Catégorie : Culture

  • Saint Ignatius de Loyola par Domenichino

     

     

    St Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus (1534)

     

    Né en Espagne d’une noble famille, Ignace de Loyola est d’abord page à la cour puis chevalier rêvant d’exploits. En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s’illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broie la jambe et brise sa carrière. Il rentre au château familial sur un brancard. Ayant épuisé la lecture des récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C’est la conversion, totale, brutale.

    Dès qu’il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l’abbaye bénédictine de Montserrat. C’est là qu’il rédige ses « Exercices Spirituels » où il consigne ses expériences spirituelles diverses. Après un pèlerinage en Terre Sainte, il commence ses études de théologie à Paris.

    Il partage sa chambre avec un jeune étudiant, Saint François Xavier, et le contact n’est pas toujours facile. Quelque temps plus tard, le 15 août 1534, l’étudiant attardé de 43 ans et ses jeunes amis font à Montmartre le vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance et fondent ainsi la « Compagnie de Jésus ».

    À sa mort, le 31 juillet 1556 à Rome, la Compagnie de Jésus compte plus de mille membres, soixante-douze résidences et soixante-dix-neuf maisons et collèges. Ignace de Loyola est canonisé le 12 mars 1622, en même temps que Saint François Xavier et Sainte Thérèse d’Avila.

    Le peintre baroque italien Domenico Zampieri, surnommé Domenichino, nous livre ici sa vision de la révélation d’Ignace de Loyola.

     

     

    « Saint Ignatius de Loyola », Domenichino (circa 1622)

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] L’originalité des Exercices d’Ignace de Loyola

     

     

     

  • La Saga Maeght

     

     

    « A ceux qui me demandent pourquoi j’ai quitté la Fondation et n’y retournerai plus, qu’ils me pardonnent de ne pas en parler ici, c’est un long cheminement que j’explique dans mon livre, où je relate aussi et surtout la merveilleuse aventure de mon grand-père, ses rencontres, ses amitiés, ses audaces, sa vision avant-gardiste. »

     

    Yoyo Maeght, petite-fille de Marguerite et Aimé Maeght, pose son regard sur la vie d’une communauté où se retrouvent artistes, écrivains, mécènes, cinéastes, musiciens et tous les amoureux des arts. Le récit égrène une incroyable galerie de portraits, avec foule de souvenirs et témoignages révélateurs de la fantaisie et de la détermination des artistes, des années 1930 à aujourd’hui. Dans un tourbillon de vernissages, de fêtes et d’expositions, Yoyo Maeght dresse un portrait truculent du monde de l’art et raconte avec amusement la complicité qui la lie à Miró, Chagall, Braque, Prévert, Montand… Elle relate une quantité d’anecdotes, de rencontres et d’évènements qui sont de précieuses informations historiques, tout en révélant ce qu’est finalement l’esprit Maeght.

     

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    Mais « La Saga Maeght » est avant tout un émouvant hommage à son « Papy » chéri, Aimé Maeght, génial éditeur, marchand d’art, collectionneur et mécène, qui voua sa vie à l’art moderne et contemporain. Simple ouvrier lithographe, il commence à travailler avec Bonnard et Matisse. Puis Aimé forgera tout au long de sa vie de magnifiques et solides amitiés avec Braque, Miró, Giacometti, Léger, Chagall, Calder, Tàpies, Chillida… Ou encore Malraux, Prévert, Aragon, Char, Reverdy, Sartre ou Genet. Pour eux, il crée en 1964 la Fondation Marguerite et Aimé Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.

    « La Saga Maeght » est à la fois l’épopée d’une dynastie amoureuse des arts sur trois générations, l’aventure triste d’un clan déchiré à la mort du patriarche et un voyage dans l’intimité des plus grands artistes de notre histoire contemporaine.

     

    « La Saga Maeght » par Yoyo Maeght (en photo sur la couverture, enfant, sous les regards bienveillants de Prévert et Picasso) aux Editions Robert Laffont.

     

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    Photo à la Une : Doudou de Paris – Yoyo Maeght 2006 (CCØ)

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Yoyo Maeght Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Galerie Maeght

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Fondation Maeght

     

     

     

  • Signé Audiard

     

    « J’parle pas aux cons, ça les instruit »

     

    Trente ans que le type à la casquette a cassé sa pipe. Et voilà, enfin, un documentaire qui ne se contente pas d’empiler les dialogues qui flinguent. Dans ce portrait, il y a d’ailleurs plus d’images de vélo que de scènes de films, et plus de littérature que de cinéma. Il était une fois, donc, un gosse abandonné du 14ème arrondissement, qui passe son certif et puis c’est marre, veut devenir coureur cycliste, mais finit livreur de journaux, puis journaliste, puis critique de cinéma, puis auteur de polars, puis dialoguiste, parce que les mots lui viennent plus vite que le petit blanc coule au zinc. Il était une fois, surtout, un mec à genoux devant Rimbaud et Céline, mais faisant mine de ne pas être intello par pudeur et pour emmerder la Nouvelle Vague ; un grand désillusionné, aussi, depuis que, tout jeune homme, il fut le témoin écoeuré de l’épuration, avec lynchage par les « braves gens » d’une petite nana trop peu farouche avec l’occupant et qu’il aimait bien.

    « Se méfier des hommes et n’en aimer qu’une poignée », telle était la ligne de conduite de ce grand partisan des « copains d’abord », qui faisait ses deuils en silence et avec de l’encre (« La Nuit, le Jour et toutes les autres nuits » est disponible en poche). On connaît les copains les plus célèbres : Blier, Ventura, Serrault, Gabin, Carmet, Maurice Biraud et… Mireille Darc, et ils sont tous là dans des archives épatantes et rieuses. En bonus d’intelligence : Jacques Audiard, qui décrypte si bien son père. On sort de ce documentaire ému, instruit, et moins con.

     

    © Guillemette Odicino / Télérama

     

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    ✓ « On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Si on mettait un point rouge sur la tête de tous les cons, le monde ressemblerait à un champ de coquelicots. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Moi, les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle… » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Moi, quand on m’en fait trop, j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d’urgence on épouse. » (Les Barbouzes)

    ✓ « Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. » (100 000 dollars au soleil)

    ✓ « La tête dure et la fesse molle, le contraire de ce que j’aime. » (Comment réussir quand on est con et pleurnichard)

    ✓ « Un pigeon, c’est plus con qu’un dauphin, d’accord, mais ça vole. » (Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages)

    ✓ « Mais pourquoi j’m’énerverais ? Monsieur joue les lointains ! D’ailleurs je peux très bien lui claquer la gueule sans m’énerver ! » (Le cave se rebiffe)

    ✓ « Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner. » (Le Pacha)

    ✓ « La justice, c’est comme la Sainte Vierge. Si on la voit pas de temps en temps, le doute s’installe. » (Pile ou Face)

    ✓ « Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille. » (Un Singe en Hiver)

    ✓ « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche. » (Un Taxi pour Tobruk)

    ✓ « Vous savez quelle différence il y a entre un con et un voleur ? Un voleur, de temps en temps, ça se repose. » (Le Guignolo)

    ✓ « Dans la vie, il faut toujours être gentil avec les femmes, même avec la sienne. » (Série Noire)

    ✓ « Je suis pas contre les excuses, je suis même prêt à en recevoir. » (Les Grandes Familles)

    ✓ « Il vaut mieux s’en aller la tête basse que les pieds devant. » (Archimède le Clochard)

    ✓ « Quand on a pas de bonne pour garder ses chiards, eh bien on en fait pas. » (Mélodie en Sous-Sol)

    ✓ « Plus t’as de pognon, moins t’as de principes. L’oseille, c’est la gangrène de l’âme. » (Des pissenlits par la racine)

    ✓ « Deux milliards d’impôts ? J’appelle plus ça du budget, j’appelle ça de l’attaque à main armée. » (La chasse à l’homme)

    ✓ « Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C’est dire si, dans ma vie, j’en ai entendu, des conneries. » (Un idiot à Paris)

    ✓ « Le flinguer, comme ça, de sang froid, sans être tout à fait de l’assassinat, y’aurait quand même comme un cousinage. » (Ne nous fâchons pas)

    ✓ « A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d’emmerdeurs est le seul qui n’ait jamais baissé. » (Une Veuve en Or)

     

     

     

  • Rétrospective Paul Klee au Centre Pompidou (du 6 avril au 1er août 2016)

     

     

    Cela faisait 47 ans que la France n’avait pas organisé de grande rétrospective consacrée à l’artiste allemand Paul Klee.

     

    La dernière avait eu lieu en 1969 au Musée National d’Art Moderne.

    250 œuvres de Paul Klee sont donc exposées actuellement au Centre Pompidou, sur un thème défini : « L’ironie romantique », le goût de la satire et de l’ironie ayant toujours été très forts chez le peintre. On y verra aussi bien des peintures que des sculptures ou des dessins, dont certains n’ont jamais été montrés en France et d’autres qui furent exécutés durant sa jeunesse sont en cela plus méconnus.

    L’exposition se découpe en sept sections correspondant à des étapes bien spécifiques du parcours de l’artiste. Elle tend à montrer comment, au fil des différentes périodes de sa vie, Paul Klee parvient à dénoncer avec ironie les dogmes et les normes de ses contemporains. Arme redoutable, cette ironie lui sert à déjouer les règles et ainsi affirmer sa liberté totale. Insoumission, transgression, idéalisme, Klee refuse d’être un suiveur, un épigone, et choisit la satire. Parmi les œuvres, trois sont particulièrement extraordinaires :

    • « Chemin principal et Chemins secondaires » (1929 – Musée de Cologne)
    • « Insula Dulcamara » (1938 – Musée de Berne)
    • et le mythique « Angelus Novus » exposé à côté du texte de Walter Benjamin qui lui est consacré (Aquarelle 1920 – Collection du musée d’Israël)

     

     

     

     

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    Du 6 avril au 1er août 2016

    Visites ouvertes de 11h à 21h – Nocturne tous les jeudis soirs jusqu’à 23h

    Tarif : 14 euros

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Centre Pompidou

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Vidéo Exposition

     

     

     

     

  • La Tour 13 : Une exposition collective unique et éphémère

     

     

    En 2013, le projet « Tour 13 » était mené des mois durant dans la plus grande confidentialité par la Galerie Itinerrance, avec le soutien de la Mairie du 13ème et l’accord du bailleur de la Tour Paris 13, ICF Habitat La Sablière. Un projet qui a mobilisé plus d’une centaine d’artistes de Street Art, de quinze nationalités différentes, venus bénévolement des quatre coins du monde, pour investir cette tour avant sa destruction le 8 avril 2014, afin de laisser place à de nouveaux logements sociaux. Un projet hors normes, avec plus de 4 500 m2 de surface au sol et autant de pans de murs et plafonds, 9 étages et des sous-sols, 36 appartements de 4 à 5 pièces, parfois encore meublés. Un projet en cohérence totale avec le mouvement du Street Art, puisqu’à la fin, tout disparut dans les gravats. Un projet devenu réalité et qui fut ouvert au public du 1er au 31 octobre 2013.

     

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    Avec le livre-événement « Tour Paris 13 » paru en novembre 2014 chez Albin Michel, Mehdi Ben Cheikh, à l’initiative de ce projet et fondateur de la galerie Itinerrance, vous guide, étage par étage, dans cette tour devenue mythique et aujourd’hui détruite. Il a réuni dans cet ouvrage les meilleures images des plus grands photographes de Street Art venus des quatre coins du monde pour immortaliser cette œuvre monumentale unique. Un livre-objet spectaculaire à la mesure de cet événement majeur qui inscrivit le Street Art comme un véritable mouvement artistique d’envergure mondiale.

     

     

     

    108 ARTISTES VENUS DU MONDE ENTIER :

    Pantonio (Portugal) – 108 (Italie) – 2mil (Bresil) – Add Fuel (Portugal) – AGL(France) – Agostino Lacurci (Italie) – Alëxone (France) – A1one (Iran) – Amin (France) – Aous (Arabie Saoudite) – AweR (Italie) – Azooz (Arabie Saoudite) – Belem (Portugal) – Bom.K (France) – BToy (Espagne) – C215 (France) – Celeste Java (France) – Cope2 (USA) – Corleone (Portugal) – Dabro (Tunisie) – Dado (Italie) – Dan23 (France) – David Walker (UK) – Eime (Portugal) – eL Seed (Tunisie) – Ethos (Bresil) – Etnik (Italie) – Fenx (France) – Flip (Brésil) – Gael (France) – Gilbert (France)- Guy Denning (UK)- Herbert Baglione (Brésil) – Hogre (Italie) – Hopnn (Italie) – Indie 184 (USA) – Inti Ansa (France) – Inti Castro (Chili) – Jaz (Argentine) – JB Rock (Italie)- Jimmy C (Australie) – Joao Samina (Portugal) – Jonone (USA) – Joys (Italie) – Julien Colombier (France) – Kan (France) – Katre (France) – Kruella (Portugal) – Legz (France) – Lek (France) – Liliwenn (France) – Loiola (Brésil) – Ludo (France) – Madame Sanbor (France) – Mar (Portugal) – Marko93 (France) -Mario Belem (Portugal) – Maryam (Arabie Saoudite) – Matéo Garcia Leon (France) – Maz (Arabie Saoudite) – MoneyLess (Italie) – Mosko (France) – Mp5 (Italie) – Myre (France) – Nano (Chili) – Nebay (France) – Nemi Uhu (France) – Nilko (France) – Orticanoodles (Italie) – Pantonio (Portugal) – Paulo Arraiano (Portugal) – Peeta (Italie) – Philippe Baudelocque (France) – Rapto (Brésil) – Rea 1 (France) – Rodolphe Cintorino (France) – Roti (France) – Sambre (France) – Sean Hart (France) – Sebastien Preschoux (France) – Senso (Italie) – Seth (France) – Shaka (France) – Shoof (Tunisie) – Shuck2 (France) – Sowat (France) – Spazm (France) – Speto (Bresil) – STeW (France) – Stinkfish (Mexique) – Sumo (Luxembourg) – Tellas (Italie) – Tinho (Bresil) – Tore (France) -Uno (France) – Uriginal (Espagne) – Vexta (Australie) – Vhils (Portugal) +- /Maismenos (Portugal).

     

     

     

  • Carambolages au Grand Palais

     

     

     

    L’exposition « Carambolages » rassemble 185 œuvres dans l’enceinte prestigieuse du Grand Palais. Il s’agit d’une exposition pas comme les autres. Son but : mettre le visiteur et son ressenti au centre du parcours. A l’instar d’un carambolage, tout s’entrechoque : les œuvres et les artistes. A chacun de déceler le fil conducteur entre les œuvres, en s’amusant à chercher et à trouver le lien qui les relie.

    On s’étonne que certaines soient jointes, parfois on n’en comprend pas forcément le sens mais aucune explication, aucun indice ne sont donnés. Focus sur le ressenti du visiteur donc, sur sa propre interrogation et non sur le sens ou l’intention originelles. Au visiteur de s’inventer la raison, la genèse, le projet de l’artiste. Rien ne sera précisé : aucun commentaire ni aucune légende. On ne sait rien de l’époque, de l’artiste, du mouvement auquel il appartient. On se recentre sur l’oeuvre sans être influencé par le parcours, le prestige ou la notoriété de son auteur. Tout est à inventer. Seule l’imagination du visiteur apporte des réponses.

    La visite se déroule sous forme de jeu de devinettes. Au fur et à mesure, le visiteur se trouve placé face à une association d’oeuvres qui à priori ne semblent rien avoir en commun. Il faut alors réfléchir, observer ou s’étonner. On ne repart pas forcément avec des réponses. On trouve ou on ne trouve pas. On s’en amuse ou on est désorienté. On spécule mais on n’est jamais sûr. Une démarche originale et déstabilisante mais inédite et qui rend curieux.

     

    Bande-annonce de l’expo : Carambolages, une expo dont vous êtes le héros :

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    du 2 mars au 4 juillet 2016

    de 10h à 22h tous les jours

    Nocturne le mercredi jusqu’à 22h

    Fermeture le mardi

     

     

     

  • En 2016, Londres fête les 40 ans du Punk

     

     

    Happy Birthday Punk London !

     

    En 1976, la culture Punk transcende les rues londoniennes. Quarante ans plus tard, Londres célèbre en fanfare l’héritage de ce mouvement, dont les Sex Pistols en devinrent le symbole aux yeux du monde. Même si le terme « Punk » est né aux Etats-Unis, pour qualifier la musique des Motor City Five (MC5), et même si Malcolm McLaren reconnaît s’être considérablement inspiré des groupes américains, les véritables débuts du mouvement sont les premiers concerts des Sex Pistols au Roxy Club à Londres. Leur passage à la télévision suscita à la fois une vague d’engouement et d’hostilité, aboutissant à l’interdiction de leurs concerts, ce qui fut le terreau de la médiatisation du Punk et enflamma la jeunesse de 1976 à 1980.

    Pour marquer les 40 ans de la sortie de leur premier single « Anarchy in the UK », une série d’événements célèbre l’influence majeure des Sex Pistols. Et c’est parti pour une année entière de concerts, expositions, films, défilés et autres événements en tous genres dans toute la capitale britannique, pour mettre à l’honneur cette culture subversive, replonger dans les racines du Punk et explorer son influence sur la culture et la société moderne, de la musique au cinéma en passant par la politique et la mode.

     

    Exposition :

    British Library (96 Euston Rd, London NW1 2DB, UK)

    Fanzines, flyers, enregistrements et pochettes de disques.

    ✓ Du 13 mai au 19 septembre 2016

     

    Concerts :

    Rough Trade Store (130 Talbot Rd, London W11 1JA, UK)

    Un des temples de la culture Punk

    ✓ Du 1er mars au 30 novembre 2016

     

    Punk Weekender :

    Roundhouse (Chalk Farm Rd, London NW1 8EH, UK)

    Deux jours entiers de concerts et d’échanges.

    ✓ Les 9 et 10 juillet 2016

     

    Punk On Film :

    BFI Southbank (South Block, Belvedere Rd, London SE1 8XT, UK)

    Mise en avant de la diversité du mouvement Punk à travers une sélection de nombreux films, documentaires et images d’archives rarement vus sur grand écran.

    ✓ Du 1er au 31 août 2016

     

    Anarchy In The UK :

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  • Picasso, l’inventaire d’une vie (Arte Reportage)

     

     

    Arte diffuse en ce moment un reportage qu’il est possible de voir en Replay (passé le dimanche 22 mai) sur l’oeuvre de Pablo Picasso à travers l’inventaire de son héritage. A sa mort le 8 avril 1973, à l’âge de 91 ans, le maître a laissé derrière lui une famille plusieurs fois recomposée, plusieurs demeures immenses remplies de toiles, de dessins et de sculptures, de ses premières esquisses d’enfant à Malaga en Espagne à ses céramiques. Un inventaire colossal, des dizaines de milliers d’oeuvres et aucun testament…

    Il faudra trois années au commissaire-priseur, Maurice Rheims, pour le réaliser, soit au total 120.000 pièces. La France ne possédant aucune œuvre de Picasso, toutes provenant de collections privées, le gouvernement, par le biais du Ministre de l’intérieur de De Gaulle, André Malraux, va saisir cette opportunité (à savoir les droits de succession payables en œuvres d’art) pour faire adopter la loi de dotation à l’Etat et permettre ainsi la création du musée Picasso à Paris.

    Le reportage utilise cet angle d’attaque du décès de Picasso dans son manoir de Mougins pour aborder toute l’oeuvre et la vie du peintre. Ses parents, ses débuts, ses périodes (bleue, rose), ses amis poètes (Eluard, Appolinaire, Jean Cocteau, Max Jacob), ses femmes (Olga, Marie-Thérèse, Dora Maar, Françoise puis Jacqueline), ses enfants légitimes et illégitimes (Paulo, Maya, Claude et Paloma), ses maisons (La Californie de Cannes, le Mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins, le château de Vauvenargues au pied de la montagne Sainte-Victoire, Royan, son atelier à Paris). On entre dans les demeures de Picasso comme si on entrait dans sa vie.

    Grâce aux images d’archives souvent en noir et blanc, on vit au fil des ans les relations amoureuses, amicales et paternelles de cet homme, chaque rencontre, chaque femme, chaque ami entraînant un courant, une inspiration, un style et des couleurs. On navigue à travers sa vie et sa peinture et on redécouvre les tableaux à la lumière de son quotidien, ce qui apporte un œil nouveau et neuf à notre regard sur ses toiles, comme autant d’explications de texte. Ce reportage passionnant et extrêmement bien documenté nous permet en somme de bénéficier d’anecdotes autour de chaque tableau du peintre en les reliant à son histoire.

    C’est passionnant et c’est ici.

     

     

     

  • Turner et la Couleur

     

     

    A deux pas de la Rotonde et du Cours Mirabeau, à Aix-en-Provence, l’exposition « Turner et la Couleur » réunit une centaine d’oeuvres du peintre anglais William Turner.

     

    « Le peintre de la lumière », comme on l’a surnommé, est sans doute l’un des plus grands peintres paysagistes du 19ème siècle. Avant-garde du mouvement impressionniste, il peint des milliers d’aquarelles et d’huiles où la couleur prend une place centrale.

    « Turner démarre une carrière de peintre très jeune. C’est le fils d’un barbier. Il va commencer par suivre des cours de peinture, pour finalement intégrer la Royal Academy à seize ans, et sera académicien à 21 ans. C’est ce qu’on appelle un prodige de la peinture. » (Sophie Aurant-Hevanessian, directrice de la programmation culturelle de l’Hôtel de Caumont).

    L’enfant prodige est aussi un très grand voyageur. A partir de 1802, il se rend en Europe plus d’une vingtaine de fois, en France, en Suisse, en Italie et tout autour de la Méditerranée, où il observe la lumière. « C’est quelqu’un qui a une excellente mémoire visuelle, la mémoire des couleurs, en particulier. Non seulement il prend des repères topographiques des paysages qu’il découvre, mais il note les détails des couleurs, les détails de relief… ».

    Lorsque Turner meurt, on retrouve plus de trois mille carnets de croquis, dans lesquels il reproduisait au crayon les lieux qu’il avait visités, parfois avec une précision incroyable. Mais le plus souvent, ils étaient simplement esquissés. Il inscrivait le nom des couleurs, et de retour dans son atelier, ses notes lui suffisaient pour reproduire ce qu’il avait vu.

    Au début du 19ème, de nouveaux pigments de couleur sont inventés ; le Bleu de Cobalt, le Rouge Vermillon, le Jaune Chrome. Turner a été un des premiers artistes à utiliser ces pigments, et il ne pourra plus s’en passer. A partir des années 1810, il les emploiera tellement, en particulier les jaunes, qu’on dira de lui qu’il avait la fièvre jaune. Ce jaune qui est devenu peu à peu une caractéristique de ses toiles.

    C’est aussi l’époque où les premières études sur la couleur sont publiées. « Newton découvre qu’à travers la lumière se découpe un prisme chromatique, avec les couleurs primaires, le jaune, le bleu et le rouge. Goethe dit que non seulement on note ce premier prisme chromatique, mais qu’on découvre aussi un prisme complémentaire, qui va du jaune au bleu, en passant par le pourpre et le vert. A travers ces études sur la couleur, Turner va découvrir les assemblages infinis de ces couleurs. Il va donc expérimenter à travers ses aquarelles, dans lesquelles on peut découvrir des dégradés de couleurs absolument vertigineux ».

    Dans une série d’aquarelles consacrée à Marseille, très rarement exposée, Turner travaille littéralement la couleur. Il y fait des expérimentations, en utilisant plusieurs couleurs qu’il travaille pour représenter le Fort Saint-Jean de Marseille. Il utilise un motif précis pour jouer avec différentes couleurs, et ces aquarelles soulignent ces lumières chaudes de l’été qu’il affectionnait particulièrement.

    Toute sa vie, Turner sera très critiqué par ses contemporains. Et il régnait une incompréhension certaine quant à l’emploi peut-être excessif de la couleur. On parle « des folies de Turner », ces formes dissoutes et abstraites si éloignées de ce qui se faisait à l’époque. Et bien-sûr, toujours ces couleurs et cette lumière presque éblouissantes, qui font de Turner un peintre moderne.

    Dans les années 1870, Pissarro et Monet feront le voyage en Angleterre, pour y étudier les oeuvres de Turner. Car son influence est indéniable. C’est d’ailleurs troublant à quel point la peinture de Turner préfigure l’impressionnisme. Son toucher subtil, l’emploi à outrance de certaines couleurs et ces formes diluées nous indiquent que nous ne sommes ni dans le réalisme ni dans le naturalisme, mais déjà dans le courant pictural qui marquera définitivement la rupture entre peinture académique et art moderne.

    A découvrir à l’Hôtel de Caumont (Aix-en-Provence), jusqu’au 18 septembre 2016…

     

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  • Guillaume Musso | La Fille de Brooklyn (Avril 2016)

     

     

    Une idée de lecture ? La Fille de Brooklyn de Guillaume Musso (Avril 2016)

     

    Que dire à part… Chapeau Monsieur Musso pour « La Fille de Brooklyn » ! Un suspense, avec des chutes qui n’en sont pas vraiment, jusqu’à celles que l’on n’attend pas. Je commencerai avec l’idée reprise dans toutes les critiques : est-on prêt à pardonner n’importe quoi à l’être aimé ? Vous êtes sûrs ? Alors partons sur les traces d’Anna qui vient de disparaître, suivons Raphaël, son fiancé et Marc, son ami, ancien flic de la BRB rompu à toutes les vieilles ficelles du métier, sur les traces de petits cailloux semés il y a bien longtemps par une jeune fille apeurée. On frôle même avec un frisson dans le dos le suspense glaçant des histoires de Jean-Christophe Grangé, grand ami de Musso par ailleurs.

    L’histoire rebondit vers une piste inédite et nous partons à New York pour la deuxième partie du livre, l’une des villes fétiches de l’auteur. Autre univers, le passé se mêle à un présent très « actuel », en pleine campagne présidentielle. Nous allons découvrir qui est réellement Anna, la fille de Brooklyn qui en fait ne l’était pas, qui est sa famille, et pourquoi un vieux secret de vingt ans a pu mettre en faillite le bonheur de Raphaël et Anna. On rebondit de non-dits en fausses vérités, d’histoires cachées en meurtres, jusqu’à la dernière chute, la plus inattendue. Plus noir qu’à l’habitude, mais avec toutes les ficelles qui nous tiennent en haleine, un final digne des grands maîtres du suspense, et des personnages complexes, de l’amour, de l’amitié, le tout dans le cadre d’une histoire solide.

    A dévorer d’urgence…

     

     

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