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  • Silence Plateau | The Danish Girl (Biopic, 2015)

     

     

    Réalisé par Tom Hooper avec Eddie Redmayne (Oscar du meilleur acteur en 2015 pour « Une brève histoire du temps ») et l’excellente Alicia Vikander, une jeune actrice suédoise de 27 ans en pleine ascension, nommée aux Oscars 2016 et que l’on retrouvera au casting du prochain film de Wim Wenders, « The Danish Girl » nous conte l’histoire, réelle, de l’artiste-peintre danois Einar Wegener qui se sentit plus femme qu’homme et de son épouse Gerda Wegener qui l’accompagna dans sa mutation.

    Premier transgenre du siècle dans les années 1920, Lili Elbe endurera les sarcasmes des hommes dans la rue, les diagnostics erronés des médecins, les traitements douloureux et dangereux d’apprentis sorciers, avant de subir une chirurgie irréversible qui supprimera ses attributs masculins (orchiectomie) ouvrant la porte sur une vie nouvelle. En même temps qu’Einar se transforme en Lily, c’est toute la façon de peindre de ces deux artistes qui se trouve modifiée.

    Gerda d’abord, dans l’ombre du très fameux Einar, se retrouve propulsée au devant de la scène artistique à Paris tandis qu’Einar joue à cache-cache avec Lili et se cherche. Gerda la peintre naît de la mort de celle d’Einar avec Lili en toile de fond. Très esthétique, le film est une prouesse d’acteur pour les deux protagonistes qui mériteraient bien leur Oscar. Leurs visages filmés en gros plans expriment toutes les émotions avec justesse et génie. Une réussite pour un sujet peu évident et facilement glissant.

     

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ciné Cinéma Facebook

     

     

  • Ok Go : en apesanteur

     

     

    Le groupe de rock américain OK Go, reconnu pour l’originalité de ses vidéos, nous revient avec son dernier clip, « Upside Down & Inside Out », qui présente la particularité d’avoir été entièrement tourné en apesanteur dans un avion Zero G de la compagnie russe S7 Airlines.

    Réalisé par Trish Sie, la soeur du leader du groupe Damian Kulash Jr, ce clip met en scène les musiciens dans une chorégraphie étonnante et colorée.

    Pour simuler cet état d’apesanteur, l’avion Zero G doit effectuer un vol parabolique de 27 secondes maximum. La réalisation de ce clip d’environ trois minutes aura donc nécessité huit vols paraboliques successifs. Entre chaque session d’apesanteur, l’équipe disposait de cinq minutes pour préparer la scène suivante, avant que l’avion n’entame son nouveau vol parabolique. On distingue d’ailleurs dans le clip les coupures entre les scènes, à 0:46, 1:06, 1:27, 1:48, 2:09, 2:30, et 2:50.

    Pour découvrir tous les détails de cette expérience étonnante, c’est ici.

     

    Le Clip…

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    Le Making-Of…

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    A noter que Damian Kulash Jr a rendu un hommage émouvant aux victimes du Bataclan sur son compte Soundcloud, avec son titre « Bataclan »…

     

     

     

     

  • Os & Vanité

     

     

    Notre fin de civilisation n’en est pas à un paradoxe près…

     

    Une société où plus personne n’est censé mourir de faim, où l’abondance et la diversité des aliments se trouvent même jusque dans les containers à ordure des grandes surfaces qui préfèrent jeter que de redistribuer (mais ça c’est un autre débat).

    Pourtant, il existe une religion, avec ses croyances et ses pratiques radicales, qui n’est pas le salafisme ou une de ces doctrines orthodoxes monothéistes connues. Il s’agit de ce royaume étrange de la mode et de ses sortilèges.

    Un monde parallèle fait de luxe, d’exception et de beauté, qui de petits ateliers et de salons cramoisis pour belles bourgeoises d’avant-guerre, se mua décennie après décennie en un concept commercial qui finalement réussit à se fondre dans notre vie de tous les jours.

    Des Saint Laurent, des Courrèges, des Cardin, ont voulu démocratiser les belles étoffes et les finitions savantes pour vendre plus mais surtout faire de la couture un produit de pop culture, accessible… Cette révolution, d’abord noble et candide, engendra des monstres que sont aujourd’hui les H&M et autres Zara. Les petites structures artisanales d’antan qui faisaient travailler des couturières émérites ne sont plus.

    Les grands groupes textiles ont piétiné les valeurs de la confection et du savoir-faire pour embrasser la mondialisation en se nourrissant tel l’ogre de petits enfants, chair à canon, pour gagner sans panache cette guerre globale de l’anéantissement des valeurs morales et humanistes.

    Cyniques ou aveugles, nous acceptons sans broncher, heureux d’acquérir ces vêtements ersatz à moindre frais, en prenant soin de ne pas penser aux petits bras s’attelant à la tâche à l’autre bout du monde en échange d’un salaire de misère… Et c’est sans compter ces artificiers que sont les publicitaires et les départements marketing pour rediriger la foule anonyme vers de nouveaux besoins. Mais là encore, c’est toujours un autre débat.

    Il aura fallu certes du temps mais nous y sommes, en plein dedans. Ce fameux futur Orwelien où tout est devenu slogans, tels des litanies martelées à longueur de journée et reprises en cœur par toutes celles et ceux qui ont le pouvoir de les relayer. Au cinéma, à la télévision, dans la presse et les magazines.

    Ce monde hermétique rempli de falbalas, devenu finalement le dieu suprême à vénérer, avec ses rituels, ses obédiences et ses fidèles. Ce monde devenu triste mais où on nous oblige à être beaux, souriants, légers, en commençant par tous ceux qui deviennent célèbres et riches et qui doivent impérativement être sûrs d’eux, drôles, attrayants et minces, oui minces, toujours plus minces, en rêvant à l’épaisseur d’une feuille de papier comme but ultime à atteindre.

    Cette idée de la minceur comme une victoire sur la vie ou une revanche sur toutes nos frustrations existentielles mutées en obsessions quasi journalières, où l’on préfère désormais porter un pantalon en taille 32 que de se nourrir convenablement. Arborer une silhouette osseuse, famélique, flottant dans une veste XS avec une pomme et un bouillon comme seul repas de la journée.

    Cette fixation sur la maigreur, après avoir supplanté celle de la minceur, est vécue donc comme une normalité, soit une règle absolue, aussi bien pour les femmes que pour les hommes, et maintenant même pour les enfants. Pour vous en convaincre, les mannequins hommes vus dans les derniers défilés Vuitton, Balenciaga ou Rick Owens, arboraient des visages crayeux, les yeux fiévreux, les pommettes du visage comme des lames.

    On se souvient aussi de la silhouette osseuse et blanche de David Bowie dans le film « L’Homme Qui Venait D’ailleurs », période albums « Station To Station », « Low » et « Heroes », quand une abondance de cocaïne le faisait ressembler à un grand cadavre exsangue.

    Regardez-les, tous ces cintres mouvants sur les podiums comme dans la rue, qu’un simple courant d’air peut balayer de la surface de la terre. Voici donc cette image démultipliée qui représente si bien cet univers qui prend tous les jours un peu plus des couleurs de fin du monde, absurde, violent, grotesque et dément.

    … Et ces êtres décharnés si bien habillés, superposant la hype et les tendances, qui se frôlent dans la rue avec d’autres êtres devenus quant à eux obèses et monstrueux, à force d’ingérer toutes les heures de la journées du gras et du sucre. Spectacle de « Freaks » que n’aurait pas renié Tod Browning.

    Cette anorexie collective triomphante s’invite jusque dans les restaurants des grands chefs où il est formidable de dépenser une fortune pour se faire servir des assiettes immenses et vides, où l’aliment lui-même est remplacé par des formulations pompeuses déclamées par des maîtres d’hôtel taillés comme des épingles et qui vous regardent sournoisement si vous avez le malheur de demander si le plat choisi est copieux.

    Quand on sait que le premier à avoir exigé cette maigreur chez les modèles hommes ou femmes s’appelle Hedi Slimane, lui-même physiquement étranger au concept de nourriture. Relançant la mode du « Slim », cette silhouette post Punk-Rock de la fin 70 et du début 80, lorsque beaucoup des figures populaires ou underground de cette époque naviguaient toutes entre Héroïne et Cocaïne, avec à la clé une fin prématurée.

    Cette vision romantique mais morbide d’une époque ou d’un courant musical qui est devenue avec tous ces directeurs artistiques, à commencer par celui de la marque Saint Laurent, une norme standard. Karl Lagerfeld a succombé également à ce chant des sirènes pour se transformer en une poupée effrayante tout droit sortie d’un épisode des « Sentinelles De L’Air ».

    Pas un vêtement acheté dans la grande distribution qui désormais ne sera pas « Slimy », ou soit veste étroite, chemise resserrée à la taille et pantalon tube. Les ventres et les bourrelets sont donc cruellement recalés. Régime et sport sont devenus obligatoires pour chacun d’entre nous, si nous ne tenons pas à encaisser chaque jour de petites phrases assassines, ou même de simples regards accusateurs sur nos parties de corps incriminées.

    On se croirait vivre sur une terre, à l’instar du film « Body Snatchers », où nos différences risquent de se retourner contre nous à tout moment et où il serait tellement plus simple de devenir comme tous les autres, dans une uniformisation confortable et sereine, ces autres qui s’échangent un petit sourire et un mouvement de tête entendu lorsqu’ils se croisent.

    La tyrannie du beau, du mince, du maigre, du lustré, du sans poil, instaurée par tous ces gens qui gravitent dans un univers où on ne vit décidément pas comme le tout un chacun.

    Des moutons de Panurge, des veaux, c’est ce qui définit le reste d’une société anxieuse de pouvoir devenir aussi comme l’un de ces mannequins de 16 ans vu dans une revue, ou même encore pouvoir ressembler à un acteur de cinéma qui pour les besoins d’un film doit perdre 15 kilos en deux semaines et voir son corps devenir hyper musclé à grand coup de stéroïdes, d’injections et d’endoctrinement coachisé 24 heures sur 24.

    Ceci n’est pas la réalité. Ceci n’est pas réel. Pourtant, comme un pied qui ferait du 44 et qui à l’aide d’un chausse-pied voudrait absolument rentrer dans une ballerine en 38, nous sommes obnubilés par ces silhouettes filiformes qui nous entourent, dans un cauchemar qui a déjà commencé.

    Autrefois, les femmes plus girondes portaient des corsets, puis plus tard des gaines pour affiner la taille. Aujourd’hui, pour paraître aussi plates que des limandes, les plus riches se font enlever des côtes, liposucer… On transforme son corps, on le modifie, on le travestit, on le profane à la gloire de cette déité païenne. Des romanciers comme J.G. Ballard avaient vu juste sur le devenir de l’être humain.

    Quant à nos rêves de voyage dans les étoiles, il est peu probable que cela nous soit permis un jour, tant toutes nos pensées sont réduites, recroquevillées sur l’inconséquente et insignifiante petite enveloppe qui nous sert de corps. Cette science fiction qui nous faisait tellement rêver enfant est réduite à bien peu de chose…

    Sous tous ces prétextes fallacieux du « bien vivre », du « saint, équilibré, léger », à grand renfort d’écrans, de caméras et d’objectifs nous scrutant en boucle, de montres au poignet qui contrôlent, surveillent tous nos faits et gestes, le nombre de marches montées et les calories perdues, nous perdons à vitesse grand V tout ce qui restait d’humanité en nous. De trop nous regarder dans ces miroirs magiques pour nous rassurer sans arrêt quant à la perfection de notre dentition blanche et parfaite, nos muscles si bien dessinés, notre coupe de cheveux si réussie, nous devenons aussi lisses que ces surfaces réfléchissantes, aussi transparents qu’une vitre, aussi vides qu’un courant d’air. Oui, nous disparaissons ainsi de la surface de la terre. Nous nous effaçons.

    Et il ne reste que des os et de la vanité…

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Dévoreur Hubertouzot

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

     

     

  • Les 50 ans du Super Bowl

     

     

    Super Bowl 50 : Les Broncos de Denver l’ont emporté hier contre les Panthers de Caroline sur le score de 24 à 10.

     

    Créé en 1967, le Super Bowl est la finale du championnat de football américain mais c’est aussi l’événement sportif le plus regardé aux Etats-Unis. Deux formations (ou équipes) s’affrontent au Levi’s Stadium de Santa Clara en Californie (75 000 places) pour remporter le Vince Lombardi Trophy, nommé ainsi en hommage à l’entraîneur des Packers de Green Bay qui avaient gagné les deux premiers Super Bowl, Vince Lombardi, décédé en 1970.

    Le Super Bowl est un programme majeur pour la télévision. Les parts d’audience ce jour-là montent jusqu’à 60 %. Sur les dix meilleurs audiences jamais égalées aux Etats-Unis, cinq sont dues au Super Bowl. Avec des chiffres d’un tel niveau, le coût des annonces publicitaires atteint des sommets : 4,8 millions de dollars pour 30 secondes de diffusion cette année. Plus de 190 millions de téléspectateurs ont regardé le match mais aussi le show de mi-temps et les spots publicitaires. Cette année, c’est Lady Gaga qui a ouvert la soirée en chantant l’hymne national. A la mi-temps, Cold Play a assuré le show accompagné de Beyoncé (star de la saison 2013) et de Bruno Mars (star de la saison 2014).

    A cette occasion, voici quelques données chiffrées qui donnent le vertige. Le Super Bowl, c’est aussi 12 millions de pizzas, 14 500 tonnes de chips, 1,25 milliards de chiken-wings, 50 millions de canettes de bière, 1 milliard de litres de soda, 2 millions de partages pour le hashtag du Super Bowl en seulement 24 heures, 550 millions de recettes, des chiffres à donner le tournis, la seconde plus grande consommation de nourriture après Thanksgiving.

     

     

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  • La Sagrada Familia en 2026

     

     

    We build tomorrow | Construïm el demà | Construimos el mañana

     

     

     

  • Behind The Scene de la nouvelle video 3D des Chemical Brothers

     

    Récemment, The Mill collaborait avec les réalisateurs Dom&Nic afin créer une video musicale incroyable pour le nouveau titre des Chemical Brothers, « Wide Open ». La vidéo montre un monde dans lequel la grande danseuse Sonoya Mizuno se transforme lentement en une version d’elle-même en impression 3D.

    Pour réaliser cet effet, The Mill a utilisé différentes techniques avancées VFX à l’aide d’outils de Motion Capture et de 3D Tracking. Cette vidéo montre rapidement comment ils ont procédé pour aboutir à ce résultat étonnant.

     

     

     

  • Benjamin Millepied quitte Garnier

     

     

    Benjamin Millepied a annoncé lors d’une conférence de presse jeudi 4 février 2016 qu’il quittait l’Opéra Garnier. Chorégraphe de renommée internationale, ce passionné de 38 ans avait été embauché en novembre 2014 pour tenter l’aventure à Paris en tant que Directeur de la danse. C’est Stéphane Lissner, Directeur de l’Opéra qui l’avait choisi parmi plusieurs autres candidats : « Je ne regrette pas mon choix et si Benjamin part trop tôt, d’autres partent trop tard » a-t-il déclaré plein de sous-entendus. « Il a amélioré l’organisation du travail, veillé à la santé des artistes, fait émerger un certain nombre de danseurs et travaillé à notre avenir numérique avec la 3ème scène sur laquelle il s’est beaucoup investie ». Une conférence de presse quelques jours seulement avant le gala de présentation de la nouvelle saison, un communiqué de presse pour annoncer sa démission quelques heures avant… Il s’agit pour le moins d’un départ un peu précipité et plutôt mystérieux…

    Né à Bordeaux en 1977, fils d’une professeur de danse contemporaine et d’un entraîneur sportif, Benjamin est en quelque sorte tombé dans la marmite quand il était petit. Il apprend les bases de la discipline avec sa maman dès l’âge de 4 ans avant d’intégrer à 13 ans le Conservatoire de Lyon. Dès le départ, il est fasciné par New-York. Il rêve de pièces telles que « West Side Story » de Leonard Bernstein, ou de « Soleil de Nuit » de Michaïl Barychnikov. Son objectif est clairement d’intégrer la School of American Ballet, l’école de danse du New-York City Ballet. Il commence par des stages d’été, deux années de suite, pour finalement être intégré en 1993. Un an plus tard, à force de travail et de talent, il tient son premier rôle et son ascension sera fulgurante. Le prodige remporte le Prix de Lausanne en 1994, quitte l’école pour intégrer le Ballet et atteint son graal en 2001, l’année où il est nommé étoile au Ballet de New-York City. A 24 ans seulement, ce petit garçon biberonné à la danse africaine de Dakar où il a passé les quatre premières années de sa vie touche du doigt son rêve et le ciel. On a souvent parlé de la force de caractère des danseurs liée à la rigueur extrême de leur discipline. Benjamin Millepied est de ceux-là, qui avancent avec un objectif et se donnent les moyens d’y arriver, l’oeil fixé sur le but, droit devant. Il aurait pu s’arrêter là et faire carrière en tant que danseur, mais non. Formé par Jérôme Robbins qui devient son mentor, il ne peut que naturellement prendre le même chemin que lui pour devenir à son tour chorégraphe et metteur- en -scène. Cet homme qui fut son professeur est un monstre de l’histoire de la danse aux Etats-Unis. Soliste, co-réalisateur de « West Side Story », Maître du Ballet de New-York, c’est un modèle pour Benjamin Millepied.

    Dès son arrivée à Paris, Benjamin Millepied annonce clairement ses intentions. Il succède à Brigitte Lefèvre. La saison est déjà commencée et Benjamin Millepied n’a d’autre choix que d’accompagner une saison 2014-2015 préparée par son prédécesseur. Il lui faudra attendre une année entière avant qu’il puisse s’exprimer à travers ses choix de ballets pour la saison qui s’ouvrira le 24 septembre 2015 avec un gala qui va littéralement pulvériser tous les records de vente de billets. Malgré ce succès incroyable, il démissionne quatre mois plus tard. Que s’est-il passé ?

    La « patte Millepied » c’est l’avenir. Son souhait : faire entrer le ballet de Paris dans le XXIe siècle. A son arrivée, Benjamin Millepied trouve une Maison poussiéreuse totalement repliée sur elle-même, qui marche à la baguette, uniquement centrée sur la danse, avec un ordre hiérarchique quasi-militaire organisé en cinq grades à monter ce qui « induit une manière de parler aux danseurs « subalternes » que je n’accepte pas ». Comme le dira la journaliste Elisabeth Quin : « Benjamin Millepied au poste de directeur du ballet de l’opéra de Paris, c’est un peu le glamour qui rencontre le Roi-Soleil ». Premier changement : mettre plus en avant les danseurs, tous les danseurs, y compris les jeunes talents et pas seulement les étoiles en titre du Ballet. Il promeut de jeunes danseurs dont l’avancement était attendu depuis longtemps en coulisses mais pour lesquels il ne se passait rien, ce qui était source de démotivation. Le pari relevé de donner aux jeunes des rôles principaux a redonné un souffle à la troupe, de l’espoir, de l’envie, de la motivation. Pour son premier ballet, « Clear, Lou, Bright, Forward », il choisit ses danseurs parmi les coryphées, l’équivalent des figurants au cinéma, et non parmi les étoiles comme c’était la tradition. Une révolution qui va créer des jalousies et des mécontentements auprès d’étoiles qui ont travaillé si dur pour grimper au sommet de la hiérarchie interne et qui le vivent comme une injustice. « Les étoiles donnent l’exemple, inspirent, mais ça ne veut pas dire qu’à l’intérieur du corps de ballet il n’y a pas plein d’autres d’étoiles ». De quoi déclencher la fureur et la fronde de ces étoiles qui ont tout sacrifié pendant des années depuis leur enfance pour obtenir, enfin, ces premiers rôles.

    Second changement : multiplier les programmes, en passant de deux ou trois créations au programme par an à dix créations. Troisième changement : supprimer le concours. Un concours qui happe l’attention des danseurs et dans lequel ils s’investissent plus que dans leurs rôles, devenant une obsession et créant des tensions et des jalousies entre les danseurs qui se retrouvent être des concurrents féroces plutôt que des partenaires bienveillants. Il faut savoir que ce concours de promotion interne n’existe nulle part ailleurs. Benjamin Millepied souhaitait assouplir ce système compétitif de promotion des danseurs, libérer la compagnie de ce qu’il voyait comme un «  attachement borné à la tradition ». Il était mal à l’aise face à cette compétition qui crée selon lui un stress énorme pour « des danseurs qui tremblent et n’arrivent même pas à articuler un mot ». Quatrième changement : plus de travail et de manière plus régulière. Les danseurs passent de trois à cinq cours par semaine, un cours par jour. Cinquième changement : ouvrir le Ballet à tous les autres arts de manière transversale. Il propose par exemple que le foyer soit utilisé comme lieu d’exposition d’art moderne, que la musique du ballet soit le fruit d’un partenariat avec des musiciens, qu’il y ait des échanges avec des danseurs d’autres pays. Il fait venir des stars étrangères pour danser à Paris et organise des échanges afin de créer l’émulation. Il a un rapport très fort à la culture en général. Il propose également de s’ouvrir à la banlieue « Nous devrions aller vers les banlieues. La danse est un moyen magnifique d’intégration » précise-t-il à Paris Match. Progressiste, il s’indigne du manque de danseurs noirs dans la compagnie : « Dans une ville aussi cosmopolite, je ne comprends pas qu’aucun danseur de couleur ne fasse partie de cette grande compagnie. Comment voulez-vous que le public se reconnaisse ? » déclare t-il au magazine Têtu. En juillet 2015, il confie le premier rôle à une danseuse métisse, Laetizia Galloni, dans « La fille mal gardée ». Un rôle normalement destiné à une danseuse étoile, du jamais vu au Palais Garnier ! Sixième changement : Benjamin Millepied a tout de suite pris à bras-le-corps le problème de la santé des danseurs, regrettant que la médecine de la danse n’existe pas en France. Il s’intéresse à leur nutrition. « Il faut repenser les emplois du temps, la pause déjeuner qui est plutôt vers 16 heures qu’à midi et qui dure trente minutes, évoquer les habitudes alimentaires, l’hygiène de vie… » s’indigne-t-il dans le documentaire « Relève ». Il fait changer tous les parquets pour ménager les articulations des danseurs.

    Pour mener à bien ces réformes et apporter une bouffée d’air frais au ballet, Benjamin Millepied peut compter sur sa force de caractère qui l’a déjà mené là où il est, et sur son immense savoir pour tout ce qui touche au monde de la danse. Brillant, concentré, persuasif, il est curieux de tout, ouvert à tous les arts. Avec sa belle gueule, ses yeux bleus à tomber par terre, son charme et sa grâce, il attire les investisseurs et les mécènes autant que le public. C’est un véritable engouement. Un plus pour la danse classique et contemporaine qui trouve là un porte-étendard accessible au grand public, chouchou de la presse tout autant que des critiques. Mais après le rêve américain, le « french dream » sera de courte durée. Nourrev avant lui avait essayé de relever le défi. Il avait dû affronter la grève des danseurs du ballet et aurait sans doute également été amené à partir s’il n’avait eu le soutien à l’époque du ministre de la culture en personne, Jack Lang. Difficile de bousculer l’Histoire pour écrire l’avenir.

    Le documentaire « Relève » de la chaîne Canal + est le premier faux-pas de Benjamin Millepied. Il est à peine arrivé dans la Grande Maison qu’il tient dans ce portrait des propos blessants. Ses critiques sur la rigidité de l’enseignement de la danse ont fini par créer une mauvaise ambiance au sein de la compagnie qui compte 158 danseurs. Pour Josua Hoffalt, danseur étoile, « l’ambiance était tendue. Il faut dire que l’on avait tous très mal pris les critiques qu’il avait formulées dans le documentaire « Relève » diffusé sur Canal + ainsi que dans une interview donnée au Figaro en décembre 2015. Il se disait insatisfait de la façon dont « ça » danse sur scène, « Etre danseur, c’est s’exprimer, pas tenter de ressembler à un motif sur du papier-peint ! ». Au final, ses remarques, en plus de nous blesser, montraient qu’il n’avait pas compris la culture de la maison. On n’efface pas le vécu d’une telle institution qui existe depuis plus de 300 ans avec tout ce que cela sous-entend en termes de hiérarchie et de fonctionnement. Benjamin Millepied était très enthousiaste à son arrivée mais il a sans doute commis l’erreur de vouloir faire table rase du passé. »

    Dépoussiérer une institution aussi ancienne et lui apporter un souffle nouveau plus moderne n’est pas chose aisée et il faut y aller avec des pincettes. Benjamin Millepied ne semble pas avoir eu envie d’être obligé en permanence de justifier ses choix, ses décisions et de gérer les humeurs et la sensibilité des danseurs en grogne. Jeune, on pense que les idées, parce qu’elles sont bonnes, sont légitimes et doivent s’imposer à l’humain ; plus âgé, on comprend qu’on doit d’abord s’intégrer, comprendre l’humain, se faire accepter et observer avant que de vouloir changer la moindre armoire de place. Faire du temps un allié. C’est ce que Benjamin Millepied n’a pas su faire. Grève des techniciens, lourdeurs de fonctionnement, le chorégraphe a fini par se mettre trop de monde à dos. « La difficulté, c’est le changement » dit-il dans une interview au Figaro. Il a sous-estimé la difficulté de bousculer cette vieille dame et la complexité du fonctionnement de cette très ancienne institution devenue patrimoine national. D’autres se sont cassé les dents sur les murs des Palais comme l’Australien Ross Stretton nommé à la tête du Royal Ballet de Londres où il ne resta que 13 mois. Benjamin Millepied quitte lui la fonction au bout de 14 mois.

    C’est Aurélie Dupont, 43 ans, soliste, qui succèdera à Benjamin Millepied. Il lui avait déjà proposé auparavant de devenir sa directrice adjointe en tant que Maître du ballet, offre qu’elle avait alors déclinée : « Etre maître de ballet ou directeur de la danse, ce n’est pas du tout la même chose » a-t-elle précisé. Dans une interview sur Europe 1, Aurélie Dupont estime que Benjamin Millepied « aurait dû prendre son temps » pour mettre en place son projet. « Il est passionné, il veut que ça aille vite (..) mais il aurait dû prendre son temps parce que les idées étaient bonnes. Benjamin n’avait pas mesuré que le poste implique 80 % de tâches administratives et 20 % seulement d’artistique ». Patrick Dupond se plaignait de journées surchargées à ce poste « C’était des journées de 17 heures. J’habitais quasiment au Palais Garnier ou à l’Opéra Bastille. Je dormais très très peu chez moi ». Pour Brigitte Lefèvre, qui a occupé ce poste pendant 20 ans avant Benjamin Millepied, c’est « Un garçon qui a énormément de charme, une curiosité à fleur de peau, qui a envie de beaucoup de choses (..) Il aurait dû être nommé chorégraphe plutôt que directeur de la danse. Lui a-t-on fait prendre la mesure de ce que représentait ce poste ? ». Quant au danseur étoile Josua Hoffalt, membre du Conseil administratif de l’Opéra de Paris, très remonté contre Benjamin Millepied dans son article au Nouvel Observateur, de conclure : « Nous avons appris aujourd’hui (5/02) que sa remplaçante était Aurélie Dupont. C’est une réelle surprise, nous ne l’avions pas vu venir. Mais nous lui donnerons sa chance (sic!) et l’accueilleront à bras ouverts… comme nous l’avions fait avec Benjamin Millepied ». Espérons qu’après l’avoir accueillie comme lui, ils ne la renverront pas, elle aussi, de la même manière. Les détenteurs des grades et du pouvoir qui en ont bavé pour en arriver là ne sont pas prêts à lâcher leurs privilèges acquis dans la souffrance !

     

     

     

     

    Bande annonce du documentaire « Relève » de Canal +

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  • Les Boloss des Belles Lettres : Le Père Goriot #BDBL

     

     

    « Le Père Goriot » # Honoré de Balzac

    Jean Rochefort interprète une oeuvre du patrimoine littéraire classique présentée de façon décomplexée et enthousiaste dans un langage très vivant.

    Pour retrouver Les Boloss des Belles Lettres, yo man, ben c’est ici !

     

     

     

  • Oscars 2016 : Episode 2

     

     

    OSCARS 2016 – Episode 2 : Chris Rock is back, dix ans plus tard

     

    La cérémonie des Oscars sera diffusée sur Canal+ dans la nuit du 28 au 29 février 2016, année bisextile. C’est Chris Rock qui sera le maître de cérémonie. Chris Rock, 50 ans, possède plusieurs cordes à son arc : il est à la fois acteur et humoriste, mais aussi réalisateur et producteur. Découvert par Eddy Murphy, il était le gendre de Mel Gibson dans «  L’Arme Fatale 4 ». Habitué des One Man Show, notamment dans l’émission télé « Saturday Night Live », l’un des programmes comiques de la chaîne NBC les plus célèbres aux Etats-Unis, on l’a aussi remarqué grâce à ses stand-up au New-York Comedy Strip où son talent de comique a séduit. « Niggas vs Black People » (spectacle « Bring the Pain » en 1996) est son sketch le plus célèbre mais aussi le plus controversé. Il le révèle comme l’un des comiques les plus en vue dans le métier.

     

     

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    Il est qualifié d’homme « le plus drôle des Etats-Unis » par le Times et est élu l’une des 50 personnalités les plus influentes aux Etats-Unis par le New-York Times. Il a remporté trois Emmy Awards, quinze nominations pour son écriture et ses interprétations, et a été classé en 2004 par la chaîne Comedy Central 5ème sur les 100 meilleurs sketchs comiques de tous les temps.

    Chris Rock avait déjà présenté la 77ème cérémonie des Oscars au Théâtre Kodak de Hollywood en 2005 (Meilleur film « Million Dollar Baby »). Très attendu, on avait alors compté sur ce grand fan des Red Hot Chili Peppers dont il est un proche pour redonner un peu de peps à une cérémonie un tantinet morne et pompeuse. Le voilà donc de retour dix ans plus tard. La pression doit être grande et on imagine aisément le travail d’écriture titanesque face au défi à relever devant toute la profession et des millions de téléspectateurs. De 2005, les médias n’ont retenu que la petite phrase qui fit grincer des dents. Chris Rock égratigne Jude Law : « Qui est cet homme ? Pourquoi est-il dans tous les films que j’ai vus ces quatre dernières années ? Même dans les films où il ne joue pas, si vous regardez le générique de fin, c’est lui qui a fait les gâteaux ». Sean Penn, qui se trouve dans la salle, tourne à ce moment-là un film avec Jude Law comme partenaire. Il s’agit du film de Steven Zaillian, « Les Fous du Roi » (2006), sur l’ascension et la chute d’un politicien idéaliste dans les années 1950. Deux heures plus tard, Sean Penn monte sur scène à son tour pour présenter l’oscar de la meilleure actrice et en profite pour remettre le maître de cérémonie à sa place :

     

    « Pardonnez mon sens de l’humour défaillant, mais je veux répondre à la question de notre présentateur : Jude Law est l’un de nos plus brillants jeunes acteurs. »

     

    Pourtant, il ne s’agit là que d’une anecdote très en marge de l’avis général. Son monologue d’ouverture de la cérémonie a été fortement applaudi et apprécié, et sa prestation avait enregistré l’une des meilleures audiences depuis des années avec 42 millions de téléspectateurs. Seule Ellen DeGenres réussira à faire mieux en 2014 avec son fameux selfie à 44 millions de téléspectateurs. En 2015, la Production compte sur sa puissance comique pour apporter de l’énergie à l’événement. Il faut dire qu’on a souvent polémiqué sur le manque de diversité des palmarès. En 2015, des associations menaçaient même de manifester en marge de la cérémonie devant le Dolby Theatre pour dénoncer l’absence d’acteurs noirs dans la sélection. Chris Rock serait-il une carte jocker pour faire taire la polémique ? Le manque de représentativité de l’Académie est un secret de Polichinelle : sur 6 000 membres, 93 % sont blancs, 70 % sont des hommes et l’âge moyen est de 63 ans. Autant dire que si vous êtes, comme dirait Coluche, une femme noire et réalisatrice, vous n’avez que très peu de chance, statistiquement parlant, d’obtenir la statuette.

    Chris Rock est donc attendu au tournant autour de sujets brûlants qui ont secoué l’Amérique en 2015 comme le terrorisme, les violences policières à l’égard des noirs ou le contrôle des armes à feu. Le meilleur VRP de l’industrie US de l’humour va-t-il être aussi phénoménal qu’attendu ? La réponse dans un mois avec à la clef, un record à battre.

    Chris Rock succède à Neil Patrick Harris en 2015, acteur et chanteur américain de 42 ans (jeune médecin surdoué dans « Docteur Doogie », et coureur de jupons dans « How I met your mother ») et à Ellen DeGeneres en 2014.

     

     

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  • Vintage : arnaque ou principe de vie ?

     

     

    Emprunté à l’oenologie avec pour sens originel « le millésime », le vintage, mot anglais signifiant littéralement « vendanges », a perdu son sens premier depuis les années 1980 pour une autre vie, plus rétro, dans le domaine de la mode afin de désigner un vêtement ou un accessoire ancien, d’époque et qui ne soit pas une copie. Puis tranquillement, chemin faisant, le vintage s’est mis à nommer tout objet original et qui ne soit pas une imitation ou un retirage. Il peut s’agir d’un disque, d’un objet, d’un meuble, d’un jouet, d’un vêtement…

    Il ne faut donc pas confondre un objet « vintage » et un objet « de style vintage », qui lui peut être la reproduction moderne et contemporaine d’un vieil objet séduisant. C’est la vague du « néo-rétro ».

    Entré officiellement dans la langue française en 1967, ce jeune mot de 48 ans, d’abord synonyme d’exception, et donc facilement adaptable aux créations Haute Couture de Dior, Chanel, Hermès et autres Saint-Laurent, s’est peu à peu bobotisé dans les années 1990. On n’a pas tous les jours vingt ans… Il a suffi d’une escapade à New-York pour que les fashionistas se l’approprient. De Londres à Paris, la vague des puces, de St Ouen-Clignancourt à Camden, va servir le grand boum du vintage. Quinze ans plus tard, on s’arrache des pièces à prix d’or lors de ventes aux enchères. C’est alors que certaines grandes maisons de couture, face à cet engouement, décident de surfer sur la vague en développant des rééditions de leurs modèles comme le smoking Yves Saint-Laurent. C’est le grand Boum des expositions consacrées à l’histoire de la mode, à contre-courant du prêt-à-porter Made in China et dans l’air du temps avec la décroissance bonne pour la planète.

    De nombreuses boutiques spécialisées ouvrent leurs portes. Pour toutes les pièces antérieures à 1950, c’est aux enchères que cela se jouera avec des prix flambant jusqu’à atteindre plusieurs milliers d’euros. C’est le cas d’instruments de musique originaux ayant appartenu à une vedette ou de certaines marques : Fender et Gibson pour les guitares électriques, Wurlitzer pour un piano électrique, Moog ou Farfisa pour un clavier ou encore Hammond pour un orgue. Le Millésime du Vintage étant les années 1950 et 1960. La Fiat 500 de 1957 est un bon exemple de réussite qui servit ensuite d’exemple à une réédition en 2007. De même que la Coccinelle ou la vespa pour les deux-roues.

    La chasse à la pièce rare est désormais ouverte pour les collectionneurs ou les petits malins avides de faire des affaires. Il y a Le Salon du Vintage chaque année sous la Halle des Blancs Manteaux en plein mois de décembre, juste avant les fêtes, de quoi trouver des idées de cadeaux (week-end du 11-12-13 décembre 2015), le Marché de la Mode Vintage depuis 16 ans à Lyon (week-end du 12-13 mars 2016), dont la thématique sera « Urban jungle », une mode basée sur des tissus ou des accessoires tournés vers la nature : motifs léopard, coiffures à base de fleurs, motifs feuillages, colliers intégrant des coquillages ou des graines. Pour les accrocs aux réseaux sociaux, il existe un Top 10 des comptes instagram vintage comme Shrimpton Couture ou Echerries. On trouve des « spots » vintage et une cartographie des meilleures boutiques où aller fouiner en Europe. Le vintage s’étale aussi sur nos écrans : pour preuve le succès phénoménal de la série « Mad Men ». Il se décline même sous X, eh oui, avec le meilleur du film porno vintage, comprenez celui du bon vieux temps, en noir et blanc ou colorisé aux saveurs délicieusement rétros.

    L’engouement pour le vintage depuis une dizaine d’années prend-il sa source dans la crise économique de 2008, signe d’un besoin de se retourner vers le passé et les valeurs sûres de son enfance pour se rassurer, ou bien n’est-ce qu’un effet de mode ? Certains analystes y voient un rejet de la société de consommation, d’autres un signe d’élégance par opposition au conformisme actuel.

    Le vintage, ou comment faire de l’argent avec du vieux sans débourser un centime, juste en fouillant dans les vieux placards ou en récupérant les vêtements et objets jetés chez Emmaüs ou au secours populaire. Arnaque ou principe de vie, récup ou seconde vie, Marketing bien orchestré ou mouvement sincère de décroissance, chacun y verra midi à sa porte.

     

     

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