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  • Armistead Maupin | Les Chroniques de San Francisco

     

    Les Chroniques de San Francisco (titre original : Tales of the City) sont une série de romans compilant les histoires quotidiennes écrites par l’écrivain américain Armistead Maupin pour le « San Francisco Chronicle ».

     

    Assurément, il s’agit là d’une véritable peinture des années 70-80, avec leur lot de hauts et de bas. Y est dépeint un groupe de joyeux drilles qui errent à la recherche de l’amour et affrontent les aléas de la vie, accompagnés du soutien sans faille de leur logeuse. Cette femme pittoresque, Anna Madrigual, s’entoure de jeunes gens hauts en couleur, qui n’ont à priori rien en commun, mais qui pourtant constituent sa famille « logique », à savoir celle qu’on se choisit. Brian Hawkins, ancien avocat devenu serveur & serial lover, qui ne songe pas au lendemain. Michael Tolliver, sorte de double de l’auteur, qui ne se prive pas de profiter de tous les bons côtes libertins d’une ville débridée. Mona, rousse piquante & pimpante, qui accueille la nouvelle venue Mary-Ann Singleton, fraîchement débarquée de son Cleveland natal.

    Leurs histoires s’entrecroisent & se mêlent, au gré des péripéties des six volumes, qui ont donné lieu à une adaptation télévisée, mais constituent surtout un hommage vibrant aux auteurs du 19ème siècle, lorsqu’ils furent publiés à la façon d’un feuilleton hebdomadaire, au sein du « San Francisco Chronicle ». Opportunités professionnelles, cheminements amoureux, quête de soi, ces chroniques sont réellement le reflet des mentalités américaines, d’abord dans les années 70, puis leur évolution dans les années 80, qui voient l’émergence du sida et la prise de conscience, qu’on soit gay ou hétéro, qu’une sexualité débridée n’est pas sans risque. Enfin, dans les années 2000, on approfondit complètement le devenir de deux des personnages principaux, qui ont certes « pris de la bouteille », mais sont des survivants d’une époque révolue.

     

    Liste des romans :

    ✔ Chroniques de San Francisco, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Tales of the City, 1978)
    ✔ Nouvelles Chroniques de San Francisco, Passage du Marais, 1998 (Titre original : More Tales of the City, 1980)
    ✔ Autres Chroniques de San Francisco, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Further Tales of the City, 1982)
    ✔ Babycakes, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Babycakes, 1984)
    ✔ D’un bord à l’autre, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Significant Others, 1987)
    ✔ Bye-bye Barbary Lane, Passage du Marais, 1998 (Titre original : Sure of You, 1989)
    ✔ Michael Tolliver est vivant, Éditions de l’Olivier, 2008 (Titre original : Michael Tolliver Lives, 2007)
    ✔ Mary Ann en automne, Éditions de l’Olivier, 2011 (Titre original : Mary Ann in Autumn, 2010)
    ✔ Anna Madrigal, Éditions de l’Olivier, 2015 (Titre original : The Days of Anna Madrigal, 2014)

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Armistead Maupin Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Armistead Maupin @ Babelio

     

     

  • « Les Ignorants » : une BD et un verre de vin blanc

     

     

    Fin septembre, c’est la période des vendanges en Anjou, le fameux pays rendu célèbre par le poème de Du Bellay que nous avons tous appris au lycée : « Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage… ». L’ardoise fine, les petits villages, la Loire et enfin, la douceur angevine. Richard Leroy est vigneron. Il possède trois hectares de vignes cultivées en biodynamie, uniquement en cépage chenin, un blanc d’Anjou qui peut donner des blancs secs comme le Savennières, le Saumur ou le Vouvray. Etienne Davodeau, lui, est dessinateur de BD, auteur entre autres des séries  « Geronimo », « Max et Zoé », « Les Amis de Saltiel » et de « Lulu Femme Nue », adapté au cinéma en 2013 et interprété par Karine Viard. Etienne n’y connait rien en vin et Richard rien en bande dessinée. Alors pourquoi ne pas initier l’un à l’art de l’autre ?

    Le livre est long et épais : 272 pages. Et pourtant, on reste sur sa faim. Une longue année de rencontres, de virées entre vignobles et imprimerie, entre vignerons et dessinateurs, entre domaines et salons et pourtant, le lecteur aimerait que ce soit encore plus lent pour en profiter davantage. Heureusement, en dernière page, on trouve une liste récapitulative de tous les vins dégustés et de toutes les BD lues, permettant ainsi de continuer le voyage dans les pas de Richard. On savoure toutes les dégustations qui nous apprennent à prendre du recul sur les grands vins, les bien notés, ceux qui coûtent cher et les vins qu’on aime pour tout un tas d’autres raisons. De même qu’on apprend à connaître l’univers de la BD en découvrant les intentions derrière l’image.

    Ce qui est très intéressant, c’est l’idée même de départ du livre : une initiation croisée. D’autre part, le récit d’une année d’échanges dans la convivialité avec toutes ces rencontres que nous avons le plaisir de faire par personne interposée et qu’il nous hâte de rencontrer à notre tour. Et enfin, pour les amateurs de vin et de BD, la joie de voir traiter ces deux sujets dans un même ouvrage et de ressentir toutes ces sensations qu’on éprouve dans une vigne et à une table à dessins.

    Le pari d’Etienne Davodeau est réussi : les habitants du coin, eux-mêmes, ne s’y sont pas trompés et raffolent de ce livre qui trône désormais dans toutes les maisons et les vitrines angevines tellement il est bien fait car les émotions, les couleurs, les saveurs, tout passe à travers l’encre et le papier. Y compris l’amitié entre les deux hommes, malgré les moments de fatigue ou d’incompréhension. Car le ton est sincère et honnête, les étapes sont retranscrites avec fidélité, ne masquant pas les propos ou postures défavorables. Cette odeur de « vrai » rend les personnages attachants à travers ce que Jean-Claude Loiseau qualifie dans Télérama « d’expériences humaines non trafiquées ». On aime l’humilité d’un auteur qui respecte en permanence le point de vue de l’autre et n’essaie à aucun moment ni de se mettre en avant, ni de lui voler la vedette, bien au contraire.

     

     

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    Etienne Davodeau : « Les Ignorants » : récit d’une initiation croisée
    (Editions Futuropolis – 2011 – 24,50 €)

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Etienne Davodeau Officiel

     

     

     

  • Lou Doillon présente « Lay Low » au studio Kerwax

     

     

    Lou Doillon… Elle est chanteuse, actrice, mannequin… Difficile d’écrire sur une artiste qui a tout. La voix, la beauté, le talent et la vie qui va avec.

     

    Bon, vous vous en êtes peut-être rendu compte, mais on est assez fan de Lou Doillon à Instant City… Nous lui avions déjà exprimé tout le bien que nous pensons d’elle en juin dernier, à l’occasion d’une « parenthèse enchantée » que nous avions souhaité partager avec vous. Actrice précoce et mannequin international, la fille de Jacques Doillon et Jane Birkin nous avait caché jusqu’à la sortie de « Places » en 2012 une autre facette d’elle-même : la chanteuse. Voix troublante, mélodie magnétique, atmosphère vespérale des lendemains qui chantent.

    Le 9 octobre dernier paraissait son nouvel album « Lay Low », co-produit avec Taylor Kirk, le chanteur-guitariste du groupe canadien Timber Timbre. Et pour accompagner la sortie de cet opus, la belle nous offrait un live de 30 minutes, mélancolique et électrique, tourné au Studio Kerwax.

    A déguster sans modération…

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Lou Doillon Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Lou Doillon au Studio Kerwax

     

     

     

  • Warhol Unlimited

     

    Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris consacre une exposition exceptionnelle à Andy Warhol, autour de sa série monumentale des Shadows. Réalisées en 1979, les Shadows sont le fruit d’une commande d’un cycle de 102 peintures acquis par la Dia Art Foundation, partenaire de l’exposition.

    Deux photographies abstraites d’ombres portées sont sérigraphiées sur des fonds peints au balai éponge, alternant 17 couleurs différentes. Présentée pour la première fois hors des États-Unis, cette installation démesurée de plus de 700 m² et 130 m de long, la plus grande jamais réalisée par Andy Warhol, constitue le coeur de l’exposition. Ce chef-d’oeuvre peu connu synthétise les questions qui traversent toute l’oeuvre de l’artiste pop, de la répétition et de l’occupation de l’espace.

    D’autres oeuvres plus anciennes de Warhol sont mises en regard de Shadows autour des thèmes de la répétition (ses célèbres séries sérigraphiques comme celles des « Fleurs », « Elvis » ou encore « Chaises électriques ») et de la variation (ses autoportraits), de ses oeuvres abstraites et des environnements comme ses papiers peints ou ceux réalisés autour des concerts performances du Velvet Underground.

    Une sélection de ses films les plus marquants est également projetée en 16mm, leur format d’origine.

     

    « Warhol Unlimited » au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, du 2 octobre 2015 au 7 février 2016.

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Warhol Unlimited au MaM

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Warhol Unlimited @ Paris Musées

     

     

  • Esther Teichmann, en quête de lumière…

     

    Si vous passez par Paris entre fin octobre et fin novembre 2015, faites un tour à la Galerie Les Filles du Calvaire, pour y découvrir l’oeuvre étonnante de la photographe germano-américaine Esther Teichmann, dans le cadre de son exposition « In Search of Lightning ».

    En combinant magnifiquement l’image fixe et mobile, le collage et la peinture, en créant des univers alternés qui rendent poreuse la frontière entre ce qui relève de l’autobiographie et la fiction, Esther Teichmann nous emmène dans son voyage initiatique, à la découverte des origines des rêves et du désir, et nous révèle comment ceux-ci sont intimement liés aux expériences de perte et de représentation. Par un affichage parallèle de photographies ou des films juxtaposés avec des ensembles fictifs et des corps de femmes, des milliers d’histoires apparaissent…

     

    Esther Teichmann
    « In Search of Lightning »
    Galerie Les Filles du Calvaire
    Exposition du 30 octobre au 28 novembre 2015
    Vernissage le jeudi 29 octobre de 18h00 à 21h00

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Esther Teichmann aux Filles du Calvaire

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Les Filles du Calvaire @ Paris Photo

     

     

  • Retour Vers Le Grand Rex

     

     

    « LA OÙ L’ON VA, ON N’A PAS BESOIN… DE ROUTE »

    Nous ne pouvions pas rater Marty pour son arrivée. Vous non plus…

     

    Dans Retour vers le Futur II, Marty et le Doc quittaient l’année 1985 à bord de la DeLorean pour atterrir le 21 octobre 2015, découvrant les voitures volantes, l’Hoverboard et les chaussures à laçage automatique. À cet instant précis, leur futur deviendra notre présent, entrainant ainsi le plus grand paradoxe temporel de l’histoire… L’occasion unique de fêter les 30 ans de cette trilogie culte dans la salle mythique du Grand Rex.

    Venez accueillir Marty McFly dans le futur… à partir du 21 octobre 2015 au Grand Rex.

    Êtes-vous prêts ?

     

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    Instant-City-Retour-Vers-Le-Grand-Rex-Logo-boost

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Retour Vers Le Grand Rex

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Je réserve ma place

     

     

     

  • Evénement | FIAC 2015 au Grand Palais

     

    FIAC 2015, la grande foire de l’Art Contemporain, sera à l’honneur dans les rues et les galeries de la capitale du 22 au 25 octobre 2015. C’est un peu comme le Festival d’Avignon, il y a le « On » (au Grand Palais) et le « Off » avec un parcours « Hors Les Murs ».

    La FIAC intra-muros, c’est au Grand Palais, de 12h00 à 20h00 (nocturne vendredi 23 jusqu’à 21h00), 40 euros.

    Le Parcours « Hors Les Murs », ce sont des expos dans une vingtaine de lieux culturels de Paris, comme Allan Kaprow au Petit Palais, Dan Graham Place Vendôme ou Virginie Yassef au Jardin des Plantes. Sur la liste des endroits à parcourir, il y a le Jardin des Tuileries, la Ménagerie de Verre, le Musée du Luxembourg, le Centre Pompidou, le Musée d’Art Moderne et la Fondation Cartier, entre autres. Un plan est disponible sur le site officiel. Beaucoup d’oeuvres sont exposées aussi à l’extérieur, sur les berges de la Seine par exemple.

    Au programme, des films projetés dans divers auditoriums, de la peinture, des sculptures, et pour aller de l’un à l’autre, vous pourrez utiliser le vélib, le métro, vos pieds ou des navettes fluviales qui relieront le Grand Palais et la Cité de la Mode à une vingtaine d’autres lieux culturels, à condition de présenter votre laisser-passer FIAC.

    La nouveauté de cette année, c’est le concept de « Parcours Sonore ». Pour le tester, rendez-vous à la Maison de la Radio. Et pour les couche-tard, à l’occasion de la nocturne le jeudi 22 octobre, les galeries fermeront exceptionnellement à 22h00. La FIAC sera clôturée par la remise d’un prix, le prix Marcel Duchamp, créé en 2000 par des collectionneurs, et qui récompensera un artiste résidant en France parmi les quatre nommés. Le nom du lauréat sera annoncé le 24 octobre. Pour finir, la FIAC c’est aussi l’occasion de faire un focus sur les métiers de l’art, principalement celui de commissaire d’exposition et de critique d’art. Six jeunes qui débutent dans la carrière ont été invités sur recommandation de professionnels avertis pour participer à une conférence lors du vernissage au Grand Palais avec pour thème la scène artistique contemporaine française.

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] FIAC 2015

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] FIAC 2015 : infos pratiques

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] FIAC 2015 : Facebook

     

     

  • Speedy Graphito réalise la plus grande fresque murale d’Europe

     

    « Heroic Parade », la plus grand fresque murale d’Europe, réalisée par Speedy Graphito à Evry (Essonne), a été inaugurée le 26 septembre 2015, dans le cadre du Festival Street Art 2015. « Heroic Parade » recouvre le mur des Arènes de l’Agora, une salle de spectacle en plein cœur de ville. Son auteur, Speedy Graphito. a dû travailler depuis une nacelle suspendue à une grue à 30 mètres du sol. Il lui aura fallu 250 bombes aérosols, 40 rouleaux et 17 jours de travail pour recouvrir les 3 000 m² de façade. « Quand j’ai vu le bâtiment, c’était tellement énorme que je n’ai pas pu refuser. C’était une vraie difficulté. Je me suis demandé comment j’allais faire. Mais j’aime quand la peinture devient une sorte d’exercice physique ».

    Le choix des personnages, Popeye, Mickey, Astro le petit robot, n’est pas un hasard : « J’ai choisi des personnages de la culture populaire pour que les gens puissent facilement s’approprier l’oeuvre et s’y reconnaître » explique Speedy Graphito.

    « Heroic Parade » est ce qu’on appelle une œuvre éphémère puisque les travaux de rénovation des Arènes prévus en 2017 signeront sa destruction. « Les gens vont s’habituer à avoir de la couleur sur les murs, à vivre avec. Une fois la fresque enlevée, ils vont s’apercevoir d’un manque et de l’importance de cet art dans les rues ».

     

     

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    Instant-City-Graphito-001

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Speedy Graphito

     

     

  • Fernando Kindelàn | Inside and Out

     

    La galerieartima donne carte blanche à Fernando Kindelàn, pour sa nouvelle exposition : Inside and out.

    Pour cette troisième exposition personnelle à la galerie, Fernando Kindelán renoue avec les thèmes qu’il affectionne : la ville, sa lumière et ses reflets, le grain de l’asphalte, les passants traversant la rue… Cette fois pourtant, il se dévoile et nous laisse entrevoir un peu de son intimité avec le portrait de sa femme ou de cette amie assise dans un café.

    Ses peintures possèdent une force qui leur est propre. Chacune est pour Fernando la quête d’une beauté cachée qui ne se laisse découvrir qu’après un intense effort d’observation.  Il aime modifier la vision normale des choses et des cadrages, il accentue les contrastes et force les perspectives. Et c’est cette distorsion si particulière de la réalité qui lui permet de capter un instant fugace de silence et de lumière, une sensation esthétique qui touchent chacun d’entre nous.

    Nous vous invitons donc à découvrir ses nouvelles toiles à la galerieartima jusqu’au 31 octobre 2015.

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Fernando Kindelán Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] galerieartima

     

     

  • Kid A, premier album de l’histoire à être proposé en streaming sur internet…

     

    Il y a 15 ans, Radiohead sortait « Kid A », le premier album de l’histoire à être proposé en streaming sur internet.

    Nous sommes en octobre 2000. Les fans de Radiohead attendent avec impatience la sortie du quatrième album studio du groupe, « Kid A », qui doit succéder à « Ok Computer » publié quatre ans plus tôt. C’est alors que les membres du groupe refusent soudainement de se livrer à l’exercice normal et habituel, à l’époque, de promotion de leur dernier opus. Ils ne veulent ni donner d’interview, ni réaliser de clip, ni même sortir de single radio. Le groupe rentre ainsi dans une logique artistique dont il ne se départira plus, au grand dam de sa maison de disques, Capitol Records.

    La solution, qui va résulter en la campagne de promotion la plus intelligente et visionnaire de l’époque, va venir d’une jeune femme, Robin Sloan Bechtel, qui s’occupe alors d’un département quelque peu « anecdotique », la division web du label. Comme le raconte Slate, « Robin Sloan Bechtel s’occupe alors de la division web du label, après avoir longtemps fait des photocopies et des cafés. Les principales réussites à son actif : avoir sorti un économiseur d’écran mettant en scène les Beastie Boys ou réalisé un site Internet pour le groupe de heavy metal Megadeth, mais aussi avoir fait de Duran Duran le premier groupe à sortir un single en ligne ».

    Si cette division de Capitol Records n’est pas considérée à sa juste valeur à l’époque, c’est pourtant Robin Sloan Bechtel qui va faire du lancement de « Kid A » une grande nouveauté et un incroyable succès, en diffusant l’album sur le net, trois semaines avant sa sortie, un mode de promotion jamais utilisé auparavant. Une stratégie qui mise avant tout sur le bouche à oreille. Un site internet est créé, il inclut un player qui permet d’écouter le disque, et de le partager sur d’autres sites.

    Mille sites parleront finalement du disque, tout cela sans réseaux sociaux, et avec un débit qui ne permettait pas une qualité d’écoute optimale, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais « Kid A » affiche pourtant rapidement plus de 400.000 écoutes au compteur, parmi lesquelles certaines de critiques de sites internet qui montent… Et parmi ces sites qui montent, une chronique sera particulièrement élogieuse, celle signée par un site complètement inconnu à l’époque : PitchFork

    Dès les premiers jours, l’album se vend à 207.000 exemplaires, marquant l’avènement prochain du streaming promotionnel tout puissant.