Catégorie : Evénements

  • Intégrale Henri-Georges Clouzot au Louxor

     

     

    Ne ratez sous aucun prétexte l’Intégrale Henri-Georges Clouzot au Louxor, du 8 au 21 novembre 2017.

     

    A l’occasion des 110ème et 40ème anniversaires, respectivement de sa naissance à Niort (en 1907) et de sa mort à Paris (en 1977), l’année 2017 est donc marquée sous le sceau d’un des monstres sacrés du cinéma français : Henri-Georges Clouzot.

    Parmi ces célébrations, hommages et divers événements, vous pouvez revenir sur l’oeuvre du cinéaste, dans le cadre mythique du cinéma le Louxor, qui diffuse du 8 au 21 novembre l’Intégrale des films d’Henri-Georges Clouzot.

    ✓ L’assassin habite au 21 (1942)
    ✓ Le corbeau (1943)
    ✓ Quai des Orfèvres (1947)
    ✓ Manon (1948)
    ✓ Retour à la vie ( 1949 – film à sketches)
    ✓ Miquette et sa mère (1949)
    ✓ Le salaire de la peur (1952)
    ✓ Les diaboliques (1954)
    ✓ Le mystère Picasso (1956) + Brasil (1950)
    ✓ Les espions (1957)
    ✓ La vérité (1960)
    ✓ La prisonnière (1968)

    + L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea (2009)

     

    Pour le programme, c’est ici !

     

    Louxor – Palais du Cinéma
    170 boulevard Magenta, 75010 Paris

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Henri-Georges Clouzot Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Intégrale Henri-Georges Clouzot Facebook

     

     

  • IFAW + NRDC = Sonic Sea

     

     

    L’IFAW présentera, du 16 au 19 novembre 2017, à Montier-en-Der, sa campagne sur la conservation marine en France, dans le cadre du 21ème Festival International de la Photo Animalière et de Nature. Une exposition photo et de nombreuses animations illustreront les différentes menaces auxquelles les mammifères marins font face, en particulier la pollution sonore sous-marine et les collisions avec les bateaux.

     

    Lors du festival, vous pourrez également découvrir « Sonic Sea », le documentaire de l’IFAW (International Fund for Animal Welfare) et du NRDC (Natural Resources Defense Council), qui immerge les spectateurs dans une symphonie de sons naturels dont les baleines, les dauphins et les autres animaux marins dépendent pour survivre. Mais depuis une centaine d’années, cette harmonie s’est vue être bouleversée par l’arrivée fracassante d’une cacophonie provoquée par l’homme.

    Ce documentaire, récemment récompensé par l’Emmy Award du meilleur film documentaire sur la nature, propose des solutions et offre l’espoir de retrouver un jour un océan calme, tout en soulignant que l’avenir de l’homme repose sur celui de l’océan.

    Les séances de projection auront lieu le jeudi 16 novembre à 17h00 et le samedi 18 novembre à 14h00 à l’Auditorium de la Halle au Blé.

     

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    Le Festival International de la Photo Animalière et de Nature se déroule à Montier-en-Der (Haute-Marne), près de Troyes. Le billet « Journée » est à 16€ et l’entrée est gratuite pour les moins de 14 ans. Venez nous rejoindre sur notre stand situé dans l’allée 5 sous le Chapiteau.

    Vous ne disposez d’aucune disponibilité pour vous rendre au festival ? Passez tout de même à l’action et contribuez au succès de cette initiative :

    ✓ En programmant l’exposition photo ou la projection de « Sonic Sea » dans votre commune ou dans votre entreprise. Pour cela, vous pouvez contacter Romina Sanfourche à l’adresse suivante : rsanfourche@ifaw.org

    ✓ En invitant vos amis, vos proches, vos collègues à se rendre au festival, ainsi vous leur ferez prendre conscience des menaces qui pèsent sur les mammifères marins.

     

    Merci de votre soutien,
    Azzedine
    Céline Sissler-Bienvenu

    Directrice France et Afrique francophone

     

     

     

  • Marias Callas : Portrait de la cantatrice absolue

     

     

    Un chant d’une intensité dramatique inouïe, un magnétisme irrésistible. Disparue il y a tout juste 40 ans, Maria Callas a révolutionné la scène lyrique. Portrait de la cantatrice absolue…

     

    Même si elle mourut à 53 ans seulement (à Paris, le 15 septembre 1977), Maria Callas changea définitivement la face de l’opéra pour les générations à venir, et sa légende n’a jamais faibli. Elle reste la chanteuse-actrice suprême, LA diva et une icône glamour, dont la vie privée fut souvent aussi dramatique que les héroïnes qu’elle incarna sur scène.

    À l’occasion de cet anniversaire sort un luxueux coffret de 42 CD live et 3 Blu-Ray comprenant vingt opéras captés sur scène, dont douze jamais enregistrés en studio, mais aussi une foultitude de rééditions, documentaires et expositions diverses (à la Seine Musicale notamment, à partir du 16 septembre 2017).

    Née Sofia Cecilia Anna Maria Kaloyeropoulos, elle débute sa carrière à 17 ans, après avoir suivi des cours de piano et de chant au Conservatoire National d’Athènes (elle est d’origine grecque).

    De tessiture soprano, son timbre de voix exceptionnel la projette au-devant de la scène lyrique de l’époque. La Callas se produira ainsi sur les plus grandes scènes du monde (Le Metropolitan à New York, Covent Garden à Londres, La Scala à Milan, Venise, l’Opéra de Rome, Buenos Aires, Mexico, Paris).

    Voici un extrait du « Barbier de Séville » sur la scène de l’Opéra de Paris en 1958.

     

    Maria Callas : « Una voce poco fa, air de Rosine » (Le Barbier de Séville de Rossini)

     

    L’art de La Callas, c’est aussi celui d’une tragédienne qui prend tous les risques et suscite une fièvre scénique incroyable. Elle joue véritablement ses personnages comme peut le faire un comédien au théâtre ou au cinéma.

     

    Regardez cet extrait de la « Tosca » de Puccini au Royal Opera House de Covent Garden en 1964. Dans l’un des plus intenses moments de l’opéra moderne, selon les spécialistes, la cantatrice incarne dans sa chair, sur scène, les sentiments et les émotions de son personnage, Floria Tosca, héroïne dramatique allant jusqu’à commettre un meurtre pour tenter de sauver son amant.

     

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    Callas quitte finalement la scène en 1965 et s’exprime enfin. Elle n’hésite pas à avouer que la première fois qu’elle s’est entendue, elle n’avait pu retenir ses larmes, tant son timbre lui avait paru laid, ingrat. Elle s’exprime ici au micro de Bernard Gavauty sur sa carrière, ses doutes, son art.

     

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  • Les Portraits Princiers de Rubens au Musée du Luxembourg

     

     

    Les plus grands portraits princiers composés par Rubens sont exposés au Musée du Luxembourg à Paris jusqu’au 14 janvier 2018.

     

    Apprenti du Titien, Pierre Paul Rubens devient au XVIIème siècle l’un des peintres les plus demandés par les cours européennes. Les modèles de cet artiste baroque flamand, né en 1577 et mort en 1640, sont aussi bien Charles Quint que Philippe IV ou encore l’Archiduc Ferdinand de Hongrie. Rubens fut donc le peintre des rois, un golden boy à la cour des princes d’Europe. Tant la Reine de France, Marie de Médicis, que son fils Louis XIII se sont battus pour se faire brosser le portrait dans son atelier.

    Rubens, c’est l’histoire d’une success story qui commence à Anvers, là où grandit le petit Pierre Paul. Une exposition consacrée à ses portraits princiers vient de s’ouvrir au Musée du Luxembourg. Alors, comment ce fils de juriste né en 1577 est-il devenu en quelques années le peintre le plus couru d’Europe ? Réponse avec Nadeije Laneyrie-Dagen, historienne de l’art, et Philippe Forest, auteur de l’essai « Rien que Rubens » (Editions Rmn).

     

    « Il part de rien, sinon de pas grand chose, et parvient à s’imposer par la seule force de son talent, de sa culture et de son énergie. » (Philippe Forest)

     

    « Rubens ne sait pas où il va faire carrière, où il veut faire carrière… Les Pays-Bas du Sud viennent en effet de traverser une véritable tourmente, politique, religieuse, militaire, et les peintres ont eu beaucoup de mal à exercer leur art durant cette période. Rubens n’est donc pas tout à fait sûr qu’il pourra faire carrière chez lui, en Flandre. » (Nadeije Laneyrie-Dagen)

     

    Rubens tente alors sa chance en Italie. Il est appelé à la cour du Duc de Gonzague à Mantoue. Il n’a que vingt ans. Tel une sorte de globe-trotter, Rubens passe de cour en cour, et va peu à peu se faire connaître des puissants.

     

    « Pour Rubens, dès lors, tout change. Il faut imaginer une sorte de cannibale de la peinture, qui avale les collections et les toiles, et qui regarde le monde avec un appétit, une curiosité, une gourmandise extrême. Ce long séjour en Italie, entrecoupé de quelques intermèdes plus courts en Espagne, va ainsi nourrir sa peinture. » (Nadeije Laneyrie-Dagen)

     

    « Le portrait l’ennuie, mais en même temps, Rubens a aussi été page lorsqu’il était plus jeune, aux Pays-Bas. Il connaît bien la cour et ses rites, presque de naissance. Son père a servi un prince. Il comprend ainsi intuitivement ce que veulent les princes. Il va donc mêler l’art du portrait d’apparat, avec ces costumes et ces poses grandioses, à la chair de l’homme. » (Nadeije Laneyrie-Dagen)

     

    « Rubens était de très bonne compagnie. C’était quelqu’un de fiable et d’accessible. Rubens, tout en peignant, recevait des visiteurs et en même temps, se faisait lire des textes antiques, en latin. Il était capable de faire plusieurs choses à la fois. Cela montre aussi qu’à l’époque, la culture et l’érudition sont nécessaires à un peintre pour réussir. » (Philippe Forest)

     

    Tout au long de sa vie, Rubens a produit près de 3000 oeuvres. C’est absolument colossal… Ainsi, dès son retour à Anvers en 1609, il ouvre un atelier à la productivité redoutable. Cet atelier travaille pour lui, et répond sans cesse aux nombreuses commandes qui affluent de toute part, passées par les puissants, les princes et les rois, voire même par l’église.

     

    « Rubens, très vite, a ainsi conçu sa pratique de la peinture comme un exercice collectif, et tel un redoutable homme d’affaire, s’est entouré d’assistants qui ne sont pas pour autant des débutants. C’est un homme qui mesure ses propres efforts, selon la nature de la commande. Si le modèle est Marie de Médicis, il la peint lui-même, seul. En revanche, il confie à ses collaborateurs les commandes passées par des personnalités de moindre rang, ainsi que des répliques ou des variations à partir de ses propres toiles. » (Nadeije Laneyrie-Dagen)

     

    Sa ville d’origine, Anvers, est l’un des grands centres du commerce de l’époque. Et son sens du commerce, Rubens le pousse jusque dans sa volonté de diffuser ses oeuvres à grande échelle. Il fait en sorte que ses oeuvres puissent voyager, sous toutes formes de support. Autant il est compliqué de faire voyager de grands tableaux sur support bois, autant il est plus aisé de transporter des toiles que l’on peut rouler. Il peint donc beaucoup d’huiles sur toile, ou encore des gravures qui peuvent être expédiées dans des livres ou sur page libre jusque dans le nouveau monde.

    Ambitieux, Rubens est bien plus qu’un peintre. En effet, il se voit aussi confier des missions diplomatiques à travers l’Europe. Autant de qualités qui transparaissent d’ailleurs de son autoportrait, à la une de l’article… Un portrait remarquable, non seulement par le fait qu’il représente un bel homme, un homme qui se sait beau ou qui sait se peindre beau… Un homme plein de vitalité, qui se représente en blond-roux, avec des lèvres pulpeuses et très rouges, et qui se montre sous son plus beau profil. Un homme qui connaît sa valeur, et qui sait l’afficher, sans pour autant en faire ostentation.

    A découvrir aussi le magnifique documentaire, « Rubens, peindre l’Europe » réalisé par Jacques Loeuille pour France Télévisions.

    Rubens, ou l’histoire d’une réussite flamboyante…

     

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    « Rubens, fleuve d’oubli, jardin de la paresse,
    Oreiller de chair fraîche où l’on ne peut aimer,
    Mais où la vie afflue et s’agite sans cesse,
    Comme l’air dans le ciel et la mer dans la mer. »

    Baudelaire, « Les Phares », dans les Fleurs du Mal

     

    « Rubens fait vraiment sur moi une forte impression. Je trouve ses dessins colossalement bons, je parle des dessins de têtes et de mains. Par exemple, je suis tout à fait séduit par sa façon de dessiner un visage à coups de pinceau, avec des traits d’un rouge pur, ou dans les mains, de modeler les doigts, par des traits analogues, avec son pinceau 46. »

    Lettre 459 de Vincent van Gogh à son frère Théo (1885)

     

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    Rubens fut donc, sans doute un peu malgré lui, un immense portraitiste de cour. S’il se voulait d’abord peintre de grands sujets historiques, il excella dans le domaine du portrait d’apparat, visitant les plus brillantes cours d’Europe. Prisé pour son érudition et sa conversation, il joua aussi un rôle diplomatique important, jouissant d’une position sociale sans égale chez les artistes de son temps. Autour des portraits de Philippe IV, Louis XIII ou encore Marie de Médicis réalisés par Rubens et par quelques célèbres contemporains (Pourbus, Champaigne, Velázquez, Van Dyck…), l’exposition plonge le visiteur dans une ambiance palatiale au cœur des intrigues diplomatiques du XVIIe siècle.

    Commissariat : Dominique Jacquot, conservateur en chef du musée des Beaux-Arts de Strasbourg, avec la collaboration d’Alexis Merle du Bourg, historien de l’art, conseiller scientifique auprès du commissaire

    Scénographie : Véronique Dolfus

     

     

     

     

     

  • Rétrospective Irving Penn au Grand Palais, à partir du 21 septembre

     

     

    Irving Penn est mondialement connu pour ses portraits de personnalités et ses photos de mode réalisés pour le magazine Vogue. Le photographe américain, décédé en 2009, est à l’honneur au Grand Palais, à Paris, jusqu’au 29 janvier 2018. Pour cette rétrospective consacrée à l’artiste, 235 tirages ont été réunis, qui couvrent soixante-dix ans d’une carrière marquée par l’éclectisme.

     

    Si ses portraits ont fait le tour du monde, Irving Penn est aussi le photographe de sublimes natures mortes, de nus surprenants, ou de mégots de cigarette qu’il rend étonnement poétiques. L’exposition au Grand Palais montre ainsi toutes les facettes de son travail. Irving Penn, l’homme des portraits, photographie aussi bien les inconnus que les stars. Représentants des petits métiers parisiens, Indiens de Cuzco, femmes du Bénin ou personnalités en vue posent en studio, tous devant le même rideau acheté à Paris en 1950. C’est le cas notamment du jeune Yves Saint Laurent…

     

     

    « Yves Saint Laurent vient tout juste d’être désigné comme le successeur de Christian Dior à la tête de la maison Dior. C’est donc un inconnu dont on ne connait pas encore la personnalité. Irving Penn va saisir immédiatement, comme on le voit sur son portrait, à la fois cette fragilité physique et en même temps, dans ce regard, cette détermination qui est le signe d’un grand artiste qui a un programme en tête et qui va mettre en oeuvre ce programme. Il est d’ailleurs frappant de voir comment Penn se focalise sur le regard de ses personnages. » (Jérôme Neutre, Commissaire de l’exposition)

     

    Irving Penn, qui réalise la même année, en 1957, un incroyable portrait de Picasso, saisissant dans son seul oeil droit la vérité de l’artiste, explore l’âme, mais aussi les corps, avec sa série sur les nus réalisée en 1950 et demeurée inconnue jusqu’en 2002. Le photographe plasticien montre les corps, sans tabou.

     

     

    « Ces nus, il faut les imaginer comme des morceaux de corps féminins, très en chair, avec une « végétation pubienne » fournie, comme disait Irving Penn, ce qui dans l’Amérique puritaine de la fin des années 40, début des années 50, n’est pas du tout évident à montrer. Et le cadrage des corps sur ces clichés, qui nous font plus penser à des sculptures qu’à des photos de pin up… Avec un travail plastique extrêmement innovant, osé et radical, notamment en décolorant les photographies noir & blanc, de façon à rendre ces corps quasiment d’albâtre. On a l’impression de voir du marbre sculpté, dans la blancheur diaphane de ces corps. » (Jérôme Neutre, Commissaire de l’exposition)

     

    L’exposition qui est consacrée à Irving Penn au Grand Palais se referme avec la dernière photo prise par l’artiste en 2007 : une cafetière napolitaine, devenue œuvre d’art par la magie de son regard…

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] The Irving Penn Foundation

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Irving Penn au Grand Palais

     

     

     

  • Le chef d’oeuvre de Monet « Impression, soleil levant » de retour au Havre

     

     

    Le célèbre tableau de Claude Monet « Impression, Soleil Levant », qui n’était jamais revenu au Havre depuis sa création, a été exceptionnellement prêté au Musée d’art moderne de la ville pour une exposition organisée dans le cadre des festivités des 500 ans du Havre. Il est à découvrir ou redécouvrir jusqu’au 8 octobre au MuMa.

     

    « Le retour de cette oeuvre au Havre, c’était un rêve. Le cadeau est sublime et on l’apprécie à sa juste valeur. » (Annette Haudiquet, directrice du MuMa au Havre)

     

    La directrice du MuMa a ainsi pleinement conscience du caractère exceptionnel du retour au Havre de la célèbre toile de Claude Monet, « Impression, Soleil Levant ». Le Musée Marmottant Monet, propriétaire du tableau à partir duquel fut inventé le mot « Impressionnisme », a accepté de se séparer de son chef d’oeuvre durant un mois. Jusqu’au 08 octobre, on peut donc admirer cette vue du port du Havre, magnifiée par la lumière du matin, dans son environnement d’origine, ou presque… Le MuMa est en effet situé à trois-cents mètres de l’ancien hôtel de l’Amirauté, dans l’actuelle rue de Southampton, là où le tableau fut peint en 1872, et ses baies vitrées ouvrent sur l’avant-port et sur la mer.

     

    « Quand on l’a accroché, un rayon de soleil est apparu. Il y avait au même moment un grand bateau qui passait… On était là, dans le port du Havre, à l’extérieur du musée, et en même temps à l’intérieur du musée, devant cette oeuvre. Le tableau m’est apparu beaucoup plus rosé, encore plus poétique que le souvenir que je pouvais en avoir. » (Annette Haudiquet, directrice du MuMa au Havre)

     

    Autour d’« Impression Soleil Levant », merveilleusement éclairé par la lumière naturelle, une trentaine d’oeuvres ont été réunies, deux autres Monet, d’étonnantes photos de Gustave Le Gray, ainsi que vingt-six tableaux signés William Turner, Eugène Boudin, Felix Vallotton et Raoul Dufy. Ces oeuvres mettent en perspective la toile de Monet. Elles ont pour thème Le Havre et son port. La Tate Britain de Londres a ainsi prêté trois aquarelles de Turner.

     

    « Ces aquarelles de Turner sont vraiment les toutes premières représentations modernes du Havre. Elles figurent trois vues différentes du port : une vue avec la lune, une vue avec une impression de soleil levant, et une vue au soleil couchant. Ces oeuvres ont sûrement été une source d’inspiration majeure pour « Impression, Soleil Levant ». En effet, la découverte par Monet de l’oeuvre de Turner fut déterminante, puisque ce ne sont pas seulement ses aquarelles, mais aussi ses grandes peintures présentées à la National Galery, que Monet, en compagnie de Pissarro, ira découvrir à Londres en 1871. » (Annette Haudiquet, directrice du MuMa au Havre)

     

    Pour pouvoir admirer le chef d’œuvre de Monet au lever ou au coucher du soleil, le Musée d’art Moderne du Havre propose aux visiteurs des horaires étendus, de 7h30 du matin à 21h30. Il faut juste espérer que le soleil soit au rendez-vous…

     

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  • Nicolas Jaar : une longueur d’avance

     

     

    Après un Trianon et un Elysée Montmartre complets en quelques minutes en novembre 2016, Nicolas Jaar revient le 27 octobre 2017 à l’Olympia. Ce nouveau live promet encore une fois d’être sacrément hypnotique. La lenteur d’abord, pour faire entrer le public dans son univers minimaliste, puis la montée irréversible pour atteindre la transe. Nicolas Jaar prouve à chacune de ses  apparitions publiques qu’il a une longueur d’avance sur la plupart des artistes électroniques actuels.

     

    Producteur de musique électronique et DJ chilien vivant à New-York, fils du cinéaste Alfredo Jaar, Nicolas Jaar commence à se faire un nom sur la scène électronique internationale avec deux maxis sortis en 2010, « Marks & Angles » et « Time For Us ». Mais c’est en 2011 qu’il acquiert la reconnaissance de ses pairs avec son premier album, « Space Is Only Noise », devenu très rapidement incontournable. C’est à cette époque que Nicolas Jaar commence à collaborer en marge de sa carrière solo avec Dave Harrington, dans le cadre de leur duo Darksidedont le premier album « Psychic » constitue une autre facette du style musical de Nicolas Jaar, plus acoustique et expérimentale. S’en suit une série d’EP « Nymph II, III et IV » en 2015, jusqu’à la sortie de l’immense « Sirens » publié en septembre 2016 sur son propre label Other People.

    La musique de Nicolas Jaar, classée trop facilement dans le genre « House », est décrite par Mixmag comme « peuplée de transitions troublantes, d’objets sonores décalés, d’instants où une chaleur inattendue se diffuse », tandis que The Fader voit en son premier album une musique « profonde, luxuriante et longanime [où], dans un élan de séduction inconscient, les idées se dévoilent de manière charnelle ». Ses prestations live sont saluées par la critique en raison de la sensibilité qui en affleure, ce qui fait notamment dire aux Inrockuptibles qu’elles sont « de belles machines à dresser poils et chair de poule », quand Resident Advisor souligne que « Nicolas Jaar démontre qu’il n’y a pas besoin de faire sans cesse danser la foule pour rallier les fans — il met en évidence que la substance est aussi primordiale qu’une pointe de style ».

    Quant à l’artiste lui-même, il met souvent en avant son influence originelle, l’album « Thé au Harem d’Archimède » du producteur germano-chilien Villalobos sorti en 2004, ainsi que le « Drukqs » d’Aphex Twin paru en 2001. Mais plus généralement, dans la musique de Nicolas Jaar se croisent et s’entremêlent les influences du jazz, de la soul, de la musique traditionnelle chilienne, du cinéma, ou encore de « Bertolucci, Antonioni, Keith Jarrett, Pink Floyd, The Doors, New Order, Manzoni, Magritte… Sur Être, le morceau d’ouverture de mon premier album, Space Is Only Noise, c’est Serge Daney qui parle avec Godard. Il y a beaucoup de références à la culture française dans ma musique. Je suis allé au lycée français à New York et Santiago et ma mère est française, donc toute ma vie, j’ai été bercé par la culture française ».

     

    « Ma passion pour la musique m’amène à penser qu’elle est sacrée. Et il est primordial pour moi d’affirmer, dans une optique de création, qu’elle est sacrée… Mais en réalité, la musique est le bâtard de notre système économique. C’est toute la difficulté d’être musicien aujourd’hui. Comment faire de la musique pour quelqu’un dans un monde profane ? C’est là le point crucial »

     

    A noter aussi que les deux membres de Darkside distribuent via Soundcloud un album de remixes du « Random Access Memories » de Daft Punk, qu’ils ont intitulé « Random Access Memories Memories », tout simplement…

    En 2015, Nicolas Jaar signe la bande originale de Dheepan, le film de Jacques Audiard.

    A ne rater sous aucun prétexte…

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Nicolas Jaar Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] L’Olympia

     

     

     

  • Olga Picasso au Musée Picasso

     

     

    Une petite déception à la visite du Musée Picasso dans le quartier du Marais, tant l’attente était grande. Peut-être aussi parce que Malaga était passé avant…

     

    La Majesté de cet hôtel particulier de la rue de Thorigny, désigné comme l’un des plus beaux hôtels particuliers baroques du quartier, laissait présager des trésors architecturaux incroyables. Mais la rénovation moderne et le parti pris de ces grands panneaux blancs vertigineux qui reflètent la lumière tels des miroirs de plâtre et de peinture blanche déçoivent l’amateur d’histoire, même s’ils ravissent l’amateur d’art. Le musée est lumineux, propre, blanc, moderne, hyper fonctionnel, doté d’immenses fenêtres et de puits de lumière. Seul l’escalier central majestueux, qui fut à l’époque l’escalier d’honneur, sous un plafond aux moulures et aux ornements sculptés, nous rappelle que la maison fut habitée autrefois par un proche de Fouquet amoureux du théâtre de Corneille.

    On reste aussi un peu sur sa faim par rapport au nombre de peintures exposées : il y a surtout beaucoup de dessins et d’esquisses. Finalement, ce qui fait la valeur de ce énième musée Picasso à travers le monde, c’est la part prépondérante donnée à sa vie privée. En l’occurence, l’expo porte sur le personnage de sa première épouse, Olga. Il faut prendre le temps de regarder chacune des vitrines, dans lesquelles sont exposés de très nombreux objets personnels, de lire les lettres, de regarder les films de famille en noir et blanc très émouvants, et toutes ces photos méconnues de tous les proches du peintre : sa femme Olga en premier lieu bien sûr, son fils Paul dont on peut voir le tableau en Arlequin, les amis artistes Cocteau, Apollinaire, Max Jacob.

    L’exposition est une plongée dans la vie intime de ce couple. Olga nous touche particulièrement. On prend conscience des sacrifices qu’elle a dû faire en renonçant à sa carrière de danseuse, de l’amour profond et de la complicité entre elle et son fils en raison sans doute des absences longues et répétées de Pablo (la série de photomatons est très émouvante), et de sa souffrance quand elle comprend qu’elle a été remplacée par une autre (la très jeune Marie-Thérèse Walter), à la fois en tant que femme, muse et modèle. Picasso refusera la demande de divorce d’Olga qui finira ses jours à Cannes.

    Comme à chaque fois, la vie privée et l’oeuvre de Picasso s’entremêlent, l’une expliquant l’autre. L’exposition « Olga » montre bien cet aspect, jalonnant et juxtaposant à la fois photos et tableaux, objets et peintures, lettres et dessins. Autant de trésors compilés dans l’ouvrage magnifique du catalogue de l’exposition en vente à la librairie du musée et qui est un véritable petit bijou.

     

    Olga Picasso au Musée Picasso

    Jusqu’au 3 septembre 2017

    Tarif = 12,50 euros

    Catalogue = 39 euros

     

     

     

  • L’événement Walker Evans au Centre Pompidou

     

     

    À travers plus de quatre cents photographies et documents, la rétrospective Walker Evans (1903-1975) présentée au Centre Pompidou témoigne de l’obsession de ce photographe américain pour la culture vernaculaire de son pays. Evans est l’un des photographes américains les plus marquants du 20ème siècle.

     

    « Vous ne voulez pas que votre œuvre vienne de l’art ; vous voulez qu’elle prenne origine dans la vie ? Alors c’est dans la rue qu’elle se trouve. Je ne me sens plus à l’aise dans les musées. Je n’ai pas envie de les visiter. Je ne veux pas qu’on m’apprenne quoi que ce soit. Je ne veux pas voir de l’art « accompli ». Je m’intéresse à ce que l’on appelle le vernaculaire. » Walker Evans, entretien avec Leslie Katz (1971).

    Walker Evans est pourtant le premier photographe à se considérer comme artiste en tant que tel, et va sans cesse défendre une approche documentaire dans son art. Il a comme sujet de prédilection son propre pays, les Etats-Unis. Il devient donc tout naturellement à partir des années 30 le photographe de l’Amérique populaire, et rien ne lui échappe.

    Julie Jones, attachée de conservation au Centre Pompidou, à Anne Chépeau, Radio France : « Qu’est-ce qu’on voit aux Etats-Unis ? On voit des baraques au bord des routes, on voit des devantures de magasin, on voit des gens dans les rues, des architectures typiques, des publicités, des affiches de cinéma. Walker Evans va donc s’attacher à rendre compte de l’environnement visuel de tous, dans ce pays si vaste que sont les Etats-Unis. »

    L’exposition retrace la totalité de la carrière de Walker Evans, des premiers autoportraits de la fin des années 20 aux polaroïds des années 70. Certaines series nous plongent au coeur même de l’identité américaine. Walker Evans photographie donc les baraques de bord de route, et notamment un garage dans la banlieue d’Atlanta.

     

     

    « On voit sur cette image ce garage un peu de fortune, évidemment situé au bord de la route. Une automobile est garée juste devant l’entrée, attendant peut-être d’être réparée. On y voit des pneus exposés sur la devanture, des accessoires, des pièces détachées, comme une sorte de cabinet de curiosité, et parmi tous ces gens devant le garage, on repère une femme qui semble attendre quelque chose. Tous ces éléments créent une sorte d’ambiance quasi cinématographique, caractéristique de l’esthétique d’Evans. »

     

    Si les vitrines, les enseignes, les publicités le passionnent, Walker Evans aime aussi saisir le regard des anonymes, « ceux qui, comme il l’écrivit, parlent avec leurs yeux ».

     

    « Ses portraits les plus connus sont sans doute ceux qu’il réalise en 1936 en Alabama, où il part avec l’écrivain James Agee pour le magazine Fortune, photographier trois familles de métayers victimes de la dépression, comme tant d’autres. Il part donc avec un appareil moyen-format avec lequel il va faire des portraits absolument magnifiques, de façon souvent très frontale. A travers ces portraits, tout l’art de Walker Evans est de laisser ces gens nous parler. » (Julie Jones)

    De retour à New York, dans la continuité de son travail de portraitiste inlassable de cette Amérique laborieuse des années 30, Walker Evans descend dans le métro new-yorkais de 1938 à 1941, et cachant son appareil sous son manteau, va photographier en toute discrétion les passagers assis en face de lui. En résultent des instants de vérité, qui constituent une étonnante galerie de portraits.

    A découvrir d’urgence au Centre Pompidou…

     

     

    Crédit photographique :

    © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

    © Fernando Maquieira, Cromotex

     

    L’événement Walker Evans, du 26 avril au 14 août 2017, Galerie 2 du Centre Pompidou (Paris)

    tous les jours de 11h à 21h, sauf les jeudis de 11h à 23h

     

     

     

  • Sous le donjon de Manu Le Malin

     

     

    « Sous le donjon de Manu Le Malin »

    Un film produit par Sourdoreille Production
    Réalisé par Mario Raulin
    Tourné au Château de Keriolet en mai 2016

     

    Un soir de 1997, invité par l’équipe d’Astropolis, Manu Le Malin découvre le château de Keriolet, à Concarneau. Il a alors 26 ans.

    Vingt ans plus tard, l’enfant terrible du hardcore français et les raveurs de la pointe bretonne forment une famille inséparable. Christophe Lévêque, l’hédoniste propriétaire du château, continue de les accueillir chaque année.

    Pour retracer l’histoire de Manu Le Malin, nous avons voulu rassembler à Keriolet ceux qui l’ont côtoyé pendant ces deux décennies. Une réunion de famille pour raconter l’histoire de cet étrange oiseau de nuit que seule la lueur du jour peut arrêter.

    « J’ai rencontré Mario un soir de 2011, dans la cuisine du château de Keriolet. Je connaissais son travail et surtout celui du collectif Sourdoreille dont il fait partie. Mario est un fidèle de Keriolet, il connait le château sur le bout des doigts. C’est un grand amoureux des initiatives portées par Astropolis, ma deuxième famille, et plus largement des musiques électroniques dans leur ensemble.

    Au fil des années, une confiance mutuelle et une forte amitié se sont installées entre nous. Quand il est venu me proposer de réaliser ce projet fin 2014, j’ai été très touché par son intention. Keriolet est ma maison. Porter ma relation avec ce château à l’écran était un défi. Et nous l’avons relevé ensemble. » (Manu Le Malin)

     

    Avec par ordre d’apparition :

    Emmanuel Dauchez
    Christophe Lévêque
    Laurent Garnier
    Gildas Rioualen
    Matthieu Guerre-Berthelot
    Antoine “Kraft” Caudron
    Jeff Mills
    Luke McMillan aka DJ Producer
    Damien Raclot
    Leonard Didesiderio aka Lenny Dee
    Philippe Daveney aka Torgull
    Florian Gobbé
    Magali Lecointre
    Antoine Husson aka Electric Rescue

    Directeur de la photographie
    Victor Blondel

    Chef monteur
    Thomas Grandrémy

    Ingénieur du son
    Axel Dachet

    Opérateurs de prise de vue
    Sami Battikh
    Victor Blondel
    Laure Bourru
    Loucas Delorme

    Opérateur drone
    Sami Battikh

    Chef électricien
    Gaspard Blet

    Opérateur de prise de son
    Benjamin Le Calvé

    Etalonneur
    Victor Blondel

    Infographiste
    David Salaun

    Mixeur
    Axel Dachet

    Directeur de production
    Ronan Le Borgne

    Administratrice de production
    Cindy Lemaire

    Régisseurs
    Nathan Bénisty
    Romain Bourceau
    Alexandre Sellem
    Pauline Stephan
    Isa Terrier

    Avec le soutien de la communauté Ulule, un énorme merci aux 352 contributeurs.

    Avec le soutien du CNC, de la Sacem et des chaînes bretonnes – Tébéo, Tébésud et TVR.

    © Sourdoreille Production 2016

     

    [youtube id= »maSjfbYyMMY » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

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