Étiquette : Brigitte Bardot

  • Restez chez vous et baisez-vous…

     

     

    « Je ne savais pas que l’amour, c’était une maladie. Vous au moins vous êtes tranquille, vous vous êtes fait vacciner ! » 

     

    Parce que ce matin, j’en profite pour vous dire : Si vous interrogez 50 experts, vous savez, les mêmes que notre gouvernement a interrogés, eh bien, vous constaterez que vous aurez en général 50 avis différents, et ce pour évidemment des considérations, des objectifs tous différents, quand on ne parle même pas de pathologies psychologiques lourdes ; entre ceux qui savent tout sur tout, ceux qui sont dans l’idéologie mortifère, ceux qui ne voulaient pas effrayer la population, ceux qui sont souvent dans le déni, ceux qui ne voulaient pas dire la vérité pour que les élections se tiennent bien, ceux qui ont fait prévaloir l’intérêt économique avant l’intérêt humain et sanitaire, et bien d’autres raisons encore sans rapport avec la réalité des faits…

    Alors, aujourd’hui, à qui pouvons-nous nous fier ? Evidemment à ceux qui sont au coeur de cette guerre, qui eux savent parce qu’ils le vivent au quotidien, dans leur chair. Je prends comme exemple un médecin français qui travaille à Wuhan depuis des années, qui n’a pas vu sa famille depuis plus de deux mois, et qui nous adresse ce message : « Restez chez vous à partir de maintenant, tout de suite ! N’ayez aucun contact avec l’extérieur pendant 2, 3 semaines, 4 semaines si nécessaire, AUCUN ! Et si tout le monde respecte cela, vous vous protégerez, vous protégerez vos proches, le personnel soignant, les gens qui vous nourrissent, et il n’est pas impossible que vous voyiez la courbe des contaminations commencer à s’infléchir ».

    Qu’est-ce que c’est, quelques semaines, dans une vie ?? Et quand tout ce film d’épouvante sera terminé, il sera temps d’en tirer les conclusions qui s’imposent, et il faudra que tous ceux qui nous ont menés à ce désastre rendent des comptes, dans les urnes comme dans leurs petites consciences bien rances ! Car préparons-nous à ce que plus rien ne soit comme avant… Alors faisons en sorte que ça soit pour le bien !!!

    Et comme les distances de sécurité n’ont pas lieu d’être sur internet : un baiser par jour, sur ce fil. De ces baisers qui redonnent espoir, avec plein de salive autour !

     

    Jour 01 du Grand Confinement : Rita Hayworth et Glenn Ford dans « Gilda ».

     

    Jour 02 du Grand Confinement : Marcello Mastroianni et Anita Ekberg dans « La Dolce Vita ».

     

    Jour 03 du Grand Confinement : Michèle Morgan et Jean Gabin dans « Quai des Brumes ».

     

    Jour 04 du Grand Confinement : Faye Dunaway et Steve McQueen dans « L’Affaire Thomas Crown ».

     

    Jour 05 du Grand Confinement : Deborah Kerr et Burt Lancaster dans « Tant qu’il y aura des hommes ».

     

    Jour 06 du Grand Confinement : Eva-Marie Saint et Marlon Brando dans « On The Waterfront ».

     

    Jour 07 du Grand Confinement : Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo dans « A Bout de Souffle ».

    Jour 08 du Grand Confinement : Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant dans « Et Dieu créa la Femme ».

     

    Jour 09 du Grand Confinement : Ingrid Bergman et Cary Grant dans « Notorious ».

     

    Jour 10 du Grand Confinement : Vivien Leigh et Clark Gable dans « Autant En Emporte Le Vent ».

     

    Jour 11 du Grand Confinement : Audrey Hepburn et Gregory Peck dans « Vacances Romaines ».

     

    Jour 12 du Grand Confinement : Ingrid Bergman et Cary Grant dans « Les Enchaînés ».

     

    Jour 13 du Grand Confinement : Anna Karina et Jean-Paul Belmondo dans « Pierrot Le Fou ».

     

    Jour 14 du Grand Confinement : Cameron Diaz et Jim Carey dans « The Mask ».

     

    Jour 15 du Grand Confinement : Audrey Hepburn et George Peppard dans « Breakfast At Tiffany’s ».

     

    Jour 16 du Grand Confinement : Scarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyers dans « Match Point ».

     

    Jour 17 du Grand Confinement : La Belle et Le Clochard dans… « La Belle et le Clochard ».

     

    Jour 18 du Grand Confinement : Kate Winslet et Leonardo DiCaprio dans « Titanic ».

     

    Jour 19 du Grand Confinement : Vivien Leigh et Clark Gable dans « Autant En Emporte Le Vent ».

     

    Jour 20 du Grand Confinement : Dakota Johnson et Jamie Dornan dans « 50 Nuances de Grey ».

     

    Jour 21 du Grand Confinement : Zira et Charlton Heston dans « La Planète des Singes ».

     

    Jour 22 du Grand Confinement : Vittoria Puccini et Stefano Accorsi dans « Encore Un Baiser ».

     

    Jour 23 du Grand Confinement : Ellen Ripley et Alien dans « Alien 3 ».

     

     

     

  • Happy Birthday, Mr Gainsbourg

     

     

    Le 2 avril 2018, Serge Gainsbourg aurait eu 90 ans. À cette occasion, France 5 diffuse le documentaire « Gainsbourg, Art(s) et Essai(s) » et un coffret de 4 CD accompagnés d’un DVD propose plus de 70 chansons, dont de nombreuses ont été interprétées par d’autres artistes que lui, de Brigitte Bardot à Juliette Greco, en passant évidemment par Jane Birkin.

     

    Serge Gainsbourg fut un artiste surdoué. Un interprète, bien-sûr, mais aussi un auteur : « A l’inverse des autres qui ont des idées que font véhiculer les mots, moi, ce sont des mots que véhiculent les idées ». Et de mots, sa tête de chou en était pleine… Avec presque 500 chansons écrites en trente ans de carrière, Serge Gainsbourg fut un auteur-compositeur prolifique. Il a écrit pour tous les grands noms de la chanson française. Pourtant, en tant qu’interprète, le jeune Lucien Ginsburg connait des débuts mitigés.

     

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    « Les premières expériences de scène de Gainsbourg sont désastreuses. Il a trop le trac et incarne un personnage qui ne ressemble en rien à ce qu’est un chanteur normal à l’époque. Ça commence très mal mais il va persévérer. L’enregistrement le plus remarqué du « Poinçonneur des Lilas », ça n’est pas celui de Gainsbourg mais celui des Frères Jacques. » (Bertrand Dicale, auteur de « Tout Gainsbourg » – Editions Jungle)

     

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    Serge Gainsbourg suit donc le parcours habituel d’un auteur-compositeur à l’époque, qui essaie de percer comme interprète, mais qui reste essentiellement chanté par les autres. Il a alors la chance d’être adoubé par Juliette Greco, qui enregistre ses chansons  et le prend en première partie de ses concerts.

     

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    Une fois le succès obtenu en devenant la plume de Juliette Greco, il va susciter l’engouement de bien d’autres chanteuses.

     

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    Le désir est un thème récurrent dans les textes du grand Serge, mais ce grand timide joue à les faire chanter par des femmes.

     

    « Il aime que des femmes chantent ses mots. C’est ce qu’il fera avec Zizi Jeanmaire, Régine ou Greco, et évidemment France Gall. Mais avant Gainsbourg, jamais un auteur n’aurait écrit ces paroles-là pour une femme. Sauf que lui a osé… Quand il fait chanter à France Gall dans « Poupée de Cire, Poupée de Son » qu’elle n’est qu’une gourde sans cervelle, car c’est ce qu’elle chante dans les faits, il trouve cela beaucoup plus intéressant. » (Bertrand Dicale, auteur de « Tout Gainsbourg » – Editions Jungle)

     

    Gainsbourg est un parolier malin, intelligent. Il ne va pas simplement jouer sur des évidences telles que « amour, toujours, caresse, tendresse », mais il va plus exceller dans l’art de l’écriture que l’on pourrait qualifier de « piégée » : «  Je choisis toujours des rimes en axe, ixe… C’est beaucoup plus difficile. Au départ, je n’ai pas d’idée, mais le mot me donne les idées ».

     

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    Gainsbourg pratique beaucoup le jeu de mots. Souvent, le mot est à double-sens, quand il n’est pas à double-sens sexuel, comme dans « Les Sucettes » en 1966. Et puis, il y a ces chansons magnifiques écrites pour Bardot ou Birkin.

     

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    Pour les garçons, il est en revanche moins inspiré. Il compose des chansons fortes pour Jacques Dutronc, mais ce ne sont pas des paroles qui mettent en danger l’image ou la posture culturelle de ses interprètes. Cependant, il retrouve parfois cette façon de renverser l’échiquier, avec une chanson comme « Joujou à la casse », un texte dans lequel il fait dire à Alain Chamfort que les petites fans, les filles qui sont amoureuses de lui, il n’en veut plus.

     

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    Gainsbourg ne rend pas les armes pour autant et persiste. En 1979, avec son album « Aux Armes et Caetera », il devient enfin un interprète reconnu. Avec le succès, ses collaborations se font de plus en plus rares, même si certaines feront date.

     

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    A ne pas rater le documentaire « Gainsbourg Art(s) et Essai(s) » dimanche 1er avril à 09h25 sur France 5.

     

     

     

  • Rencontre avec une artiste-peintre : Charlotte Angeli

     

     

    Mardi 15 février. J’arrive devant un immense portail vert en fer forgé, quelque part dans une rue de Levallois-Perret. Charlotte Angeli m’attend pour une interview. Nous avons découvert cette artiste-peintre quelques mois plus tôt, lorsque nous avions rencontré son père : Daniel Angeli, paparazzi des années Bardot, Newman, Jagger, Lennon, Taylor, puis Deneuve, Gainsbourg et de tant d’autres stars. Elle nous avait bluffés par son talent, son authenticité et cette formidable histoire d’amour familial devenue aujourd’hui une marque de fabrique. Car l’histoire de la fille ne peut s’écrire sans celle du père, même si Charlotte a un prénom qui n’a pas attendu après le nom de son père pour être connu et apprécié. Elle ne peut pas s’écrire non plus sans celle de ses grands-parents : Odette, la grand-mère paternelle et Bernard son grand-père maternel, tous deux peintres également.

     

    « Petite, je baignais dans ce milieu d’artistes. A la mort de mon grand-père, ma maman a retrouvé parmi ses toiles la toute première peinture que j’avais faite et que mon grand-père avait conservée précieusement. »

     

    Une jeune fille sur la plage en robe bleue balayée par le vent, tenant son chapeau pour ne pas qu’il s’envole. Ce même tableau qu’elle a conservé et qu’elle me montre aujourd’hui parmi ses trésors. Devenue étudiante, Charlotte fait une école de stylisme et étudie l’histoire de l’art. Ce qu’elle aime, c’est la matière et les couleurs. Son rêve : une carrière à l’international. Pour l’heure, un foutu code nous sépare encore. Charlotte vient à ma rencontre et nous sommes heureuses de nous serrer à nouveau dans les bras. Elle me guide à travers une cour, puis me fait entrer dans un immense loft aux murs très hauts et au plafond de vitres. Le père photographe et la fille artiste-peintre se sont trouvés là un écrin digne de leur talent pour abriter leurs œuvres.

     

    « Toute la famille s’est installée là début janvier. Mon père, ma grande sœur Caroline, ma mère et moi. Tout le monde participe au projet, chacun selon ses compétences. Il y a aussi mes deux frères, 17 et 20 ans. Ils viennent un week-end sur deux. »

     

    Le projet dont parle Charlotte, c’est un espace pour stocker et conserver les œuvres, un autre pour les exposer et encore un autre pour travailler : un atelier pour peindre, un bureau pour gérer l’administratif. Il y a du pain sur la planche ! L’espace est immense. Au sol, du béton ciré gris. Au milieu de l’immense loft, quatre colonnes de béton peintes en gris et terminées par des moulures. D’immenses murs blancs très hauts, parfaits pour exposer des tableaux ou des photographies, et en guise de plafond, une incroyable verrière. Un paradis pour artistes… Cette immense pièce est divisée en plusieurs blocs : un coin bureau équipé d’un ordinateur pour l’administratif mais aussi pour regarder, trier, scanner les photos de Daniel. Un showroom pour exposer les œuvres du père et de la fille, un atelier pour peindre. Une nouvelle année, un nouveau projet et un nouveau départ pour toute la famille. Exaltant.

     

    « Papa et moi sommes des artistes. Nous passons beaucoup de temps, moi à peindre et papa à trier et choisir ses photos. Nous n’avons pas le temps de travailler notre communication, de gérer les appels, de répondre aux demandes de rendez-vous, d’expositions ou d’interviews. Nous recevons énormément d’appels et de messages. Il fallait du monde pour s’en occuper. Nous avions besoin d’un agent pour mettre en avant notre travail, vendre les œuvres. Sans parler de toute la logistique de la vie quotidienne. C’est une vraie PME familiale. »

     

    Cet agent, c’est Elisa, la mère. Et à la gestion administrative on trouve Caroline, la sœur, également présidente du Fonds de dotation.

     

    « Ma mère a un rôle très important : c’est notre fée Clochette. Elle connait toutes les histoires des photos de mon père. Elle porte un regard particulier sur la carrière de papa. Elle a vécu avec lui. Elle sait beaucoup de choses qui peuvent aider dans la mise-en-scène des photos. »

     

    L’idée, c’est la suivante : Daniel Angeli, le père, a pris près de 50 millions d’images. Ces images représentent un patrimoine énorme que la famille souhaitait préserver. Pour cela, elle a créé un fonds de dotation. Un cadre juridique plus léger que celui d’une fondation et qui permet, de façon non lucrative, de développer et d’exposer ce trésor. Il s’agit à la fois de protéger et de faire connaître l’oeuvre de Daniel Angeli. L’utilisation ou le prêt des photos sera conditonné au versement d’une subvention, un don, qui servira à financer le fonds.

     

    « L’idée est de trier les photos par séries. Par exemple « Les peintres », « Les acteurs », « Saint-Tropez », « Saint Bart », « Les nones »… Dans chaque série, on visionne les photos à la recherche d’images inédites qui n’ont pas été montrées ou publiées à l’époque. Papa visionne les planches contact et les négatifs. Il sélectionne une image forte. On scanne, on envoie au labo, on fait imprimer. Certaines photos restent « pures » : elles seront exposées en tant que photos, telles quelles. D’autres seront peintes. Nous avons la chance de disposer, avec ce fonds de 50 millions d’images, d’une source intarissable sur tout un tas de thèmes. L’oeuvre de notre père, ce n’est pas que du « people ». Il y a du vrai reportage photo. Papa avait pris des photos de la cité Falguière, d’une prison, sur des tournages de films, ou encore lors d’un voyage au Cambodge pour l’UNICEF. Il appelle ça « faire du sujet » ou « la vie ». Ce sont des idées de thèmes à travailler. »

     

    Une sonnerie de porte interrompt notre discussion. On vient livrer un meuble-vitrine dans lequel seront exposés des appareils photo et divers objets appartenant à Daniel Angeli. Dans un angle de la pièce, à côté d’un piano blanc, trône un mannequin habillé d’une veste baroudeur, sac de photographe reporter sur l’épaule, appareil photo autour du cou et chapeau sur la tête. Le décor du showroom prend forme. Elisa, Charlotte et Caroline, mère et filles, installent le nouveau meuble contre l’un des hauts murs blancs. Mon regard s’arrête sur une peinture de Charlotte posée contre un pan de mur. Sur une photographie de Paul Newman arrivant en gare de Cannes pour le festival prise par Daniel, Charlotte a peint des marguerites, le pull en rouge et des lettres : « 6h00 du matin. Gare de Cannes » et cette phrase : « de l’influence des rayons ANGELI sur le comportement des marguerites ».  Après une petite discussion entre elles sur la position des étagères et la couleur des ampoules d’éclairage, le travail reprend comme si de rien n’était. Elisa passe un coup de fil à Mylène Demongeot, marraine du Fonds de dotation, pendant que Charlotte répond à une interview et que Caroline m’explique le fonctionnement de la PME familiale. Puis Charlotte m’explique sa toile :

     

    « Chaque pièce est unique. Elles ne portent pas de nom mais elles ont chacune une histoire. Aucune œuvre ne sera refaite, sauf si j’ai une demande particulière : à ce moment-là, ce sera forcément le même thème, mais traité avec une photo différente (la précédente ou la suivante de la même série, par exemple) et à un autre format. Les œuvres sont répertoriées en fonction de leur thème, de la personnalité représentée sur l’image, comme ici la « Newman sortant du train ». Paul Newman était attendu au Festival de Cannes pour accompagner sa femme Joan Wodward qui était à l’affiche du film que lui-même avait réalisé, « De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites » en 1972. Mon père a eu une info : il n’arriverait pas à l’aéroport, mais en train à 6h00 du matin en gare de Cannes. C’est comme ça qu’il a pu le shooter. Il a été le seul à avoir des images ! »

     

     

     

    « Chaque œuvre tire des éléments de son histoire : les marguerites rappellent l’affiche du film sur laquelle Joan Woodward se tient au milieu d’une prairie. Le titre, « 6h du matin gare de Cannes », parce que papa est allé le paparazzer ce jour-là, à son arrivée à la gare. Le titre « de l’influence des rayons gamma » me fait penser aux noms des trois grosses agences de presse de l’époque qu’étaient Gamma, Sipa et Angeli ; c’est pour ça que j’ai mis Angeli à la place de Gamma. La veste rouge rappelle le manteau rouge de l’actrice sur l’affiche. « No Way » c’était déjà sur le train « Access ». Cela signifie : ne venez pas par là ; c’est une grosse expression chez les stars. Cette année-là, Paul Newman avait refusé toutes les séances photo. Mon père a été le seul à réussir à capturer cette arrivée à la gare. »

     

    Les premières œuvres de Charlotte concernant ce projet ont été vendues cet été à Saint-Tropez. Charlotte en avait apporté quelques-unes afin de faire une sorte de test pour savoir si son travail allait plaire au public. Lors d’une interview de Daniel Angeli sur la plage, alors qu’il était venu présenter son livre de photos au salon du livre de Roquebrune-cap-Martin, on dispose ces œuvres en guise de décor d’arrière-plan. Daniel Lagrange, directrice de l’Hôtel de Paris, un prestigieux palace 5 étoiles, demande aussitôt la série entière, douze tableaux, pour les exposer dans le hall de l’hôtel.

     

    « Elle m’a dit : « vous êtes à l’aube de votre naissance. Vous avez un talent incroyable ». Les œuvres étaient en expo-vente. On a eu pas mal de retours. Beaucoup de monde voulait nous contacter après ça pour nous passer des commandes, nous faire des propositions d’expositions, écrire des articles. Il a donc fallu créer des sites officiels où nous joindre sur les réseaux sociaux, facebook et instagram, puis trouver quelqu’un pour alimenter ces pages avec notre actualité. Nous avons commencé à recevoir pas mal de messages auxquels il fallait répondre. C’est ma sœur Caroline qui a pris cet apect-là en main. »

     

    Charlotte est ensuite contactée, par l’intermédiaire de Mylène Demongeot, marraine du Fonds de dotation, par la Fondation Brigitte Bardot. Cette dernière organise une vente aux enchères destinée à ramener des fonds pour la Fondation, une vente animée par Mylène Demongeot, Henri-Jean Servat et le commissaire priseur de  la salle de vente Rossini. Le principe : un artiste sélectionné offre une de ses œuvres sur le thème « Brigitte Bardot » à la Fondation pour la mise aux enchères. Charlotte et Daniel proposent une œuvre sur une photo de Brigitte à la Madrague prise par son père, « Brigitte Bardot sur le ponton de la Madrague à Saint-Tropez », d’après une photo de Daniel Angeli (Technique mixte sur toile. 100 x 150 cm, vendue 4 000 euros le 5 novembre 2016)

     

     

     

    « On reconnaît le village de Saint-Tropez, village que j’ai placé à l’envers comme si Brigitte Bardot y songeait, comme dans une bulle de bande-dessinée. J’ai refait les matelas typiques et très connus de la Voile Rouge, la mythique plage privée de Pampelonne à Ramatuelle. Brigitte avait ces matelas de Paul, le patron des lieux. Et le Vichy pour les robes Vichy bien connues de Bardot. Depuis cette vente aux enchères, je suis rentrée au Art Price, un peu comme une société quand elle entre en bourse et de fait, peut être cotée. »

     

    Plusieurs éléments font le caractère unique du travail de Charlotte Angeli. Tout d’abord, il y a le support : une photo originale, unique, prise par son père, Daniel Angeli. Puis il y a le travail de mise-en-scène ; chaque photo possède son histoire. Une histoire racontée par Daniel ou Elisa : ce jour-là, dans ces circonstances particulières, il s’est passé telle ou telle chose. C’est à partir de ces anecdotes que Charlotte imagine sa peinture par-dessus la photo. Et c’est ce troisième élément qui est également important.

     

    « Je n’ai droit qu’à un seul essai. Je ne peux pas me permettre de me tromper car la photo a été imprimée et cela a un coût. Lorsque je mets mon premier coup de pinceau, puis tous les autres, il faut que je sois sûre de moi. Je ressens alors de la peur.  Peur de gâcher le travail de mon père, d’écraser sa photo. Mais c’est une bonne peur. Certaines photos me rappellent une histoire et mon histoire à travers mon père. Quand je vois une photo de mon père, vierge, je me dis « waow ». Je me replonge dans l’histoire, je réfléchis quelques jours, je fais des esquisses, des croquis et après je me lance. Il y en a qui sortent tout de suite et d’autres qui sont plus ou moins longues, qui mettent plus de temps et pour certaines techniques de travail, ça peut mettre des heures. Pas le droit de rater mais souvent les plus grandes erreurs ont fait les plus grands tableaux. Renverser un pot de peinture, par exemple, qui au rinçage donnera un effet. Une fois fini, je trouve que c’est bien, c’est un beau mélange de deux talents qui s’entremêlent. Ca matche parce que je suis la fille de mon père. Je ne suis pas déçue en général, même si je n’ai pas une grande confiance en moi. »

     

    Mais ce dont Charlotte est la plus fière, c’est d’avoir donné une seconde vie au travail de son père.

     

    « Le monde de l’Art est demandeur d’anecdotes et de légendes sur les stars. Cela permet d’offrir une nouvelle vie aux photos de mon père. Mes peintures permettent également de porter un regard nouveau sur ces images. Bien sûr, on utilise pour le moment des photos connues afin d’attirer le public et les investisseurs amateurs d’art ou collectionneurs. Mais dans un second temps, nous aimerions au contraire faire vivre toutes les photos encore inconnues qui dorment dans des cartons et qui sont pourtant dix fois plus fortes émotionnellement parlant. Je suis  fière de sa carrière, de sa manière de capter les choses, de la chance qui l’a poursuivi. Je suis fière de l’avoir retrouvé car cela a fait naître ce projet. Je suis fière qu’on arrive à partager tout simplement ensemble. Le lien qu’on voit sur la photo a toujours existé mais on a chacun de la pudeur et mêler nos passions plutôt que nos sentiments personnels me semble une bonne idée. On est artistes, on n’est pas comme les autres, on a du mal à exprimer nos sentiments autrement que dans notre art. Alors, de ce coté-là, on se comprend bien. Il me laisse totalement m’exprimer. Il ne regarde plus du tout ce que je fais sur ses photos comme ça pouvait être le cas au début. J’ai maintenant carte blanche. On communique sur l’histoire de la photo avant de peindre. J’ai besoin de parler avec lui de l’image. Ensuite, je vais faire des recherches sur l’histoire du personnage : je me renseigne sur sa biographie, sur son parcours, je fais des croquis et je réfléchis sur le matériau à utiliser. Petite fille, j’étais frustrée de ne pas pouvoir dessiner, alors j’ai créé des techniques qui me sont personnelles et le dessin me vient petit à petit. J’utilise également la coulure dans mes peintures. La coulure, il faut la maîtriser. Elle doit être droite et nette. Ce n’est pas couler pour faire couler. J’ai toujours signé comme ça. Je préfère que mon passé coule… Il y a une vraie expression, c’est un peu le temps qui s’écoule, pour moi ça marque quelque chose profondément, c’est mon sablier, le temps qui passe. Ce qui est compliqué ; c’est que je ne peux utiliser la photo qu’une seule fois. Je ne peux pas faire d’essais, puis tout effacer. Je n’ai droit qu’à une seule chance. C’est pour cette raison que je dois bien me préparer avant, savoir exactement où je vais et ce que je veux faire avant de me lancer. »

     

     

     

    Charlotte Angeli est pleine de projets : plusieurs de ses toiles ont été sélectionnées pour une expo à Saint-Barth, des commandes de particuliers à honorer, une expo sur le thème de la cité Falguières à préparer et un projet sur les peintres photographiés par son père comme Dali, Miro, Chagall, Buffet, Fujita, Baltus, John One… Quant à Daniel Angeli, il n’est pas près d’être à la retraite : il vient d’être sélectionné dans le cadre d’une expo sur Steeve Mc Queen – le bikini – et une rétrospective de son travail dans le quartier du Marais pour cet été. Comment voit-elle son avenir ?

     

    « Je ne me projette pas du tout. Je rêve de création, c’est tout, c’est mon seul objectif. Je suis perchée dans ma peinture. Si je ne crée pas, j’étouffe. Le seul rêve que je pourrais avoir, ce serait des expos à l’international. Tu rencontres des gens, tu t’inspires. C’est la vie qui m’inspire : les plis d’une serviette sur la tête d’une femme qui s’est lavé les cheveux, un passant. Chaque fois que je voyage, je reviens avec des milliers d’idées… Je déteste la routine. J’aime faire des choses nouvelles. Je me dis que l’art c’est trop « open » pour faire toujours les mêmes choses. Avec Charlotte, on ne se dira jamais : « tiens, ça c’est Charlotte », on ne reconnaitra jamais une de mes oeuvres. A force, tu as toujours « une patte », mais les tableaux ont changé. Je ne vais pas faire que de la coulure. J’apprends à faire des choses, donc il y a  des techniques qui apparaissent au fur et à mesure dans mon travail. En ce moment je suis dans le point. »

     

    Le destin est en marche. Les photographies de Daniel sont de plus en plus demandées, pour illustrer un sujet de reportage, pour un décor d’hôtel ou de cinéma, pour une publicité, ou plus simplement une exposition ou un livre. Les toiles de Charlotte sont elles aussi de plus en plus courues, par des particuliers ou pour des expositions. Du travail en perspective dans ces nouveaux locaux où ateliers côtoient archives, laboratoire et bureaux. Les journées s’annoncent bien remplies en cette nouvelle année 2017 pour un avenir qui lui s’annonce radieux. La photo de paparazzi est définitivement entrée dans le monde de l’Art.

     

     

     

    Vidéo de Charlotte en train de peindre :

    https://www.facebook.com/angelicharlotteofficiel/videos/188641138276696/?hc_ref=PAGES_TIMELINE

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Charlotte Angeli Officiel

     

     

     

  • Bardot avait une sœur… L’histoire de Mijanou Bardot

     

     

    Dans le reportage de France 3, « Bardot amoureuse », diffusé le 27 janvier 2017, on apprend que Brigitte Bardot a une sœur. Si tout le monde connait Bardot, qui d’entre nous savait qu’elle avait une sœur ? Enquête…

     

    Brigitte Bardot est née en 1934. Sa petite sœur Marie-Jeanne Bardot, surnommée Mijanou, est née en 1938, quatre ans après. Elle ressemble davantage à sa maman, Anne-Marie, une femme passionnée de danse et de mode, tandis que Brigitte ressemble plutôt à son père Louis, un industriel doué, féru de cinéma. Enfants, elles vivent dans un milieu aisé. Leurs parents fréquentent le « Tout-Paris », des directeurs de presse, de mode, de théâtre et de cinéma. Hélène Lazareff par exemple, la directrice de « Elle », est une grande amie de leur mère. Très vite, à quinze ans, Brigitte va devenir la mascotte puis l’égérie du magazine. Sa sœur cadette n’a encore que onze ans.

    La suite, nous la connaissons : le réalisateur Marc Allégret voyant les photos de mode de Brigitte dans « Elle » demande à la rencontrer. Il veut lui faire passer un casting pour son prochain film « Les lauriers sont coupés ». Il ne la prendra pas, mais elle tombera amoureuse de l’assistant d’Allégret qu’elle a rencontré au cours de l’audition et qui lui donnait la réplique : Roger Vadim.

    1956. Mijanou a dix-huit ans. Elle tourne à son tour son premier film. Il s’agit d’une comédie : « Club des femmes ». Son partenaire n’est autre que Jean-Louis Trintignant, l’homme dont sa sœur Brigitte vient de tomber follement amoureuse pendant le tournage de « Et Dieu créa la femme » et pour lequel elle quittera Vadim.

    1960. Brigitte Bardot rencontre Sami Frey lors du tournage de « La vérité ». Comme à chaque fois, elle tombe amoureuse de son partenaire. Elle se sépare de Jacques Charrier. Sami se sépare de Pascale Audret, la sœur de Hugues Aufray. Leur idylle  ne durera que deux ans. Et c’est Mijanou qui consolera le beau Sami quand Brigitte le quittera pour Gilbert Becaud.

    Marie-Jeanne Bardot enchaine les films. Elle rencontre Patrick Bauchau, un comédien belge sorti d’Oxford. Ils se marient en 1962 et donnent naissance à une petite fille, Camille. Ils s’octroient une pause avant de retrouver les réalisateurs de « La Nouvelle Vague ». Ils tournent alors ensemble avec Eric Rohmer  dans « La Collectionneuse » en 1967. Mais très vite, la petite sœur de Bardot va arrêter le cinéma…

     

    « J’ai toujours été timide face aux caméras et j’ai décidé assez vite d’arrêter le cinéma car je me sentais mal sur les plateaux : j’avais l’impression de n’avoir rien fait de mes journées », déclare-t-elle à Soir Magazine en juin 2009. Pendant ce temps, sa sœur ainée triomphe dans « L’ours et la poupée » de Michel Deville. Mais comme sa petite sœur, elle arrêtera elle aussi le cinéma quatre ans plus tard, en 1973.

     

    Des destins communs donc. Parallèles, tout du moins. Dans les années 1980, l’une s’envole pour les Etats-Unis où elle fondera une entreprise de mobilier en 1979, après avoir eu l’idée géniale des lits mezzanines pour gagner de la place dans les chambres d’enfants. Marie-Jeanne va créer la marque « Espace Loggia ». L’autre se lancera dans la défense de la cause animale. Après 48 films, Brigitte devient porte-parole de la SPA puis rejoint l’IFAW en 1976 et déclenche la fameuse campagne internationale de lutte contre la chasse aux phoques.

    Depuis, l’une vit à Los-Angeles, l’autre à Saint-Tropez où elle a créé sa Fondation en 1986.

    Patrick Bauchau, le mari de Mijou, devient un acteur célèbre grâce à la série « Le Caméléon » et ses apparitions dans de nombreux films, dont « Le maître de musique » en lice pour les Oscars de 1989. Brigitte de son côté épouse en 4ème noces Bernard d’Ormale, un industriel, deux mois seulement après leur rencontre lors d’un diner. Elle a 58 ans. Elle vit à la Madrague.

    Les deux sœurs ont en commun la défense des animaux mais ne se voient quasiment pas. Si les cousins, Camille et Nicolas, petits, faisaient de la planche-à-voile ensemble, il est loin le temps où la famille se réunissait.

     

    « On ne peut pas dire qu’elles soient fâchées, mais elles ne se voient jamais. Cela n’empêche pas de longues conversations téléphoniques ». Toujours dans Soir Magazine en 2009, elle déclarait : « ça fait peut-être dix ans que je ne l’ai plus vue, mais je communique encore souvent avec elle. L’amour des animaux est peut-être le seul point commun que j’aie avec ma sœur. Nous avons eu des vies très différentes », rajoute-t-elle. Mijanou a eu un seul amour, Patrick Bauchau, et il dure toujours. »

     

    Aujourd’hui âgées de 78 ans et 82 ans, elles sont toutes deux grand-mères et arrière-grand-mères. Toutes deux n’ont eu qu’un seul enfant : un garçon, Nicolas Charrier pour Brigitte et une fille, Camille, pour Marie-Jeanne. Toutes deux ont des petit-enfants : Anna et Théa (17 et 20 ans), les deux petites-filles de B.B. vivent en Norvège avec leur père, marié en 1984 au top-model Anne-Linne Bjerkan, et ne parlent pas français. Ceux de Mijanou vivent en Italie. Dans Paris Match en 2009, Brigitte déclare : « Non, je ne suis pas une bonne grand-mère. Elles vivent en Norvège avec leur père [Nicolas Charrier], elles ne parlent pas français, et nous n’avons pas l’occasion de nous voir. Pourquoi tricher ? Tu le sais, j’ai toujours dit ce que je pensais et pensé ce que je disais. Je n’ai jamais cru aux liens du sang. »

     

    Filmographie :

    1956 : « Club de Femmes » de Ralph Habib (Micheline)

    1957 : « Jusqu’au Dernier » de Pierre Billon (Josiane, l’écuyère)

    1958 : « C’est la faute d’Adam » de Jacqueline Audry

    1958 : « Le Pirate de l’épervier noir (Il pirata dello Sparviero nero) » de Sergio Grieco (Elena di Monteforte)

    1958 : « Une balle dans le Canon » de Michel Deville et Charles Gérard (Brigitte Geoffrain)

    1959 : « Ramuntcho » de Pierre Schoendoerffer (Gracieuse)

    1960 : « Sex Kittens Go to College » d’Albert Zugsmith (Suzanne)

    1967 : « La Collectionneuse » d’Éric Rohmer (Carole)

    1970 : « Después del Diluvio » de Jacinto Esteva

     

     

     

     

     

  • In Memoriam : Manitas de Plata

     

    Le guitariste gitan Manitas de Plata est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l’hôpital de Montpellier, où il était hospitalisé depuis plusieurs jours, selon sa famille. Agé de 93 ans, il avait été placé en maison de retraite en août, et il est décédé entouré de ses proches, a précisé sa fille Françoise.

    De son vrai nom Ricardo Baliardo, il était né en août 1921 dans la roulotte familiale, à Sète, d’un père marchand de chevaux. Dès l’âge de neuf ans, il maîtrise la guitare, encouragé par son oncle. Il n’apprendra jamais le solfège. jusque dix ans après la mort de son maitre, Django Reinhardt, survenue en 1953, la musique ne sera qu’un revenu d’appoint pour Manitas de Plata, jouant généralement l’été, en allant de cafés en terrasses, ou encore lors du pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer.

    En 1965, Le photographe Lucien Clergue le recommande à des producteurs américains, qui lui feront enregistrer son premier album, et le convaincront d’aller jouer à New York, où il triomphe au Carnegie Hall. Devenu Manitas de Plata (littéralement « petites mains d’argent » en espagnol, mais plutôt « doigts de fée ») le virtuose gitan commence à fréquenter Cocteau, Brigitte Bardot, Picasso et Dali.

    En 1968, La télévision française donne carte blanche à Bardot pour présenter une émission qui lui ressemble, Le B.B Show. Un programme calqué sur celui de son ami Sacha Distel, le Sacha Show. Elle décide à cette occasion de présenter  le guitariste au grand public. « Vous entendez, c’est magnifique, c’est Manitas de Plata ».

    L’artiste, qui s’est également produit au Royal Albert Hall de Londres, aura enregistré depuis ses débuts professionnels plus de 80 disques, et vendu 93 millions d’albums.

    En 2011, il racontait qu’il avait toujours vécu à fond ses deux passions, « la musique et les femmes ». « J’ai joué avec le cœur. J’ai toujours vécu au jour le jour », disait-il. Il confiera avoir « plusieurs femmes illégitimes », sans savoir exactement combien d’enfants il a engendré : entre 24 et 28. Mais le guitariste génial en a reconnu au moins treize…

     

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