Catégorie : Photographie

  • Robert Mapplethorpe | Arena (1988)

     

     

    Le photographe Robert Mapplethorpe nous quittait il y a presque trente ans, le 09 mars 1989, à l’âge de 42 ans. Retour sur la carrière de celui qui fut tout et son contraire en même temps, naviguant entre bisexualité et polygamie dans sa vie personnelle, et dont l’oeuvre aborda tous les thèmes, de l’ésotérisme à la dévotion, en passant par la magie.

     

    Portrait d’un des photographes américains parmi les plus controversés, Robert Mapplethorpe, figure iconique du milieu artistique new-yorkais des années 70 et 80, qui illustra l’exposition de son oeuvre à la National Portrait Gallery organisée en 1988, l’année précédant sa mort.

    Ce portrait contient des interviews de Mapplethorpe lui-même, les témoignages du critique et auteur Edmund White, ainsi que de plusieurs des sujets du photographe.

    Durée : 52 min.
    Réalisateur : Nigel Finch (BBC)
    Featuring : Robbert Mapplethorpe, Patti Smith, Kathy Acker, Lynn Davis, Robert Miller, Louise Bourgeois, Leo Castelli

     

    [vimeo id= »96609085″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no » maxwidth= »900″]

     

     

     Robert Mapplethorpe by John Swannell
    Robert Mapplethorpe by John Swannell

     

     

     

  • Jim et Hubert Touzot, exposition croisée à la galerie Octopus

     

     

    Quoi de mieux qu’une exposition croisée pour célébrer la belle amitié entre deux grands talents ? L’auteur de BD Jim et le photographe Hubert Touzot, alias « Dévoreur », se donnent magnifiquement la réplique en investissant les murs de la Galerie Octopus à Paris.

     

    La Galerie Octopus est heureuse de vous présenter l’exposition croisée de l’auteur et dessinateur de BD Jim et du photographe Hubert Touzot, dans son local du 3ème arrondissement, 80 rue des Gravilliers à Paris.

    Thierry Terrasson, alias Jim ou encore Tehy, est un auteur et dessinateur de BD prolifique, avec plus d’une centaine d’albums à son actif. Consacré, entre autres, pour son œuvre en trois tomes, « Une Nuit à Rome », sa ligne parfaitement juste et élégante esquisse régulièrement les affres de l’amour, du désir, du corps et du cœur. Il exposera ses dessins à la galerie en regard des photos de Hubert Touzot, dont il reprend certains travaux dans ses albums, en hommage à son ami de toujours.

    Hubert Touzot, Photographe Dévoreur, est un artiste qui se dédie aujourd’hui avant tout à la photographie. Quand il revêt l’habit du photographe, Hubert devient Dévoreur et mange les images avec avidité : couleurs tranchantes, lignes puissantes, superpositions de corps et de figures qui se découpent ou se perdent dans le cadre. Il présente pour la première fois son travail dans le cadre intimiste de la Galerie Octopus, en vis-à-vis des planches de Jim, mettant en avant leurs liens intimes et artistiques.

    En 2016, Jim nous déclarait à propos de son ami : « Hubert Touzot est un photographe qui a un vrai talent et mérite que l’on découvre son travail. Je lui rends d’ailleurs hommage dans l’un de mes derniers albums « De beaux moments ». C’est aussi un super ami, la personne la plus drôle que je connaisse. Il a un cerveau connecté je ne sais où, ce qui lui permet de constamment partir en vrille sur n’importe quel sujet. Il a fait un peu de scène à une époque… Il me conseille, je le conseille. Nous avons même fait un livre ensemble : « T’chat ». Nous nous faisions passer pour une fille et faisions tourner en bourrique des hommes avides de sexe sur les premiers réseaux sociaux. On en pleurait de rire ! L’éditeur un peu moins quand il a vu les chiffres de vente désastreux (rires). C’était il y a cinq ans environ. Hubert l’avait signé U’br. Il écrit toujours, le bougre. Mais son vrai virage est la photographie. »

    Les deux comparses, dont nous suivons ainsi le parcours depuis quelques années et à qui nous avons déjà consacré un certain nombre d’articles, de portraits ou d’interviews, nous touchent par leur gentillesse et leur bienveillance, alliées à une culture impressionnante. Alors, courez à la Galerie Octopus, avec le secret espoir qu’ils s’y trouvent, et vous aurez peut-être la chance de pouvoir papoter avec eux, de tout et de rien, mais surtout de BD, de photo ou encore de cinéma…

    L’exposition croisée Jim et Hubert Touzot, à ne rater sous aucun prétexte…

     

     

     

     

  • « Momentum, la mécanique de l’épreuve » de JR à la Maison Européenne de la Photographie

     

     

    En 2006, Jean-Luc Monterosso, alors Directeur de la MEP, propose à JR d’investir le mur extérieur de l’institution pour y présenter son projet « Portrait d’une Génération », exposé à l’époque illégalement dans Paris. Douze ans plus tard, comme un clin d’oeil à cette première collaboration, la MEP invite l’artiste français pour une exposition monographique exceptionnelle.

     

    « Momentum » désigne la force d’impulsion, l’élan ou un mouvement. Les sciences physiques définissent ainsi l’action d’une force extérieure exercée sur un système pour en déterminer le mouvement ou la vitesse. L’exposition dévoile ainsi cette dynamique qui conduit JR à intervenir dans une ville ou au coeur d’une communauté pour en proposer un nouveau visage, en altérer la perception ou en offrir une lecture originale. Elle révèle la partie immergée de son travail.

     

    © Thomas Padilla / MAXPPP

     

     

    « Seulement 2 % de l’œuvre de JR est connue du public, exposée en galerie ou en musée, explique Fabrice Bousteau. L’autre partie, toute aussi importante, voire plus, constitue son processus de travail créatif et esthétique, en interaction avec les gens ou depuis son atelier. »

     

    Depuis ses premières photographies en 2000, dont certaines inédites sont présentées dans le cadre de cette exposition exceptionnelle, l’artiste s’impose une discipline et un cadre de travail précis : transformer des négatifs en collages monumentaux à l’échelle d’une ville ou mettre en lumière l’identité de sujets photographiés et rassemblés dans une fresque gigantesque. Les dispositifs engagés sont rigoureux, souvent mécaniques, parfois éprouvants.

     

     

     

    Au gré de l’exposition, le spectateur découvre les changements d’échelles. Il se confronte à la transformation des corps et de l’image. Au fil des ans, les portraits accumulés et re-contextualisés dans la cité incarnent la mémoire de femmes et d’hommes dans un ensemble et par extension, celle de la ville dans son époque. Ils sont au service d’une vision personnelle de ce que forment les corps et les histoires, lorsque l’ensemble s’articule pour faire Histoire.

     

    « MOMENTUM. La mécanique de l’épreuve » de JR
    Du 7 novembre 2018 au 10 février 2019 à la MEP

    Commissaires : Dominique Bertinotti et Jean-Luc Monterosso

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Exposition Momentum

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Projections Momentum

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Billeterie Momentum

     

     

     

  • Les fantastiques Noirs & Blancs de Lucien Clergue

     

     

    Né à Arles en 1934 et disparu en 2014, Lucien Clergue fut probablement l’un des photographes les plus importants de sa génération. Grand ami de Pablo Picasso, mais également proche de Jean Cocteau et Salvador Dalí, il apparaît comme un témoin privilégié de cette période artistique intense.

     

    Lucien Clergue se fait connaître grâce à ses photos de femmes nues « zébrées », mais ce sont deux autres projets que l’on vous présente ici, « Corps Mémorable » et « Genèse », représentant des corps de filles nues sur les plages de Camargue, sa région à laquelle il est resté très attaché toute sa vie. Armé de son appareil photo argentique, il photographie, dans un noir et blanc exceptionnel, ces femmes allongées nues sur le sable ou dans l’eau, dont émanent une vraie beauté alliée à un sentiment de liberté absolue.

    Exposé dans de nombreux musées français ou étrangers comme chez de grands collectionneurs, Lucien Clergue continua jusqu’à la fin de sa vie à transmettre sa passion pour la photo en intervenant dans de nombreuses écoles et fondait en 1982 l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie à Arles, une école unique en France et exclusivement consacrée à l’art de la photographie.

    En 2016, le Grand Palais consacrait une exposition exceptionnelle aux premiers albums de Lucien Clergue. La fulgurante… Voilà ce que révèlent ces sept albums de planches-contacts, oubliés puis retrouvés dans l’atelier de Lucien Clergue après sa disparition. L’âme tourmentée par une adolescence douloureuse, mais fort d’une assurance dispensée par sa mère qui voit en lui un artiste en devenir, Lucien Clergue trouve rapidement les moyens de traduire sa mélancolie par la photographie qu’il commence tout juste à pratiquer.

    Dans le commerce familial ou chez un fournisseur du voisinage, il récupère des catalogues de tissus dont il arrache les échantillons pour coller à leur place les contacts de ses négatifs. Les albums correspondent aux collections saisonnières des fabricants ; ils sont donc datés, ce qui en fait ainsi des documents pour l’Histoire. Véritable outil de recherche de la meilleure image – le négatif grand format en permet une grande lisibilité – les albums montrent, page après page, image par image, la progression du travail de Lucien Clergue, ses hésitations, ses intuitions, ses certitudes, ses avancées vers ce qui constituera la quintessence de son œuvre. Cette pratique n’est plus possible aujourd’hui pour les photographes, le numérique ayant fait disparaître les planches-contacts sur papier ; pour les adeptes de l’argentique, les planches-contacts, récentes ou historiques, avec leurs annotations, leur sélection au crayon gras, sont l’objet de tous les soins. Cette série d’albums s’arrête en 1956.

    Lucien Clergue abandonne en effet cette pratique au fur et à mesure qu’il prend pleinement possession de son métier, conscient de la direction qu’il veut donner à son travail et de sa place parmi les photographes. Ces albums, qui s’inscrivent dans un court laps de temps et qui indiquent très tôt les axes forts de l’œuvre de Lucien Clergue ainsi que la puissance de son intuition dès ses débuts dans la photographie, ont très naturellement constitué le fil conducteur de cette première exposition majeure de Lucien Clergue, un an après sa disparition.

    A redécouvrir absolument…

     

    © Marie Schwimann for Graine de Photographe

    © Grand Palais

    © Photo à la une tirée de la série Brasilia, Brazil, 1961 © Atelier Lucien Clergue

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Anne Clergue Galerie

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Lucien Clergue au Grand Palais

     

     

     

  • Nicolas Bets : Bigoudi Party #2

     

     

    Notre dernier coup de coeur photographique s’appelle Nicolas Bets. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien disciple de Jean-Daniel Lorieux ne manque pas de talent…

     

    Nicolas Bets arrive à Paris en provenance de sa Belgique natale à 17 ans pour devenir, comme son père, photographe. Après avoir abandonné les cours de photographie, il devient l’assistant pendant sept ans de Jean-Daniel Lorieux et de Claus Wickrath. C’est à cette époque qu’il apprend l’esthétisme et la mise en scène des personnages de ses compositions visuelles, en alliant délire et rigueur.

    Il officie aujourd’hui essentiellement dans la mode, les produits étant souvent au centre de tableaux mettant en scène des mannequins, où l’expression et le sens du détail sont poussés à l’extrême. On lui doit notamment le succès de la campagne Babouche dans laquelle il mit en scène des personnages nus en plein Paris, avec pour seuls accessoires… des babouches ! Nicolas Bets collabore régulièrement aux publications des magazines Vanity Fair, Photo, Marie-France et Wad ; ses principaux clients sont Louis Vuitton, Coca-Cola et Cegetel.

    A découvrir d’urgence l’univers décalé de Nicolas Bets et sa série « Bigoudi Party »…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Matt Henry s’expose à la Galerie Polka jusqu’au 27 octobre 2018

     

     

    Après « The Trip » en 2016, la galerie Polka présente « Southern Gothic and Other Stories », la nouvelle exposition du photographe gallois Matt Henry, jusqu’au 27 octobre. 

     

    En mars 2015, nous vous faisions découvrir le travail du photographe gallois Matt Henry et c’était vraiment top ! Car il faut bien reconnaître que nous sommes tombés raides dingues de son univers et de ses clichés hauts en couleur qui nous dévoilent avec force l’envers du décor américain… Son travail pourrait rappeler par le grain d’image très contrasté et ses couleurs vives les célèbres séries de la « Collection Colorama », sauf que l’Amérique de Matt Henry est bien plus sombre…

     

    « Vous l’aurez sûrement remarqué, le travail de Matt Henry tourne autour de l’Amérique, et plus précisément de l’Amérique des années 60 & 70. Cette Amérique qui n’en a pas encore fini avec la guerre du Vietnam, cette Amérique qui s’accroche encore à son passé glorieux et conquérant, qui est en train de lui filer entre les doigts. » (Instant City Mag, mars 2015)

     

     

     

    Trois ans et demi plus tard, notre petit Gallois a fait un sacré bout de chemin et continue à nous embarquer dans son « road movie » elliptique et sans issue à travers les Etats-Unis, à la croisée des univers de Jim Jarmusch, des frères Coen, d’Harmony Korine ou de Twin Peaks. Les clichés de Matt Henry fleurent bon l’Amérique profonde, de motels miteux en diners glauques. Ça pleure, ça flingue, ça lynche en Technicolor, tandis que le rimmel coule sur les joues…

     

    « A l’instar d’un Garry Winogrand, Matt Henry nous dépeint dans ses clichés la fin du rêve américain. Les couleurs vives et chatoyantes s’opposent à la noirceur et à la tristesse des sujets. On y ressent l’ennui, l’attente, l’inquiétude, le vide parfois… »

     

    Adepte des récits visuels qu’il scénarise comme des romans photos, le photographe imagine de nouveaux contes photographiques respectivement réalisés en Géorgie, au Texas et en Louisiane, entre 2016 et 2017 : « The Curse of Nanny Goat Island », « Lone Stars » et « Born in the Bayou ». Trois nouvelles histoires qui plongent le spectateur dans un sud des Etats-Unis étrange et halluciné.

     

    Matt Henry s’expose donc actuellement à la Galerie Polka, jusqu’au 27 octobre 2018. Courez y découvrir l’univers du photographe gallois, qui est probablement un de nos plus grands coups de coeur photographiques de ces dernières années.

     

     

     

    Pires conditions de shooting ? Publication ou exposition ? Débuts dans la photo ? Le Gallois passionné par les Etats-Unis répond aux questions de l’Interview Flash pour Polka Magazine :

     

    [youtube id= »vpVnf2H-Elw » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    « Un gars très talentueux, Alexandre Liebert, a réalisé ce court-métrage fondé sur l’animation des photos de ma série The Curse of Nanny Goat Island. Vous devriez regarder ça. Je ne savais pas que c’était possible. Le résultat est vraiment étonnant. » :

     

    [arve url= »https://vimeo.com/292922562″ align= »center » title= »The Curse of Nanny Goat Island » description= »Matt Henry » maxwidth= »900″ /]

     

     

    Photo à la Une : Cool Hand Luke, The Curse of Nanny Goat Island, 2017. (© Matt Henry / Courtesy Polka Galerie)

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour Aller Plus Loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Matt Henry Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Matt Henry à la Galerie Polka

     

     

     

  • Jati Putra Pratama | Quand Dali et le Penseur de Rodin ne font plus qu’un…

     

     

    Bienvenue dans l’univers de Jati Putra Pratama. Ici, Dali et le Penseur de Rodin ne font plus qu’un, la Route 66 se perd dans les océans, et la mer se tord souvent à 90°.

     

    Sur son compte Instagram, le designer indonésien prend des libertés avec la réalité, pour le plus grand bonheur de ses 120.000 abonnés. Inutile de chercher la moindre logique dans les œuvres de Jati Putra Pratama, ce serait contraire au principe même de la photographie onirique. Du surréalisme, version 2018…

    Sur les réseaux sociaux, et particulièrement sur Instagram, le mouvement de photographie onirique explose, avec notamment la création de comptes dédiés. Ainsi, Jati Putra est-il membre du groupe Rsa_graphics, qui compte près de 82.000 abonnés et publie quotidiennement des œuvres d’artistes du monde entier.

    A découvrir absolument…

     

     

     

    https://www.instagram.com/p/BSOcENqgK7V/?taken-by=jatiputra

     

     

    © Jade Toussay @ The Huffington Post

     

     

     

  • Masashi Wakui, entre chien et loup

     

     

    Tokyo est la principale source d’inspiration du photographe japonais Masashi Wakui, qui s’est spécialisé dans les vues nocturnes de paysages urbains.

     

    Né en 1978, Masashi Wakui porte un regard envoûtant et poétique sur la capitale nippone, qu’il capture inlassablement au gré de ses errances nocturnes. Son initiation à la photographie s’est faite en 2012 sur un plateau de tournage, alors qu’il découvre une nouvelle caméra qui lui permet, en filmant une scène en très haute définition, d’extraire des images fixes des plans réalisés. Il s’y intéresse de plus près et produit ainsi ses premières photographies dont il modifie ensuite les couleurs et les lumières à l’aide d’un logiciel de retouche.

    Masashi Wakui puise son inspiration dans l’univers cinématographique dans lequel il travaille au quotidien depuis 1999. Ses photographies aux couleurs feutrées évoquent les ambiances mystiques et surréalistes des bandes dessinées et des films d’animation japonais, qu’il s’agisse des mangas « Ghost in the Shell » de Masamune Shirow et « Akira » de Katsuhiro Ôtomo, ou encore des réalisations de l’illustre Studio Ghibli fondé par Hayao Miyazaki et Isao Takahata en 1985.

    A l’instar d’autres photographes nippons comme Tatsuo Suzuki ou Hiroyuki Ogura, que nous avions déjà chroniqués dans nos pages, Masashi Wakui nous livre sa vision de la capitale japonaise, entre tradition et modernité, mouvement et immobilité, lumière et ombre, chien et loup… Dans ses clichés, on ressent la grande solitude des habitants de Tokyo qui rentrent chez eux à la nuit tombée, indifférents à l’agitation qui semble régner autour d’eux et au photographe qui les guette, tapi dans l’ombre…

    On adore ! A découvrir d’urgence, et c’est ici !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour Aller Plus Loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Masashi Wakui at Flickr

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Masashi Wakui at YellowCorner

     

     

     

  • Harlem 1970 | Jack Garofalo

     

     

    Eté 1970… Le photographe français Jack Garofalo passait six semaines à Harlem, NYC, et prendra à cette occasion une série de clichés destinée à Paris Match. Ce reportage met en lumière la culture du quartier, s’attachant d’abord à nous présenter la communauté noire, ainsi que la vie quotidienne de ses habitants.

     

    La plupart des sujets de Jack Garofalo sont des gens qui n’avaient pas la possibilité de partir, durant cette période de profonde mutation de Harlem, et plus généralement de la ville de New York. Ou qui firent, pour certains d’entre eux, le choix délibéré de rester…

    Dans les années 60, Harlem, comme d’ailleurs le Bronx, vit une part importante de sa population se déplacer vers des cieux plus cléments, tels que le Queens ou Brooklyn, à la recherche d’un meilleur environnement, tant en termes d’éducation que de logement ou de sécurité. Malgré cet exode massif qui a laissé à Harlem beaucoup de pauvres, sans emploi ni instruction, la vitalité et la créativité du quartier sont finalement restées intactes.

    Comme nous le montrent ces clichés saisissants, Harlem a malgré tout continué à afficher avec fierté cet héritage, assorti d’un fort sentiment d’appartenance à la communauté. Ces photos ont préservé l’esprit haut en couleur d’une époque aujourd’hui révolue.

    Jack Garofalo (1923-2004), entré à Match en 1953, a « tout couvert » : les conflits, le grand reportage à l’étranger, et les stars qu’à l’époque on approchait sans attaché de presse. Il lui arrivait même de devenir copain avec ses modèles les plus inaccessibles : Fellini, Hemingway ou Malraux. Il prétendait qu’il ne connaissait rien à la technique de la photo, que cela le barbait, mais il avait le génie de la lumière… En juin1965, Paris Match consacre deux de ses éditions à l’Espagne, nouvel eldorado de millions de touristes. Pour l’occasion, Jack Garofalo rapporte quelques clichés de choix…

    A découvrir…

     

    © Jack Garofalo / Paris Match (via Getty Images)

     

     

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Harlem

     

     

  • Hiroyuki Ogura, Silence Of Silence…

    Hiroyuki Ogura, Silence Of Silence…

     

     

    Continuons à parcourir l’univers de la photo « urbaine », mais cette fois en faisant un grand bond depuis l’Europe jusqu’au Japon, avec le photographe Hiroyuki Ogura.

     

    Hiroyuki Ogura est probablement le moins connu de ces photographes japonais contemporains, mais nul doute qu’il devrait gagner ses galons dans les années à venir.

    Les clichés de Hiroyuki Ogura s’appuient sur quelques principes constants, tels que le noir & blanc, un contraste profond, entre lumière et ombres, ainsi que le sujet commun à l’ensemble de son travail : le coeur de Tokyo, et plus particulièrement le quartier de Shinjuku. Ogura y capture sa population, et son activité débordante. Il y oppose dans chacun de ses clichés l’immobilité au mouvement, à l’agitation. On y perçoit aussi la solitude souvent omniprésente dans ces grandes metropoles.

    A découvrir absolument…

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Aristo Hippy