Blog

  • Antonin Artaud, la douleur et l’ombre

     

     

    Antonin Artaud a quitté ce monde il y a 70 ans, le 4 mars 1948. Il est, de tous les écrivains français, probablement le plus radical dans son projet de transformer l’écriture littéraire, la scène théâtrale et même l’art cinématographique.

     

    Son œuvre, mais aussi sa vie, témoignent de cette folle entreprise et nous laissent des chefs-d’œuvre inoubliables, tels sa reprise du « Moine » de Lewis, « L’ombilic des limbes » ou encore « Le Théâtre et son Double », traité incontournable sur la scène théâtrale. Ses apparitions sur les écrans de cinéma, comme dans « La passion de Jeanne d’Arc » de Dreyer ou le « Napoléon » d’Abel Gance sont des moments aussi hallucinés qu’hallucinants. La folie, puis la maladie feront de sa fin de vie un cauchemar.

    À lire impérativement « Le Théâtre et son Double », essai dans lequel Antonin Artaud définit  le « théâtre de la cruauté » !

    « Le théâtre, comme la peste, est à l’image de ce carnage, de cette essentielle séparation. Il dénoue des conflits, il dégages des forces, il déclenche des possibilités, et si ces forces et possibilités sont noires, c’est la faute non pas de la peste ou du théâtre, mais de la vie. » (Le Théâtre et son Double, Gallimard 1938)

    « J’ai choisi le domaine de la douleur et de l’ombre comme d’autres celui du rayonnement et de l’entassement de la matière. Je ne travaille pas dans l’étendue d’un domaine quelconque. Je travaille dans l’unique durée. » (L’ombilic des Limbes, 1925)

     

    Source : La Cause Littéraire

     

     

     

  • Petite histoire des fontaines Wallace

     

     

    Les fontaines Wallace, ces fontaines vertes qui permettent de se désaltérer et que l’on croise régulièrement en se baladant dans les rues de Paris, sont non seulement belles et pratiques, mais également empreintes d’une histoire remarquable. Chronique d’une invention née sous le signe de l’art au service du peuple…

     

    Nous sommes à la fin de l’année 1871. Paris, assiégée par les forces prussiennes, vient de vivre son plus rude hiver, suivi de sa période insurrectionnelle la plus violente, la Commune. Pendant plusieurs mois, les Parisiens ont été privés des besoins les plus rudimentaires. Ils ont eu froid, le thermomètre descendait autour de – 20°, ils ont eu faim au point de manger les animaux des zoos, mais aussi soif car de nombreux aqueducs ont été détruits.

    Les indigents sont toujours les premiers touchés par ces manques. Face à ce terrible constat, un riche collectionneur anglais, Richard Wallace, installé dans la capitale depuis plusieurs années, se demande ce qu’il pourrait faire afin d’aider les plus démunis. Il a l’idée magnifique d’offrir à la Ville de Paris des fontaines qui permettront à tous les passants, les plus fortunés comme les plus pauvres, de se désaltérer.

    Richard Wallace fait donc appel au sculpteur Charles-Auguste Lebourg, dont il connait les talents pour avoir recouru à ses services à plusieurs reprises. Fondues en Haute-Marne, les fontaines en fonte de fer sont réalisées en quatre modèles.

    ✓ Le grand modèle, composé de quatre caryatides se tournant le dos et supportant un dôme surmonté de dauphins, mesure près de 2,71 mètres.

    ✓ Le modèle à colonnes, plus petit de quelques centimètres, est plus simple dans son ornementation et donc moins cher à la fabrication.

     

     

    ✓ Le modèle en applique s’accole à un mur. Il ne reste qu’une fontaine de ce type dans Paris, rue de Geoffroy Saint-Hilaire.

    ✓ Les petits modèles à bouton-poussoir sont souvent installés dans les parcs et jardins publics pour abreuver les promeneurs au gré de leurs balades.

     

     

    Eugène Belgrand, le père du réseau d’égouts et de la poste pneumatique parisienne, est chargé de définir les emplacements de ces fontaines. Il choisit, en commun accord avec le philanthrope anglais, des lieux stratégiques qui permettent un accès au plus grand nombre. La première de ces fontaines est installée en août 1872 sur le boulevard de la Villette. Plusieurs dizaines d’autres seront installées dans tous les arrondissements de la capitale dans les années qui suivent.

    Plus d’une centaines de fontaines Wallace sont encore réparties dans la capitale et fonctionnent comme au premier jour en fournissant de l’eau potable de la même qualité que celles des appartements, et ce du 15 mars au 15 novembre.

    Bon à savoir pour la prochaine grande soif de cet été !

     

     

     

     

  • Portrait chinois du designer français Ora ïto

     

     

    Autodidacte surdoué, Ora-ïto, 40 ans, est entré dans le design par effraction, en créant en 1997 des objets virtuels inspirés par des griffes internationales (Vuitton, Nike, Apple…), séduisant instantanément les internautes de la préhistoire du Web.

     

    Vingt ans plus tard, le fils du joaillier Pascal Morabito s’est taillé un nom à sa démesure : il entre au musée dans la collection du Centre Pompidou, avec les fichiers 3D de ses « Virtual Products » et six objets bien réels, dont la bouteille Heineken en aluminium. Ora-ïto est partout… Il achève un hôtel à Paris avec Daniel Buren, un tramway à Nice, et expose en 2016 l’artiste suisse Felice Varini sur le toit-terrasse de la Cité Radieuse à Marseille, qu’il a acheté en 2012 et transformé en centre d’art contemporain, le MaMo.

     

    Vous êtes un Tweet en 140 caractères max…

    « Donnez-moi le luxe de la vie et je me passerai volontiers de l’accessoire. » (« Give me the luxuries of life and I will willingly do without the necessities. »). Ce n’est pas de moi, mais de l’architecte américain Frank Lloyd Wright.

     

    Vous êtes un hashtag…

    #ayrtonboy, mon fidèle compagnon, un teckel qui relate sa vie sur les réseaux sociaux. Et #MarseilleModulor, le musée que j’ai créé sur le toit de la Cité Radieuse, baptisée à Marseille la « Maison du Fada ». Elle a été conçue en 1945 par Le Corbusier et classée au Patrimoine mondial de l’Unesco cet été. C’est un musée fascinant car sous le ciel, les œuvres changent à chaque fois que passent des nuages, ce que les internautes relaient par leurs photos…

     

    Vous êtes un complot ou une fausse rumeur…

    Trop de gens adorent les fausses rumeurs, inutile d’en lancer de vraies !

     

    Vous êtes la fonction d’un robot intelligent…

    « Off » : la capacité à décider du moment parfait pour s’éteindre soi-même.

     

    Vous êtes une application mobile idéale…

    Le Shazam des yeux…

     

    Vous êtes un lanceur d’alerte…

    Je suis un lanceur d’idées et de solutions, je déteste les alertes.

     

    Vous êtes un geste pas écolo…

    Prendre un bain. Ça me relaxe extraordinairement d’autant que de ma baignoire, j’ai vue sur une place historique de Paris.

     

    Vous êtes un sandwich…

    Le croque-madame, bien entendu !

     

    Vous êtes un mot à la mode insupportable…

    « Slow » : moi, je vis à cent à l’heure pour ne rien rater de la vie !

     

    Vous êtes une émission de télé…

    « 21 cm », sur Canal+. On a le droit de frimer, non ? C’est « le plaisir de la découverte et du grand », comme dit mon ami Augustin Trapenard, qui présente ce magazine littéraire.

     

    Vous êtes fast ou slow-food…

    Surtout fast ; le slow-food dépend de la région traversée et des gourmandises qu’elle promet.

     

    Vous êtes made in France ou Tout à 10 euros ?

    Né à Marseille, élevé à Nice et voyageant beaucoup pour mon métier, je suis made in PACA-Pulco…

     

    Vous êtes Tinder ou fin de soirée arrosée ?

    Fin de soirée arrosée, ça délie les langues…

     

    Vous êtes un néologisme…

    La « simplexité », soit l’idée qu’il est des plus complexes de créer un objet simple. J’aime qu’on ne voie pas l’effort, comme ces danseuses qui ont tant travaillé seules à la barre, puis répété, pour que le résultat semble fluide, le talent inné.

     

    Quelle époque auriez-vous aimé connaître ?

    Chicago, époque prohibition. J’aime la vie underground, les plaisirs cachés.

     

    Ce sera mieux demain quand…

    On arrêtera de jeter des tonnes de plastiques dans la mer Méditerranée que je vénère.

     

    © Véronique Lorelle pour Le Monde

     

     

     

  • Les trésors du Musée de l’Ermitage

     

     

    À Saint-Petersbourg, le Musée de l’Ermitage doit tout ou presque à une femme…

     

    La richesse de ses collections, avec pas moins de 3,6 millions d’œuvres répertoriées, assure au Musée de l’Ermitage le titre de plus grand musée du monde. Grâce à qui ? Une femme, Catherine II de Russie. Sa passion pour les arts fit d’elle une souveraine éclairée qui constitua bien plus de la moitié des collections actuelles du musée. Pour la Grande Catherine, l’Ermitage devait symboliser la grandeur de la Russie. Mission accomplie durant son règne d’impératrice : il faudrait huit ans pour tout voir à l’Ermitage. Et encore, en passant seulement 60 secondes devant chaque œuvre !

    Bien plus qu’un musée national, le labyrinthique Ermitage incarne l’âme de la Russie. Créé en 1764 sous l’impulsion de Catherine II, « impératrice et autocrate de toutes les Russies », il emploie plus de conservateurs que n’importe quelle institution culturelle au monde. Ses fonds sont d’une richesse inouïe : le musée possède aussi bien des Rembrandt que de l’art russe, des objets préhistoriques, la collection personnelle de pierres précieuses de Catherine II, un chef-d’œuvre de Michel-Ange, des œuvres majeures de Matisse et quantités d’autres joyaux.

    Diva de la Russie, Saint-Petersbourg et son musée peuvent dire merci à Catherine. Une autre diva. Des arts, celle-là…

     

    [youtube id= »tnH8N7cn10U » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

  • Hommage à Stéphane Grappelli

     

     

    Mathias Lévy rend hommage à Stéphane Grappelli le 9 janvier 2018 à Versailles, dans le cadre de « Musiques à Versailles ».

     

    Après avoir reçu des mains mêmes de Didier Lockwood le « Grand Prix Stéphane Grappelli » en 2011, Mathias Lévy a choisi pour ce concert exceptionnel en hommage à Stéphane Grappelli la formule du trio acoustique chère au grand violoniste, mais avec un guitariste jouant également du violoncelle, ce qui permet d’alterner avec un trio à cordes frottées violon/violoncelle/contrebasse.

    Ce trio à deux faces nous offre donc à cette occasion une palette de couleurs et une expressivité sans limite.

    Mathias Lévy souhaitait s’associer pour ce projet à des musiciens capables de jouer « dans le style », bien-sûr, mais aussi d’aller plus loin, de dépasser pour déconstruire, de décaler, pour offrir au public une vraie proposition musicale actuelle. Une rencontre créative et jubilatoire autour des compositions des maîtres du jazz manouche, où les traditions seront tour à tour saluées, bousculées et transcendées… mais toujours avec amour.

    Réservez vos places pour cet événement au 06 65 23 90.07.

     

    [youtube id= »hZrZ37V0q6Y » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Musiques à Versailles

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Mathias Lévy Officiel

     

     

     

  • Les derniers mots écrits par Jean d’Ormesson

     

     

    « Tout passe. Tout finit. Tout disparaît. Et moi qui m’imaginais devoir vivre pour toujours, qu’est-ce que je deviens ? »

     

    Par ces mots s’achève le manuscrit du dernier livre de Jean d’Ormesson, « Un Hosanna sans Fin », qu’il aurait selon sa fille Héloïse rédigés trois jours avant sa mort et laissés sur son bureau. C’est à l’occasion de l’hommage qui était rendu à son père le 07 décembre par la Grande Librairie, l’émission littéraire de France 5 animée par François Busnel, qu’Héloïse d’Ormesson nous présentait la toute dernière page du manuscrit, écrite de la main de l’académicien.

    L’écriture est posée et claire. Les modifications apportées au texte sont assurées. Jean d’Ormesson préfère d’ailleurs finalement évoquer son propre passage « sur et dans ce monde » plutôt que celui de « l’histoire ». Les mots semblent certes prémonitoires, mais n’expriment pas la moindre peur, tout au plus une interrogation : « qu’est-ce que je deviens ? ». Peut-être a-t-il la réponse à cette question, mais il nous laisse en suspension, avec nos propres interrogations : « Il n’est pas impossible…. ». Pense-t-il à Dieu en rédigeant ces derniers mots ?

     

     

    « Une beauté pour toujours. Tout passe. Tout finit. Tout disparaît. Et moi qui m’imaginais devoir vivre pour toujours, qu’est-ce que je deviens ? Il n’est pas impossible… Mais que je sois passé sur et dans ce monde où vous avez vécu est une vérité et une beauté pour toujours et la mort elle-même ne peut rien contre moi. »

     

     

     

  • Le clip spectaculaire d’Akatre pour JB Dunckel

     

     

    Futuriste, transhumaniste, optimiste. Le sublime clip de « Hold On », titre inaugural du nouvel album de JB Dunckel, moitié du mythique groupe Air, est une pépite visuelle réalisée par le studio de création français Akatre. La dualité des couleurs, l’omniprésence de la technologie et l’optimisme des paroles place le chanteur dans un contexte visuellement futuriste et inspirant, à l’image de ce morceau, entêtant et pop, avant-goût de H+. Dix ans après son dernier album solo, JB Dunckel annonce magnifiquement ce projet à venir. Sortie le 16 mars 2018.

     

    [youtube id= »81kWVB8qo0k » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

    Directed by Akatre | akatre.com
    Music « Hold On » by JB Dunckel
    Label: Sony Music
    Model: Sophie Gordon
    Executive production by Lambert Company
    Producer: Amaury van Ryswyck

    D.O.P: Jean-Baptiste Villechaize
    First Assistant: Sepher Azadiborujeni
    Chef décorateur : Geraldine Estivet & Bertrand Leclerc
    Chef Machiniste: Vincent Blasco
    Chef Electro : Brice Tupin

    Casting director: V&Y Casting
    Agency: Metropolitan Model

    Post Production: Mc Murphy
    Director of post-porduction: Benoit Armstrong
    Editor: Gopal Puntos
    3D: Jérome Oliveras
    Grading: Valentin Goguet-Chapuis
    Flame Artist: Tristan Barbaron
    Modeling : Effigy / Vincent Heaffner

    Thanks to Studio Rouchon

     

     

  • Ils nous ont quittés en 2017

     

     

    Ils nous ont quittés en 2017…

     

    Emmanuelle Riva

    L’actrice de cinéma et de théâtre et poétesse française Emmanuelle Riva est née le 24 février 1927 à Cheniménil (Vosges) et morte à Paris le 27 janvier 2017. C’est en la découvrant sur l’affiche de L’Épouvantail, une pièce de Dominique Rolin, mise en scène par André Barsacq, qu’Alain Resnais l’imagine pour son premier long métrage, « Hiroshima mon amour », qui la fait mondialement connaître. En septembre 1958, avant le tournage, treize ans après l’explosion de la bombe du 6 août 1945, Emmanuelle Riva parcourt les rues de la ville martyre avec son appareil photo Ricohflex et en saisit la vie retrouvée. Ces photos illustreront l’ouvrage collectif « Tu n’as rien vu à Hiroshima ».

     

    Paris, France – CIRCA 1960: French actress Emmanuelle Riva in Paris, Sixties. (Photo by BOTTI/Gamma-Keystone via Getty Images)

     

    Raymond Kopa

    Le légendaire Raymond Kopa, de son vrai nom Kopaszewski, s’est éteint à l’âge de 85 ans, le 3 mars 2017. Premier footballeur français à remporter le Ballon d’Or en 1958, il a contribué à la réputation du grand Stade de Reims des années 1950-1960. Avec l’équipe de France, il termine troisième de la Coupe du Monde 1958 en Suède. Kopa a aussi gagné trois fois la Coupe d’Europe avec le Real Madrid (1957, 1958 et 1959).

     

     

     

    Chuck Berry

    Le guitariste et chanteur américain Chuck Berry, l’un des pères fondateurs du rock’n’roll, est décédé le 18 mars 2017, à l’âge de 90 ans, dans sa maison du Missouri (Etats-Unis). Il était l’auteur de tubes tels que Johnny B. Good.

     

     

    Henri Emmanuelli

    L’ancien ministre et président de l’Assemblée Nationale, Henri Emmanuelli, figure de l’aile gauche du Parti socialiste, est décédé le 21 mars 2017 à l’âge de 71 ans.

     

     

    Victor Lanoux

    Victor Lanoux s’est éteint à l’âge de 80 ans, le 4 mai 2017, à Royan (Charente-Maritime). Né le 18 juin 1936 à Paris, le comédien et scénariste a réalisé une carrière aussi riche au cinéma qu’à la télévision.

     

     

    Roger Moore

    Le 23 mai 2017, l’acteur britannique Roger Moore, qui a interprété James Bond à sept reprises, est décédé en Suisse à l’âge de 89 ans.

     

     

    Anita Pallenberg

    Anita Pallenberg, née le 6 avril 1942 à Rome en Italie, et morte le 13 juin 2017 à Chichester (Angleterre) au Royaume-Uni, est un mannequin, une actrice et une styliste de mode italo-allemande. Anita Pallenberg est connue pour avoir été la maîtresse de trois des membres fondateurs des Rolling Stones : Brian Jones (de 1965 à 1967) puis Keith Richards (de 1967 à 1980), et on lui prête une brève aventure avec Mick Jagger durant le tournage de Performance en 1968.

     

     

    Hervé Ghesquière

    Le journaliste Hervé Ghesquière est décédé le 14 juin 2017 à Paris, à l’âge de 54 ans. Avec Stéphane Taponnier, ils avaient été détenus en Afghanistan du 30 décembre 2009 au 29 juin 2011. Ici, le 30 juin 2011, lors de son retour au siège de France Télévisions.

     

     

    Simone Veil

    Simone Veil est décédée le 30 juin 2017, à l’âge de 89 ans. Elle avait tenu à bout de bras le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) devant un parterre d’hommes. Cette rescapée des camps nazis est née Simone Jacob le 13 juillet 1927 à Nice. Sa vie a été constamment marquée par la déportation de sa famille.

     

     

    Max Gallo

    L’historien et académicien Max Gallo, auteur à succès de plus d’une centaine de romans et d’ouvrages historiques, est mort le 18 juillet 2017, à l’âge de 85 ans.

     

     

    Chester Bennington

    Le chanteur Chester Bennington du groupe de métal Linkin Park est décédé le 20 juillet 2017 à l’âge de 41 ans. Il était également fondateur du groupe Dead by Sunrise ainsi que du groupe Stone Temple Pilots.

     

     

    Claude Rich

    Claude Rich, né le 8 février 1929, est décédé le vendredi 21 juillet 2017, à l’âge de 88 ans. Ce monument du théâtre et du cinéma français laisse derrière lui une carrière couronnée de succès.

     

     

    Sam Shepard

    Samuel Shepard Rogers III (dit Sam Shepard) est un écrivain, dramaturge, acteur, metteur en scène, scénariste, réalisateur et producteur américain, né le 5 novembre 1943 à Fort Sheridan (Illinois) et mort le 27 juillet 2017 à Midway (Kentucky), dont la carrière a couvert plus d’un demi-siècle.

     

    Jeanne Moreau

    Actrice, chanteuse et réalisatrice, Jeanne Moreau est décédée le 31 juillet 2017, à l’âge de 89 ans. Elle fut une icône du cinéma et l’égérie de la Nouvelle Vague.

     

     

    Jerry Lewis

    L’humoriste et acteur américain Jerry Lewis est décédé à l’âge de 91 ans, à son domicile de Las Vegas, le 20 août 2017.

     

     

    Mireille Darc

    La comédienne et réalisatrice Mireille Darc est décédée à l’âge de 79 ans, le 28 août 2017. Du cinéma à la télévision, en passant par sa relation avec Alain Delon, elle a marqué plusieurs générations.

     

    18 Jul 1998, Normandy, France — Image by © Richard Melloul/Sygma/Corbis

     

    Pierre Bergé

    Pierre Bergé est décédé le 8 septembre 2017, à l’âge de 86 ans. Mécène et homme d’affaires, il a partagé la vie du célèbre couturier Yves Saint-Laurent pendant 50 ans.

     

    Pierre Bergé, à Paris en septembre 1991.

     

    Gisèle Casadesus

    La doyenne des comédiennes françaises est décédée à l’âge de 103 ans, le 24 septembre 2017.

     

     

    Hugh Hefner

    Le fondateur de Playboy, Hugh Hefner, est décédé à l’âge de 91 ans, a annoncé le magazine américain, le 28 septembre 2017. Filles, lapins, fêtes et peignoirs ont rythmé la vie de ce pionnier de la presse érotique.

     

     

    Jean Rochefort

    Le comédien Jean Rochefort est décédé dans la nuit de dimanche à lundi 9 octobre 2017, à l’âge de 87 ans. Personnalité très populaire, le célèbre acteur à la moustache laisse derrière lui une carrière riche de 130 films.

     

     

    Daniele Darrieux

    L’actrice légendaire du cinéma français Danielle Darrieux est décédée le 17 octobre 2017, à l’âge de 100 ans. Ici, en 1936.

     

     

    George Young

    George Redburn Young, né selon les sources le 6 novembre 1946 ou le 6 novembre 1947, à Glasgow (Écosse, Royaume-Uni) et mort le 23 octobre 2017, est un musicien de rock, auteur-compositeur et producteur de musique australien. George Young est connu pour le hit « Friday on My Mind » avec le groupe The Easybeats au sein duquel il était guitariste rythmique, et pour la production, en compagnie d’Harry Vanda, du groupe AC/DC, dans lequel officiaient ses frères Angus et Malcolm Young.

     

    Robert Hirsch

    Robert Hirsch, un des derniers monstres sacrés du théâtre français, est décédé le 16 novembre 2017, à l’âge de 92 ans.

     

    Le comedien Robert Hirsch c. 1960 — © René Saint Paul / Rue des Archives

     

    Malcolm Young

    Malcolm Mitchell Young est un musicien australien d’origine écossaise, né le 6 janvier 1953 à Glasgow en Écosse et mort le 18 novembre 2017, fondateur et guitariste rythmique du groupe de hard rock australien AC/DC. Il est le frère de George et Angus Young.

     

    Jean d’Ormesson

    Jean d’Ormesson, né le 16 juin 1925, est décédé à l’âge de 92 ans dans la nuit de lundi à mardi 5 décembre 2017. Ce fut un homme d’exception, à la fois journaliste, écrivain et académicien, très présent à la télévision.

     

     

    Johnny Hallyday

    Johnny Hallyday nous a quittés à l’âge de 74 ans, dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017. Il laisse derrière lui un demi-siècle de tubes mémorables, une vie amoureuse très médiatisée, des looks, une carrière au cinéma et de nombreux fans inconsolables.

     

     

     

     

  • Sister, Mr J & B and Me… Chronique d’une soirée électorale

     

     

    19h45  : j’arrive chez ma Sister, pour la soirée électorale. Pour l’occasion, elle a convié son meilleur ami, Mr J & B. Avant, il y eut d’autres fiancés, Jacks Daniels, William Lawson, William Peel, et puis aussi ce vaurien de Johnnie Walker, mais finalement, c’est Mr J & B l’élu. Les sentiments, ça ne se commande pas.

    19h50  : On parle de ce qu’on fait si Marine Le Pen est élue ; nous avons prévu un exil, en réunissant nos économies. Nous avons envisagé l’Australie, les îles grecques. Nous faisons le compte de nos avoirs respectifs. En vidant nos livrets A, nous devons avoir environ 1038 euros. Suffisant pour des billets pour Marseille, mais ensuite, il nous faudra rallier la Grèce à la nage. Dépitées, nous décidons de rester et d’organiser la résistance.

    19h53  : Il y a du Jean Moulin en nous… Avec un soupçon de J & B, je vous l’accorde. Mais sans glaçon.

    19h55  : La tension monte.

    19h56  : Le niveau de Mr J & B descend.

    19h58  : Je me ronge les ongles, Sister tripote Mr J & B.

    19h59  : …….

    20h00 : Nous poussons un cri de soulagement. Nous trinquons à la santé de notre nouveau président.

    20h03 : Nous portons un toast à la défaite de Marine Le Pen.

    20h06 : Nous portons un toast à la France.

    20h07 : Nous portons un toast à François Fillon et aux Républicains, qui ont été exemplaires dans leurs reports de voix.

    20h08 : Impartiales, nous portons également un toast aux socialistes, qui ont aussi fait preuve d’exemplarité.

    20h09 : Sister s’énerve toute seule en parlant de Mélenchon qui n’a pas été suffisamment clair dans son positionnement. Mr J & B est obligé d’intervenir. Nous portons un toast à nos amis insoumis qui sont allés voter.

    20h14 : Nous avons oublié Jean Lassalle. C’est un comble… Sister, qui a toujours eu un faible pour les hommes à grand nez, porte un double toast au berger pyrénéen.

    20h16 : je vais faire pipi.

    20h18 : Sister et Mr J & B commencent à être bien en forme. Nous regardons les débats. Il y a Dominique de Villepin. Sister, qui a toujours eu un faible pour les hommes aux tempes blanches déclare rêveuse : « lui, même maintenant, tout vieux, quand il veut je le suce ». Je suis un peu choquée, mais il est vrai qu’elle a toujours été centriste.

    20h27 : Nathalie Kosusko Morizet est sur le plateau. Elle est magnifique, et elle a une jolie coiffure, avec de superbes boucles. Ça tombe bien, Sister vient d’investir dans un mystérieux appareil qui s’appelle « Curl Air Protect », qui promet des ondulations naturelles. Elle veut le tester sur moi. Je proteste que je ne veux pas que quelqu’un qui se porte volontaire pour faire une fellation à un ancien ministre de Chirac me touche les cheveux.

    20h30 : Je fais remarquer que, d’un point de vue purement visuel, mettre David Rachline entre Kosusko Morizet et De Villepin, c’est pas très sympa.

    20h31 : Je vais faire pipi.

    20h39 : Alexis Corbière s’énerve sur le plateau. Il parle des minorités pour qui il faut se battre. Par une curieuse association d’idées, Sister propose de témoigner sa solidarité avec les DOM TOM en ouvrant une bouteille de Rhum. Je sens bien qu’elle va se battre. Je suis médusée, c’est la première fois qu’elle cède aux injonctions d’un insoumis.

    20h42 : Alexis Corbière, éructant, prévient : « ça va mal finir ». Je suis assez d’accord, mais je me demande comment il sait, pour le mélange whisky / rhum. Ce type est un visionnaire.

    21h00 : Julien Dray prend la parole. Sister dis : « je l’aime assez, lui, il est gros ». (Je n’arrive pas toujours à saisir la subtilité de ses analyses politiques)

    21h06 : je vais faire pipi.

    21h13 : C’est au tour de Cécile Duflot d’intervenir. Sister dit : « t’as vu, elle a maigri, elle, je suis sûre qu’elle a fait Weight Watchers ». Heureusement qu’elle est mal coiffée.

    21h14 : Il y a de l’énervement dans l’air, à cause de l’agaçante Cécile Duflot, qui raconte n’importe quoi et s’est délesté de ses kilos en même temps que de ses principes, contrairement à Julien Dray qui est au moins resté fidèle à sa masse graisseuse. Mr J & B est une nouvelle fois mis à contribution.

    21h36 : Dominique de Villepin est toujours là. Sister s’interroge sur ses chances de se marier avec lui un jour. Je suis contente de constater une saine évolution dans leur relation. J’encourage cette union avec enthousiasme. Avec Mr J & B, nous portons un toast nuptial par anticipation.

    21h46 : Interview de Vanessa Schneider du Monde. Elle aussi a de jolies ondulations. Avec des reflets auburn. J’émets l’hypothèse que ces histoires de castes, de journalistes et d’élites, seraient avant tout capillaires. Si ça se trouve, le complot, la grande conspiration, tout ça, c’est un truc de Franck Provost et de Jean Louis David pour diriger le monde ?

    21h50 : Perplexe devant l’étendue de cette découverte, Sister et Mr J & B sont en plein dialogue. Je vais faire pipi.

    22h04 : Emmanuel Macron quitte son QG. La caméra s’attarde complaisamment sur un policier armé, joliment moulé dans son petit pantalon taupe.

    22h06 : Le mariage est annulé, tout est fini avec De Villepin, le CRS au petit cul tient la corde. Résignée, je lève mon verre à mon futur beau-frère motard.

    22h11 : Les caméras suivent les voitures officielles à travers Paris. Sister dit : « ils roulent trop vite là, non ? Tu vois pas qu’ils nous refassent le coup de Lady Di ? ». Même si la vision d’Emmanuel Macron en princesse anglaise me laisse un peu dubitative, je sens bien qu’elle s’angoisse. Avoir échappée à l’exil politique, eu une relation sexuelle buccale avec un ancien ministre grisonnant, trouvé l’amour dans la maréchaussée et devenir veuve dans la même soirée, ça fait beaucoup… Mr J & B est une nouvelle fois obligé d’intervenir en urgence.

    22h18 : Emmanuel Macron est arrivé, il entreprend sa marche seul sur l’esplanade du Louvre. Sister dit : « tu vois pas qu’un sniper lui tire dessus comme pour Kennedy ? ». Elle m’énerve à s’inquiéter comme ça pour tout. Heureusement que Mr J & B est là pour l’apaiser.

    22h20 : Il faudrait qu’il arrête de marcher, là, parce que je n’ai pas l’intention d’aller à l’épicerie du coin racheter une bouteille.

    22h21 : Je vais faire pipi.

    22h22 : Putain, il marche toujours. C’est long… Je suggère de diluer avec quelques glaçons, mais rien à faire, le souvenir de Kennedy assassiné dans sa voiture rode toujours. Elle concède juste un peu de Coca.

    22h23 : Pour calmer son angoisse, nous imaginons comment égayer cette austère marche solitaire. Nous avons des suggestions audacieuses mais intéressantes. Un peu moins solennelle, un peu plus groovy, un peu moins « Mitterrandienne », un peu plus « MickaelJacksonnienne ». Nous nous demandons si Macron sait faire le Moonwalk…

    22h24 : Le nouveau président, insensible à nos suggestions mentales, a terminé sa marche d’une manière désespérément conventionnelle. Qu’importe, nullement découragées et toujours désireuses d’apporter un sang neuf à la scénographie présidentielle, nous imaginons sa montée sur scène. En ce qui me concerne, je vois bien un truc un peu sauvage, genre torse nu en rugissant, à la manière de Joey Starr. Sister imagine plus une entrée débonnaire et joyeuse, sur du Francky Vincent. Elle est vexée quand je lui dis que sa mise en scène est juste influencée par sa nouvelle passion pour le rhum.

    22h25 : Pleines d’espoirs, nous formons le vœu que Brigitte Macron descende sur scène à l’aide d’un filin, comme Johnny Halliday au stade de France.

    22h26 : Nous sommes assez déçues du manque d’audace de la première dame.

    22h27 : Nous retrouvons le sourire en constatant qu’elle a une jolie coiffure, avec un chignon gracieusement relevé et quelques ondulations discrètes. Brigitte a sûrement elle aussi un « Curl Air Protect » et Sister est toute émue de cette communion capillaire avec la première dame.

    22h34 : Debout, nous entonnons « La Marseillaise ». Je sens bien que Sister est à deux doigts de monter sur la table basse mais je lui fais remarquer qu’elle n’est pas comme cette collabo hypocalorique de Cécile Duflot, et que la table n’y résisterait pas.

    22h36 : Debout, nous entonnons « Une Petite Française » de Michelle Torr.

    22h50 : Couché, Mr J & B n’a pas survécu.

    23h00 : Nous esquissons quelques pas de danse, un inédit mélange de valse, de zouk et de danse contemporaine. André Rieu, Franky Vincent et Pina Bausch.

    Nous sommes joyeuses, légères et soulagées. Nos parents viennent de cet autre côté de la Méditerranée, qui fait si peur à certains. Notre sang est mélangé, Maroc, Algérie, Pologne et France. Notre cœur est tellement français qu’il en a palpité d’émotion ce soir.

    Bien entendu, nous aurons peut-être la gueule de bois, nous ne sommes pas naïves, mais vous n’êtes juste pas obligés de nous le rappeler. Pas tout de suite…

     

    Chronique d’une soirée électorale par Nathalie Bianco

     

     

  • Agent Provocateur | Autumn Winter 2017 Campaign #TeaseAndHustle

     

     

    Agent Provocateur, la saga continue…

     

    Allez, parce que c’est l’hiver et que nous avons besoin de nous réchauffer, parce que c’est Noël et que nous avons tous hâte que cette année 2017 se termine, remettons-nous un petit coup d’agent provocateur, en guise d’apothéose finale, avec la dernière campagne Automne-Hiver #TeaseAndHustle de la ligne de lingerie britannique.

    Nous continuons donc à suivre année après année, avec un intérêt non-dissimulé et quasiment chirurgical, les épisodes de la série Agent Provocateur, avec ce court réalisé en 2017 par le photographe néerlandais Anton Corbijn pour #TeaseAndHustle, et au casting l’incarnation même du mal absolu, en la personne du mannequin polonais Magdalena Frackowiak, assistée de ses deux anges, la top model belge Elise Crombez et Abbie Fowler, en préposée au vestiaire trash d’un billard club sordide.

    C’est beau, c’est gratuit, ça fait du bien… Bon, en ce qui me concerne, promis, l’année prochaine, je n’oublierai pas…

     

    [youtube id= »GzkG0WieQj0″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

    Musique © Massive Attack : « Pray For Rain »

     

    Et pour finir, le teaser parce qu’on ne peut pas se quitter comme ça…

    [youtube id= »uxzORpRDLNo » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

    Allez, une dernière pour la route…

    [youtube id= »NFD1R9Tgwt8″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Agent Provocateur