Étiquette : Hip-Hop

  • 1979, l’année qui changea le monde, Episode 04 : « Sugarhill Gang »

     

    [kleo_pin type= »circle » left= »yes » right= » » top= » » bottom= » »]          « FOCUS » : un article de fond sur un thème que nos rédacteurs ont sélectionné.

     

     

    L’année 1979 est définitivement une année-charnière, comme la fin d’un cycle. Elle scelle le sort des dernières utopies. Le monde prend une pelle et enterre à la hâte les cadavres encore fumants de nos illusions perdues. Après 1979, rien ne sera plus vraiment comme avant…

     

    Coincée à la fin d’une décennie qui paraît un peu creuse, durant laquelle les dirigeants politiques semblent manquer de charisme (le pâle Carter face au cowboy médiatique Reagan, VGE après De Gaulle et Pompidou), l’année 1979 n’attire décidément pas les flashes. Et pourtant… Que d’événements considérables ont eu lieu cette année-là, autant de tremblements qui ont marqué la face du monde et dont on ressent encore les répliques quarante ans plus tard.

    Révolution iranienne, arrivée de Saddam Hussein au pouvoir en Irak, début de la Guerre d’Afghanistan qui mènera à la chute de l’URSS et à l’apparition du terrorisme islamiste, second choc pétrolier et crise économique mondiale, paix entre Israël et l’Egypte, fin des Khmers Rouges… Il n’est pas insensé de penser que 1979 a en réalité été l’année la plus importante de l’après-Seconde Guerre Mondiale.

     

    Sorti en 1979, le tube « Rapper’s Delight » de Sugarhill Gang fut le premier tube de l’histoire du rap. Alors coup de génie ou imposture ? Peut-être un peu des deux, mon capitaine…

     

    C’est à eux que le hip-hop doit son immense popularité aujourd’hui. Bien avant que Jay-Z, Snoop Dogg et Kanye West ne débarquent dans nos vies… Et quand, il y a quarante ans, en 1979, ils ont eu la brillante idée d’enregistrer le morceau « Rapper’s Delight », le premier succès rap de l’histoire, The Sugarhill Gang ne se doutait pas une seule seconde qu’il allait propulser le hip-hop, alors un mouvement éphémère local, au rang de phénomène culturel mondial. « J’aurais jamais cru que ça prendrait de telles proportions. À l’époque, on nous décourageait de faire du hip-hop, personne ne respectait ça », explique à l’Agence France-Presse Grandmaster Caz. Ce pionnier est l’un des co-auteurs de « Rapper’s Delight », même s’il n’a jamais été officiellement crédité pour ses paroles.

    Sorti en 1979, ce morceau s’est inscrit dans l’histoire comme le premier tube de rap, permettant au monde entier de découvrir un genre musical nouveau. Surtout, il a permis de graver dans le vinyle cette musique née dans les « block parties » du quartier new-yorkais du South Bronx. « Avoir enregistré en studio est la chose la plus intelligente qu’on pouvait faire pour le hip-hop », se remémore pour l’Agence France-Presse Master Gee, l’un des trois rappeurs de The Sugarhill Gang, interviewé au cours de l’inauguration d’un musée à Washington en janvier. « Commercialement, on était les premiers. C’est comme si on avait marché sur la Lune », explique le rappeur, âgé aujourd’hui de 57 ans.

     

    Tout commence le 6 mars 1979, dans un loft de Manhattan…

    Le soir de son anniversaire, Sylvia Robinson, chanteuse et productrice noire américaine de R’n’B, découvre une musique dont elle ignorait jusqu’à l’existence : le Rap. A cette époque, l’Amérique danse sur les tubes disco de Donna Summer et le Royaume-Uni ne jure que par le « Post Punk » de Police, The Clash ou The Cure. Les rappeurs, eux, se produisent depuis une décennie sur les trottoirs du Bronx et de Harlem, mais personne n’a encore songé à capturer leurs sons. En vingt-quatre heures, flairant le gros coup, Sylvia va monter son label, Sugar Hill Records, et réunir dans un studio trois rappeurs inconnus. Le groupe, baptisé « The Sugarhill Gang », enregistre sur-le-champ une chanson, « Rapper’s Delight », qui deviendra le plus grand tube de l’histoire du rap (15 millions de singles vendus en quinze ans) et lancera cette musique dans le monde entier.

    Retour sur cette nuit de mars 1979 où Sylvia reçoit « un coup de poing en pleine figure ». Ce soir-là, les DJ font scratcher sur les platines les riffs de James Brown. Portés par ces tempos endiablés, des rappeurs prennent tour à tour le micro, improvisant des joutes verbales saccadées. « Ils ont créé l’ambiance extatique d’un choeur de gospel, raconte-t-elle, mais leurs rythmes étaient imprégnés de groove, de blues et de jazz. La foule répondait, chantant aussi énergiquement qu’elle dansait sur le beat ». En rentrant chez elle, Sylvia compose un morceau dont la mélodie, simple mais poignante, s’appuie sur la ligne de basse du célèbre « Good Times » de Chic. Reste à trouver des interprètes…

     

    Mais Sylvia ne connaît aucun rappeur…

    « A l’époque, j’avais 16 ans, se rappelle son fils, Joe Robinson. Je connaissais une pizzeria où travaillait un certain Big Bank Hank, 21 ans, pizzaiolo le jour, rappeur la nuit. J’ai immédiatement emmené ma mère l’auditionner ». Enthousiaste, Big Bank chasse ses clients, ferme sa devanture et commence à rapper dans la voiture de Sylvia. Sur le trottoir, Master Gee, 16 ans, les entend et se lance dans un duel vocal avec Big Bank. Sur ce débarque un troisième rappeur, Wonder Mike, 21 ans. La productrice les conduit dans un studio et recrute six musiciens supplémentaires. Les neuf ne s’étaient jamais rencontrés avant. Le temps d’écouter la composition de Sylvia, et Master Gee attaque : « I said a hip hop the hippie the hippie to the hip hip hop, a you don’t stop… ». Wonder Mike prend le relais : « See, I am Wonder Mike and I like to say hello: to the Black, to the White, the Red and the Brown… ». Les autres enchaînent. Une seule prise suffit : quinze minutes de rap improvisé jusqu’à l’épuisement sur une musique Funky.

    Une semaine plus tard, le single fait un carton. « Tout le monde se demandait d’où venait cette musique étrange : une suite d’onomatopées, de flashs sonores et de mots destinés à frapper l’auditeur », se remémore Joe, qui, depuis 1985, est devenu un membre du groupe. Le public était envoûté et les mots « Rap » et « Hip-Hop » ont envahi le circuit commercial. « Rapper’s Delight » devient ainsi l’hymne du Rap et déferle sur les pistes de danse.

    Toutefois, son accueil dans les milieux du Bronx est moins chaleureux : un soir, un DJ de New York passe le tube dans un club et se retrouve avec un pistolet pointé sur la tempe. « Je te fais exploser la cervelle si tu ne jettes pas cette merde à la poubelle ! », menace ce puriste de la vieille école. Pour lui, Sugarhill Gang ne représente pas l’esprit des pionniers et diffuse des rimes sans contenu. Bambaataa ira jusqu’à dire que cette formation de Noirs se prostitue en imitant les niaiseries des Blancs. Et pourtant, un an après la sortie de ce tube, la première émission radiophonique de rap, « Mr Magic’s Rap Attack », annonce au monde l’arrivée d’un nouveau courant musical…

     

    D’une musique pour draguer les filles…

    « Rapper’s Delight » s’est donc vendu à des millions d’exemplaires à travers le monde et a même eu l’honneur d’être introduit en 2011 à la très prestigieuse Bibliothèque du Congrès à Washington. C’est à quelques minutes de là que s’est ouvert début 2019 un musée éphémère du Hip-Hop, où étaient exposés plusieurs centaines de micros dédicacés, disques de platines, produits dérivés, posters… La parfaite représentation de quarante ans d’histoire, dont les trois acolytes Hen Dogg (décédé depuis), Wonder Mike et Master Gee sont à l’origine. Loin de lui, pourtant, l’idée de marquer la musique quand Master Gee se met derrière un micro à la fin des années 1970. « Je voulais juste avoir un rencard avec une fille ! » rigole-t-il. « J’étais au lycée, je rappais à des fêtes de mon quartier. Je voulais juste me décrire pour m’assurer que les gens sachent qui j’étais ».

    À l’époque, le Hip-Hop est une culture balbutiante dont le Rap est l’expression musicale et qui tourne autour de quatre éléments : la danse, le graffiti, le « MCing » (la manière de rapper) et le « DJing » (la maîtrise des platines). Pour enregistrer « Rapper’s Delight », The Sugarhill Gang se paie donc le luxe de reprendre la célèbre ligne de basse de « Good Times », le tube du groupe de disco Chic, également utilisée en 1980 par Queen dans « Another One Bites the Dust ». « Avant de rapper, j’étais un DJ et le disco était à la mode à l’époque. Il y avait le funk avec des artistes comme Parliament-Funkadelic, Nile Rodgers… On prenait des éléments dans toutes les musiques autour de nous », explique Master Gee.

     

    … à l’émergence d’un rap « conscient »

    À ses débuts, le rap est festif et aborde des thèmes légers, comme la fête, la drague et l’amour de cette musique, médium utilisé par une minorité noire et discriminée pour s’exprimer. « C’était une libération, un nouveau moyen marrant de s’exprimer », rembobine Grandmaster Caz, qui, du haut de ses 57 ans, continue d’arborer avec fierté ses chaînes « bling-bling ». Au musée de Washington, Grandmaster Caz et The Sugarhill Gang se sont produits pour un concert « old school » avec un autre précurseur du genre : Melle Mel. Ce dernier faisait partie du groupe Grandmaster Flash and the Furious Five, qui en 1982 a sorti une autre pierre angulaire du rap : « The Message ».

    Ce morceau est le premier à avoir décrit avec réalisme la vie et la pauvreté dans les ghettos. Un style « conscient » qui a profondément marqué cette musique, souvent vue, notamment en France, comme le moyen d’expression des sans-voix. Et encore une fois, la révolution est arrivée par accident. « Je voulais juste faire quelque chose de différent, pour me démarquer des textes de base », se rappelle Melle Mel, âgé également de 57 ans. « Il s’est avéré que c’était du rap conscient, mais je voulais juste changer de style ». Si Melle Mel estime maintenant que leur chanson est « la plus importante de l’histoire du rap », le pari était loin d’être gagné lors de son enregistrement.

     

    « Personne n’y croyait vraiment. Je ne pensais pas que ça allait être un succès populaire, parce que c’était un morceau sérieux. Le hip-hop était une manière de s’échapper. Les gens voulaient s’amuser. »

     

    La recette a pourtant pris : grâce à ce tube, les membres du groupe sont devenus les premiers artistes Rap à être introduits au Rock and Roll Hall of Fame, panthéon du rock et de la musique populaire américaine, en 2007. « Cela a permis de mettre notre musique au niveau où elle devait être : aux côtés de tous les autres grands genres », ajoute Melle Mel. Et même si les nouveaux artistes du moment ne connaissent pas forcément leur nom et leurs tubes, les pionniers restent confiants quant à l’évolution du Rap. « On n’arrête pas ce qui est inéluctable et on ne tue pas ce qui est immortel. C’est ça le hip-hop », sourit Master Gee.

     

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    [arve url= »https://vimeo.com/182059976″ align= »center » title= »Sugarhill Gang Interview (2016) » maxwidth= »900″ /]

     

    Sources : Le Point / L’ExpressTélérama

     

     

     

  • De La Soul Is Not Dead…

     

     

    Avec le documentaire « De La Soul Is Not Dead » sorti en 2016, nous reprenons le chemin d’Amityville, Long Island, une des banlieues de New York, la Mecque du hip-hop, avec les trois membres du groupe De La Soul, là-même où trente ans plus tôt, trois camarades de lycée à l’instinct créatif des plus aiguisés parvenaient à attirer l’attention de DJ Prince Paul en envoyant une cassette de démo au label Tommy Boy Records.

     

    Tommy Boy Records, le même label qui balançait à la face du monde le fameux « Planet Rock » d’Afrika Bambaataa quelques années plus tôt et contribuait à l’émergence internationale du hip-hop, s’apprêtait à connaître sa seconde révolution avec De La Soul et son « Me, Myself and I ». Mais les trois gamins étaient à cette époque bien loin d’imaginer ce que l’avenir leur réservait.

    Tandis que la nouvelle génération du rap s’appuie plutôt sur une musique agressive alliée à des textes radicaux dans cette fin des années 80, le style de De La Soul repose quant à lui essentiellement sur le groove et le sampling de sons plus pop, jazz, psychadéliques, voire folk. C’est d’ailleurs pour des histoires de droits que ces titres de la première heure, devenus pourtant des classiques, ne se trouvent plus sur les plateformes digitales, tant nos trois compères sont allés puiser dans le patrimoine musical mondial, des Whatnauts et leur classique « Help Is On The Way » dans le titre « Ring Ring Ring », extrait de l’album « De La Soul Is Dead » (1991), à Serge Gainsbourg sur leur troisième opus « Buhloone Mind State » sorti en 1993.

    Que de chemin parcouru, donc, depuis cette démo envoyée en 1988 à l’un des producteurs les plus iconiques de tous les temps, DJ Prince Paul, et le retour sur les terres de leurs débuts en 2016, à l’occasion du documentaire « De La Soul Is Not Dead » tourné au moment de la sortie de leur dernier album en date, « And The Anonymous Nobody ». 25 ans s’étaient écoulés depuis le mythique « De La Soul Is Dead » en 1991, et 20 ans depuis « Stakes Is High » en 1996, leur première production sans DJ Prince Paul aux commandes. Il n’en reste pas moins qu’avec ou sans le concours de leur mentor, ces deux opus auront définitivement placé De La Soul en orbite et maîtres de leur destin.

    A l’écoute de ce dernier album « And The Anonymous Nobody » jalonné de collaborations diverses et variées, de Snoop Dogg et l’irrésistible « Pain » à David Byrne avec « Snoopies », en passant par « Greyhounds » en duo avec Usher, on réalise rapidement que, contrairement à ce qu’ils clamaient à la face du monde en 1991, non, « De La Soul Is Not Dead »

     

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  • From Mambo to Hip-Hop, a South Bronx Tale

    From Mambo to Hip-Hop, a South Bronx Tale

     

    [kleo_pin type= »circle » left= »yes » right= » » top= » » bottom= » »]          « FOCUS » : un article de fond sur un thème que nos rédacteurs ont sélectionné.

     

    Penser que le Mambo ou la Salsa sont nés à Cuba ou Puerto Rico, pour être ensuite importés aux Etats-Unis, c’est occulter complètement l’influence majeure du South Bronx dans l’émergence de ces musiques aux yeux du monde.

     

    A la fin de la seconde guerre mondiale, l’arrivée massive de populations en provenance de Puerto Rico sera à l’origine du dynamisme créatif de ce quartier de New York. Le Mambo est partout, et des clubs consacrés à cette musique, les Latin Balrooms, fleurissent à chaque coin de rue. Des bancs de la Public School 54 émerge dans les années 40 une génération bénie de musiciens exceptionnels, de Ray Barretto à Eddie Palmieri, en passant par Willie Colon et Benny Bonilla, tous originaires du South Bronx. Quant à Tito Puente, d’environ dix ans leur ainé, il grandit à Spanish Harlem.

    Ce qui va d’abord réunir tous ces gamins, c’est le Stickball, « the poor man’s baseball ». Puis viendra la musique et la danse, avec comme point d’ancrage le jukebox trônant au milieu de l’épicerie tenue par les parents d’Eddie Palmieri. Tout ce beau monde fera ensuite ses armes dans les meilleures formations du moment, parmi lesquelles celles de Machito ou Tito Rodriguez.

    Dans les années 50 et 60, au coeur du Bronx où se côtoient les communautés African American et Afro-Cubaines, le Mambo made in NYC s’imprègne peu à peu d’influences diverses telles que l’Afro Beat et le Rhythm ‘n’ Blues.

    A la fin des années 60, la combinaison de toutes ces facettes de la musique cubaine posera les bases d’un style plus « agressif », que le label prédominant de l’époque, Fania Record Company, dénommera Salsa. La Salsa n’est pas un rythme, c’est un concept. Comme le disent les divers initiateurs de ce nouveau son : « Salsa,  Cuban Music with a freakin’ New York attitude »…

    L’explosion de la Salsa connaitra son apogée avec le concert géant des Fania All Stars organisé au Yankee Stadium en 1973, en plein coeur du Bronx. Quarante-mille personnes en transe assistent à cet évènement réunissant la crème des musiciens latinos du moment, tous originaires des alentours du stade. Ce qui caractérise cette nouvelle forme de musique cubaine, c’est le rythme qui prend le pas sur la mélodie. Regardez une performance de Tito Puente, el rey de las timbales, pour vous convaincre du pouvoir hypnotique et tribal de la Salsa. Ce qui est sûr, c’est que sans l’établissement de cette communauté portoricaine dans Spanish Harlem ou le South Bronx, à partir des années 20, la musique cubaine n’aurait probablement pas survécu.

    Mais le Bronx change… L’arrivée en force du trafic de drogue coïncide avec la formation des premiers gangs qui, conjuguée à la construction du Cross Bronx Express Way, mènera peu à peu à un nouvel exil des populations cubaines et portoricaines vers le West Bronx, ainsi qu’au déclin du borough. Les Dancehalls ferment les uns après les autres, tandis que l’esprit du Bronx disparait au gré des incendies.

    En 1974, des cendres et des gravats encore fumants du South Bronx va émerger une nouvelle musique qui, comme la Salsa, met en avant le rythme par rapport à la mélodie : le Hip-Hop. Les pionniers de ce genre musical, à l’instigation d’Africa Bambaataa et de sa Zulu Nation, investissent les immeubles délabrés du quartier, et dieu sait s’il y en a, pour créer autant de dancehalls improvisés où s’affronteront désormais de façon pacifique les gangs, devenus crews, dans le cadre très codifié de battles sur le dancefloor.

    La communauté black du South Bronx est à l’origine de l’émergence du Hip-Hop, avec Grandmaster Flash ou Cold Crush Brothers, mais les portoricains ne sont pas en reste avec quelques Djs qui deviendront des mythes, comme Charlie Chase.

    A l’aube des années 80, Sugarhill Gang offre le tout premier hit planétaire au Hip-Hop, Rapper’s Delight, tandis que la Disco Music investit Brooklyn.

    Ne manquez pas « From Mambo to Hip-Hop, a South-Bronx Tale », un documentaire exceptionnel revenant sur la contribution d’un quartier de New York à l’émergence d’un genre musical qui va révolutionner la musique moderne…

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] South Bronx

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Musical Landscape of the South-Bronx

     

     

  • Cro, le Rap version allemande

    Cro, le Rap version allemande

     

     

    Le jeune rappeur allemand de 25 ans, idole d’une adolescence allemande rebelle et cool, revenait en juin 2014 avec son dernier album « Melodie ». Portant toujours son masque de panda, et alliant un parfait mélange de rap et de pop, le raop, Cro continue dans la même lignée que ses précédents albums et mixtapes. Le clip du titre « Traum » (rêve en Français) ouvre cet album avec une mélodie et un flow entraînant qui convient idéalement à l’été et aux vacances. Malgré une langue qui peut paraître gutturale et dure à l’oreille, Cro s’impose de plus en plus sur la scène européenne et internationale.

    En novembre 2011, moins de deux semaines après sa mise en ligne, son clip « Easy » affichait déjà 500.000 vues au compteur sur YouTube.

    Artiste à suivre…

     

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    Cro 003

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Cro Official

     

     

     

  • TheNotch | Un être aux multiples facettes…

    TheNotch | Un être aux multiples facettes…

     

    Box #1 est le premier EP de TheNotch, alias Jean-Baptiste Beltra, jeune artiste aixois de 20 ans qui nous livre le fruit de quatre années d’évolution musicale. Dans sa boîte, on trouve cinq compositions, rangées en un joyeux désordre, qui racontent plusieurs histoires.

    Celle du jazz, d’abord, son premier excitant mental, qui lui fit commencer la batterie dès l’âge de sept ans pour ne plus en sortir, et qui, dans l’album, prend la forme d’une trompette de Dizzy Gillespie, ou s’incarne encore dans la voix d’outre-tombe de Ray Charles. Celle de la soul ensuite, plus nuancée, mais qui laisse tout de même la trace de son invisible présence dans chacun des titres, au détour d’une voix ou de quelques accords. Celle du rap enfin, qui apporte par ses sonorités et sa diction saccadée une énergie quasi animale.

    À sa manière, Jean-Baptiste s’inscrit dans cette tendance du rap de rapprochement des musiques, apparue dès la fin des années 80. « La culture hip-hop ouvre plus de possibilités », avance-t-il. Il ajoute : « Quand tu t’ouvres au hip-hop, toute ta bibliothèque de jazz et de soul constitue des samples potentiels ». Dans cet album, il mêle samples et prises live, officiant lui-même, selon les différents titres, à la batterie, à la basse et au piano. Quand on lui demande de définir son travail, il répond : « S’approprier et créer », insistant sur le fait qu’un musicien doit nécessairement accumuler les heures d’écoute pour se constituer une solide culture musicale avant de tenter quoi que ce soit. Une culture musicale, Jean-Baptiste en possède une, incontestablement.  Il parle avec passion, autant de la simplicité des phrases de Count Basie, que du jeu chaloupé de Ray Charles, ou du flow délié de Mc Solaar. Il est à l’image de son EP hip-hop : un être aux multiples facettes…

    A découvrir absolument…

     

    [bandcamp width=100% height=120 album=424142009 size=large bgcol=ffffff linkcol=333333 tracklist=false artwork=small]

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] The Notch @ Soundcloud

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] The Notch @ Bandcamp

     

     

     

  • TheNotch | un être aux multiples facettes…

    TheNotch | un être aux multiples facettes…

     

    Box #1 est le premier EP de TheNotch, alias Jean-Baptiste Beltra, jeune artiste aixois de 20 ans qui nous livre le fruit de quatre années d’évolution musicale. Dans sa boîte, on trouve cinq compositions, rangées en un joyeux désordre, qui racontent plusieurs histoires.

    Celle du jazz, d’abord, son premier excitant mental, qui lui fit commencer la batterie dès l’âge de sept ans pour ne plus en sortir, et qui, dans l’album, prend la forme d’une trompette de Dizzy Gillespie, ou s’incarne encore dans la voix d’outre-tombe de Ray Charles. Celle de la soul ensuite, plus nuancée, mais qui laisse tout de même la trace de son invisible présence dans chacun des titres, au détour d’une voix ou de quelques accords. Celle du rap enfin, qui apporte par ses sonorités et sa diction saccadée une énergie quasi animale.

    À sa manière, Jean-Baptiste s’inscrit dans cette tendance du rap de rapprochement des musiques, apparue dès la fin des années 80. « La culture hip-hop ouvre plus de possibilités », avance-t-il. Il ajoute : « Quand tu t’ouvres au hip-hop, toute ta bibliothèque de jazz et de soul constitue des samples potentiels ». Dans cet album, il mêle samples et prises live, officiant lui-même, selon les différents titres, à la batterie, à la basse et au piano. Quand on lui demande de définir son travail, il répond : « S’approprier et créer », insistant sur le fait qu’un musicien doit nécessairement accumuler les heures d’écoute pour se constituer une solide culture musicale avant de tenter quoi que ce soit. Une culture musicale, Jean-Baptiste en possède une, incontestablement.  Il parle avec passion, autant de la simplicité des phrases de Count Basie, que du jeu chaloupé de Ray Charles, ou du flow délié de Mc Solaar. Il est à l’image de son EP hip-hop : un être aux multiples facettes…

    A découvrir absolument…

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] TheNotch @ Soundcloud

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] TheNotch @ Bandcamp

     

     

     

  • Marsatac | 16ème Edition (Marseille, du 25 au 27 septembre 2014)

    Marsatac | 16ème Edition (Marseille, du 25 au 27 septembre 2014)

     

    En 15 ans, le Festival Marsatac a réussi l’exploit d’implanter, au coeur de la cité phocéenne, le plus important événement consacré aux musiques électroniques de la région, et l’un des premiers au plan national.

    Initialement créé dans le but d’assurer la promotion du hip hop marseillais lors de sa première édition, en février 1999, à l’Espace Julien, Marsatac a peu à peu fait évoluer sa programmation, pour s’ouvrir à l’ensemble des courants des musiques indépendantes. En 15 éditions, le festival a balayé le spectre de ces musiques électroniques, du hip hop au dubstep, en passant par electro, rock, techno, dub ou house.

    Pour sa 16ème édition, Marsatac souhaite se recentrer davantage sur Marseille, sa ville d’origine, tout en investissant de nouveaux espaces. En parallèle à une programmation toujours plus exigeante et variée, c’est en terme de scénographie et d’expérience inédite pour le public que Marsatac pense désormais.

    En bref…

    Retour à la Friche Belle de Mai, après le succès des éditions 2010 et 2011 du festival. Ce pôle pluridisciplinaire, ancienne manufacture de tabac, constitué de multiples plateaux et déambulations, sera le lieu principal du festival cette année, ainsi que le symbole culturel et artistique de la ville. Pour l’occasion, de nouveaux espaces encore inexploités seront dévoilés au grand public. Mystère !

    LA FRICHE BELLE DE MAI
    41 rue Jobin
    13003 MARSEILLE

    Le Silo, cet ancien bâtiment industriel de Marseille, est devenu une salle de spectacle incontournable, implantée au coeur de la cité phocéenne. Cet espace accueillera la programmation aux accents rock du jeudi soir.

    LE SILO
    35 quai du Lazaret
    13002 MARSEILLE

     

     

    [youtube id= »4mKKUiLv4N4″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Marsatac

     

     

     

  • Joey Badass | Nouvel espoir du Rap US

    Joey Badass | Nouvel espoir du Rap US

     

     

    Voici probablement un des plus grands espoirs du rap américain. A seulement 19 ans, Joey Badass est reconnu par ses pairs, au côté de producteurs comme DJ Premier ou Pete Rock ayant travaillé avec Tupac, Nas, Notorious BIG et autres légendes du rap US. Un véritable mélange de générations se ressentant dans des morceaux plus « old school » que ceux des rappeurs d’aujourd’hui. Un « retour aux sources » qui se trouve être en même temps une vague de fraîcheur amenant un peu de diversité dans le hip-hop. Malgré son jeune âge, Joey Badass possède une maturité et une expérience de la vie qui lui permettent de la voir sous tous ses aspects (philosophiques, politiques, sociologiques…). Mais avec l’insouciance du jeune qui sait tout !

    1er album studio « B4.Da.$$ » prévu pour fin 2014 !

     

     

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  • Hopsin

    Hopsin

     

    Son phrasé et son côté légèrement « psycho-hystérique » qui le pousse à l’auto-dérision, peuvent nous faire penser à un nouveau Slim Shady, provocateur et critique du rap et de la société d’aujourd’hui. Hopsin est un rappeur à part. Et le fait qu’il porte des lentilles de contact blanches n’est pas la seule raison. Il est contre les drogues, contre l’image des jeunes venant du ghetto promis au seul avenir de dealer, et contre les rappeurs qui ne rappent que pour s’enrichir. Il s’oppose à tous ces rappeurs idolâtrés bêtement par les jeunes. Pour lui, ils coulent le rap, « ne valent pas le coup », et ne sont là que pour l’argent.

    Hopsin revient le 18 juillet avec le 7eme épisode de sa série de clips musicaux « ill mind of Hopsin » (dont le 5eme épisode est l’une de ses plus grosses réussites). Espérons qu’il apporte un vent de fraîcheur sur ce rap « commercial » qu’il dénonce !

     

     

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  • Cro | Le Rap version allemande

    Cro | Le Rap version allemande

     

    Le jeune rappeur allemand de 24 ans, idole d’une adolescence allemande rebelle et cool, revient avec son nouvel album « Melodie » sorti en juin dernier. Portant toujours son masque de panda et alliant un parfait mélange de rap et de pop, le raop, Cro continue dans la même lignée que ses précédents albums et mixtapes. Le clip du titre « Traum » (rêve en Français) ouvre cet album avec une mélodie et un flow entraînant qui convient idéalement à l’été et aux vacances. Malgré une langue qui peut paraître gutturale et dure à l’oreille, Cro s’impose de plus en plus sur la scène européenne et internationale. Artiste à suivre…

     

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