Hier mercredi 13 mai Ă 19h00, sâest ouvert le 68Ăšme Festival de Cannes, dans la grande salle de projection Louis LumiĂšre au Palais des Festivals, avec Lambert Wilson en MaĂźtre de CĂ©rĂ©monie, 2300 personnes dans la salle et pas moins de cent millions de spectateurs devant leur tĂ©lĂ©viseur, ordinateur ou smartphone.
« Cannes est une femme » a-t-il dĂ©clamĂ© sur la scĂšne, Ă©quipĂ©e dâun Ă©cran gĂ©ant et habillĂ©e Ă la Stark, comme une freebox. AprĂšs un discours un peu long, mais bien documentĂ© sur les femmes en gĂ©nĂ©ral et les actrices en particulier, Lambert Wilson rend hommage à « Mademoiselle Deneuve », qui est alors ovationnĂ©e par la salle, puis Ă Â Emmanuelle Bercot, surprise et gentiment applaudie. Benjamin Millepied, Directeur de la danse Ă lâOpĂ©ra Garnier (et petit ami de Nathalie Portman), prĂ©sente ensuite une chorĂ©graphie sur la musique du film dâAlfred Hitchcock, « Sueurs Froides » (Vertigo), dont les images dĂ©filent sur lâĂ©cran gĂ©ant en toile de fond.
AprĂšs vingt minutes de palabres, on entre enfin dans le vif du sujet et notre attention se rĂ©veille avec lâaccueil et la prĂ©sentation du jury. Quelles robes ? Quelle coiffure ? On attend avec impatience de dĂ©couvrir notre Sophie Marceaunationale, Jake Gyllenhaal et Xavier Dolan, plus jeune membre du jury de toute lâhistoire du festival, coqueluche trĂšs applaudie du public (et aussi rĂ©alisateur de « Mommy »).
On se rĂ©gale ensuite dâune rĂ©trospective de la carriĂšre des FrĂšres Coen, avec des extraits jouissifs de leurs films et des scĂšnes cultes comme celle de « The Big Lebowsky », lorsque les deux compĂšres jettent les cendres de leur comparse Ă la mer. A voir ces images, on se remet en tĂȘte tous ces gags, ces personnages incroyables, hauts en couleur, issus de leur imagination, leur mise en scĂšne gĂ©niale et on aurait presque envie de se faire une soirĂ©e cinĂ© Coen Ă la maison, pour tous les revoir. A leur arrivĂ©e sur la scĂšne, la salle se lĂšve pour une ovation mĂ©ritĂ©e.
Vient ensuite la prĂ©sentation en avant-premiĂšre des films en compĂ©tition. Bandes-annonces qui confirment mon pronostic sur les cinq films les plus susceptibles dâĂȘtre choisis (bandes-annonces disponibles sur le Site officiel du Festival De Cannes) :
â Dheepan de Jacques Audiard
â Sicario de Denis Villeneuve
â Sea of Trees (La ForĂȘt des Songes) de Gus Van Sant
â Macbeth de Justin Kurzel
â The Lobster de Yorgos Lanthimos
Pour conclure, Julianne Moore, absolument magnifique (la plus belle tenue de la soirĂ©e : une robe Armani PrivĂ© noire et des bijoux verts Bulgari), dĂ©clare Ă 19h40 le 68Ăšme Festival de Cannes ouvert. Lambert Wilson profite de sa prĂ©sence Ă Cannes pour lui remettre le Prix dâinterprĂ©tation fĂ©minine gagnĂ© en 2014 pour sa performance dans « Maps to the Stars » (Miss Moore Ă©tait restĂ©e bruncher avec son mari Ă Long Island). AprĂšs la cĂ©rĂ©monie, on la retrouve avec un immense plaisir sur le plateau de Canal + dans « Le Grand Journal ». TrĂšs juste dans « Still Alice », dĂ©jantĂ©e dans « The Big Lebowsky », inoubliable dans la scĂšne de la pharmacie de « Magnolia », elle se prĂȘte avec grĂące et intelligence aux questions de lâĂ©quipe dâAntoine de Caunes.
Les retours presse sont assez mauvais ce matin : « Le clap dâouverture fait flop » titre Le Parisien ce matin, « le plaidoyer de Lambert Wilson pour la femme divise Twitter » peut-on lire encore. Dâautres journaux optent pour mettre lâaccent sur la couverture de Charlie Hebdo qui caricature Catherine Deneuve sous le titre plusieurs fois repris : « Charlie Hebdo se paye Catherine Deneuve ».
Mais la plupart des articles concernent bien sĂ»r la montĂ©e des marches, les diaporamas des stars et le commentaire de leur tenue. Des paillettes et du glamour pour faire rĂȘver le grand public, loin, bien loin des films et de la compĂ©tition.
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