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  • La Guerre du N°5

     

     

    Son oeuvre la plus aboutie fut le N°5. Avec l’alchimie parfaite de ses 80 ingrédients, Coco Chanel a réinventé le parfum comme elle a révolutionné la mode, en y insufflant la même modernité, la même audace, la même liberté. L’histoire de cette création est palpitante. Ce parfum fut l’objet, entre les années 20 et 40, d’une véritable guerre entre Coco Chanel et ses associés, les frères Wertheimer. Tous les éléments d’un film noir y sont réunis : les hauts dignitaires nazis, le tout Paris de la collaboration, des espions américains et allemands, l’ombre de Churchill.

     

    Plus qu’un parfum, le N°5 de Chanel est un mythe. Immortalisé par Marilyn Monroe qui confiait s’en « vêtir » la nuit, ce « jus », lancé en 1921, resta jusqu’au début du XXIème siècle le parfum le plus vendu au monde. Pour autant, derrière l’alchimie révolutionnaire imaginée par Ernest Beaux – il a été le premier à utiliser une matière de synthèse, les aldéhydes – une fragrance moins délicate se dégage de ce parfum iconique. Des effluves sombres et vénéneux, exhalant rancœur et revanche, à l’image de la guerre que Coco Chanel, en redoutable femme d’affaires, mena contre ses associés, les frères Wertheimer, en particulier sous l’Occupation.

     

    « Mlle Chanel, qui avait une maison de couture très en vogue, me demanda pour celle-ci quelques parfums. Je suis venu lui présenter mes créations, deux séries : 1 à 5 et 20 à 24. Elle en choisit quelques-unes, dont celle qui portait le no 5 et à la question « Quel nom faut-il lui donner ? », Mlle Chanel m’a répondu : « Je présente ma collection de robes le 5 du mois de mai, le cinquième de l’année, nous lui laisserons donc le numéro qu’il porte et ce numéro 5 lui portera bonheur ». Je dois reconnaître qu’elle ne s’était pas trompée… »

     

    Pour développer la commercialisation encore artisanale du N°5, qui connaît le succès dès son lancement, « Mademoiselle » s’associe en avril 1924 à Pierre et Paul Wertheimer, les patrons de la maison de cosmétiques Bourjois. L’accord stipule que 90 % des revenus sont versés aux producteurs et distributeurs et 10 % à la créatrice.

    La manne est belle, trop sans doute pour que Chanel ne se sente pas lésée. Aussi, dès le début, cherche-t-elle à reprendre le contrôle d’une société de parfums qui lui assure l’essentiel de ses revenus. Pour cela, elle va user des pires expédients : les lois d’aryanisation mises en place en 1941 par le régime de Vichy, dans lequel, du reste, elle a ses entrées. Parmi ses ami(e) s et appuis, elle peut compter notamment sur Josée de Chambrun, la fille de Pierre Laval, Xavier Vallat, commissaire aux questions juives, ou René Bousquet.

    Sans parler du nouvel amour de Coco Chanel, rencontré au Ritz, le baron von Dincklage, officier de l’Abwehr. Reste que les Wertheimer, réfugiés aux Etats-Unis dès 1940, ont pour eux un homme de confiance qu’ils ont placé à la tête de la société, qui s’avéra être un homme de poids : l’avionneur Félix Amiot, chargé de fournir des appareils à la Luftwaffe.

    Si les faits de cette sombre affaire sont connus, le récit en quatre actes qu’en livre Stéphane Benhamou est non seulement captivant, mais aussi fouillé et minutieux. Sans tomber dans le dossier à charge, comme le fit le journaliste américain Hal Vaughan quand il publia « Dans le lit de l’ennemi » (Albin Michel, 2012), le réalisateur livre un récit n’omettant aucune pièce ni archive, analysées et contextualisées par des spécialistes. Du bel ouvrage, donc, autour d’une création au parfum de soufre.

     

    Source : Christine Rousseau pour Le Monde

     

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  • Matt Henry s’expose à la Galerie Polka jusqu’au 27 octobre 2018

     

     

    Après « The Trip » en 2016, la galerie Polka présente « Southern Gothic and Other Stories », la nouvelle exposition du photographe gallois Matt Henry, jusqu’au 27 octobre. 

     

    En mars 2015, nous vous faisions découvrir le travail du photographe gallois Matt Henry et c’était vraiment top ! Car il faut bien reconnaître que nous sommes tombés raides dingues de son univers et de ses clichés hauts en couleur qui nous dévoilent avec force l’envers du décor américain… Son travail pourrait rappeler par le grain d’image très contrasté et ses couleurs vives les célèbres séries de la « Collection Colorama », sauf que l’Amérique de Matt Henry est bien plus sombre…

     

    « Vous l’aurez sûrement remarqué, le travail de Matt Henry tourne autour de l’Amérique, et plus précisément de l’Amérique des années 60 & 70. Cette Amérique qui n’en a pas encore fini avec la guerre du Vietnam, cette Amérique qui s’accroche encore à son passé glorieux et conquérant, qui est en train de lui filer entre les doigts. » (Instant City Mag, mars 2015)

     

     

     

    Trois ans et demi plus tard, notre petit Gallois a fait un sacré bout de chemin et continue à nous embarquer dans son « road movie » elliptique et sans issue à travers les Etats-Unis, à la croisée des univers de Jim Jarmusch, des frères Coen, d’Harmony Korine ou de Twin Peaks. Les clichés de Matt Henry fleurent bon l’Amérique profonde, de motels miteux en diners glauques. Ça pleure, ça flingue, ça lynche en Technicolor, tandis que le rimmel coule sur les joues…

     

    « A l’instar d’un Garry Winogrand, Matt Henry nous dépeint dans ses clichés la fin du rêve américain. Les couleurs vives et chatoyantes s’opposent à la noirceur et à la tristesse des sujets. On y ressent l’ennui, l’attente, l’inquiétude, le vide parfois… »

     

    Adepte des récits visuels qu’il scénarise comme des romans photos, le photographe imagine de nouveaux contes photographiques respectivement réalisés en Géorgie, au Texas et en Louisiane, entre 2016 et 2017 : « The Curse of Nanny Goat Island », « Lone Stars » et « Born in the Bayou ». Trois nouvelles histoires qui plongent le spectateur dans un sud des Etats-Unis étrange et halluciné.

     

    Matt Henry s’expose donc actuellement à la Galerie Polka, jusqu’au 27 octobre 2018. Courez y découvrir l’univers du photographe gallois, qui est probablement un de nos plus grands coups de coeur photographiques de ces dernières années.

     

     

     

    Pires conditions de shooting ? Publication ou exposition ? Débuts dans la photo ? Le Gallois passionné par les Etats-Unis répond aux questions de l’Interview Flash pour Polka Magazine :

     

    [youtube id= »vpVnf2H-Elw » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    « Un gars très talentueux, Alexandre Liebert, a réalisé ce court-métrage fondé sur l’animation des photos de ma série The Curse of Nanny Goat Island. Vous devriez regarder ça. Je ne savais pas que c’était possible. Le résultat est vraiment étonnant. » :

     

    [arve url= »https://vimeo.com/292922562″ align= »center » title= »The Curse of Nanny Goat Island » description= »Matt Henry » maxwidth= »900″ /]

     

     

    Photo à la Une : Cool Hand Luke, The Curse of Nanny Goat Island, 2017. (© Matt Henry / Courtesy Polka Galerie)

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour Aller Plus Loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Matt Henry Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Matt Henry à la Galerie Polka

     

     

     

  • Jati Putra Pratama | Quand Dali et le Penseur de Rodin ne font plus qu’un…

     

     

    Bienvenue dans l’univers de Jati Putra Pratama. Ici, Dali et le Penseur de Rodin ne font plus qu’un, la Route 66 se perd dans les océans, et la mer se tord souvent à 90°.

     

    Sur son compte Instagram, le designer indonésien prend des libertés avec la réalité, pour le plus grand bonheur de ses 120.000 abonnés. Inutile de chercher la moindre logique dans les œuvres de Jati Putra Pratama, ce serait contraire au principe même de la photographie onirique. Du surréalisme, version 2018…

    Sur les réseaux sociaux, et particulièrement sur Instagram, le mouvement de photographie onirique explose, avec notamment la création de comptes dédiés. Ainsi, Jati Putra est-il membre du groupe Rsa_graphics, qui compte près de 82.000 abonnés et publie quotidiennement des œuvres d’artistes du monde entier.

    A découvrir absolument…

     

     

     

    https://www.instagram.com/p/BSOcENqgK7V/?taken-by=jatiputra

     

     

    © Jade Toussay @ The Huffington Post

     

     

     

  • Masashi Wakui, entre chien et loup

     

     

    Tokyo est la principale source d’inspiration du photographe japonais Masashi Wakui, qui s’est spécialisé dans les vues nocturnes de paysages urbains.

     

    Né en 1978, Masashi Wakui porte un regard envoûtant et poétique sur la capitale nippone, qu’il capture inlassablement au gré de ses errances nocturnes. Son initiation à la photographie s’est faite en 2012 sur un plateau de tournage, alors qu’il découvre une nouvelle caméra qui lui permet, en filmant une scène en très haute définition, d’extraire des images fixes des plans réalisés. Il s’y intéresse de plus près et produit ainsi ses premières photographies dont il modifie ensuite les couleurs et les lumières à l’aide d’un logiciel de retouche.

    Masashi Wakui puise son inspiration dans l’univers cinématographique dans lequel il travaille au quotidien depuis 1999. Ses photographies aux couleurs feutrées évoquent les ambiances mystiques et surréalistes des bandes dessinées et des films d’animation japonais, qu’il s’agisse des mangas « Ghost in the Shell » de Masamune Shirow et « Akira » de Katsuhiro Ôtomo, ou encore des réalisations de l’illustre Studio Ghibli fondé par Hayao Miyazaki et Isao Takahata en 1985.

    A l’instar d’autres photographes nippons comme Tatsuo Suzuki ou Hiroyuki Ogura, que nous avions déjà chroniqués dans nos pages, Masashi Wakui nous livre sa vision de la capitale japonaise, entre tradition et modernité, mouvement et immobilité, lumière et ombre, chien et loup… Dans ses clichés, on ressent la grande solitude des habitants de Tokyo qui rentrent chez eux à la nuit tombée, indifférents à l’agitation qui semble régner autour d’eux et au photographe qui les guette, tapi dans l’ombre…

    On adore ! A découvrir d’urgence, et c’est ici !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour Aller Plus Loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Masashi Wakui at Flickr

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Masashi Wakui at YellowCorner

     

     

     

  • La Fondation Carmignac, entre ciel et terre

     

     

    L’île de Porquerolles accueille depuis cet été un lieu singulier : la Fondation Carmignac. Un musée dédié à l’art contemporain, qui abrite 70 oeuvres majeures, de Warhol à Basquiat en passant par Lichtenstein. Toutes appartiennent au créateur du lieu, l’homme d’affaires Edouard Carmignac.

     

    C’est le succès de l’été… Presque quatre mois après son ouverture au large de Hyères, la Fondation Carmignac a déjà attiré plus de 50.000 visiteurs. Malgré la mer à franchir et la pinède à traverser, on s’y précipite.

    Cette fondation a été créée par l’homme d’affaires Edouard Carmignac, milliardaire classé 33ème fortune de France par le très sérieux magazine Forbes. Il a confié à son fils Charles la responsabilité de gérer et exposer sa collection personnelle d’art contemporain. 

    Cette année, il ouvre ainsi au public sa propriété de l’île de Porquerolles, et c’est ici que sont exposées 70 oeuvres parmi les trois-cents qu’il possède. 

     

    « La Fondation Carmignac est née en 2000, il y a 18 ans, au départ pour gérer et valoriser la Collection Carmignac que mon père Edouard a constituée au fil de l’eau. Il a toujours été entouré d’oeuvres d’art, chez lui. Enfant, je me souviens d’avoir toujours vu des tableaux sur les murs. » (Charles Carmignac, Directeur de la Fondation Carmignac)

     

    Edouard Carmignac a commencé à collectionner de l’art contemporain dans les années 80 ; l’art américain des années 60, 70 et 80, le Pop Art.

    Le Pop Art, c’est d’ailleurs le point de départ de sa collection. Dans les années 80, Carmignac achète beaucoup de Roy Lichtenstein. Il rencontre aussi Jean-Michel Basquiat qui lui peint un portrait. Et pour décorer son bureau, le roi de la finance se paye deux toiles du maître Andy Warhol. 

     

    « Quand on rentre dans son bureau, on découvre un Mao et un Lénine peints par Warhol. Deux tableaux que vous pourrez voir à Porquerolles. Mon père n’a évidemment pas choisi ces toiles parce qu’il embrassait les idées de ces deux personnages, mais plutôt parce que ce sont deux figures de révolutionnaires, qui ont bouleversé l’état des choses en partant de rien. » (Charles Carmignac)

     

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    Aux côtés de Basquiat, Lichtenstein ou Warhol, beaucoup d’autres grands noms, comme Alexander Calder ou David LaChapelle, des peintures de Gerhard Richter, Yves Klein ou encore Keith Haring. Et depuis ce printemps, un Botticelli.

    Côté jardin, on se promène pour découvrir des sculptures monumentales…

     

    « Parmi les oeuvres qui me touchent le plus, on peut découvrir une oeuvre qui s’intitule Les Alchimistes. Ce sont trois visages sculptés par l’artiste espagnol Jaume Pensa. Des oeuvres au pouvoir assez mystérieux, trois visages aux yeux clos, trois regards qui convergent vers un petit banc sous un arbre, avec quelque chose d’assez spécial qui opère face à ces oeuvres. »

     

    Au cours de ses fréquents voyages en Asie du Sud-Est ou en Amérique du Sud, Edouard Carmignac enrichit sa collection d’oeuvres d’artistes émergents, collection qui offre aujourd’hui un panel historique et géographique assez large.

     

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    Il n’y a pas vraiment d’axe ou de thèmes particuliers qui orientent les acquisitions, mais c’est plutôt une question d’émotion forte ou d’énergie. Il faut avant tout que les oeuvres touchent ceux qui les contemplent. C’est une collection qui reste finalement assez accessible. 

    La propriété est située dans le parc naturel de Port-Cros. Dans ce site protégé, il est interdit d’agrandir le bâtiment existant. Un vrai casse-tête… Tout l’enjeu a été pour les architectes de dégager des espaces d’exposition sous la surface du sol. Le visiteur rentre dans une villa provençale, et sous la surface de cette villa, 2000 m2 d’espace se déploient, sans jamais donner l’impression qu’on est en sous-terrain.

    Par tout un jeu de perception de l’espace, on a plutôt l’impression d’être au ras du sol. Pour un maximum d’intimité avec les oeuvres, 50 visiteurs maximum sont accueillis à la fois. Dans ce mas provençal, tout est nature et détente. La forêt entre par les fenêtres, l’eau par le toit, et pour parfaire cette ambiance de vacances, la visite se fait même pieds nus…

     

    « Le rituel qui consiste à se déchausser pour pénétrer dans les espaces d’exposition amène un silence, une quiétude et crée quelque chose au niveau symbolique qui est assez fort. » (Charles Carmignac)

     

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  • Ricardo Bofill nous présente La Fábrica, son paradis sur terre

     

     

    En 1973, l’architecte espagnol Ricardo Bofill achète une cimenterie à l’abandon datant de l’époque de la Première Guerre mondiale, près de Barcelone, pour y édifier son paradis sur terre. Voici donc l’histoire de la Fábrica…

     

    Lorsque Ricardo Bofill découvre un peu par hasard cette cimenterie laissée à l’abandon depuis 1968, il ressent immédiatement le potentiel énorme de l’édifice. L’idée folle de transformer la structure d’origine du bâtiment en une maison d’habitation unique et spectaculaire germe dans son esprit : La Fábrica est née.

    La première fois qu’il vit la cimenterie, Ricardo Bofill se trouva face à un complexe de plus de 30 silos composé d’énormes locaux équipés de machines. Il y découvrit 4 kilomètres de galeries souterraines, d’imposantes structures en béton armé qui ne soutenaient plus rien et des escaliers suspendus qui ne menaient plus nulle part. Un lieu hors du temps et désormais sans but mais empreint d’un charme surréel et aux formidables potentialités de transformation.

    Après avoir fait l’acquisition de ce lieu incroyable, Ricardo Bofill lance donc son projet insensé de redonner vie à cette friche industrielle oubliée de tous depuis longtemps. Passées les premières années de démolition partielle, son équipe commence à aménager l’intérieur de la structure en un espace d’habitation et de travail alliant respect du lieu originel et modernité.

     

     

     

     

    La première étape de la réhabilitation de Ricardo Bofill fut d’éliminer les éléments superflus ayant agressé au fil du temps l’installation d’origine, datant du début du siècle dernier. Au cours de la première industrialisation de la Catalogne, ce complexe avait accueilli de nouvelles chaînes de production.

    De nombreuses parties furent ensuite verrouillées puis recouvertes, transformant la cimenterie en site stratifié, tout comme les lieux habités pendant des siècles. Respectant l’évolution historique du bâtiment, Bofill a tenté de retrouver une harmonie supérieure en creusant dans le béton tel un sculpteur cherchant à dégager une forme.

    L’insertion d’éléments propres au langage architectural – portes, fenêtres, façades – a permis de créer des parcours et des perspectives donnant naissance à un atelier, des espaces d’exposition, des salles de concert et enfin une résidence privée. La conception de l’espace vert atténue aujourd’hui l’impact du brutalisme caractéristique des structures d’origine en béton.

     

     

     

     

    Reconstruction 3D de « La Fábrica – Taller De Arquitectura », projet original de l’architecte Ricardo Bofill :

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    Avec l’esprit visionnaire qui le caractérise, Ricardo Bofill transforme peu à peu l’ancienne cimenterie désaffectée en atelier d’architecture. Expression même de l’idée de régénération architecturale de Bofill, la Fábrica abrite aujourd’hui un grand cabinet ainsi que la maison privée de l’architecte espagnol.

    Bofill a conçu chaque lieu de cette vaste reconstruction comme étant unique, avec sa fonction propre. Une variété d’espaces de détente ou de travail sont créés, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la propriété. Tandis que la cuisine et la salle à manger situées au rez-de-chaussée sont le point de rencontre privilégié de la famille, il consacre d’autres espaces à son cabinet d’architecture.

     

     

     

    « La vie se déroule ici en une séquence continue, et il y a très peu de différence entre le travail et le loisir. » (Ricardo Bofill)

     

    L’extérieur a été tapissé de végétation, et recouvert de gazon, mais aussi d’eucalyptus, de palmiers et d’oliviers. Il déborde aujourd’hui d’une verdure luxuriante, comme si la nature avait repris ses droits en ce lieu sacré. « J’ai l’impression de vivre dans un univers fermé qui me protège de l’extérieur et de la vie quotidienne », comme le définit Ricardo Bofill.

     

     

     

    Mara Corradi, journaliste dans le secteur de l’architecture et du design et collaboratrice du magazine d’architecture en ligne FloorNature, réalisait en juin 2015 une interview exceptionnelle de Ricardo Bofill.

     

    Pourquoi avez-vous décidé de faire de cette cimenterie désaffectée le siège de votre cabinet d’architecture ? Que cherchiez-vous à l’époque et quelles ont été les qualités que vous aviez ressenties dans cet ouvrage en 1973 ?

    Je cherchais un endroit qui, tout comme les ateliers catalans traditionnels où les artistes vivent et travaillent, pouvait abriter aussi bien ma vie privée que ma vie professionnelle car, dans mon cas, il y a bien peu de différences entre ces deux sphères. La Fàbrica m’a donné la possibilité de transformer une ruine en cabinet et en maison et j’ai ainsi pu démontrer que « la forme ne suit pas nécessairement la fonction ».

     

    Sur votre site, vous décrivez l’établissement d’origine comme un ensemble d’éléments de construction sans signification apparente : « Stairs that climbed up to nowhere, mighty reinforced concrete structures that sustained nothing, pieces of iron hanging in the air, huge empty spaces filled nonetheless with magic ». Quelle part de cette atmosphère surréelle êtes-vous parvenu à conserver aujourd’hui et grâce à quels choix ?

    J’ai conservé une grande partie de cette atmosphère surréelle. Et c’est justement cette étape qui a été la partie la plus difficile du processus de démantèlement et de construction.

     

    La fascination que vous avez éprouvée face à cette installation vous a amené à vous lancer dans l’aventure d’en repenser entièrement l’usage et les fonctions. Peut-on définir cette démarche comme votre manifeste de régénération architecturale ?

    Oui, absolument. J’ai pu prouver que l’on pouvait tout obtenir à partir d’un espace donné. Au fil des années, mon équipe a réussi à réaliser dans le monde entier plusieurs projets de reconversion de bâtiments industriels. Nous abordons la tâche avec beaucoup de respect et de sensibilité pour leur passé industriel et effectuons les transformations sans jamais perdre de vue les critères de performance et de durabilité.

     

    La Fàbrica évoque aujourd’hui non seulement les ruines du Piranèse mais aussi un décor de film de science-fiction. La durabilité a-t-elle sa place dans une intervention de cette nature ?

    Bien qu’il soit difficile d’améliorer les prestations énergétiques des bâtiments existants, aussi bien mon cabinet que mes espaces privés ont été conçus de manière à optimiser l’efficacité énergétique et la durabilité.

     

    Project: Ricardo Bofill
    Location: Barcelona (Spain)
    Gross floor area (office and garden): 5000 m2
    Beginning of work: 1973
    Completion: 1975
    Photography: © Courtesy of Ricardo Bofill Taller de Arquitectura

     

    « L’architecte renégat » Ricardo Bofill nous fait la visite de « La Fábrica » :

    [arve url= »https://vimeo.com/109712826″ align= »center » title= »In Residence Ep 14: “Ricardo Bofill” by Albert Moya for NowNess » description= »Ricardo Bofill » maxwidth= »900″ /]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ricardo Bofill Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size=« large »] FloorNature

     

     

     

  • Rachid Taha, Rock The Casbah

     

     

    Nous avons voulu rendre hommage à un artiste du métissage, entre sa culture d’origine, algérienne, et le rock anglo-saxon. Rachid Taha, le leader du groupe Carte de Séjour, s’est éteint le 12 septembre 2018. Il avait 59 ans.

     

    Pionnier du rock alternatif, défenseur du Chaâbi algérois, amoureux du Punk, du Raï ou encore de la Techno, en 35 ans de carrière, Rachid Taha n’a cessé de surprendre, d’émouvoir, mais aussi de troubler par ce mélange des genres parfois grinçant.

    En 1985, cet Algérien arrivé en France à l’âge de dix ans réinterprète le célèbre titre de Charles Trenet, « Douce France », avec son groupe habilement prénommé Carte de Séjour. Les cinq membres de la joyeuse bande se sont rencontrés à l’usine. Avec ce titre, ils questionnent ainsi l’intégration des immigrés dans la société française, en pleine cohabitation, peu de temps après la marche des Beurs et la création de SOS Racisme. Ils expriment les inquiétudes de la jeunesse de l’époque.

     

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    « Tout le monde s’attendait à ce que je chante plutôt une chanson du genre la prison, les menottes… Et on arrive avec notre Douce France. C’était pour la peine encore plus violent que prévu… » (Rachid Taha en 2016)

     

    Dans les années 90, Rachid Taha se lance dans une carrière solo et continue de conjuguer sonorités d’Orient et d’Occident. Il explose au grand jour en 1993, en ressuscitant « Ya Rayah », l’hymne des exilés interprété autrefois par le chanteur algérien Dahmane Elharrachi. Dans cette chanson, Taha exhume une mélodie entêtante qui évoque en même temps espoir et mélancolie.

    Et quand il ne révise pas ses classiques, Taha expérimente et laisse libre cours à sa fascination pour la Techno, le Vaudou et la Transe, dans des titres psychédéliques.

     

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    Mais le chanteur a beau être uniforme, il reste fidèle à sa cause : lutter contre la xénophobie et tordre le cou aux clichés.

     

    « Hier, je regardais une émission de télévision dans laquelle ils parlaient de flamenco. Eh bien, durant ces deux heures pendant lesquelles ils ont parlé de flamenco, à aucun moment ils ont évoqué l’influence des arabes dans cette musique. J’étais sidéré… La télévision, c’est quand même son rôle d’apprendre aux jeunes. La seule façon pour que les jeunes ne connaissent pas le racisme, ça reste l’éducation. » (Archive INA / Novembre 1987)

     

    En 1998, c’est l’histoire du Raï que Rachid Taha marquera de son empreinte avec Khaled et Faudel. Le trio « 1, 2, 3 Soleils » (Taha, Khaled, Faudel) remplit le Palais des Sports de Bercy et écoule son disque à près d’un million d’exemplaires.

     

    « 1, 2, 3 Soleils, c’était un peu les Pink Floyd du Raï. C’était une grosse production, avec la section rythmique et la bassiste de David Bowie, l’orchestre d’Oum Kalthoum qui venait d’Egypte, quand même, et tout ça mélangé à de l’électro. C’est pour cette raison que c’est resté très moderne. » (Rachid Taha en 2016)

     

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    Reconnu internationalement par ses pairs lorsqu’il reprend « Rock The Casbah » des Clash, c’est Mick Jones lui-même, membre fondateur du groupe anglais, qui l’accompagne en personne à la guitare.

     

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    En neuf albums et 35 ans de carrière, l’audace et la créativité de Rachid Taha ont contribué à ouvrir la chanson française à d’autres visages et d’autres sonorités. Son dernier album, enregistré peu avant sa mort, sortira en 2019.

     

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  • La Maison Rouge s’envole une dernière fois avant fermeture

     

     

    C’est avec sa dernière exposition, « L’Envol », que « La Maison Rouge », espace d’exposition d’art contemporain, va fermer ses portes définitivement. Antoine de Galbert, un collectionneur passionné, avait voulu y décloisonner la création, en ouvrant ce lieu en 2004.

     

    Pour les amateurs d’art contemporain, cet espace de création était devenu familier… La Maison Rouge fermera donc ses portes le 28 octobre, après 14 ans d’existence. C’est le choix assumé du propriétaire des lieux, Antoine de Galbert, qui ouvrira ensuite un nouveau chapitre de sa vie de mécène.

    Pour cette dernière exposition, « L’Envol ou le Rêve de Voler », il présente au public deux-cents objets d’art variés, tous réunis autour d’un thème hautement symbolique : l’envol.

     

    « Evidemment qu’on se s’envole pas, mais on en a le rêve, toujours… J’ai dit récemment au sujet de la Maison Rouge que ce rêve était devenu réalité. » (Antoine de Galbert, fondateur de la Maison Rouge)

     

    A l’occasion de cette dernière exposition, il est très intéressant de voir la manière dont les pièces sont agencées, ensemble, à travers diverses collections et différentes époques, avec une grande modernité.

     

    « Quand on ouvre un tel lieu, c’est toujours avec le plaisir de pouvoir apporter une certaine subjectivité, fondée forcément sur son propre goût et des choix personnels que vous faites partager aux visiteurs. » (Antoine de Galbert)

     

    C’est toujours touchant, un lieu de culture qui ferme… Triste de penser qu’on ne pourra plus avoir accès au regard personnel du collectionneur.

     

    « Qui dit fermeture ne signifie pas que tout va disparaître. Les murs vont disparaître, certes, mais la Fondation Antoine de Galbert va continuer à alimenter de nombreux autres lieux et événements culturels. Le monde entier est fait de gens passionnants, qui écrivent, qui dansent, qui chantent ou qui jouent. Donc tout reste possible. » (Antoine de Galbert)

     

    L’exposition « L’Envol ou le Rêve de Voler » est à découvrir à la Maison Rouge jusqu’au 28 octobre 2018…

     

     

    [arve url= »https://www.dailymotion.com/video/x6lagp5″ align= »center » title= »Exposition « L’Envol » à la Maison Rouge – Bande-Annonce » description= »Exposition L’Envol à la Maison Rouge » maxwidth= »900″ /]

     

    [arve url= »https://www.dailymotion.com/video/x6rczg6″ align= »center » title= »Interviews / Bruno Decharme, Antoine de Galbert, Barbara Safarova, Aline Vidal, exposition « L’envol ou le rêve de voler » » maxwidth= »900″ /]

     

     

     

  • A la recherche de Nezifah Momodu

     

     

    Click Click, Click Click Boom…

     

    On découvrait Nezifah Momodu en 2015, lorsqu’elle postait sur le mystérieux Tumblr « Intellectual Pxrnography » la vidéo d’une minute 30, « Snippet of the Texas Cypher », qui devenait très vite virale. Et forcément, à l’écoute du morceau, qui semble être totalement improvisé, mais n’en est pas moins d’une efficacité redoutable, on ne pouvait résister à l’envie d’en savoir un peu plus sur la belle inconnue qui déroule son flow implacable sur la vidéo.

     

    [youtube id= »U1RlhCARgxQ » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

    La belle amazone se prénomme donc Nezifah Momodu. Rien dans Google, hormis un lien vers sa chaîne YouTube où ne figure d’ailleurs à l’époque que la fameuse vidéo,  de qualité médiocre, posée là, sans plus d’information. Ça commence bien… Ah, en revanche, elle a sa page Souncloud. Mais toujours pareil, on n’y trouve en mai 2015 que le morceau, ou plutôt la bande-son de la vidéo.

     

     

     

    Bon, ça commence à devenir agaçant, et si le mystère qui plane autour de Nezifah Momodu est voulu et planifié, on doit reconnaître que c’est vraiment bien joué. De guerre lasse, le morceau « Snippet of the Texas Tech Cypher » figurera dans la playlist Instant City d’avril 2016, avec comme seul commentaire masquant difficilement notre profonde amertume :

    « Nom de code Nezi Nomodu… La MC nigériane nous assène son flow implacable sur son désormais célèbre « Snippet Of The Texas Tech Cypher ». ce freestyle d’une minute trente nous motive à en savoir plus sur la lady. Redoutable… »

    Click Click, Click Click Boom… Nous perdons de vue la belle…

     

    Mais rien n’y fait, à chaque fois que je revois cette vidéo, Lady Nezifah Momodu me revient à la mémoire. Faut pas me faire des coups pareils, je suis un bileux… Au hasard de mes recherches de sujets d’articles, je retombe sur la miss et plus d’informations qui devraient pouvoir nous aider, enfin, à lever le voile sur notre mystérieuse MC.

    Alors voilà, nous pouvons désormais affirmer que Nezifah Momodu est une artiste musicienne, peintre et écrivaine américaine d’origine nigériane, aux influences Hip-Hop 90’s et Pop Art 70’s. Nezifah concentre son travail pictural sur des toiles acryliques toujours liées à la « Black Youth » ainsi qu’à la « Pop Culture ». Elle y combine de multiples couleurs mélangées à un trait épais, ce qui pourrait la définir comme « Pop Artist ».

     

     

     

    Née le 19 septembre 1991, Nezifah a toujours été très influencée par la musique. Suite au décès de son père, elle s’est plongée dans l’étude de la poésie et de la littérature, ce qui marquera profondément son style musical, alliant des mélodies très marquées fin des 80’s et 90’s à des lyrics radicaux et revendicatifs. Elle maîtrise ce don du flow qui lui permet de changer le commun en or…

     

    « Le fait que les gens regardent encore cette vidéo aujourd’hui et la commentent est complètement fou. Merci à tous pour votre incroyable soutien, même s’il est parfois critique, car il m’aide à poursuivre mon rêve que j’avais de toute façon décidé de poursuivre quoi qu’il en soit… Lololol ! Plus sérieusement, encore merci pour cette force que vous m’offrez. Ça m’aide à grandir. »

     

    [youtube id= »umjF_k1a-gI » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    « Click Click, Click Click Boom…

    Step into the room with that muthafckin doom                                     

    on the beat like a treble, spittin fire like the devil

    if you step up to my level, all that beef is gon be settled

    its tha, sista sista,

    tryna kick it witcha

    niggas cross the globe beggin me to paint they picture,

    its tha O.G. the N.E.Z the funkified original muthafuckin MC

    I be the  niggity nezi, no nigga can test me, dont even contest me

    I got that thing, keep that wadda dadda ding, 

    murder anyone you bring if they step into the ring 

    I’m the illest, grab ya muthafckin medication,

    when I breathe on the track its a hyperventilation

    all you rappers is abysmal, rhymes schemes is dismal 

    you mental like asylum, you can’t step into my phylum 

    I be wildin and hot sidin’ while profiling on you

    while I’m ridin I be shinin and be stylin on you

    I be rollin, click be swollen, then be holdin, no controllin, cops patrolling,  

    lives is stolen, bullet holes but no consoling 

    all you niggas feces, you aint my species

    you can’t reach me, even in your Mitsubishis

    Holla Holla, BLOT, bringin all wahala

    prayin like its Salat, while Im stealing all your gwala

     Im da wan wit da gun bout to murder some

    when I Hop pon the track, they say murder cum

    I got the kinda flow ya wanna bang ya head to

    I’m killin everybody if they got an issue

    Listen, flow keep switchin, servin out evictions

    rappin everyday like its payin my tuition

    I’m the one hitta spitta, quick to pull the trigga

    the thrilla in manilla fading all you bitch niggas

    Hardest rapper in the cypher and I own a purse

    and If they flow sound cold its cause I wrote the verse. »

     

    © Intellectual Pxrnography

     

     

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  • Gwenn Germain : « Celles et Ceux des Cimes et Cieux »

     

     

    Inspiré par les univers de Hayao Miyazaki et Moebius, Gwenn Germain réalisait en 2015 un petit chef-d’oeuvre d’animation salué dans le monde entier.

     

    Gwenn Germain, âgé aujourd’hui de 26 ans, est déjà connu dans le monde entier pour avoir réalisé en 2015 un film d’animation absolument fabuleux ! Seul aux commandes de ce projet, ce jeune prodige a créé un court-métrage à mi-chemin entre les univers de Moebius, Hayao Miyazaki et Syd Mead. Ces trois artistes ont inspiré le jeune Français, qui nous embarquait dans une aventure exceptionnelle au coeur du monde de « Celles et Ceux des Cimes et Cieux ».

     

    [arve url= »https://vimeo.com/124313553″ align= »center » maxwidth= »900″ /]

     

     

    Gwenn Germain était en 2015 étudiant au Creapole ESDI (École Supérieure de Design Industriel). A l’époque, âgé de seulement 23 ans, « seul dans sa cabane », le jeune homme réalisait un film d’animation exceptionnel au design incroyable. Inspiré par Moebius, Hayao Miyazaki et Syd Mead, il nous livrait une animation époustouflante, encensée par les fans du monde entier. Il lui aura fallu cinq longs mois de dur labeur pour arriver à un tel résultat !

    Le film met en scène un jeune garçon vivant dans un village, sur un arbre gigantesque. Après quelques péripéties, celui-ci chute brutalement de l’arbre pour atterrir en territoire inconnu… Comment fera-t-il pour retrouver les siens ? On vous laisse le découvrir dans ce petit court-métrage aussi grandiose que magnifique, qui promet de belles surprises.

     

     

     

    Merci à Gwenn Germain pour cet incroyable court-métrage digne des plus grands réalisateurs. A la rédaction, nous sommes encore surpris qu’il n’ait mis que cinq mois, qui plus est seul, pour réaliser un tel chef-d’oeuvre. On vous encourage à soutenir ce jeune prodige français, dont on pourrait entendre parler dans les années à venir.

    A découvrir d’urgence…