Catégorie : Interview

  • Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

    Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

     

     

    Hubert Touzot aime raconter des histoires. A 46 ans, il a déjà un parcours bien rempli : il y a eu la bande dessinée, l’écriture de scénarii, de poésies et même la scène. Aujourd’hui, c’est avec la lumière qu’il souhaite écrire la suite de l’aventure en se consacrant à la photographie.

     

    Instant City a souhaité lui poser quelques questions afin de mieux connaître l’artiste et son travail.

    Sur sa page facebook, Hubert Touzot se présente comme un « Photographe dévoreur ». 

     

    IC : Pourquoi « Dévoreur » ?

    C’était à la base le nom que j’avais trouvé pour une série de photos à la thématique évoquant l’Afrique mystérieuse, ses esprits ancestraux et la magie des corps. « Dévoreur » m’était venu un peu comme ça. Plus tard, c’est en songeant à la manière dont j’allais signer mes photos que j’ai pensé à mettre un pseudo à l’évocation intrigante plutôt que de mettre mon vrai nom dont personne ne se souviendrait. Il m’a semblé que ce pseudo étrange serait plus efficace pour s’en rappeler. J’aime bien aussi l’analogie entre l’univers de mes photos assez « corsetées » et ce qu’inspire le mot « Dévoreur » où l’on pense à un monstre, un croque-mitaine, quelque chose qui vient vous faire peur la nuit.

    La photographie est vite devenue pour Hubert Touzot, alias « Dévoreur », une passion. « C’était devenu pour moi une évidence ». Mais ce qui l’intéresse, c’est davantage les possibilités qu’elle offre en tant qu’art qu’en tant que technique. Elle est un moyen d’expression et de partage d’idées. « Ce qui m’intéresse, c’est de mettre en forme ce qui me trotte dans la tête ».

     

    IC : Qu’est-ce pour vous, « une excellente photo » ?  

    Comme une chanson, une pièce musicale, un film, un poème, une peinture, c’est l’émotion qui s’en dégage. Quelque chose en vous qui remonte du passé ou d’ailleurs, quelque chose qui va vous envelopper, vous étreindre et ne plus vous lâcher, vous obséder, quelque chose que vous avez l’impression au fond de connaître.

    Trois photographes ont marqué son parcours : Joël-Peter Witkin, Robert Mapplethorpe et Sebastião Salgado « Parce qu’ils essaient de rendre sacré ce qu’ils photographient » : la mort ou la guerre, la souffrance, la douleur, la jouissance, la beauté sombre du monde.

     

    IC : Quelle est votre quête en tant que photographe ? 

    Je recherche la beauté en n’ayant jamais peur de pousser parfois les choses jusqu’au seuil du ridicule ou du pompeux. Essayer de toucher la pureté dans un geste, un regard, cela peut parfois prêter à sourire, surtout aujourd’hui.

     

    IC : Quelle est votre photographie fétiche ? (parmi les vôtres)

    C’est peut être celle de la série « Baobab ». Ce n’est d’ailleurs presque plus une photo tellement je l’ai saturée. L’ensemble est pratiquement noir avec un baobab au centre qui se découpe sur ce qui semble être un incendie tout autour et un éclair rougeoyant à droite comme sorti du sol.

     

    IC : Donnez-vous des noms à vos albums (vos séries), des titres à vos photos ?

    Pour les séries oui, toujours des noms comme les histoires, les films, les chansons… Parce que lorsque je me lance dans une nouvelle direction, il y a une thématique. C’est toujours un projet. Les choses se font naturellement sans se forcer. Une histoire va surgir d’après une idée. Il va y avoir un fil conducteur. Je ne fais jamais une photo isolée. D’autres suivront toujours.

    Plusieurs séries sont à découvrir sur sa page facebook. Parfois il s’agit de commandes comme l’album « Haute Couture », réalisé pour un ami couturier Benois Pons ou  les séries « Bassirou’s Tricks »  et « Sa Majesté », qui sont des books pour des mannequins. Parfois il s’agit d’une balade champêtre : « Je pars de la ville monochrome pour m’abandonner dans une nature élégiaque. Cette nature où lorsque l’on prend le temps de bien regarder, on peut peut-être croiser un faune ou une licorne ». Certains albums sont plus politiques, comme « Tourisme » et « Tourisme 2 », qui évoquent l’immigration et les pays du sud, ou la série « Noé Noé » qui délivre un message écologique à travers des animaux figés, non pas par le photographe, mais par le taxidermiste. Il y est également question d’usines chimiques et autres ensembles industriels.

    Dans l’album « Giallo », qui signifie « jaune » en italien, Hubert Touzot fait référence au style littéraire devenu également un courant cinématographique transalpin (Dario Argento) très à la mode dans les années 60 et 70, aussi surnommé « L’horreur à l’italienne ». Il s’agissait de mettre en scène l’assassinat tout à la fois sadique et sophistiqué de magnifiques jeunes femmes dans des appartements luxueux. « J’ai composé une sorte de roman-photo hommage. Cette série peut d’ailleurs être vue en clip sur Youtube ».

     

    IC : Présentez-nous l’album « Belial » :

    J’ai souhaité utiliser des vitraux d’église en occultant leur dimension première et pourquoi ils ont été réalisés. J’ai souhaité les assimiler à de pures représentations esthétiques, graphiques, grâce à l’association de photos de portraits qui n’ont strictement rien a voir avec le sacré. Désacraliser les idoles et sacraliser le commun.

    Le thème prédominant parmi tous ces albums reste ce qu’Hubert Touzot nomme « la négritude ». Celle-ci tient une place prédominante dans sa vie affective et artistique.

     

    IC : Présentez-nous l’album « Noir de Lumière » :

    Noir de Lumière… Tout est dit dans le titre. La négritude à travers des siècles d’histoire avec tous les clichés ainsi véhiculés. La confrontation entre l’homme blanc dit occidental, sa culture, sa civilisation et le plus vieux continent du monde, le berceau de l’humanité. Toujours avec cette passerelle très mince entre la poésie et l’image. Comme avec des vers ou des métaphores, je suis adepte des ruptures, des cassures, des changements de tons brusques et bien-sûr des oxymores. photos, poésie, même combat. L’homme noir est pour moi un sujet inépuisable. C’est un peu une obsession, une sorte de malédiction qui revient sans cesse car il y a quelque chose en moi que je trimballe depuis des années, comme une sorte de résonance qui viendrait de vies antérieures si l’on se raccrochait aux lois karmiques.

     

    IC : Est-ce vous qui choisissez la mise en scène de vos photos (costumes, maquillage) ?

    En effet, j’aime tout contrôler, du maquillage à la coiffure, les décors, les costumes, tout. Pour certaines séries qui sont des commandes, je me fais aider par un maquilleur professionnel et j’ai la chance d’avoir un ami couturier-styliste, Benois Pons, qui peut m’aider le cas échéant pour l’habillage, me fournir des vêtements et aussi me donner des idées lors du shooting. C’est assez difficile d’arriver à se concentrer sur le sujet, la photo, la lumière et en même temps sur le maquillage, la coiffure, le décor, les accessoires. C’est pour cela qu’une séance photo réussie, c’est avant tout en amont de la préparation. Tout doit être noté, pensé afin que le jour J, la séance ne soit plus que pur amusement et joie.

     

    IC : Plutôt couleur que Noir et Blanc, semble-t-il. La couleur apporte un élément visuel supplémentaire ? (série : un soleil jaune, une veste jaune)

    Cela dépend à quel temps vous souhaitez conjuguer votre photo. Pour ma part le N&B renvoie au passé et à la nostalgie. Le N&B est comme un filtre qui va d’abord flatter ce que vous avez photographié, le figer dans une petite solennité. Ensuite la démarche artistique, le processus créatif, seraient complètement différents qu’avec la couleur.

    Je préfère de toute façon la couleur pour son aspect graphique et frontal. Je fonctionne beaucoup plus comme un peintre qu’un réel photographe, avec le principe des aplats de couleur et en me moquant de la profondeur de champ, du relief, des ombres, etc, tout ce dont on doit tenir compte en principe dans la photo et qui plus est pour le N&B. J’aime beaucoup le principe de l’iconographie.

    Etant autodidacte, j’apprends au fur et à mesure. Ce sont souvent des peintres, d’ailleurs, qui m’ont influencé, plus que des photographes, de par la façon dont je compose mes cadres et les zones de couleurs. Klimt et Bacon pour ne pas les citer sont toujours là quelque part.

     

    IC : J’ai remarqué que vous aimiez bien mettre deux images en parallèle.

    Oui, les diptyques côte à côte ou haut et bas à la verticale et plus récemment depuis un an avec deux images superposées. J’utilise tout ce qu’il m’est possible de faire pour arriver à ce que j’ai dans la tête. Le fait également de travailler à l’intuition, sans argent ni moyens confortables, m’aide sans doute à toujours pousser plus loin les expériences. Parfois c’est loupé, parfois c’est encourageant pour la suite.

     

    Pour la rentrée, Hubert Touzot planchera sur une nouvelle série de photographies sur le thème « Le revival esthétique des années 80 ». A suivre donc…

     

     

     

     

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  • Dessin d’actualité | Hub’ : Ses pensées profondes

     

     

    « Vous trouverez ici de quoi secouer le cocotier avec des dessins d’actualité, des dessins humoristiques ainsi que des aphorismes et pensées qui accompagneront vos journées ».

    C’est ainsi que Hub’ définit le contenu de son Blog : « Dessins d’actu, d’humour et pensées profondes ».

    Comme bon nombre de dessinateurs d’actu, Hub’ possède plusieurs couleurs à son arc : il peut travailler aussi bien pour un éditeur (illustration de livres), que pour un organe de presse, une entreprise (affiches, plaquettes, logos…) ou pour la pub. Et pour couronner le tout, il peint. De petites toiles de moins d’un mètre par un mètre, très colorées.

    Instant City a eu envie de le contacter afin d’en savoir un peu plus sur ses « pensées profondes ».

     

    iCity = Bonjour Hub. Quelques mots pour vous présenter à nos internautes ?

    Hub = Telle une étoile filante, après de brillantes mais courtes études à la Fac d’Arts Plastiques de Strasbourg, j’ai vécu de ma peinture une dizaine d’années. Quelques concessions avec moi-même et quelques rencontres éclairantes plus tard, j’ai bifurqué vers mon métier actuel de dessinateur / illustrateur. Cela fait maintenant quelques décennies que cela dure : je passe allègrement de l’édition à la pub, de la pub à la presse, de la presse au web et inversement. Le web m’a incontestablement permis de me faire connaître au-delà des rendez-vous traditionnels et d’élargir ainsi ma clientèle, que ce soit par mon blog, les sites collectifs ou les réseaux sociaux. J’ai pu ainsi développer d’autres approches du dessin comme celle du « dessin d’actu », par exemple.

     

    iCity = Votre Blog existe depuis 2007. En huit ans, il a déjà accueilli 285 864 visiteurs. Pourquoi avoir démarré ce blog ?

    Hub = J’ai démarré ce blog lorsque Sarkozy est arrivé au pouvoir, c’est cet événement qui m’a donné envie de partager mes dessins d’actu, qui jusque-là restaient plutôt confidentiels. En effet, le personnage prêtant généreusement le flanc à la caricature et à la satire, l’occasion était trop belle de me lancer, c’était comme une évidence. En parallèle, mes dessins humoristiques et mes aphorismes en ont également profité pour sortir de leur réserve… Donc merci à Sarkozy, à défaut de bien d’autres choses, il aura au moins permis de réussir ça !

     

    iCity = Quelques mots pour commenter quelques-unes de vos « pensées profondes » :

    « Le tube cathodique est une grosse ampoule peu éclairante ». Vous ne trouvez guère de qualités à l’écran plat…

    Ecran plat comme encéphalogramme plat ?

    « Au bout de 20 ans de mariage, une chambre à coucher devient une chambre à dormir ». Pensez-vous également que l’amour ne dure que trois ans ?

    Oui si on n’essaye pas les autres pièces de la maison pour éviter de s’endormir.

    « En ce moment sur le tour de France, il y a plein de types en vélo déguisés en cyclistes »

    Lorsque vous partez au boulot à bicyclette, vous êtes un type en vélo, mais lorsque vous mettez un casque, un bermuda moule-burnes et un T-shirt qui ressemble à un panneau publicitaire avant d’enfourcher votre vélo high-tech, vous devenez un coureur du Tour de France, et ce même si vous n’y participez pas.

     

    iCity = Avez-vous des thèmes qui vous tiennent plus particulièrement à cœur ? J’en ai retenu quelques-uns : le sport, la science, l’Europe et tout particulièrement l’Allemagne.

    Hub = En fait tout m’intéresse à des degrés divers selon l’actualité du moment. Il y a des sujets qui s’imposent à moi par leur gravité ou à l’inverse par leur côté cocasse et d’autres que je traiterai un peu par défaut, juste parce qu’à ce moment-là j’ai envie de dessiner et que j’ai le temps, les dessins qui en résulteront ne seront d’ailleurs pas forcément les moins bons. En ce qui concerne l’Allemagne, vous avez sans doute raison, étant d’origine alsacienne ceci pourrait expliquer cela…

     

    iCity = Vous avez  un sens aigu de la formule : n’avez-vous jamais pensé écrire un « One Man Show » ?

    Hub = Non jamais mais vous m’en donnez l’idée à l’instant même, ce qui ne veut pas dire que je le ferai.

     

    iCity = Ou de les compiler dans un petit « recueil de pensées profondes » qui serait accompagnées de vos dessins.

    Hub = Ca en revanche, je l’ai fait il y a une dizaine d’années sous le titre : « Quand on y pense ça fait réfléchir » (plus de 400 pensées profondes). Une maison d’édition était intéressée mais y a renoncé au dernier moment car elle venait d’éditer un autre auteur de pensées et aphorismes dont l’ouvrage ne s’était vendu qu’à 3000 exemplaires, insuffisant selon elle. Elle espérait 5000 minimum. Si vous ne vous appelez pas Frédéric Dard, Philippe Bouvard, Baffy ou Patrick Sébastien (grand penseur devant l’éternel), difficile apparemment de populariser les pensées et aphorismes de quelqu’un de peu connu, la notoriété étant plus importante que la qualité du contenu pour vendre ce type de recueil, à moins que je ne sois pas tombé sur les bonnes personnes… Je reste donc ouvert à toutes propositions.

     

    iCity = Quelques perles de votre Blog, mais il y en a de très nombreuses :

    « Si tu rentres dans un tunnel à reculons, tu verras le bout du tunnel plus rapidement »

    « Lorsque j’ai le moral à zéro, je compte… »

    « Lorsqu’une fourmi suce un puceron, c’est uniquement pour se nourrir. »

    « Chaque fois que j’essaie d’aller au bout de moi-même, je me heurte à des problèmes de fin de moi ? »

    « Elle lit en moi comme dans un livre ouvert, mais heureusement, elle est rarement à la bonne page et oublie souvent ses lunettes. »

     

    iCity = Aucun problème de propriété intellectuelle ?

    Hub = Tout cela a été déposé en temps voulu au SNAC… Cela dit, je ne vais pas passer mon temps à courir après les imbéciles dont les seules idées qui leur traversent l’esprit sont de piquer celles des autres.

     

    iCity = Comment souhaiteriez-vous voir évoluer votre Blog ?

    Hub = Mon blog évolue de lui-même au fur et à mesure que je poste des dessins et autres. Il fait sa vie sans moi finalement. Même si je réponds encore aux commentaires laissés par quelques-uns, il faut se rendre à l’évidence, les réseaux sociaux ont aspiré la quasi-totalité des gens qui aiment communiquer de cette manière. Depuis 2007 j’ai vu progressivement les commentaires s’amenuiser alors que le nombre de mes visiteurs ne cesse d’augmenter. On passe, on mate et on zappe. Néanmoins les personnes désirant aller plus loin avec moi dans un sens ou un autre me contactent par mail à partir du blog, et c’est très bien comme ça. Pour en revenir à l’évolution possible de mon blog, mis à part rajouter des trucs et des machins pour améliorer l’emballage tout en changeant mon bandeau d’accueil tous les trois mois, je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus. D’un autre côté à quoi bon chambouler la forme alors que c’est la ligne de fond qui est appréciée par un certain nombre de gens qui me suivent ?

    Cela dit, je reste néanmoins ouvert à toutes les critiques et suggestions constructives… que je mettrai immédiatement à la poubelle. Je plaisante bien sûr !

     

    iCity = Quels sont vos projets de dessinateur ?

    Hub = Je n’ai pas vraiment de projet personnels du genre BD par exemple, mis à part peut-être, depuis quelques lignes, celui d’un One Man Show, grâce à vous… En fait les projets ce sont le plus souvent les autres qui me les apportent, un peu comme un scénario que l’on apporterait à un acteur, ensuite libre à moi d’accepter ou de refuser le rôle en fonction de son intérêt, et du cachet bien sûr. Bref, mes projets se limitent à avancer tout en laissant venir ce qui me permettra de continuer à avancer…

    Mes « projets » récents par exemple se sont davantage inscrits dans une stratégie de communication dont le but est de susciter l’intérêt de nouveaux clients potentiels. Aussi pour ce faire, je me suis regroupé en association avec seize autres confrères, afin d’offrir nos savoirs-faire dans tous les domaines de l’image. Ces domaines allant de la caricature à la communication des entreprises en passant par la pub, l’événementiel et l’édition tous azimuts. Notre site : www.baramines.com

     

     

     

     

    iCity = Parlez-nous de vos peintures ?

    Hub = A l’origine de tout était la peinture ! Un déclic, que dis-je, une tempête tripale à l’âge de 12 ans devant une toile monumentale de Dali, ne m’a plus laissé le choix de mon destin, encouragé en cela par une mère peignant elle-même de temps en temps et ravie que je prenne le relais de façon plus soutenue, et ce contre l’avis de mon père debout sur le frein qui voulait faire de moi un fonctionnaire…

    J’ai vécu de ma peinture pendant une dizaine d’années avant de passer à l’illustration et au dessin, plus sûrs économiquement, surtout lorsque l’on devient père de famille… Cependant il m’est arrivé de reprendre les pinceaux de temps en temps par la suite et de donner ou vendre quelques toiles de façon confidentielle sans passer par les galeries.

     

     

     

     

    Merci beaucoup du temps que vous avez accepté de prendre pour répondre à nos questions.

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Bar à Mines

     

     

     

  • L’innocence des grands : Interview de Guillaume Caramelle, jeune réalisateur

     

     

    Voici la première des deux interviews que je réalise pour Instant City, suite à la rencontre de plusieurs artistes lors de mon expo photo durant le festival de Cannes au mois de mai dernier.

    Il faisait très chaud, la ville de Cannes était pleine à craquer, j’exposais à l’hôtel Majestic juste en face du Palais des Festivals, et j’imagine que les visiteurs cherchaient un bol d’air bien frais, en franchissant les portes de la salle d’expo. Ça discutait et ça posait des questions pas très intéressantes sur le sens de mes images, blah blah blah… Mais parmi tout ces curieux, j’ai aperçu Guillaume (Caramelle). Et j’ai surtout écouté Guillaume. Ce qu’il m’a demandé m’a touché et par la même, je lui ai demandé ce qu’il faisait de sa vie. Il était réalisateur. Waouh, exactement ce que je veux faire lorsque je serai grand.

    De retour à la maison, je me précipite pour regarder son premier court métrage en visionnage privé sur Viméo, et j’ai été très agréablement surpris.

    Je veux maintenant vous le faire rencontrer.

    L’interview :

    iCity  : Guillaume Caramelle, qui es tu ?

    Guillaume : Je suis scénariste, réalisateur et producteur. Il y a deux ans, j’ai créé une boîte de films institutionnels, Polygone Vidéo, sous l’égide de laquelle j’ai produit mon premier court-métrage, Au Souvenir d’une lune, une fiction que j’ai écrite et mise en scène. On y suit l’errance nocturne d’un jeune parisien au carrefour de sa vie qui s’est malencontreusement enfermé dehors. A défaut de trouver son colocataire, le seul à détenir un double de ses clefs, il va se trouver lui-même. Le film a été bien accueilli par le public parisien et berlinois lors des projections publiques que nous avons organisées au cinéma le Bastille et le Kino Babylon. Baptiste Caillaud, le comédien principal du film a remporté le prix du meilleur acteur au Los Angeles New Wave Int’l Film Festival. Le film poursuit sa route en festival même si beaucoup d’accès lui soient fermés en raison de sa durée (46 minutes, ndlr).

     

    Au Souvenir d'une Lune

     

    iCity : Quels sont tes projets actuels ? Et tes futurs projets ?

    Guillaume : Je développe aujourd’hui la branche fiction de la société avec la création d’une nouvelle enseigne que j’ai logiquement baptisée Polygone Cinéma. Plusieurs projets de films sont dans les canaux. Chacun à un stade d’avancement différent. L’Innocence des grands, un court-métrage dramatique réalisé par Enguerran Son et Antoine Cathala, est actuellement en post- production. Il raconte la vie d’un comédien raté aux prises avec ses rêves, sa femme et sa petite fille. Le film devrait être terminé à la mi-juillet. Deux films sont en recherche de financements. Un long métrage intitulé La Fierté des sentiments, coproduit par Kafard Films, qui relate une histoire d’amour bouleversée par les révélations du passé de la jeune femme sur Internet.

    Ensuite, il y a Coming In & Out, une comédie sur les caprices du désirs masculins que j’ai écrite récemment et pour laquelle je recherche un coproducteur. Avis aux intéressés 😉 Je crois beaucoup en la relation auteur-producteur, très fructueuse sur le plan artistique. C’est pourquoi je ne développe pas ces projets qu’avec Polygone Cinéma. D’autant que la boîte est toute jeune et n’a pas encore les épaules assez larges pour assumer des chantiers de trop grande envergure. ça viendra, mais chaque chose en son temps ! Et pour terminer, j’ai un livre en écriture, La Vie bête, qui narre la dérive de deux jeunes hédonistes excessifs et insatiables, sortes de Diogènes contemporains aux accents de dandys qui cherchent à sublimer leur vie à travers des expériences extrêmes.

     

    La Fierté des Sentiments

     

     

    iCity : Quelles sont tes influences artistiques, filmographies ? Quelles sont tes aspirations et inspirations ?

    Guillaume : Je suis très influencé par le travail de Woody Allen, de Gaspar Noé, de Wong Kar Waï et de Martin Scorsese. J’aime les dialogues soutenus, les atmosphères fortes, les parti pris formels, et les envolées baroques ! J’aime aussi donner au Verbe une place centrale dans mes scénarii. J’adore les personnages qui s’introspectent et extériorisent leurs émois par le langage oral, qui n’ont pas peur de se regarder penser et de parler d’eux. Je suis amoureux de philosophie – moins comme quête de sagesse que comme recherche de sens et de rhétorique. J’ai été très marqué par les écrits de Cioran, de Graciàn, de La Rochefoucauld, de Schopenhauer, de Wilde. Je rêve de personnages pleins de cette éloquence et de ce goût pour le paradoxe qui donneraient à leur pensées une voix expressive, vibrante et puissante.

    iCity : Montre-nous ce que tu fais !

    Guillaume :  Bande annonce du film Au Souvenir d’une lune :

     

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    Site officiel du film

    Facebook Polygone Cinéma

    Site Internet Polygone Cinéma

    Site Internet Polygone Vidéo

     

    iCity : As-tu des événements à venir dont tu souhaiterais nous parler ?

    Guillaume : En septembre se tiendra la projection du film L’Innocence des grands. Je ne sais pas encore dans quelle salle aura lieu la présentation de cette seconde production Polygone Cinéma mais vous pouvez vous tenir informés en rejoignant la page officiel de la boîte !

    (Facebook Polygone Cinéma).

    Merci à Instant City pour cette interview.

    iCity : Merci Guillaume

     

     

  • Interview : Sacha Federowsky | Photographe de l’invisible

    Interview : Sacha Federowsky | Photographe de l’invisible

     

     

    Photographe plasticien, Sacha Federowsky se questionne sur le réel et l’invisible. Ses obsessions photographiques voyagent autour de l’intime, de la mémoire, de l’exploration des corps sexués, pour plus globalement capter ce qui fait notre identité.

    C’est après des études universitaires en anthropologie, et un vagabondage sur plusieurs continents, que Sacha Federowsky devient photographe plasticien professionnel en 2004.

    Proche des courants surréalistes, il mêle des éléments graphiques à ses productions photographiques, mixant à la fois des influences avant-gardistes et traditionnelles. C’est pourquoi au détour de son regard instantané, on peut y retrouver le monde de la mode, la danse, le psychédélisme, le noir et blanc comme la couleur, la capture du quotidien urbain, les corps nus bruts, les paysages bucoliques et les voyages.

    « La nature n’est pas juste la nature, j’y vois des forces et des présences qui s’expriment en totale liberté.»

    Dans « Try everyday to destroy a world », Sacha Federowsky exprime à travers la nature,  sa rencontre avec la Chamanisme. Et photo après photo, il observe pour mettre en avant tous les pouvoirs de la nature.

    Comme il aime à le définir le travail photographique de Sacha Federowsky est une anthropologie de l’invisible.

                            « L’appareil capte l’invisible… la lumière ! »

    Sacha Federowsky, Try everyday to destroy the world , en ce moment dans le FOCUS Instant City.

     

     

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