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  • H.P.Lovecraft, l’innommable dompté

     

     

    Sans H.P. Lovecraft, il n’y aurait ni Steven King, ni John Carpenter, ni Clive Barker.

     

    En clair, il n’y aurait aucun de ceux qui, à partir des années soixante jusqu’à nos jours, ont écrit ou réalisé sur les thématiques du fantastique insondable, de l’horreur viscérale, de l’abomination comme échelle de valeur. De tout ce qui fait peur de manière la plus irrationnelle.

    Cet écrivain qui ne rencontrera jamais la consécration de son vivant a tout de même bâti une nouvelle mythologie à base de déités funestes et antédiluviennes, d’êtres et d’organismes ignobles aux intelligences supérieures qui, tapis dans les ténèbres, peuvent attendre des millénaires avant de refaire surface parmi les humains. De revenir enfin et de prendre leur revanche sur l’homme et sa sotte supériorité.

    Howard Philip Lovecraft est une sorte de pendant à Edgar Allan Poe, dans la mesure ou l’autre écrivain américain, son aîné, auteur de « L’enterré vivant », créait la peur avec toujours une explication rationnelle à la fin de ses récits. Lovecraft, quant à lui, développe sur des bases rationnelles des récits qui progressivement glissent vers l’innommable et l’impensable, qui se terminent toujours sur des explications et des révélations qui dépassent l’entendement, avec la folie de tous ceux qui ont voulu comprendre, comme seul échappatoire.

     

    Perdre la raison parce que la vérité était d’ordre cosmique et infini…

     

    Lovecraft, c’était l’art de faire avec du vieux (fantôme, vampire, bestiaire horrifique et autres lieux hérités de la grande période littéraire gothique) de nouveaux récits, et redéfinir entièrement la syntaxe même de l’art du récit d’horreur. Parce que le génie ou la folie de cet auteur était d’inclure pratiquement tous ses écrits non pas dans des romans ou des nouvelles, ou encore des contes uniques et indépendants, mais en une grande, vaste et même histoire. Et faire croire que tout ce qui était conté était vrai, plausible, là, à quelque kilomètres de chez vous.

    C’est cela qui rend l’ensemble, même aujourd’hui, si effrayant, si bluffant, quant à savoir si cela est vrai finalement ou pas. C’est cette manière ordonnée, précise dans l’écriture, où les faits sont classés un à un de manière si rigoureuse, si implacable.

    Le créateur du Nécronomicon réussit donc non seulement à inventer un nouvel alphabet avec le principe de faire peur, mais il va encore beaucoup plus loin puisqu’il remet en cause toute notre histoire humaine, notre monde, notre univers tel que nous le connaissions jusqu’à présent. Jamais donc auparavant un auteur, un romancier, aura eu cette arrogance, cette pertinence et ce degré de folie, surtout par le thème qu’il aborde : le récit fantastique.

    Dans la réalité, Lovecraft semblait être un pur produit de son époque, soit un blanc américain, raciste, antisémite, vivant dans la peur absolue de l’autre, de celui qui est différent ou qui vient de l’étranger, d’une autre culture. Bref, Lovecraft, c’était les années d’avant la deuxième guerre mondiale, avec la montée du nazisme, la grand dépression, la crise et la pauvreté qui frappaient tout le monde. Vous me direz que tout cela n’a pas vraiment changé aujourd’hui, mais à la différence que cet écrivain, sans vraiment le savoir, s’est nourri de ses propres névroses, de son cortège de phobies dans lequel il stagnait, pourrissait, pour finalement accoucher en partant de l’horreur ordinaire à une horreur supra-humaine.

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Dévoreur Hubertouzot

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

     

     

  • En 2019, le Musée Guggenheim de New York fête ses soixante ans

     

     

    Bonne année 2019 #Guggenheim En brisant le rythme orthogonal de la Cinquième Avenue, l’architecte Frank Lloyd Wright a réussi à faire du musée Guggenheim un des monuments les plus connus de New York. L’établissement célèbre cette année son 60ème anniversaire.

     

    Frank Lloyd Wright n’assista pas à l’inauguration du Musée Solomon R. Guggenheim en octobre 1959. Sa mort, cinq mois plus tôt, fit de cette dernière œuvre une sorte de manifeste posthume et un pied de nez géant : l’architecte, adepte d’une parfaite symbiose entre ses constructions et leur environnement, avait dessiné, pour la sévère et classique Cinquième Avenue, un coquillage de marbre dont la couleur, la taille et le volume juraient avec tous les immeubles voisins. Dans cette « sculpture » moderne se trouvent concentrées nombre d’idées testées sur des villas tout au long de la carrière de Frank Lloyd Wright.

     

     

    Une rampe en hélice pour colonne vertébrale

     

    Le bâtiment est simplissime. A l’extérieur, il a l’aspect d’un cône renversé aux parois bombées, posé sur son socle comme un gros escargot de béton. Quatre grandes meurtrières horizontales en font le tour, annonçant l’architecture et la géométrie intérieures. Cette grande coquille est creuse, éclairée par un dôme de verre.

    Un ascenseur conduit les visiteurs au sommet, et tous, pour redescendre, empruntent le même chemin. La fameuse rampe hélicoïdale de Frank Lloyd Wright, ici parfaitement aboutie, se déroule en pente douce jusqu’au rez-de-chaussée. Cette spirale, déjà testée par l’architecte au centre touristique de Sugar Loaf Mountain, un parc touristique du Maryland (1925), puis lors de la transformation du magasin Morris à San Francisco (1948), évoque une continuité spatiale autour de formes géométriques variables et la fluidité d’usage d’un bâtiment.

    Au Guggenheim, les fameuses collections du magnat de l’argent et du cuivre sont accrochées dans les salles des 2ème et 4ème niveaux, alors que la place réservée aux expositions permanentes traduit toute la modernité du lieu : elles occupent les 400 mètres de mur bordant la rampe et le vide central visible au-dessus des balustrades. C’est à une artiste allemande réfugiée aux Etats-Unis que Frank Lloyd Wright doit cette fabuleuse commande : Hilla Rebay. Elle conseille Salomon R. Guggenheim et gère ses achats depuis les années trente. Elle choisit l’architecte pour ses théories sur les constructions organiques et son goût des volumes ouverts.

     

     

    Le projet survit à ses instigateurs

     

    La mort de Solomon R. Guggenheim, l’industriel amoureux de Mondrian et de Kandinsky, en 1949, va mettre en péril le projet pourtant accepté à l’état de maquette depuis 1946. Hilla Rebay est remerciée par le nouveau directoire. Il est trop tard pour renoncer, mais le chantier restera bloqué jusqu’en 1955. Frank Lloyd Wright a 86 ans lorsque les travaux reprennent.

    Les principes essentiels de son musée sont conservés, mais des « détails » chers à l’architecte, et significatifs de sa démarche, sont tout bonnement supprimés. Faute d’argent ou d’audace, les nouveaux maîtres d’ouvrage décident de remplacer par de la peinture le placage de marbre poli des murs extérieurs qui devait évoquer la pureté du coquillage.

    Le nom de « musée d’art non objectif » est remplacé par celui, plus neutre, du généreux mécène. Frank Lloyd Wright meurt sans avoir achevé son « Panthéon », comme il l’avait baptisé. La forme de ziggourat du musée devait évoquer, telle une tour de Babel, le mélange des arts et des cultures. La fin de l’histoire lui aurait prouvé que cet espace refermé sur lui-même et « protégé de l’absurdité de la métropole américaine » avait bien sa place au milieu des gratte-ciel et de la nouvelle Babylone en perdition.

     

     

     

     

     

  • In Memoriam : Ringo Lam (1955 – 2018)

     

     

    Le réalisateur Ringo Lam, qui a marqué de son empreinte tant le genre du film d’action que la carrière de Jean-Claude Van Damme, est mort le 29 décembre à l’âge de 63 ans, sans doute des suites d’une intolérance médicamenteuse.

     

    C’est avec son quatrième long-métrage, « Rien ne sert de mourir » sorti en 1986, que Ringo Lam s’impose définitivement comme un expert du film d’action. Il s’agit là du quatrième volet de la saga « Mad Mission » qui comptera en tout six films (les volets précédents étant ceux réalisés par Eric Tsang et Tsui Hark).

    Son film suivant inscrira son nom au panthéon des films cultes ; « City on Fire » sorti en 1987, lui vaudra le Hong-Kong Film Award du meilleur réalisateur en 1988 (et celui du meilleur acteur pour l’acteur fétiche de John WooChow Yun-fat). Quelques années plus tard, « City on Fire » sera la source d’inspiration majeure pour un jeune scénariste américain, fan absolu du cinéma hongkongais, qui se lançait dans la réalisation de son premier film : Quentin Tarantino avec « Reservoir Dogs ».

     

    « City on Fire » (Official Trailer, 1987)

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    Au début des années 90, le polar Hongkongais devient populaire en occident ; en France, certains films sortent en salle et beaucoup d’autres sont édités en vidéo, notamment ceux de John Woo, Tsui Hark, Johnnie To et Ringo Lam. En 1993, ce dernier connaît un autre énorme succès avec son « Full Contact », avec au générique les stars du moment : Chow Yun-fat, Simon Yam et Anthony Wong (ces deux-là devenant les acteurs fétiches de Johnnie To).

    Ringo Lam se distingue par une vision assez morne de la nature humaine et de la société hongkongaise. Techniquement, il préfère aussi les scènes d’action réalistes à celles utilisant effets spéciaux et diverses nouvelles technologies.

    Cela fait de Ringo Lam un virtuose, à l’ancienne… Il réalise ainsi de nombreux polars avec des scènes d’action inédites, violentes et spectaculaires, qui régénèrent complètement le genre ; déjà en 1987, « Prison on Fire » avec Chow Yun-fat et Tony Leung (qu’il refait tourner en 1999 dans « The Victim »), en 1994, « Le Temple du Lotus Rouge », semi-échec, ou en 1997 avec « Full Alert », gros succès consacré par cinq nominations aux Hong-Kong Film Awards.

     

    « Full Alert » (Teaser, 1997)

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    En parallèle, Jean-Claude Van Damme s’exporte quant à lui aux Etats-Unis et devient une star mondiale des films d’action. Trois de ses films ont été réalisés par Ringo Lam qui alterne tournages américains et films locaux à Hong-Kong. Avec Jean-Claude Van Damme en tête d’affiche, Ringo Lam réalise « Risque Maximum » en 1996, « Replicant » en 2001 puis « In Hell » en 2003.

    Le savoir-faire de Ringo Lam pour les polars et les scènes d’action fut célébré, en compagnie de ses compatriotes Johnnie To et Tsui Hark, au Festival de Cannes en 2007, en séance spéciale, avec leur projet commun « Triangle », dont ils ont réalisé chacun l’une des trois parties.

    Après un long silence, un peu déprimé de voir comment l’industrie du film évoluait, il était de retour avec « Wild City » en 2015 et « Sky on Fire » en 2016, avant de se lancer dans son dernier projet, « Eight & a Half », une ambitieuse fresque sur l’histoire de Hong Kong, produite par Johnnie To et coréalisée avec sept des plus grands noms du cinéma local.

     

    « Wild City » (Official Trailer, 2015)

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  • Heat de Michael Mann : retour sur un face-à-face mythique

     

     

    Heat de Michael Mann, sorti en 1996, permit aux deux monstres absolus du cinéma, Robert de Niro et Al Pacino, de se donner pour la première fois la réplique. Sobriété du jeu, scènes d’anthologie, retour sur un film mythique…

     

    On dit qu’il n’y a que les montagnes qui ne rencontrent pas… C’était vrai jusqu’en 1995, quand Michael Mann dirige deux sommets ensemble dans son chef d’oeuvre, « Heat ». Al Pacino et Robert de Niro, ou Robert de Niro et Al Pacino, le flic et le voyou, ou le voyou et le flic…

    C’est qu’il s’agit de ne pas les froisser, ces deux-là… 21 ans avant, ils ont joué dans le « Parrain 2 », mais ils n’avaient aucune scène ensemble. Depuis, ils sont devenus des monstres, des superstars, et c’est peut-être parce que leur accorder le même temps à l’écran était un véritable casse-tête qu’il a fallu attendre aussi longtemps avant que quelqu’un ne s’y colle.

    Parce que selon une petite info rien que pour vous, il n’était pas question contractuellement que l’un n’ait plus la vedette que l’autre, Michael Mann les a donc filmés en parallèle, pour ne pas dire en reflet, l’un étant le négatif de l’autre.

    Mais bon, Mann n’a évidemment pas pu résister au face-à-face… Il dure précisément 6 minutes et 18 secondes, et rien n’a été laissé au hasard. Un plan sur l’un égal un plan sur l’autre, une amorce-épaule ici égal une amorce-épaule là… Au total, 53 plans pour cette scène d’anthologie. Mais attendez, ça veut dire que l’un a un plan de plus que l’autre ! Affirmatif, et c’est Pacino qui gagne… Il ouvre la séquence et la clôt. Mais de Niro obtient une contrepartie, il apparaît 36 secondes de plus… Notez qu’il n’existe pas un seul plan où les deux apparaissent nettement côte à côte, peut-être parce que même en scope, l’écran est trop petit pour deux montagnes pareilles.

    A redécouvrir de toute urgence…

     

    Source : Christophe Carrière

     

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  • M Comme Manfred…

     

     

    Si le transhumanisme s’est surtout illustré au cinéma sous la houlette de l’acteur Arnold Schwarzenegger, c’est avec Thierry Mugler, désormais prénommé Manfred, que ce processus de transformation corporelle s’est exprimé de manière la plus spectaculaire, pour ne pas dire monstrueuse…

     

    Quand l’acteur de Terminator ne représentait qu’une fiction de l’homme supérieur, customisé dans le cadre de films de science fiction, par le biais d’une sublimation de l’homme cyborg invincible, Mugler alias Manfred a quant à lui réellement sauté le pas pour devenir autre chose. Bien qu’ayant gardé la même voix et sans doute aussi les mêmes caractéristiques psychologiques, il arbore depuis plus de dix ans cet aspect tout droit sorti du comics « Sin City » de Frank Miller. De cette enveloppe frêle de danseur classique avec la coupe au bol qu’on lui connaissait dans les années 80, le créateur du parfum Angel s’est peu à peu métamorphosé, nous entraînant dans une singulière expérience, qui est aussi celle partagée par ceux qui le croisent sur leur chemin, celle d’affronter du regard l’étrangeté « über mann », l’autre, cette différence outrée, cette curiosité.

    Avec Jean-Paul Gaultier, Azzedine Alaïa et Claude Montana, en leur temps, l’homme qui fera révéler plus tard le véritable talent caché de Cindy Sanders, avait cassé le moule d’une mode comme on l’entendait à l’époque. Il souhaitait, au delà du simple fait de surprendre ou d’apporter sa pierre à l’édifice, se servir de l’afféterie du monde des vêtements de luxe pour exprimer son penchant pour l’architecture, le grandiloquent, le spectaculaire, mais aussi une certaine noblesse trouvée dans la vulgarité et un esprit comics et pop. Ses robes tapageuses ne soulignaient pas spécialement une femme qui serait bien faite. Cela lui était égal, qu’elle soit bien faite, car ce qu’il recherchait avant le confort vestimentaire, c’était la représentation permanente, le show, le « Wouah », le « Oh lala, c’est dingue ».

    Paradoxalement, ses créations pour les hommes n’ont jamais été à la hauteur de ce qu’il a pu imaginer pour les femmes. On se souviendra de vestes sages, peut-être aussi de ce col Mao porté par Jack Lang à l’Assemblée nationale en 1981, mais avec le  recul, le reste paraît terriblement daté ou en demie-teinte. Non, c’est seulement et réellement la représentation féminine comme seule source d’inspiration pour créer des pin-up insectoïdes, des amazones futuristes, des mutantes reptiliennes, qui poussa et poussera encore Mugler alias Manfred à oser Joséphine.

    Aujourd’hui, Manfred est donc ce producteur de shows impressionnants à l’âge gommé, devenu à l’instar de Karl Lagerfeld, une créature, un pur control freak qui tyrannise sa propre vie par unique souci de laisser une trace sur terre après sa mort. Une trace baroque, un reflet déformant, Felliniesque…

     

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  • Everybody calls me… Giorgio

     

     

    « My name is Giovanni Giorgio, but everybody calls me… Giorgio. »

     

    Giorgio Moroder, la légende de l’italo disco, s’affiche en cartoon dans un nouveau court-métrage animé, réalisé par Nicolo Bianchino. L’artiste américain met en images l’histoire contée par Moroder, alors en quête du « son du futur », dans le morceau « Giorgio by Moroder », extrait de l’album des Daft Punk sorti en 2013, « Random Access Memories ».

     

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    Article de Morane Aubert

     

     

     

  • Silk Rhodes, back to the 70’s

     

     

    S’il y a bien un mot qui qualifie le mieux le label californien Stones Throw Records, c’est probablement « qualité ». De Tuxedo à Mild High Club, en passant par 7 Days Of Funk (Snoop + Dam-Funk) et Knxwledge, Stones Throw ne lésine pas sur le talent. C’est sûrement la raison pour laquelle un artiste au moins du label figure invariablement dans chacune des playlists d’Instant City…

     

    Et puis, il y a Silk Rhodes… Le duo, originaire de Baltimore, est composé du producteur Michael Collins et du chanteur Sasha Desree. Silk Rhodes, c’est de la soul, mais réduite à son plus simple appareil. Les deux compères ont donc débarrassé leurs morceaux des artifices inhérents à ce style musical, pour mettre en avant le groove, bien brut de décoffrage, ou encore cette atmosphère 70’s, lancinante et psyché à souhait, qu’on peut retrouver sur le track « Pains ». Chez Silk Rhodes, on retrouve les Beach Boys, ou encore du Lenny Kravitz de l’époque « Let Love Rule ».

    Leur premier album éponyme « Silk Rhodes » est sorti en 2014 sur Stones Throw Records. A découvrir d’urgence…

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Silk Rhodes

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Stones Throw Records

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Tuxedo

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Mild High Club

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] 7 Days Of Funk

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Knxwledge

     

     

     

  • J’ai Peur des Crabes de retour avec son nouvel Ep « Cocobongo »

     

     

    Ne vous fiez pas à son nom, le type derrière « J’ai Peur des Crabes » n’a pas vocation à être rangé dans la catégorie des petites frappes. Bien au contraire, le montréalais à l’origine du projet aime taper dans le dur, avec son esthétique musicale qui tabasse autant qu’elle sait transpercer le coeur. On vous dévoile en avant-première française le clip de « Cocobongo », extrait de son nouvel EP.

     

    Un beau jour d’hiver 2017, J’ai Peur des Crabes se révèle au monde avec son premier EP, « MAAAAD ». Gonflé à bloc après avoir grillé sous la lumière des internets, Emmanuel Alias – aka l’homme-instrument-grand manitou derrière le projet – récidive et en infante un deuxième, « Cocobongo », condensé de tout ce qu’il sait faire et de tout ce qu’on aime à la fois. De façon un peu plus explicite, la recette consiste à combiner garage, psychobilly, rythm ’n’ blues, folk et rock psyché tout en faisant en sorte que le tout paraisse hyper naturel. Et elle est tellement bien exécutée que des noms tels que The Pretty Things, The 13th Floor Elevators ou The Cramps nous viennent en tête quand on l’écoute, là, comme ça.

    « Cocobongo » est le titre phare de cet EP éponyme. Emmanuel Alias y est ici rejoint par Vincent Khouni, également membre de Double Date With Death et Video Futur. Il est accompagné par un clip autoproduit qui nous donne méchamment envie d’utiliser la très fréquente et sacro-sainte appellation « psychédélique », tant tout ici y fait écho. Jugez en par vous même…

     

    Article : Elora Quittet pour le magazine Kiblind

     

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  • Sérgio Odeith, de la Rue au Musée

     

     

    Sérgio Odeith est né en 1976 à Damaia, au Portugal. Il utilise pour la première fois une bombe de peinture au milieu des années 80, mais c’est dans les années 90 qu’il a une vraie révélation pour l’art du graffiti et son mouvement, à l’époque où le street art commence à se répandre à travers tout le pays, depuis Caracavelos, son lieu de naissance présumé.

     

    Les premières oeuvres de Sérgio Odeith apparaissent donc sur les murs de la ville ou les trains de banlieue, tant de supports sur lesquels l’artiste peut enfin assouvir sa passion pour le dessin. Par la suite, Odeith s’attaque à de grandes fresques murales, à Damaia, Caracavelos, et sur d’autres spots du Portugal, comme Cova da Moura, 6 de Maio ou Santa Filomena.

    Sérgio Odeith montre déjà à l’époque des prédispositions évidentes pour les graffitis alternant perspective et ombres, dans un style qualifié plus tard de « Sombre 3D », se caractérisant par des compositions, des paysages, des portraits ou des messages au réalisme affirmé.

    En 2005, Odeith est désormais reconnu internationalement pour ses incursions dans le domaine de l’Anamorphic Art, avec ses compositions en perspective, peintes sur des supports divers et variés, tels que des angles à 90°, ou du sol au plafond, afin de créer des illusions optiques bluffantes. En 2008, Odeith décide de fermer son salon de tatouage qu’il avait ouvert en 1999, et part s’installer à Londres.

    Il est depuis rentré au Portugal, et consacre maintenant tout son temps à la peinture, en composant des fresques murales à grande échelle pour des entreprises internationales comme London Shell, Kingsmill, Coca-Cola Company, Estradas de Portugal, Samsung, Sport Lisboa e Benfica, ou encore pour des administrations telles que Câmara Municipal de Lisboa et Câmara Municipal de Oeiras.

    Il a d’autre part récemment participé à un certain nombre d’événements internationaux, comme Meeting of Styles (Alemanha), 1st Bienal del Sur (Panamá) et la Berardo Collection Museum’s 2nd Anniversary Party, ou collaboré avec des musées comme le Museum of Public Art (Louisiana, EUA) et le MuBE, Brazilian Museum for Sculpture (São Paulo, Brasil).

    A découvrir absolument…

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

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  • Aloe Blacc | Before The Fame

     

     

    Entendre Aloe Blacc pour la première fois, c’est comme découvrir Lenny Kravitz, à la sortie de son premier album « Let Love Rule » en 1989. Ou encore voir arriver Keziah Jones sur le marché, en 1992, avec son hit planétaire « Rhythm Is Love ».

     

    Aloe Blacc débute sa carrière en 1995, au sein du groupe Emanon, mais c’est son titre « I Need a Dollar », premier extrait de son deuxième album « Good Things » sorti en 2010, qui lui assurera une reconnaissance internationale.

    Et lorsqu’on réalise de surcroit qu’Aloe Blacc a sorti ses trois premiers albums solo, entre 2006 et 2010, chez Stones Throw Records, le label que nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises dans notre Mag, et qui compte dans ses rangs Silk RhodesTuxedoMild High Club, ou Knxwledge, pour ne citer qu’eux, la boucle est bouclée…

    Alors, retrouvons Aloe Blacc en juin 2010, quelques mois avant la sortie de « Good Things », avec deux extraits live de son deuxième album.

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Aloe Blacc Official