Catégorie : Vos Articles

  • Tarantino déchaîné…

     

    Quelle erreur, mais quelle erreur pour Will Smith d’avoir refusé le rôle de « Django Unchained » sous prétexte qu’il n’était pas le premier à se l’être vu proposer ! Un film de Tarantino, c’est comme un Woody Allen, ça ne se refuse pas. Christoph Waltz (« Carnage » en 2011) l’aura bien compris, qui reçut l’oscar du meilleur second rôle, ainsi que le talentueux Leonardo DiCaprio(qui lui, ne reçut aucun oscar… voir article précédent).

    Quentin Tarantino, c’est « Kill Bill », c’est « Pulp Fiction », c’est « Jackie Brown », c’est « Reservoir Dogs », ou l’art de mettre en lumière un acteur, de Uma Thurman à Pam Grier, en passant par Georges ClowneyJohn TravoltaBrad PittRobert De NiroTim RothHarvey Keitel

    Ne pas connaître Tarantino, c’est comme avoir la joie immense et incroyable d’être le premier homme à marcher sur la lune : excitation extrême garantie. Un film de Tarantino, c’est de l’action, des acteurs, une super BO, et de l’humour, beaucoup, beaucoup d’humour, comme une sorte de génie.

    Dès les toutes premières images du film, avant même le générique, on est plongé dans du Tarantino pur jus : une scène, une excellente direction d’acteur, une situation cocasse, drôle à l’extrême, fine, intelligente, bref, un vrai bijou. Du Tarantino, en somme.

    L’action commence au Texas en 1848. King Schultz et Django passent un marché : l’un fera de lui et son épouse des personnes libres, en échange de quoi l’autre l’aidera en tant que chasseur de prime. Du pur Western, en hommage à Sergio Leone, avec en prime, la musique d’Ennio Morricone

    L’anecdote : Dans la scène de lynchage par des membres du Ku Klux Klan, plusieurs figurants sont des cascadeurs de 70 ans ayant naguère travaillé avec John Wayne.

    Meilleur film de tous les temps selon les internautes d’Allociné – 425 millions de recettes monde – 88 % de critiques positives – Meilleure musique et meilleur scénario.

    En substance, du bon, du très bon, de l’excellent ! Du Tarantino, of course !

     

     

    Django Unchained 001

     

     

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  • La Sortie DVD du Mois : Interstellar (S.F. – 2014)

     

    La Terre se meurt. Seule solution : trouver une autre planète sur laquelle fonder une nouvelle humanité. Aux commandes : Matthew MacConaughey (Oscar du meilleur rôle pour « Dallas Buyer’s Club » la même année), Anne Hathaway (qui ne sera pas en Prada) et Jessica Chastain (très remarquée pour son rôle dans « Zero Dark Thrity » retraçant l’arrestation de Ben Laden).

    Le projet du film « Interstellar » avait été initié par Steven Spielberg en 2006, abandonné, puis finalement repris six ans plus tard par Christopher Nolan (« Inception », « Batman 3 », « Insomnia », « Memento » et « Man of Steel »), une pointure en matière de films spectaculaires. C’est le physicien américain Kip Thorne, un des plus grands experts de la théorie de la relativité, qui sert de caution au scénario. Ses sujets de prédilection : le temps, l’espace et la gravité. Et plus précisément : les trous noirs, les trous de ver et les ondes gravitationnelles. Le tournage a eu lieu au Canada et en Islande, pays lunaire des origines.

    Avec « Interstellar », on se pose la question suivante : peut-on voyager dans le temps à travers un « trou de ver », comme à travers un vortex ou une machine à remonter le temps ? Peut-on relier deux régions distinctes de l’espace-temps ? Cooper, projeté dans l’avenir, pourra-t-il retourner dans le passé, en utilisant le passage dans un trou de ver, pour délivrer un message à sa fille, et ainsi sauver l’humanité toute entière ?

    « Interstellar » est aussi un hommage rendu au courage des astronautes qui partent explorer l’espace sans garantie de retour, laissant derrière eux leurs familles si précieuses. Il renoue avec un genre oublié depuis « Apollo 13 » en 1995, et qu’on a eu plaisir à retrouver avec« Gravity » en 2013. Il y est question de la mort, de l’oubli, du deuil et de la passion, de la vocation, mais aussi de la folie des hommes, incapables de gérer le capital-planète de notre incomparable Terre.

    Avec plus de neuf millions d’entrées dans le monde, et 75 % de critiques positives, « Interstellar » aura rapporté à ses producteurs depuis sa sortie en novembre 2014 environ 675 millions de dollars.

    Le débat sur l’effet Doppler (aspect brillant ou sombre de la coquille de lumière autour de Saturne) ou sur la logique du scénario (retourner dans le passé sauver une humanité qui l’est puisqu’elle a un futur, ou parce que le temps est immuable) ne gâchent en rien le plaisir éprouvé pour ce voyage incroyable, bien au contraire. Qu’il est excitant de se poser toutes ces questions, de s’intéresser à toutes ces énigmes, et de nous plonger dans ces théories sans rien connaître de leurs équations mathématiques ! Pour l’anecdote, Kip Thorne et Stephen Hawkings (Une brève histoire du Temps) sont amis. Leurs théories sont dans l’ensemble assez proches, hormis sur la question de la perte ou non d’information dans les trous noirs.

    Top 10 des meilleurs films de l’année 2014 :

    ✓ Meilleurs effets spéciaux

    ✓ Meilleur film de science- fiction (Awards 2015)

    ✓ Meilleurs effets visuels

    ✓ Meilleurs décors

    ✓ Meilleur réalisateur

     

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    Interstellar 001

     

     

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  • La sortie de la semaine : Avengers 2

     

    Réalisé par Joss Whedon, qui avait déjà produit le premier opus, le deuxième volet de la série Avengers, « Avengers 2 : L’ère d’Ultron » est sorti hier sur nos écrans. On y retrouve évidemment tous les personnages Marvel : Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye, qui vont unir leurs forces pour lutter contre Ultron, un monstre de technologie qui s’est juré d’éradiquer la race humaine.

    Le film a coûté 250 millions de dollars. Le premier opus sorti en 2012, avait rapporté 1,5 milliard de dollars, devenant ainsi le 3ème plus gros succès de tous les temps. « Avengers 2 : L’ère d’Ultron » comporte pas moins de 3 000 plans à effets spéciaux, un record en la matière pour Marvel. Le premier était très bon. Le second promet encore un grand moment de cinéma spectacle.

     

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    Instant-City-Avengers-002

     

     

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  • Imitation Game (Biopic – 2014)

     

    Avec « Imitation Game », réalisé par Morten Tyldum, réalisateur norvégien inconnu, on a affaire à un film classique, très académique. C’est bien réalisé, bien joué, bien rythmé.

    Il s’inspire de la vie du mathématicien et cryptanalyste Alan Turing, qui n’est ni plus ni moins que l’inventeur de l’intelligence artificielle, avec la bombe électromécanique, ancêtre de l’ordinateur. Grâce à celle-ci, il a pu décrypter Enigma, une machine électromécanique portable réputée inviolable, utilisée par les Allemands durant la seconde guerre mondiale, pour chiffrer les informations stratégiques militaires. Il eut l’idée de passer ses journées à inventer une machine capable d’analyser les données, plutôt que de tenter chaque jour de les analyser avec le cerveau humain. Cette découverte a écourté de deux ans la durée de la guerre, sauvant ainsi des centaines de milliers de vies.

    Mais l’histoire d’Alan Turing ne s’arrête pas là. Connu pour ses articles qui posèrent les bases de l’informatique (concepts de programmation et de programme), soupçonné un temps d’espionnage, il fut condamné en 1952 à la castration chimique en raison de son homosexualité. Il fut retrouvé mort par empoisonnement au cyanure en 1954. L’enquête conclut au suicide. Le moyen d’ingestion aurait été une pomme, d’où pour certains, l’origine du logo « Apple » (démenti par la firme).

    Benedict Cumberbatch obtient une nomination aux Oscars 2015, et entre dans le Top 100 des personnes les plus influentes du monde, dans un rôle que Leonardo DiCaprio avait décliné. Les scènes sont tournées en Angleterre, à Betchley Park, là précisément où Turing et ses collègues ont réellement travaillé durant la guerre. A noter aussi que « La bombe », la machine électromécanique créée pour décrypter Enigma, est encore visible au Musée de Betchley Park.

    « Parfois ce sont les personnes qu’on imagine capables de rien qui font des choses que personne n’aurait imaginées ».

    Avec Benedict Cumberbatch et Keira Knightley.

     

    https://vimeo.com/101315181

     

     

    Imitation Game 002

     

     

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  • Dallas Buyers Club (Drame – 2013)

     

     

    Le voilà, le film qui a volé la vedette au « Loup de Wall Street ». Quel dommage que ces deux-là soient sortis la même année. Ils méritaient tous deux un Oscar, et leurs rôles principaux respectifs également.

     

    Qu’est-ce qui fait la qualité de « Dallas Buyers Club » ? Son scénario, tout d’abord : il s’inspire de la véritable histoire de Ron Woodrof, un cowboy macho adepte de cocaïne, de sexe, d’alcool et de rodéo, qui découvre en 1985 qu’il est séropositif. Le film est un plaidoyer contre l’AZT, l’industrie pharmaceutique, le business de la maladie, les lobbies pour lesquels une vie n’est rien, comparée au billet vert et à l’hypocrisie des agences gouvernementales de surveillance et d’autorisation des médicaments. C’est aussi un film sur l’homophobie, l’apparition du sida dans les années 80, la difficulté à vivre son homosexualité, et ses conséquences sur les liens familiaux.

    Deuxième raison pour voir le film : les acteurs. Entre Matthew McConaughey qu’on avait oublié dans un coin, à tort visiblement, et Jared Leto qui crève l’écran dans le rôle de Rayon, c’est un pur régal. Du coup, on n’a qu’une envie : se précipiter sur leur filmographie, pour les voir et les revoir. Enfin, dernière raison : les critiques sont excellentes (4,4 / 5 sur Allociné). Le film a été tourné en 25 jours, pour 5 millions de dollars. Il a pourtant récolté pas moins de 37 récompenses. Avec son « Dallas Buyers Club », Jean-Marc Vallée (réalisateur de « Wild » sorti en janvier 2015) a décidément été bien inspiré…

     

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    Dallas Buyers Club 001

     

     

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  • The Grand Budapest Hotel (2014)

     

    Wes Anderson signe là son meilleur film, le plus abouti. Entrer au « Grand Budapest Hotel », c’est comme enlever le couvercle d’une boîte de Quality Street : dans la boîte, il y a de délicieux bonbons fourrés pleins de surprises. Ralph Fiennes nous emmène dans des pièces aux décors de théâtre, comme dans un parc d’attraction. Chaque scène est soignée, du décor aux costumes, des personnages hauts en couleur aux dialogues millimétrés, de l’histoire à la chute du sketch. Tout est travaillé, réfléchi, pour nous enchanter et nous transporter dans un monde de folie totalement irréel, aux frontières du conte et de la fresque historique.

    Le film retrace les heures somptueuses d’un palace, dans la république fictive de Zubrowka. Le concierge, monsieur Gustave, prend grand soin de ses hôtes. Il prend sous son aile Zero, un jeune employé qu’il va former à prendre la relève. Tous deux vont traverser une foule de péripéties.

    Ajoutez à cela un casting de rêve : une pléïade d’acteurs ultra récompensés, à la filmographie légendaire, qui viennent s’amuser, tous maquillés et costumés de manière chaque fois improbable mais jouissive, et un Oscar pour la meilleure musique de film.

    L’anecdote : C’est Johnny Depp qui avait été pressenti pour le rôle principal, qu’on ne peut s’empêcher, de fait, de rapprocher du personnage de Willy Wonka dans « Charlie et la chocolaterie ».

     

     

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    The Grand Budapest Hotel 001

     

     

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  • Les Innocents – Un retour en douceur

     

    Simplicité et élégance : voici ce qui caractérise le retour discret des Innocents en version acoustique. Deux guitares, quelques arpèges, et toujours ces mélodies délicieuses, ces voix qui s’entremêlent, avec ce pouvoir qu’elles ont toujours eu de nous emmener sur la lune.

    Le single « Philarmonies Martiennes » est empreint d’émotion, en raison du texte auto-biographique, sans doute, tout en pudeur, dans les mots et l’intention. Emotion aussi de retrouver les visages de ces deux hommes qu’on a connus il y a très longtemps, et qu’on n’avait pas revus depuis 15 ans.

    On a l’impression de sentir la fébrilité d’une collaboration artistique retrouvée. On sent leur joie de reprendre la route juste à deux, par crainte que quoi que ce soit ne vienne abîmer cette si jolie complicité musicale retricotée patiemment depuis deux ans. Car c’est le temps qu’ils auront pris pour revenir sur le devant de la scène, prudemment, comme deux amants qui se retrouvent, après s’être involontairement perdus, et qui sont résolus à prendre le temps qu’il faudra pour être sûrs de ne pas risquer de se perdre à nouveau.

    Bracelets au poignet, enchaînés à nouveau, pour le meilleur et pour le pire, c’est ainsi que nous les retrouvons en noir et blanc sur leur site officiel, pour présenter leur nouveau single, tiré de l’album « Mandarine » qui sortira le 1er juin 2015 sur leur nouveau label Jive-Epic, et qui devrait compter une dizaine de titres.

    Nous, Public, sommes heureux de retrouver les icônes Pop de notre jeunesse, et de voir ces deux-là de nouveau ensemble. Même si le groupe n’est plus qu’un duo, et même sans batterie (dommage quand même)… On a évolué avec eux, avec leur musique. Les revoilà trente ans plus tard, changés certes, mais bonifiés, conscients que tout est à refaire, différemment. Ils ont testé la nouvelle formule lors de plusieurs festivals comme « Les Nuits Secrètes » à Aulnoye-Aymeries en 2013, Les Francofolies de Montréal, de La Rochelle et de Spa, le Paléo Festival de Nyon en Suisse, en juillet 2014, et au cours de deux concerts à Sotteville-Lès-Rouen et à Bagnoles-de l’Ornes, en mars 2015.

    Un retour sur la pointe des pieds pour n’effrayer personne, et surtout pas eux, mais aussi pour se ré-apprivoiser, se ré-habituer au couple, au public, aux médias, et on en est certain, au succès. Sûr que la nouvelle génération des 15/25 ans qui ne les connaît pas va prendre d’assaut le chemin des bacs pour donner une seconde vie à leurs quatre merveilleux albums qui ont tant coloré nos veines. Aux Innocents les mains pleines. On le leur souhaite de tout cœur.

     

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    Instant-City-Les-Innocents-03

     

     

     

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  • The Best Offer (Thriller – 2013)

     

    « The Best Offer » est un film qui prend son temps, avec pour toile de fond le monde de l’art.

    Virgil Oldman est commissaire priseur. Un beau jour, il reçoit un appel d’une femme étrange et mystérieuse, qui pique sa curiosité. Elle s’appelle Claire, est l’héritière d’une villa ancienne remplie d’objets d’art, de meubles anciens, et lui demande d’en faire l’inventaire.

    Impossible d’en dire plus sans gâcher l’originalité du scénario. Car ce film se regarde comme une de ces peintures qu’on découvre en grattant le vernis et la poussière d’un vieux morceau de bois. La mécanique du thriller se met en place, à la façon d’un puzzle dont les engrenages s’emboîtent peu à peu. La réussite du film tient en un scénario, véritable petit bijou, quoique totalement invraisemblable. Peu importe… On se laisse emmener par la douce mélodie italienne du film, son atmosphère distinguée, ses décors élégants, et ses dialogues raffinés.

     

     

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    The Best Offer

     

     

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  • Fruitvale Station (Biopic, 2013)

     

    Les médias américains regorgent de faits divers de ce genre : des flics blancs à la gâchette facile qui se prennent pour des cow-boys, des jeunes noirs à la dégaine de dealer et de gang rappeur. Une mauvaise rencontre, et ça vire au cauchemar. D’un côté un connard de flic, de l’autre un délinquant qui l’a bien cherché. Nos jugements à l’emporte pièce sont vite posés.

    C’est pour rompre avec cela que le réalisateur Ryan Coogler a voulu donner un nom, un visage et une vie, au jeune de 22 ans abattu ce soir-là devant ses copains. Pour rien… En 2008, Ryan a le même âge que la victime, se rendait à la même soirée de réveillon de Nouvel An, pour voir le même feu d’artifice dans la Baie de San Francisco.

    Il est presque minuit. Oscar Grant prend le métro avec ses amis et sa petite amie. Il est l’heureux papa d’une petite fille de quatre ans qui l’adore. Comme d’ailleurs sa mère, sa sœur, sa grand-mère, ou ses collègues de travail à la boucherie d’un supermarché.

    Flash-back : on vit avec Oscar sa journée du 31 décembre 2008. Le rythme est lent et sobre, sans effet de manche. Nous passons la journée avec Oscar, et c’est exactement ce que voulait le réalisateur : que nous passions du temps avec Oscar pour apprendre à le connaître. Jusqu’à l’enchaînement fatal. On sort de là en se disant « quel gâchis ! », « quelle tristesse ! ». On pense à sa famille, à sa mère Wanda, à ses amis, à sa femme et sa fille, réunis à l’hôpital dans une scène incroyable de dignité.

    Qu’en aurait-il été sans les preuves filmées par les portables de toutes les personnes présentes sur le quai ? Car malgré cela, deux ans, avec une sortie de prison au bout de onze mois, c’est bien peu de chose.

    Fruitvale Station Grand Prix du Jury et du Public au Festival de Sundance 2013.

     

     

     

     

    Fruitvale Station 001

     

     

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  • Foxcatcher (Biopic, 2014)

     

    Le 26 janvier 1996, le milliardaire John du Pont se rend chez Dave Schultz, lutteur médaillé d’or aux Jeux Olympiques en 1984, et le tue de trois balles de révolver. « Foxcatcher » retrace le cheminement psychologique qui a conduit cet homme à détruire la vie de toute une famille et les rêves de deux frères, sportifs de très haut niveau.

    Cadet d’une famille fortunée de quatre enfants, diplômé en sciences naturelles, il exerce sa philanthropie en créant un musée d’histoire naturelle dans le Delaware en 1972. Cependant, sa vraie passion, c’est le sport. Il rêve de devenir un grand athlète et de représenter les Etats-Unis aux JO, mais arrive avant-dernier aux sélections en pentathlon. Il choisit alors de devenir entraîneur, d’abord en natation, puis en lutte. Y arriver tourne à l’obsession. Il utilise sa fortune pour recruter des champions, faire construire dans son « jardin » un centre d’entraînement, y faire venir l’équipe américaine en échange d’un don de 500 000 dollars par an. Mal dans sa peau, l’alcool et la cocaïne aidant, en besoin de reconnaissance vis à vis de sa mère puis du monde entier, il sombre peu à peu dans la folie, exigeant de ses athlètes des vidéos à sa gloire, voulant être reconnu comme leur coach et mentor. Il devient cet homme seul et pathétique. Avec le départ programmé du dernier des deux frères, la solitude devient insupportable et le pousse à l’irréparable.

    « Foxcatcher » est aussi l’histoire de ces deux frères, tous deux champions du monde et médaillés olympiques, véritables prodiges du sport américain. Le film pose le problème du statut des athlètes, et de leur non-reconnaissance par leur pays. 19 000 euros pour une médaille, puis, plus rien… La question de salarier les athlètes entre deux championnats ou olympiades se pose, afin que ceux-ci puissent se consacrer à leur entraînement durant les deux années qui les précèdent.

    A noter que le réalisateur Benneth Miller s’est vu décerner le Prix de la mise en scène à Cannes, pour « Foxcatcher ».

     

     

     

     

    Foxcatcher 001

     

     

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