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  • Silence Plateau | Everest : voyage au bout de soi-même

     

    « Everest » (Drame de montagne, 2015 – Imax 3D)

    Avec Jake Gyllenhaal, Jason Clarke, Keira Knightley – Réalisé par Baltasar Kormakur

     

    Attention, « Everest » n’est ni un film d’action, ni un film catastrophe, mais tout simplement une très belle et très éprouvante aventure humaine adaptée de faits réels. Ne vous attendez pas à un tourbillon de scènes spectaculaires et affolantes, volontiers laissées à Sylvester Stallone (« Cliffhanger » en 1993). Vous aurez bien davantage que cela : un spectacle éblouissant et majestueux grâce à la 3D qui, sans billet d’avion mais avec juste une paire de lunettes, vous transporte de Nouvelle -Zélande au Népal, jusque sur le toît du monde. Avec ces hommes et ces femmes qui durant des années ont  économisé pour atteindre plus qu’un sommet, le rêve de toute une vie, et pour le prix d’un ticket de cinéma (11 euros au lieu des 65 000 dollars dans la vraie vie), vous voilà à Katmandou, dans ses petites ruelles aux multiples échoppes, puis en route pour le camp de base et 40 jours d’acclimatation au manque d’oxygène. Le spectateur est littéralement plongé à l’intérieur de l’image, sur cette passerelle au-dessus du vide, toute colorée de rubans et de foulards qui volent au vent avec en arrière plan les sommets enneigés, dans un paysage incroyable, vraiment splendide. Le réalisateur Baltasar Kormakur a réellement tourné au Népal, au pied de l’Everest, et dans la mythique cité de Katmandou. Seules quelques scènes ont été tournées en Italie, dans les Alpes du Trentin. Un tournage éprouvant pour les comédiens : « L’eau était gelée et on n’avait pas de chauffage dans nos hébergements. On dormait dans des couvertures chauffantes. On pouvait à peine se lever du lit pour aller pisser tellement il faisait froid ».

    Le film pose la question de l’ambition, dépeinte à la fois comme un exploit et comme un danger potentiellement mortel : « Everest est une métaphore de l’ambition. Quiconque a de l’ambition a besoin de l’équilibrer avec sa vie de famille. Il y a la montagne d’un côté et il y a le foyer de l’autre. La distance entre les deux est immense, car chacun des deux pôles vous attire dans deux directions diamétralement opposées » commente le réalisateur. Il pose aussi, le temps d’un instant, la question du pourquoi à ces aventuriers courageux : ce qui les attend n’est que souffrance, hypoxie et froid, ou peut-être la mort. Alors pourquoi monter là-haut ? « Parce qu’on peut le faire, alors pourquoi ne pas le faire ? », répond l’un d’eux.

    Dans les années 1990, les agences furent de plus en plus nombreuses à proposer des treks organisés pour atteindre le plus haut sommet du monde. Le 7ème parmi tous ceux à escalader pour décrocher le grand chelem, foulé pour la première fois par un britannique, Edmond Hillary, le 29 mai 1953. Depuis, les cordées s’enchaînent et toujours à la même période, au mois de mai, ils sont quelques milliers à avoir tenté leur chance et demandé aux autorités un « permis d’ascension » à 10 000 dollars. Cette année-là, en 1996, deux guides décident d’unir leurs efforts. Il s’agit de Rob Hall et de Scott Fischer. Huit alpinistes ne reviendront pas. Le journaliste John Krakauer racontera cette tragédie dans un livre « Into Thin Air », publié en 1997. Envoyé par le magazine « Outside », il faisait partie de l’expédition confrontée à une redoutable tempête, tout comme Guy Cotter, qui fut à l’époque en charge de la coordination des secours et fut consultant principal en alpinisme sur le film.

    On ressort admiratifs, bien que tristes, de ces héros de la montagne qui sont allés au bout du bout d’eux-mêmes dans une nature époustouflante de beauté et tellement bien filmée par Kormakur, Islandais et donc, forcément, amoureux et amateur de paysages naturels grandioses. En 2013 déjà, il avait tourné un film sur un survivant de l’extrême ayant miraculeusement survécu au naufrage d’un chalutier dans l’eau glaciale au nord de l’Islande en 1984 après avoir nagé six heures durant pour rejoindre la terre ferme (« Survivre »). C’est lui aussi l’auteur du livre « Voyage au bout de la solitude »   racontant  l’histoire de Christopher McCandless, mort en Alaska, qui servit de base au scénario de Sean Penn pour « Into The Wild ».

    Depuis sa sortie, Everest atteint les sommets du Box Office et fait un carton auprès du public. Quant aux critiques, elles sont plus mitigées.

     

     

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    Instant-City-Everest-Affiche

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Everest Movie Official

     

     

  • Exposition | Les Cordels Cheminots

     

    Fred Sochard expose des dessins et images des « Cordels Cheminots » à La Marge, à Angers, du 1er octobre au 5 décembre 2015.

    A la Marge, on écrit, on dessine et on fabrique des livres, à la façon artisanale née en Argentine dans les « Cartoneras ». Les cartoneras argentines sont comme des cousines des cordels brésiliens.

    La Marge, c’est tout près de la gare d’Angers, à deux pas des rails. Un lieu idéal pour des cordels… cheminots !

    Vernissage le vendredi 2 octobre à 19h00.

    Fred Sochard Illustration

     

    6cordels

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Fred Sochard Illustration

     

     

     

     

  • Silence Plateau | Le Procès de Viviane Ansalem (Drame judiciaire, 2014)

     

    Gett, Le Procès de Vivian Ansalem (Drame judiciaire, 2014) de Shlomi et Ronit Elkabetz

    Top 10 de 2014 des meilleurs films étrangers (Awards)

     

    Une femme dans une salle vide et spartiate qui s’avère être une salle d’audience. Face à elle, trois juges religieux. Et à côté d’elle, deux hommes : l’un est son avocat, l’autre le mari dont elle aimerait divorcer.

    C’est tout ? Ca peut sembler bien peu, mais au contraire. Ce huis clos, presque entièrement tourné dans cette pièce vide, concentre notre attention sur les personnages : l’objectif pour Viviane, obtenir le divorce. Pourquoi ? Comment en est-elle arrivée là ? Que s’est-il passé ? Nous le découvrons par bribes au fur et à mesure du film et des témoignages à la barre de proches : famille, voisins ou rabbin.

    Le suspense (Va-t-il accepter ? Va-t-elle réussir à obtenir sa signature ?) nous tient en haleine. Il ne se passe pas grand chose en termes d’action, hormis quelques rebondissements, et pourtant on ne s’ennuie pas une seule seconde. Car au-delà de Viviane, il y a la condition des femmes dans certains pays, le poids de la religion sur leur vie quotidienne, la pression sociale de la famille, le carcan de l’honneur à tout prix et l’ingérence dans la vie privée des femmes jusque dans leur sexualité.

    L’interrogatoire des juges tourne à l’inquisition, à la limite de l’aberration, voire du burlesque. Encore aujourd’hui, il n’y a pas de mariage civil en Israël : l’union de deux amoureux se fait exclusivement au sein de la religion. De fait, la loi religieuse prive les femmes du droit au divorce, les enfermant dans une sorte de prison à perpétuité, car tant que le mari refuse le divorce, celui-ci ne peut pas être prononcé.

    « Gett » est le troisième  film d’une trilogie : « Prendre Femme » en 2004 et « Les Sept Jours » en 2008.

     

     

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    Instant-City-Le-Proces-de-Vivian-Ansalem-Affiche

     

     

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  • Les Docks Marseille | Grand Opening J-13

     

     

    Pour ceux qui ont connu le 2ème Arrondissement de Marseille dans les années 80, voire 90, l’ouverture des Docks Marseille dans treize jours est le symbole fort de la métamorphose de la ville, et en particulier de ce quartier de la Joliette.

     

    Les travaux de réhabilitation de ces cinq bâtiments construits sur le modèle des docks anglais entre 1858 et 1864, furent entamés en 1992, pour s’achever officiellement dans treize jours, avec l’achèvement de la dernière tranche de travaux et leur ouverture au public le 10 octobre 2015.

    D’abord transformés en immeubles de bureaux en 1995, dans le cadre du projet Euroméditerranée, les Docks de Marseille refont peau neuve vingt ans plus tard, et tournent à cette occasion une nouvelle page de leur histoire.

     

    « Les Docks Marseille sont fondés sur la création d’un concept innovant de centre de vie. A la différence d’un banal centre commercial, il s’agit de proposer une nouvelle génération de lieu, une révolution dans la manière de faire cohabiter shopping, besoins du quotidien et envie de détente. Une originalité exprimée par sa conception architecturale et sa décoration, mais également par une offre commerciale sélectionnée en adéquation avec l’identité de la ville et en complémentarité avec les projets situés à proximité. »

     

    A l’échelle de la ville, Les Docks Village occupent depuis toujours une place stratégique à Marseille : entre le port et la ville, au carrefour des principaux axes routiers, à proximité de la Gare Saint-Charles, du vieux Port et à 20 min de l’aéroport. Les Docks Village se trouvent au cœur des nouveaux équipements culturels et artistiques de la ville et forment un trait d’union entre les différents univers d’Euroméditerranée. Ils deviennent un cœur pour Marseille, une nouvelle place ouverte sur la ville et sur la mer, un lieu de vie diurne et nocturne incontournable pour les Marseillais. Avec sa rue intérieure, ses cours et ses habitants, ce nouveau lieu devient une véritable ville dans la ville.

    Et pour finir, une petite anecdote sympathique sur le bâtiment. Sa construction repose en quelque sorte sur un concept un peu superstitieux autour du temps qui passe. Les Docks en chiffres, c’est :

    ✔ 365 mètres de long
    ✔ 4 cours intérieures
    ✔ 52 portes
    ✔ 7 niveaux

    Une petite idée ?

     

     

    Les Docks Marseille, c’est là…

     

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Les Docks Marseille Officiel

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Made In Marseille

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] L’histoire des Docks

     

     

     

  • Jason Isbell et Caitlin Rose | L’autre Country

     

    Il se passe un truc étonnant en Amérique ces temps-ci… Le songwriter Jason Isbell, fer de lance de la country alternative, se retrouve en tête des ventes alors qu’il est dans le même temps complètement ignoré des médias mainstream.

    Alors, tout le Nashville prout prout de Music Row est surpris, tandis que chez nous, l’industrie pop commerciale continue à mépriser le phénomène en collant inlassablement à la country music cette image variétoche, ce qui a le don d’agacer les amateurs de ce genre musical. On dégomme même ce bon vieil Alan Jackson, plus gros vendeur de « country » de ces vingt dernières années (80 millions de disques), dont le dernier opus est d’ailleurs sorti il y a quelques jours.

    Vu la réaction du monde face à l’émergence de cette nouvelle country alternative, maligne, avec du texte, affichant fièrement l’étendard de l’intégrité et du zéro compromis musical ou vestimentaire (chapeaux à plume et tralali-pan-pan), cette première place de Jason Isbell est une véritable révolution overseas.

    Caitlin Rose, autre songwriter émérite, fait elle aussi partie de ce même cercle regroupant cette nouvelle génération de mecs du Sud qui se réapproprient la country, loin des clichés et du formatage véhiculés par les majors nashvilliennes, et du Taylor Swift & Onomatopées à la mode « flop, zip, shebam ! »… En substance, plus rien qui puisse ressembler de près ou de loin à du Hank Williams. Tout ça pour dire, Il y a de l’espoir avec ces nouvelles têtes qui bousculent le genre depuis quelques temps…

    Pour ceux qui s’intéressent à la country et qui n’y connaissent pas encore grand chose, voici une liste d’artistes actuels à écouter d’urgence et que nous vous recommandons fortement : Sturgill Simpson, Hayes Carll, Caitlin Rose, Todd Snider, Daniel Romano, Justin Townes Earle, Chris Stapleton, John Moreland, et bien-sûr Jason Isbell… Prenez ce qui vous plait là-dedans et déroulez le fil de la country, la vraie, celle qui sent la poussière…

     

    Auteur : Baptiste Walker Hamon

     

     

    [youtube id= »ZtgPeNKpnyw » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

    © 2015 Southeastern Records

     

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    © 2011 Lightning Rod Records

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Article du Guardian

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Chaîne YouTube Jason Isbell

     

     

  • Marsatac 2015 | 100 % Electro

     

    Marsatac 2015, le festival de musiques actuelles marseillais a lieu ces vendredi 25 et samedi 26 à la Friche Belle-de-Mai à Marseille pour une exploration en profondeur de l’électro.

     

    Il ne change pas son ADN. Il évolue, il innove. Pour sa 17e édition, le festival marseillais Marsatac resserre sa programmation autour de la musique électronique. Une de ses composantes originelles, au côté du rock et du hip hop surtout. « Marsatac est né, il y a presque 20 ans, de la collision du hip hop avec l’esprit de la rave des années 90, notamment dans son format nocturne, se souvient Dro Kilndjian, le directeur artistique. Finalement aujourd’hui, cette partie de notre histoire transparaît ».

    Prononcer le trait électronique était donc une volonté. De se bousculer, se rafraîchir et de répondre en substance à une attente d’un public majoritairement âgé de 20 à 30 ans. « Les événements de ce type évoluent avec le temps, les tendances et leur public. Ces dernières années, la musique électronique avait, de fait, pris plus de place dans notre programmation. Là, on en a remis une couche. Mais cela ne veut pas dire que c’est définitif. Il s’agit d’une édition de transition, exceptionnelle », poursuit-il.

    Cette transition, portée par un nouveau visuel imaginé par le collectif nantais Ursidae (qui a travaillé avec C2C) répond aussi à une édition 2014 « belle mais compliquée ». Dro Kilndjian reconnaît un petit manque en terme de fréquentation. « Si difficulté, il y a eu, précise-t-il, on a tout fait pour que l’artistique ne soit pas impacté. Le budget à ce niveau est le même que celui de l’an passé ».

     

    Des propositions hybrides et fureteuses

    Il faut dire que Marsatac réunit quelques locomotives de la scène électro comme Rone, Boys Noize, Joris Delacroix, Dave Clark, Brodinski… Tout en ayant comme toujours le sens de la rareté. Avec Audion, un des visages du musicien Matthew Dear qui propose un live expérimental, mais aussi le duo Tale of Us pour sa première fois à Marseille et les transcendants Infected Mushroom.

    « Ce sont deux soirées qui paraissent relativement identiques, explique le programmateur. Mais à y regarder de plus près, les propositions sont très différentes. Le vendredi est plus linéaire autour de la techno, la house, la minimale. Le samedi est plus foutraque, plus foufou », avec les bondissants Club Cheval, l’électro-punk latino de Ninos du Brasil, le versant rap-oriental de Debruit ou encore la techno tropicale de Clap ! Clap !.

    Des propositions hybrides et fureteuses comme les aime le festival. Enfin, on s’immergera dans cette mixture dans une Friche Belle-de-Mai réinventée : entre Cartonnerie, Cabaret Aléatoire, Club flanqué dans un recoin, scène extérieure et déambulations envoûtantes.

     

    Annabelle Kempff @ La Provence

     

     

    [youtube id= »HixR1NYFj0k » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Marsatac 2015

     

     

  • Christine and the Queens dévoile son nouveau clip : « No Harm Is Done »

     

    Ca va faire des heureux… Christine and the Queens nous dévoile tout juste son nouveau clip, « No Harm Is Done », premier extrait de l’édition US de son album « Chaleur Humaine », avec lequel elle a la ferme intention de se lancer à la conquête de l’Amérique.

    Bon, force est de constater que c’est magnifique, encore plus impressionnant que les clips précédents ! La photographie est sublime, avec les néons qui emprisonnent les deux artistes et les différents contrastes qui les mettent en valeur. Les travellings sont aussi très stylisés et toujours parfaitement calibrés dans l’espace. La chanson est formidable aussi, la production est toujours aussi bien foutue (comme sur tout l’album) et la voix de Tunji Ige – artiste issu du rap, ce qui confirme l’influence du hip hop sur ce nouvel album – se marie parfaitement avec celle de Christine, plus douce. La chorégraphie est une nouvelle fois signée Marion Motin, qui officie également auprès de Stromae.

    Enjoy…

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Christine and the Queens Official

     

     

  • Théâtre | Oscar et la Dame Rose

     

    « Oscar et la Dame Rose » a déjà été lu par des millions de personnes dans le monde (et traduit en 50 langues) et son adaptation au théâtre a été jouée sur toutes les scènes. Après Danielle Darrieux qui créa le rôle en 2003, puis Anny Duperey, Eric-Emmanuel Schmitt est heureux de confier cette nouvelle création à Judith Magre, une des plus grandes comédiennes de la scène française.

    « J’ai essayé d’expliquer à mes parents que la vie, c’était un drôle de cadeau. Au départ, on le surestime, ce cadeau : on croit avoir reçu la vie éternelle. Après, on le sous-estime, on le trouve pourri, trop court, on serait presque prêt à le jeter. Enfin, on se rend compte que ce n’était pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors on essaie de le mériter. Moi qui ai cent ans, je sais de quoi je parle. Plus on vieillit, plus faut faire preuve de goût pour apprécier la vie. On doit devenir raffiné, artiste. N’importe quel crétin peut jouir de la vie à dix ou à vingt ans, mais à cent, quand on ne peut plus bouger, faut user de son intelligence. »

    (Oscar et la Dame Rose – Eric-Emmanuel Schmitt)

    Au Théâtre Rive Gauche à partir du 23 septembre 2015, du mardi au samedi à 19h00 et le dimanche à 15h00.

     

     

    [youtube id= »DoX6qieeeOM » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Théâtre Rive Gauche

     

     

  • Vous pouvez désormais chanter « Happy Birthday To You » en public

    Vous pouvez désormais chanter « Happy Birthday To You » en public

     

    Vous pouvez désormais chanter « Happy Birthday To You » en public sans risquer d’être attaqué en justice… George King, un juge fédéral américain, a récemment statué sur le fait que la maison d’édition musicale Warner / Chappell, qui a acquis en 1988 les droits de cette chanson, composée originellement en 1893 par deux soeurs originaires du Kentucky, Mildred et Patty Hill, et déposée en 1935 par Summy Co, n’avait en fait acquis que les droits pour des arrangements spécifiques de la chanson, mais pas tous les droits…

    Les soeurs Hill intitulèrent leur chanson « Good Morning To All » avant qu’elle ne devienne « Happy Birthday To You », le morceau le plus joué dans les fêtes d’anniversaire de par le monde. La procédure contre Warner / Chappell a été lancée en 2013 par Rupa Marya et Robert Siegel, qui travaillaient à l’époque sur un projet de film consacré à l’histoire de cette chanson, quand l’éditeur de musique leur demanda 1500 dollars pour le droit de l’utiliser dans leur film. Marya et Siegel ont argué que cette chanson était tombée depuis longtemps dans le domaine public, et devrait ainsi pouvoir être utilisée sans qu’aucun droit ne soit réclamé…

    Le juge King a statué sur le fait que Warner / Chappell n’avait jamais acquis les droits sur les paroles de la chanson : « les soeurs Hill ont en fait cédé les droits sur la mélodie à Summy Co, et plus précisément les droits sur certains arrangements pour piano basés sur cette mélodie, mais en aucun cas les droits sur les paroles ». Et c’est dans le cadre du rachat de la maison d’édition musicale Summy Co par Warner / Chappell pour 25 millions de dollars qu’ils ont fait l’acquisition de ces droits sur « Happy Birthday To You ».

    Cette seule chanson rapporte à Warner / Chappell environ deux millions de dollars par an depuis qu’elle en a acquis les droits, qu’elle soit utilisée dans un film, une émission de télévision, et plus généralement dans toute performance publique. Donc à la fête d’anniversaire de votre cher enfant…

    « Nous attendons le jugement définitif de la cour avant de considérer les options qui s’offrent à nous » a déclaré l’avocat de Warner / Chappell.

    Affaire à suivre…

     

     

  • Ibeyi | Entre ombre et lumière

     

     

    Ibeyi, ça veut dire « jumeaux » en Yoruba. En remontant donc le fil de l’histoire de ce duo que l’on a découvert il y a deux ans, lorsque Lisa et Naomi Díaz étaient signées sur le label XL Recordings, on trouve l’Afrique, d’abord, puis Cuba. Car le Yoruba, langue originaire des actuels Nigeria et Bénin, fut importé en Amérique Latine au XVIIème siècle par les esclaves arrachés de force à leur terre, et entassés au fond des cales de navires participant au commerce triangulaire.

    Rien d’étonnant donc que nos deux jumelles qui ne se ressemblent finalement pas tant que ça, filles du percussionniste cubain Anga Díaz, parviennent à faire le grand écart entre ombre et lumière, entre Afrique et Amérique, entre hip-hop ou électro et musique traditionnelle, entre boîte à rythme et cajón

    « On est devenues un groupe sans s’en rendre compte. C’est allé très vite, parce qu’on a rencontré les bonnes personnes au bon moment. On a inauguré le nouveau studio de Richard Russell, et l’enregistrement fut un pur bonheur. On a pleuré, on a ri, on a dansé et on s’est rarement aussi peu engueulées. Richard a tout de suite compris ce qu’on voulait : un truc à la fois intimiste et organique, juste nous deux, avec le minimum de production. Richard nous a poussées à composer de nouvelles chansons, pour notre père et notre soeur, décédée il y a deux ans. »

    Laissez-vous donc emmener en voyage par Ibeyi, et leur dernier album éponyme « Ibeyi » sorti en 2015, et par leur dernier clip « Stranger / Lover » produit par Léo Bigiaoui et Maxime Baudin.

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ibeyi Official