du même thème : le couple, la vie à deux et le rapport à l’autre en amour,  ce que cela provoque, ce que ça construit, ce que ça détruit, comment on trouve une place dans son histoire d’amour et comment on se répare de notre enfance. La pièce « Les abîmés » que j’ai écrite,  parle  des jeunes adultes qui essaient de se réparer de leur enfance parce qu’on ne leur a  pas donné les armes pour s’aimer et pour aimer les autres. On apprend a faire beaucoup de choses dans la vie, mais on n’apprend pas à aimer les gens et à trouver sa place dans la vie à deux. Or, l’amour adulte vient de ce que nous avons vécu enfant, de ce que nous avons vu autour de nous, de notre expérience personnelle.

    Mon premier film, « Ca commence par la fin », est une conséquence plus extrême de l’amour racontée avec l’ironie du désespoir. Le tournage a été  éprouvant mais il fallait en passer par là. Je n’aurais pas pu  faire ce film  avec quelqu’un d’autre, quelqu’un avec qui je ne vivais pas car je voulais parler de cette intimité là dans le couple. La douleur devient une drogue, on est perdu on ne sait plus où on est. Jean, le personnage dans le film,  n’arrive pas a arrêter cette relation passionnelle parce que tout lui manque chez Gabrielle :  sa peau, son odeur et même la douleur qu’elle provoque chez lui. Quand on vit ce genre d’amour passion  on ne s’en rend pas compte. C’est un film brut et réel, fort et marquant. Soit le spectateur n’a jamais vécu ça et il passe à côté du film, soit il a vécu une histoire similaire et cela suscite des sensations fortes. Il m’est arrivé que des gens dans la rue m’en parlent et me disent merci pour avoir su retranscrire à l’écran ce qu’ils avaient vécu dans leur vie.

     

    IC : Pour quelle raison un acteur se met-il à réaliser des films ?

    Michael Cohen : Il y a l’envie au départ de ne pas attendre qu’on vienne vous chercher pour travailler. Mais il y a aussi le désir de raconter des histoires, de témoigner de certaines choses au sujet de la société dans laquelle je vis, du monde dans lequel je vis. Quand un comédien ne travaille pas pendant 2 ou 3 mois, il est en attente, souvent il a peur de ce qui va se passer « après » : Est-ce que ça va revenir ? On n’est jamais rassuré, à n’importe quel niveau qu’on soit, célèbre ou pas. Et s’il n’y a rien ?  Si on ne me rappelle pas ? On vit, on travaille, on existe à partir du désir de quelqu’un d’autre. Quand on fait ce métier, on doit accepter de n’être jamais serein, de vivre dans l’angoisse. C’est le prix à payer pour vivre de notre passion. On a cette chance de faire un métier qu’on a choisi, qu’on aime et ce malgré l’angoisse du lendemain. Pour ma part, je me mets à écrire. A la question « que feriez-vous si ça devait s’arrêter ? » je n’ai pas de réponse, donc je continue !

     

    IC : Parmi toutes vos casquettes (écrivain, dramaturge, réalisateur, acteur, comédien), avez-vous une petite préférence ou bien est-ce justement l’éclectisme qui vous plait ?

    Michael Cohen : C’est une question à laquelle je n’arrive jamais à répondre. A la base, mon premier désir était de devenir comédien. De là se sont rajoutées les différentes casquettes que je n’arriverais pas à dissocier.  Je ne fais pas de différence entre le théâtre et le cinéma.

     

    IC : « L’Invitation » est votre 2ème réalisation au cinéma ? Après un premier film, est-ce plus facile de monter un projet, de trouver un producteur, des financements, des distributeurs ?

    Michael Cohen : Pour les producteurs, oui. Mais pas pour les financements.  C’est très difficile. « L’invitation » est une comédie sur l’amitié, donc c’est un peu plus facile que pour mon premier film dont l’histoire était compliquée, c’est un peu plus calibré. Le sujet est assez fort avec un point de départ qui résonne chez beaucoup de gens et un budget relativement petit. Mais cela reste malgré tout extrêmement compliqué de financer les films en général. Beaucoup de films aujourd’hui s’arrêtent en cours de production à cause de cela. On a mis 2 ans à monter le film. Trouver l’argent, trouver des gens pour investir nécessite de faire des concessions comme ré-écrire certaines choses par exemple quand on vous dit :  « cette scène est trop bavarde » ou « il manque telle ou telle chose ». Cependant on ne m’a rien imposé. Pour faciliter les financements, j’avais aussi d’abord pensé à des  acteurs têtes d’affiche. Je n’aurais pas pu monter le film avec des inconnus mais il y a eu plusieurs refus. Alors j’ai pensé à Nicolas. Et là, tout est devenu tellement évident ! Dès que l’idée m’est venue, je n’ai cessé de me dire que ce rôle était pour lui. Il m’a d’ailleurs dit la même chose après la lecture du scénario : « c’est incroyable, ce rôle est fait pour moi ! ». Il se l’est un peu réapproprié, il a ré-écrit des choses. Il y a une adéquation, une communion entre nous sur ce projet.

     

    IC : Qu’est-ce qui a été plus facile du fait d’être « déjà passé par là » dans la réalisation du projet tout entier ?

    Michael Cohen : La seconde fois, je suis plus fort de l’expérience de la première fois mais il y a toujours des problèmes qu’on n’a pas anticipés. C’est comme gravir une montagne qui paraît insurmontable : une fois au sommet on se dit « voilà, on l’a fait ! ». c’est une expérience passionnante mais très compliquée. La phase la plus dure est la recherche de financement. Sur le moment on se décourage beaucoup, il y  a de nombreuses  remises en question. On ne sait jamais si on a raison ou si ce sont les autres qui ont raison. Une fois que le scénario est validé, on passe enfin à autre chose, à l’artistique et au concret.

     

    IC : Avez-vous été influencé par les critiques faites pour « Ca commence par la fin » ?

    Michael Cohen : je n’y ai pas pensé. Quand on fait les choses, quand on construit un nouveau projet, un nouveau film, l’objectif est de raconter une histoire du mieux possible. Inconsciemment, les choses que j’ai entendues sont restées en moi sans doute. Ce deuxième film est dans la continuité du premier, assez nerveux avec une énergie assez forte, il y a un vrai fil rouge entre les deux films. Pour le coup c’est mieux maîtrisé et l’expérience du premier m’a donné plus de savoir faire. Il y a une cohérence je trouve entre les deux films. En même temps, « L’invitation » est un film plus ouvert car l’amitié est un thème qui touche tout le monde, avec une relation qui a des hauts et des bas, avec des non-dits. Ce film est moins clivant que le premier.

     

    IC : Est-ce que vous retrouvez la même équipe technique de production ?

    Michael Cohen : Quelques uns mais beaucoup  n’étaient pas libres étant sur d’autres projets. C’est moitié/ moitié.

     

    IC : Comment êtes-vous tombé sur la BD de Jim ?

    Michael Cohen : On me l’a donnée à lire après la sortie de mon premier film. Ca a été un coup de foudre. J’ai eu envie tout de suite d’aller vers ce projet. J’ai même halluciné de voir que personne avant moi ne s’y était intéressé et  de pouvoir avoir les droits.J’ai rencontré Jim, je lui ai dit ce que je voulais faire. Jim est quelqu’un de curieux, ouvert, partant pour de nouvelles aventures. Je lui ai promis que je ne  gâcherai pas son travail. Quand il vend ses droits,  un auteur n’a plus de droit de regard sur l’oeuvre finale normalement, mais je lui ai toujours fait lire le scénario et il m’a donné chaque fois un retour très intelligent et très fin. Je n’étais pas tenu de le faire contractuellement, mais c’était un collaborateur avec un œil précis et des notes intéressantes.

     

    IC : Avez-vous hésité entre le rôle de Léo et celui de Raphaël ?

    Michael Cohen : Oui, tout à fait. Au début je cherchais des acteurs pour jouer le rôle de Raphaël et je pensais jouer celui de Léo et en pensant à Nicolas je me suis rendu compte que je me trompais complètement et qu’il serait un formidable Léo. Il a dit en lisant le scénario :  « Léo c’est moi » .

     

    IC : Auriez-vous une anecdote à nous raconter qui caractériserait un peu l’atmosphère sur le tournage ?

    Michael Cohen : On a tourné pendant 10 jours de nuit sur le bord d’une route en banlieue tout au début du tournage ce qui a créé  une certaine atmosphère dès le départ, un peu comme si on partait loin tous ensemble. Nous étions dans une bulle assez étrange et du coup on alternait moments d’euphorie et moments de fatigue comme si notre horloge interne avait changé de rythme. Cette sensation se retrouve dans le film. On a l’impression d’être dans un monde un peu à part. Le montage a été une autre étape de travail : j’ai redécouvert  le film. Je me suis posé en voyant les images et j’étais content. Je me disais qu’on avait réussi un pari assez fou de faire ce film, de parler de l’intime, de l’amitié, en essayant d’être un peu universel. J’aime parler de l’intimité dans l’universel, toucher à la part intime qu’on a tous et qui nous relie tous les uns avec les autres.

     

    IC : Parlez-nous de la BO du film.

    Michael Cohen : Il y a beaucoup de musiques existantes des années 90, du Gainsbourg, Balthazar, et une musique originale de Alexis Rault. La musique est ce qui coûte le plus cher dans un film.

     

    IC : « Le soleil est rare et le bonheur aussi » ce sont des paroles d’une chanson de Serge Gainsbourg : « Valse de Melody ». « L’amour s’égare au long de la vie – Le soleil est rare et le bonheur aussi – Mais tout bouge – Au bras de Melody »

    Michael Cohen : C’est quelqu’un qui a beaucoup compté dans ma vie artistique et dans ma vie tout court par ses chansons, ses films, ce qu’il était, son œuvre. Je l’ai rencontré très jeune et j’avais 20 ans quand il est mort. C’est quelque chose dont je me souviens très bien. Son style, ses chansons, son cynisme, sa clairvoyance sur la vie, sur les femmes, son ironie, comme un papa imaginaire avec sa folie, ses excès, sa façon de narguer un peu la vie, en flamboyance, avec du panache. Le personnage de l’invitation est un peu emprunt de ça, un petit côté « gainsbourien », cette impertinence avec un grand cœur. Le personnage de Léo avait déjà ce côté dans la BD et je l’ai amené plus loin dans cette direction. Un personnage aussi insupportable qu’attachant avec des répliques assez cinglantes. Même quand il « casse » son pote c’est avec tendresse et c’est pour lui dire, lui faire comprendre quelque chose, ce n’est jamais gratuit. A un moment de l’histoire, Léo doit réveiller ses amis et surtout son ami Raphaël en pleine nuit, à 3h du matin, pour lui demander de venir le chercher sur une route de campagne parce qu’il est en panne. Au début ça peut passer pour une blague de connard mais on se rend compte que Léo va faire beaucoup de bien à son meilleur ami.

     

    IC : Parlez-nous de Raphaël que vous jouez.

    Michael Cohen : Raphaël est un personnage auquel il est plus facile de s’identifier. Il n’est ni brillant, ni vraiment drôle, mais pas non plus le contraire. Il y a une forme de lâcheté dans sa vie sentimentale, il ne trouve pas sa place et c’est ça qui est touchant. Du coup il s’est renfermé intérieurement, s’est endormi, a perdu une forme de flamboyance dans sa vie. Il a besoin d’être réveillé. On peut tous passer par cette phase là :  un jour, on baisse la garde et on cesse de se battre pour se réveiller parce que la vie peut nous endormir, nous fatiguer, on peut être découragé. Raphaël ne s’en rend même pas compte, « il regarde passer les trains » comme dit sa compagne Hélène. Leo l’appelle en pleine nuit et le réveille concrètement et symboliquement.  Ca va être violent et ça va lui faire du bien. Raphaël refuse ce « test de l’amitié » , il le prend très mal. Il se cabre d’avoir été testé d’une part et d’autre part de ne pas être « le seul et l’unique » ami car Léo a appelé plusieurs amis ce soir-là afin de voir « qui » allait venir, et « qui » était un « vrai » ami. Raphaëll cherche sa place et n’arrive pas à dire les mots rassurants  qu’attend sa compagne Hélène. C’est quelqu’un qui après avoir été bousculé va retrouver son énergie interne, sa lumière. Les gens perdent un peu de cette lumière au fur et et à mesure que la vie avance, à cause des épreuves que nous traversons.

     

    IC : Est-ce vous qui avez choisi votre meilleur ami ou est-ce lui qui vous a choisi ?

    Michael Cohen : On s’est choisi tous les deux. On s’est rencontré quand j’étais à l’école parce qu’on séchait les cours sans se connaître et on se retrouvait dans les mêmes salles de cinéma pour aller voir des films. On avait la même passion pour le cinéma.

     

    IC : Quel est votre endroit préféré sur Terre ?

    Michael Cohen : Je suis un amoureux de Paris. J’adore cette ville, la plus jolie. Elle m’inspire car  on y découvre toujours des choses. J’adore la filmer, la regarder. Pourtant je suis né et j’ai grandi en banlieue mais je me sens très parisien. J’adore voyager, j’adore partir mais j’adore aussi revenir. J’aime beaucoup l’Italie pour sa nourriture et l’art.

     

    IC : Quel est la valeur qui a le plus d’importance à vos yeux ?

    Michael Cohen : La justice, être juste. Si mon fils pouvait me dire « tu as fait des erreurs mais tu as été juste » ce serait formidable.

     

     

    Bande Annonce « Ca commence par la fin » :

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    Serge Gainsbourg : « Valse de Mélody » :

    [youtube id= »CEg_ek-Nnww » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

     

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  • Jim : Interview Exclusive | Les coulisses de la création

     

     

    Jim (de son vrai nom Thierry Terrasson) est un auteur de BD qu’on n’a plus besoin de présenter : 120 albums, 1,5 million d’exemplaires vendus, du théâtre, des courts-métrages, et un rêve, le cinéma. Parce que Jim nous fait rêver, nous avons voulu à notre tour nous intéresser à ses rêves.

     

    IC : Vous avez déclaré « rêver de cinéma depuis vos 18 ans » (interview « My little discoveries » – Mars 2013). Qu’est-ce qui vous attire dans le 7ème Art que vous ne retrouvez pas dans le 9ème ?

    Thierry Terrasson : Le monde de la BD et celui du cinéma sont différents : faire de la BD reste un travail solitaire. Parfois on est deux, trois, mais on jouit d’une liberté totale de création. Je peux imaginer un personnage, dire une phrase d’une certaine façon, le dessiner comme j’en ai envie, découper le texte comme il me semble et raconter ce qui me chante. Je peux jouer avec tous les éléments mis à ma disposition pour évoquer des choses, les faire ressentir ou créer un mouvement, et cela juste d’un coup de crayon. Ce sont les possibilités infinies que nous offre la BD.

    L’une des qualités du cinéma qui m’attire, c’est le travail en équipe. On se retrouve soudain plusieurs à projeter notre ressenti, nos idées sur le film. Chacun, selon sa compétence (réalisateur, metteur en scène, scénariste, responsable photo, acteurs…). Un acteur apportera au texte de la finesse, une certaine intensité, un sous-texte, autant de choses qui vont agrémenter la simple idée de départ. De la même façon, le lieu influe sur les idées qu’on avait, c’est pour cette raison que j’essaie de ne pas trop dessiner de story-boards. Ce sont souvent les plans les moins intéressants car les plus calculés. Je préfère les surprises, les accidents qui  donnent la sensation d’attraper la vie au vol.

     

    IC : Vous avez participé aux scénarios de sept courts-métrages : Comment se sont créées à chaque fois les rencontres et les opportunités ?

    Thierry Terrasson : Parfois, des gens sonnent à ma porte, mais la plupart du temps, c’est une envie très instinctive au démarrage, et je cherche alors qui le projet peut intéresser. Souvent en allant chercher dans mes connaissances, parfois en découvrant de nouvelles personnes. On parle là d’une majorité de courts métrages joyeusement amateurs. Seuls les tout derniers prennent un tournant plus professionnel. Je ne fais plus tout, tout seul, ou avec quelques copains. Mon dernier court-métrage, « Vous êtes très jolie, mademoiselle » a été réalisé en faisant appel à des professionnels. Ce n’est plus moi qui tiens la caméra, ce qui est une étape décisive : il s’agit de passer le relais à quelqu’un de calé en photo, en cadrage, qui saura faire bien mieux que ce qu’on ferait, et lui faire confiance ! Chacun son métier.

     

    IC : En 1986, vous réalisiez votre premier court métrage «Chipie St Jill». Quel était le pitch ? Quels étaient vos moyens ? 

    Thierry Terrasson : Les moyens ? Illimités ! (rires) En fait, «  Chipie St Jill » est mon tout premier court métrage, co-réalisé avec mon frère Philippe : il avait 17 ans et moi 19, on parle donc ici d’une histoire de gamins ! Le Crédit Agricole nous avait soutenus dans notre projet en nous faisant un don de 13 000 francs (2 000 euros). Le court parlait d’admiration, de la manière qu’a chacun d’admirer quelqu’un d’autre. On y sentait à plein nez les influences de « 37°2 le matin » et de « La lune dans le caniveau », deux film de Jean-Jacques Beineix. Nos moyens étaient très limités. Comme nous étions inscrits à un club photo et vidéo, un professionnel rencontré là-bas nous avait gracieusement prêté sa caméra et nous avons tourné en 16mm pendant les six mois qu’a duré le tournage. On a très vite réalisé qu’on pouvait faire des miracles à notre petit niveau. Je me souviens d’une anecdote : la scène se déroule sur un quai où sont amarrés des paquebots, dans le port de La Rochelle. Une DS devait être déchargée d’un des paquebots. Facile à écrire, ça prend deux minutes sur un coin de table, mais à tourner ? En discutant avec des hommes sur le chantier naval, contre un petit billet, ils ont accepté de monter et descendre le véhicule pendant une demie- heure, de quoi tourner nos plans. Ça parait tout bête, mais à l’âge qu’on avait, c’était un vrai moment magique pour nous. Pour finir, le court-métrage a fait le tour de quelques festivals et a eu le premier prix au festival du Futuroscope. C’était notre première projection publique, autant dire un régal !

     

    « Si je devais donner un conseil à tous ceux qui veulent démarrer, ce serait celui-là : ne restez pas dans votre coin. Il existe de nombreux clubs vidéos qui permettent de projeter sur écran ce que vous faites. C’est plus intéressant que de poster une vidéo sur YouTube, en tout cas, c’est complémentaire. La réaction du public dans une salle permet de voir très vite si ce que l’on a tourné fonctionne ou pas… et de se remettre en question. »

     

    IC : Votre frère en était co-réalisateur et acteur. La passion du cinéma, une histoire de famille ?

    Thierry Terrasson : Philippe a bifurqué vers l’architecture de son côté. Mais oui, c’était une vraie passion commune de gosse, comme beaucoup, d’ailleurs. On a grandi côte à côte à discuter des mêmes films. On venait d’une petite ville de province, c’était sans doute ça ou mourir d’ennui (rires)…

    Pour ma part, j’ai toujours adoré raconter des histoires, que ce soit à travers l’écriture, la bande dessinée ou la prise de vue réelle. Ce qui me passionne, c’est de prendre un bout d’histoire et de la faire évoluer en y ajoutant un drame, une rencontre, une situation un peu dingue… Ce qui m’intéresse, c’est de trouver des ponts entre tout ça. Prendre ce que la vie nous offre de plus piquant et de meilleur pour essayer d’en faire quelque chose. J’aime faire vivre des tas de choses à mes personnages, les surprendre, les secouer… Je suppose que c’est ma drogue !

     

    IC : Hubert Touzot est un acteur récurrent de vos courts-métrages. Pouvez-vous nous parler un peu de lui ?

    Thierry Terrasson : Hubert Touzot est un photographe qui a un vrai talent et mérite que l’on découvre son travail. Je lui rends d’ailleurs hommage dans l’un de mes derniers albums « De beaux moments ». C’est aussi un super ami, la personne la plus drôle que je connaisse. Il a un cerveau connecté je ne sais où, ce qui lui permet de constamment partir en vrille sur n’importe quel sujet. Il a fait un peu de scène à une époque… Il me conseille, je le conseille. Nous avons même fait un livre ensemble : « T’chat ». Nous nous faisions passer pour une fille et faisions tourner en bourrique des hommes avides de sexe sur les premiers réseaux sociaux. On en pleurait de rire ! L’éditeur un peu moins quand il a vu les chiffres de vente désastreux (rires). C’était il y a cinq ans environ. Hubert l’avait signé U’br. Il écrit toujours, le bougre. Mais son vrai virage est la photographie.

     

    IC : En 2001, vous recevez un 1er prix avec « Le Jeune » et en 2005 votre court-métrage « George » reçoit trois prix, puis se vend à trois chaînes de télévision. Les choses se sont accélérées durant ces quatre années ?

    Thierry Terrasson : Disons que ça a marqué une petite étape : je me suis dit qu’il était peut-être temps, maintenant, de tenter l’aventure du long. Ecrire, trouver le bon sujet, convaincre des producteurs, tout cela est indispensable pour franchir cette étape. C’est aussi pour ça que mes projets BD ont évolué, et ressemblent de plus en plus à des films sur le papier, car ce sont les mêmes périodes. Je suis de plus en plus régulièrement à Paris et j’apprends pas mal de la relation avec les producteurs. C’est d’ailleurs un paradoxe magnifique : si j’avais écouté les conseils des producteurs, je n’aurais pas écrit les scénarios de BD qu’ils souhaitent à présent adapter en film. Il y a quelque chose de très frais dans la création d’une BD.

     

     

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    « Les projets BD et ciné se mêlent donc de plus en plus. Maintenant quand j’écris, je ne sais pas toujours si je l’imagine d’abord en film ou en livre. »

     

    IC : De quoi ont été faites ces onze dernières années depuis 2005 ?

    Thierry Terrasson : J’ai écrit, imaginé des personnages, des situations. J’ai fait des lectures avec des acteurs, j’ai rencontré des réalisateurs et des producteurs. J’ai beaucoup travaillé à essayer de comprendre le fonctionnement du milieu du cinéma grâce aux rencontres : il s’agit là d’un travail sous-terrain pour parvenir à cerner le métier de scénariste de cinéma, ce qui n’est pas du tout la même approche que scénariste de BD. D’un côté c’est une industrie, de l’autre encore un artisanat.

     

    IC : Quel est votre technique pour écrire ?

    Thierry Terrasson : Au départ, je notais toutes mes idées dans des carnets, des feuilles volantes… Aujourd’hui je les intègre directement dans mon smartphone. Je prends ensuite du fil et une aiguille et j’essaie de coudre les idées ensemble. C’est, de l’avis de spécialistes bien informés, une très mauvaise méthode, car j’essaie d’intégrer la structure après coup. Ils ont sans doute raison mais c’est la méthode que je préfère, elle a le mérite d’être porteuse de vraies idées de scènes fortes. Après, c’est plus long, forcément… J’écris le weekend, la semaine, chez moi vers Montpellier, ou dans le train, ou chez belle-maman, un peu n’importe où. Chez moi, je suis infichu d’écrire dans mon atelier (consacré au dessin), j’ai donc une pièce dans laquelle j’aime écrire. Avoir un lieu ainsi dédié à l’écriture nous met en condition et donne un cadre, un cérémonial qui met le cerveau en position « écriture ». Même si, en vérité, j’écris vraiment n’importe où. Et je dois bien avouer que la plupart des nouveaux projets naissent en vacances, ou en trajet. Comme quoi, il n’y a pas de secret : il faut agiter son cerveau pour en sortir quelque chose ! C’est un processus physique, finalement.

     

    IC : De l’écriture à la réalisation, quelles sont les étapes à franchir ?

    Thierry Terrasson : Vous voyez ces militaires en camp d’entraînement, qui avancent à plat ventre dans la boue sous des barbelés ? Ecrire un film, ça m’évoque un peu ça (rires).

    Je n’ai aucun réseau et je sors de nulle part. Depuis des années, je commence à établir des ponts, à mieux connaître le fonctionnement interne.

     

    « Ma notoriété entre peu en ligne de compte : parfois, quelqu’un me connaît par la BD et accepte donc de lire mon travail plus facilement. Mais j’ai forcément tout à prouver chaque fois, ce qui est le jeu. »

     

    Ecrire un scénario de BD a au final si peu à voir avec écrire un scénario de long métrage. Il suffit de trouver un éditeur pour qu’une bande dessinée existe. Au cinéma, le producteur n’investit plus d’argent, il va démarcher des investisseurs : les chaînes de télévision, les distributeurs, les aides diverses… Pour les convaincre, le producteur essaie d’avoir un maximum d’atouts en main : des acteurs, un scénario, son passif… Il est bien loin le temps où les producteurs investissaient sur leurs fonds propres, sur leur seule foi en un projet…

     

    IC : Entre 2012 et 2015, vous avez connu plusieurs très grands succès d’édition avec « Une nuit à Rome » Tomes 1 & 2, avec « Héléna » Tomes 1 & 2, avec « Un petit livre oublié sur un banc » Tomes 1 & 2.

    Thierry Terrasson : Même si je m’essaie au cinéma, je resterai toujours attaché à la liberté que m’offre la BD. C’est un vrai bonheur de passer de l’un à l’autre. En ce moment, dès que j’ai un peu de temps, je me régale en BD de cette extrême liberté. Je dois bien avouer que je savoure ce bonheur-là tous les jours !

     

    IC : Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

    Thierry Terrasson : En BD, j’ai attaqué « Une nuit à Rome 3 », puis je ferai le 4… Il est très difficile de quitter certains personnages qui nous sont très proches… Au ciné, je travaille sur plusieurs projets en écriture, dont un en co-réalisation avec Stéphan Kot, un vieux complice talentueux. Et je peaufine des scénarios de comédie dont deux que je souhaite réaliser. Je ne m’étends pas encore trop sur le sujet car il reste encore beaucoup de travail dessus, mais j’ai bon espoir que 2017 soit l’année des tournages…

    En septembre 2015 a démarré le tournage de l’adaptation à l’écran de ma BD « L’invitation », réalisée par Michael Cohen, avec Nicolas Bedos. J’ai eu le sentiment que quelque chose se mettait en route. Je suis allé à plusieurs reprises sur le tournage, et j’ai pu découvrir un premier montage non définitif, qui m’a semblé être la meilleure adaptation possible de la BD. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, et j’ai été vraiment séduit par l’aspect humain du film de Michael. On sort du film avec l’envie d’appeler un de ses meilleurs amis pour lui dire d’aller voir le film, pour partager ça. Il y a quelque chose qui dépasse le récit pour nous toucher dans notre propre vie, j’ai l’impression.

    Pour revenir à la BD, nous avons achevé, Lounis Chabane (« Héléna ») et moi-même, le tome 1 d’une BD qui s’appelle « l’Erection ». Tout un programme ! Et je dois dire que ça a été un vrai bonheur à travailler. Pour preuve, nous sommes déjà sur le tome 2. En parallèle, avec le réalisateur Bernard Jeanjean (« J’me sens pas belle »), nous avons écrit l’adaptation cinématographique du film qu’il va réaliser, et nous en sommes à la phase du casting. Je crois qu’il est clair que tout se mélange effectivement entre ciné et BD…

     

    IC : Merci Thierry d’avoir accepté de répondre à nos questions.

    Thierry Terrasson : Mais c’est moi. Merci à vous !

     

     

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    Et en cadeau, le court-métrage de Thierry Terrasson : « Vous êtes très jolie Mademoiselle » :

     

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