Catégorie : Appfilm

  • « Papy Fait De La Résistance », dernière grande comédie française

     

    A l’heure sonnante où trébuchent dans la médiocrité du rire facile moult comédies françaises, fussent-elles concoctées pour les « jeunes », la cible idéale (« Profs », « Profs 2 », « Robin des Bois », « Aladin » et bientôt sa suite avec son parangon Kev Adams), ou sociales (« Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu ? »), sans oublier le dégoulinant « Intouchables », toutes se vautrent dans une certaine facilité où l’histoire et le scénario ont été remplacés par une enfilade de punchlines et de gros gags sexistes, communautaires ou homophobes, le tout pétri de références télévisuelles. Aucune ambition autre que l’immédiateté du moment, du présent, de là, maintenant, à l’instant. Mais ces films sont souvent aussi de très gros succès. On a donc les comédies que l’on mérite avec son temps.

    Essayons malgré tout de remettre tout cela en perspective et remontons donc au début des années 80. « L’ère Pierre Richard » finissait… Yves Robert, après Gérard Oury, n’avait plus le monopole du rire en France. On découvrait la troupe du Splendid et ce nouveau genre d’humour plus acide, percutant et vachard. « Papy Fait De La Résistance », c’est un peu l’apogée de leur style d’humour, avec cette manière de décortiquer et railler la mentalité française, sa veulerie, sa mesquinerie, et de cristalliser le tout dans un sujet parfait pour cela : L’occupation ! Rien ne se prêtait mieux en effet que cette époque trouble de l’occupation allemande pour exprimer tous les travers de ce bon vieux peuple gaulois.

    Le film qui sort en 1983 est un énorme succès, équivalent à celui des « Visiteurs » une dizaine d’années plus tard. Ce qui est intéressant de noter, c’est l’évolution ou la recherche de l’élément prédominant de ce que sera un succès, une recette, la martingale. Une comédie n’est pas conçue pour être appréciée trente ans plus tard dans des Ciné Clubs. Tout est mis en oeuvre pour cartonner dans le présent. Les navets actuels (« Profs », « Aladin », etc) ont accéléré le processus et se désagrègent de votre cerveau dès que vous avez quitté la salle.

    Si vous re-re-voyez et comparez les deux films (« Papy » et « Les Visiteurs »), tous deux réalisés par Jean-Marie Poiré à dix années d’intervalle, alors vous obtiendrez le résultat suivant : « Les Visiteurs » se revoit assez difficilement, malgré le talent de Valérie Lemercier qui surnage dans cette tambouille faite d’anachronismes lourdingues et de situations surlignées dus à un scénario prétexte et surtout grossier, le tout emballé dans une réalisation pour téléfilm. En revanche, « Papy Fait De La Résistance », concocté et conçu comme un film à gros budget, reposait quant à lui sur un scénario complètement délirant, entre esprit BD et farce à la Blake Edwards. En exploitant la période de l’occupation puis en passant tous ses clichés dans le laminoir du Splendid, on accouchait d’un film qui aujourd’hui encore étonne par son audace et sa folie.

    C’est un des rares films aussi où l’accumulation de têtes d’affiche, aux apparitions même très brèves, fonctionne parfaitement. Le télescopage entre ancienne et nouvelle génération nourrit le film et lui apporte une ampleur supplémentaire. Mais c’est surtout Jacqueline Maillan et Gérard Jugnot qui y sont en état de grâce. Jugnot est dans le même registre qu’avec le « Père Noël », soit celui d’une ordure absolue. Il compose un collabo, petit chef hystérique de la Gestapo, totalement orgasmique. Jacqueline Maillan, impériale, en cantatrice dingue et digne. Le film collectionne ainsi des répliques devenues cultissimes. Clavier, Lamotte, Giraud derrière, sont très inspirés aussi.

    Une sorte d’alchimie, de mayonnaise, qui prend tout de suite et entraîne le spectateur dans ce grand défouloir, une vraie récréation.  Jean Marie Poiré inspiré ou habité retrouvera ce niveau de talent avec « Mes Meilleurs Copains » au début des années 90, mais plus jamais ensuite. « Papy Fait De La Résistance » clôt ainsi un âge d’or de la comédie à la Française. Quand il y avait d’abord un vrai et bon scénario pour pouvoir ensuite rajouter tout ce que chacun des acteurs pouvait insuffler comme proposition de folie.

    On a toujours un certain plaisir à revoir les De Funès, Bourvil et autres grandes comédies françaises qui ont jalonné notre enfance. Notre paysage télévisuel devient à chaque fois comme un pèlerinage, une politesse. Avec Papy… C’est autre chose, c’est différent. Le rire est presque vertical. Le plaisir que l’on prend n’est plus fédérateur mais juste un bonheur pour soi. Cet humour que l’on a retrouvé plus tard chez les frères Farrelly ou Judd Apatow, une euphorie totale, enveloppante.

    Le genre de film qui est habité, hors norme… Et devenu de toute façon aussi un classique.

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Dévoreur Hubertouzot

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

     

     

  • Mythique | La Haine (1995)

     

     

    La Haine : Chronique d’une bavure ordinaire

    Réalisé en 1995 par Mathieu Kassovitz, son 2ème film après « Métisse » en 1993.

    Avec Vincent Cassel, Saïd Taghmaoui, Hubert Koundé.

     

     

    LA VRAIE FAUSSE INTERVIEW

     

     

    Cité des Muguets à Chanteloup-les-vignes dans le 78 un lendemain d’émeutes. Un jeune de 16 ans, Abdel Ichaha, se retrouve entre la vie et la mort suite à une garde à vue un peu trop musclée. La bavure policière d’un inspecteur du commissariat va pousser les jeunes du quartiers, aveuglés par la haine, à crier vengeance. Parmi eux, Hubert, Saïd et Vinz traînent leur ennui de cave en cave. Le film est inspiré d’une histoire vraie, celle de Makomé M’Bowolé, zaïrois de 17 ans tué d’une balle dans la tête par un policier lors de sa garde-à-vue dans le 18ème arrondissement de Paris en 1993.

    Mathieu Kassovitz : « Je me suis demandé comment le flic a pu en arriver à une telle haine pour lui tirer une balle dans la tête alors qu’il ne pouvait rien faire, c’est évident. Le policier n’a certainement pas voulu tirer mais il lui a fait peur, il a mis le flingue, il a armé le chien et je me suis demandé comment le môme a pu le mettre dans une telle situation de haine. Il y a une telle haine dans les deux camps qu’il faut au moins poser la question. Des armes, les flics en ont, et dans les cités, ils en ont aussi, mais pour l’instant, les plus sages, ce sont les mecs des cités parce qu’ils ne s’en servent pas encore ».

    Tourné en noir et blanc, le film se déroule sur une seule journée, une journée particulière, effroyable, qui va inexorablement mener au drame, comme dans le film de Ryan Coogler « Fruitvale Station » en 2013. L’objectif du réalisateur est de comprendre « comment en est-on arrivé là ? » et quel est le mécanisme qui amène les personnages à commettre de tels actes extrêmes et irréversibles ?

    Mathieu Kassovitz : « Le but était de raconter de manière générale quelle était l’ambiance des quartiers à l’époque et qui étaient ces jeunes-là. Je voulais comprendre ce qui, dans leur haine, était juste, quelle était leur revendication et comment ils vivaient le truc de l’intérieur. Quand j’ai vu l’histoire avec Makomé, qui a fait que j’ai eu envie d’écrire parce que la question était : qu’est-ce qui s’est passé dans la journée, dans les 24 heures qui ont précédé. Il se réveille le matin et il meurt le soir ; qu’est-ce qui s’est passé, qu’est-ce qui justifie ça ? C’est ça la question. J’ai voulu montrer le processus qui fait qu’il y a des jeunes qui se font tirer une balle dans la tête en entrant le soir dans un commissariat ».

    En 1995, le film sort dans un contexte de stigmatisation de la banlieue après les émeutes de Vaulx-en-Velin en 1991. Le découpage du film en scènes qui affichent l’heure démontre l’intensité dramatique d’une situation où la tension monte au fur et à mesure des contrôles de police et des provocations de tous ordres, comme la rencontre avec les skinheads ou l’irruption dans une galerie d’art. Les jeunes de cité se retrouvent dans une spirale de mépris ressenti, tout au long de la journée, au fil des heures qui défilent jusqu’au dénouement tragique. Une caractéristique qui n’est pas sans rappeler le journal télévisé et la structure du reportage d’actualité lors d’un drame filmé en direct et suivi d’heure en heure par les journalistes.

    Le film eut un important succès commercial, porté par l’énorme controverse qu’il suscita concernant son point de vue sur la banlieue et les violences urbaines, en raison du rôle provocateur de la police dénoncé par le scénario. Alain Juppé, alors premier ministre, condamne fortement l’image renvoyée par le film, présentant les agents de l’Etat comme des auteurs de violences policières.

    Mathieu Kassovitz : « Il y avait un sujet spécifique qui était mondial à l’époque : c’était les violences policières entre la police et une certaine catégorie de gens du ghetto, que ce soit partout dans le monde. Le film a été reconnu dans le monde entier parce qu’il y avait le même problème partout au même moment. Les gens pouvaient s’identifier. Pourquoi ces jeunes qu’on traite de sauvages ne prennent pas un flingue pour tirer sur un flic le soir quand ils sentent l’injustice au point où ils la sentent ? J’ai vu le frère de Makomé partir en courant en disant « je vais tous vous shooter » et revenir : il n’avait shooté personne. J’ai voulu essayer d’analyser ça, cette sagesse. De même, pourquoi un flic qui arrive à la police en souhaitant rétablir la justice parce qu’il est pour la République et qu’il veut défendre les pauvres et l’opprimé se retrouve à faire l’inverse ? Est-ce que c’est lui qui est quelqu’un de mauvais ou est-ce que c’est le système qui le transforme ? »

    A Cannes, tous les policiers du service d’ordre tourneront le dos à l’équipe du film lors de la montée des marches.

    Le ministre de l’intérieur de l’époque, Jean-Louis Debré, renchérit en allant déposer plainte contre la chanson « Sacrifice de poulet » du groupe Ministère A.M.E.R., dont les paroles sont directement inspirées du film. Dix ans plus tard, en 2005, le film sera diffusé sur la chaîne parlementaire à titre de documentaire !

    Mathieu Kassovitz : « Le rap est la musique qui m’a amené à m’intéresser aux quartiers et aux violences policières. Je suis arrivé à ce film à cause du Hip-Hop, pas parce que je suis un mec de banlieue. Il n’y a pas de musique dans le film à part celle qu’on entend dans les postes. Il y a Bob Marley au début puis c’est tout, et DJ Cut à la fenêtre. On a voulu représenter le film « La Haine » à travers un album de compilation de morceaux écrits par des groupes. On a découpé le scénario en thèmes qu’on a distribués à des groupes. »

    Sous la direction de Solo du groupe « Assassin » dont Mathias Crochon, le frère de Vincent Cassel (Vincent Crochon à la ville), plus connu sous le pseudo « Rockin’ Squat », a été le fondateur, onze morceaux sont édités dont celui de Ministère A.M.E.R., « Sacrifice de poulet ». Le groupe de Sarcelles composé entre autres de Passi, Stomi Bugsy ou Doc Gyneco est connu pour son ton hardcore. Il est blacklisté par les médias et ostracisé par les autres groupes de Rap qui en 1995 vivent énormément dans la rivalité.

    Mathieu Kassovitz : « J’ai insisté pour que le groupe Expression Direkt fasse partie de l’aventure. C’est le seul morceau de West Coast. Pour le reste (les paroles), la seule contrainte était un thème du film. Après, ils venaient avec ce qu’ils voulaient ; c’était pas à nous de les censurer. »

    Si le Rap est à l’origine de l’idée du film, on y trouve également de nombreuses références cinématographiques : sur son site, le réalisateur annonce clairement s’être inspiré du film de Costa Gavras « Z » (1969). Autre exemple, dans une scène située à Paris, les trois jeunes passent devant une affiche publicitaire filmée en gros plan durant quelques secondes sur laquelle on peut lire « Le monde est à vous » et qui n’est pas sans rappeler la devise de Tony Montana (Al Pacino) dans le film de Brian de Palma « Scarface » :  The world is yours ». Le fil rouge, c’est Vinz, fasciné par le personnage de Travis dans le film de martin Scorsese « Taxi Driver » (1976) et qui donne lieu à une scène d’anthologie dans la salle de bain face au miroir.

     

     

    [youtube id= »okQJPUTQMqA » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Mathieu Kassovitz : « J’ai voulu réinventer le truc que faisait Scorsese qui présente ses personnages avec une image arrêtée, le nom en-dessous, procédé qu’a repris aussi Tarantino. Par exemple dans la scène où Saïd taggue « Saïd », ou celle avec le nom de Hubert dans la salle de boxe. »

    Outre son sujet brûlant, une BO polémique, le film est aussi à l’origine de plusieurs phrases cultes telles que « jusqu’ici tout va bien », « arrête de faire ton caca nerveux » ou l’expression « moika » qui désigne une personne antillaise. Mathieu Kassovitz reprend également tel un clin d’oeil, le dialogue écrit par les Inconnus dans un de leur sketch « La Zup » : « Manu tu descends ? » « Pour quoi faire ? ».

    Le film fut donc couronné de succès. Il obtint le Prix de la mise en scène à Cannes en 1995 et trois Césars en 1996, dont celui du meilleur film. Pour l’anecdote, le prix fut décerné et la statuette dorée remise par les Inconnus, mais pas à Kassovitz, absent ce jour-là. Vingt ans après, le film est devenu culte alors qu’au départ, aucun producteur ne voulait avancer un centime. Personne ne voulait du noir et blanc, du titre (transformé en « Droit de cité », ou d’acteurs jusque là inconnus. Aujourd’hui, sa portée sociale a été décuplée. Il cumule pas moins de deux millions d’entrées rien qu’en France et fit une carrière internationale. La Haine a commencé comme une histoire de potes qui avaient envie de secouer le cinéma français, allant à l’époque jusqu’à louer un appartement pour y vivre ensemble le temps du tournage à l’intérieur même de la cité.

    Mathieu Kassovitz : « Le plus dur, ce n’est pas d’avoir les autorisations des mecs de la mairie, c’est d’avoir l’autorisation des mecs qui vivent dans la cité »

    Il finit en symbole d’un certain cinéma, avec peut-être, une suite : à quand une Haine 2 ?

    Mathieu Kassovitz : « Je ne sais pas, on verra. Peut-être ou peut-être pas, ça dépend de tellement de choses. Je ne sais plus ce qu’est le sujet de la banlieue aujourd’hui. Pour que je me remette dans le bain il faudrait que je retourne là-bas et je ne suis pas sûr que j’aie envie de faire ce chemin-là parce que c’est à des gens de l’intérieur de le faire. A l’époque, on ne connaissait pas la banlieue. J’ai fait le film pour des gens qui ne connaissaient pas la banlieue afin qu’ils puissent changer leur avis, regarder les infos d’une autre manière et éventuellement voter d’une autre façon. Les films de banlieue, c’est « Raï » et « Ma cité va craquer ». Je n’ai pas voulu faire ça. Je n’ai pas voulu faire un film de banlieue pour les mecs de banlieue et encore moins un documentaire. Je déteste ça. Je ne suis pas fan de « Boyz’N the Hood » (1991). Je ne voulais pas caricaturer la banlieue, mais au contraire l’ouvrir à des gens qui ne la connaissent pas. Pour faire un film, il faut un message, et je ne sais pas quel pourrait être le message aujourd’hui. A l’époque on n’avait pas de problème de crise économique, de frigo vide ou de communautarisme. »

     

     

    Bande annonce :

    [youtube id= »G65Y-yr4M4o » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Bande originale :

    [youtube id= »FknVyZZjkms&index=2&list=PLECAKIxANlrVF2lOlSKXrvCyS8zWX4NCI » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Source : « On refait le Rap » (5 juin 2015)

    [youtube id= »PNTIppNPHiI » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

    Et pour finir, vous pouvez toujours vous procurer « Les dix ans de la Haine » (Edition Collector 3 DVD)…

     

     

     

  • The September Issue | Names, Names, Names !!!

     

    Très rares sont les films ou documentaires qui réussissent à parler du milieu de la mode, de ses affres, de ses coutumes, sans que cela ne devienne pour autant une vitrine « pipol » et chic de quelque chose qui paraîtrait en fait pour le profane comme un milieu seulement vain et décérébré. « The September Issue » de R.J. Cutler est de ceux-ci…

     

    « Lagerfeld Confidentiel », le documentaire sorti en 2006, et consacré à ce personnage illustre, avait déjà eu le mérite de donner un éclairage assez intéressant sur ce monde très codifié. Loic Prigent, son réalisateur, est celui qui en France a su le mieux parler de la mode et de son microcosme avec désinvolture, mais aussi avec respect et pédagogie, apportant un éclairage ultra pointu, sans en avoir l’air, sur ce qu’est vraiment la mode.

    Ici, avec « The September Issue », le film de R.J. Cutler, on nous parle surtout de la création de A à Z d’un numéro du Vogue Américain. Celui qui sort en septembre, en fait, soit le plus important, le plus attendu des numéros de l’année du magazine le plus emblématique de la mode internationale. Anna Wintour, sa rédactrice en chef, qui depuis des lustres fait exister et surtout vendre ce magazine, sorte de baromètre des tendances mondiales, check-up froid du grand corps de la mode, s’y montre telle qu’elle est.

    Ce qui frappe surtout, c’est que ce film ne cherche nullement à rendre encore plus glamour ce milieu. Non, on dirait plutôt qu’il est conçu avant tout pour ceux qui aiment la mode et qui la font. Incroyablement technique et bourré de détails sur la mise en boite de ce fameux numéro de Vogue, « The September Issue » nous en montre réellement les coulisses, et nous dévoile tout le process de création et de conception du magazine.

    On pense bien sûr à « Le Diable s’habille en Prada ». Mais ici, on décortique uniquement le fonctionnement de cette machinerie. Cette petite femme austère, qui parfois tente d’arrondir son image avec un trait d’humour qui glace encore plus son auditoire, reste une professionnelle absolue qui connaît tout sur tout à la mode, aux tissus, aux motifs, aux couleurs, mais aussi aux mannequins, photographes, stylistes et créateurs… Saisissant de la voir intimider à ce point tous les grands noms de la profession, voire d’influencer jusqu’aux collections en cours ou même futures. On apprend ainsi son aversion pour le noir, et lui préférer la couleur et les motifs. Ironique quand on sait un tant soit peu que dans ce milieu de la mode et de la branchitude, le noir a toujours été le passeport absolu. Mais forte de ses propres goûts et d’un flair presque extralucide, la femme aux grosses lunettes noires et à la coupe de cheveux au carré sait toujours ce qu’il faut voir. Et l’enjeu est de taille tant ce magazine brasse des chiffres mirobolants.

    Pour tout cela, ce film peut laisser pas mal de spectateurs même un peu « modeux » sur le côté, car il se veut à l’image de son personnage central : précis, pointu et exigeant.

     

     

    [youtube id= »Tq4wo4JYy2s » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Instant-City-The-September-Issue-006

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Dévoreur Hubertouzot

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hubert Touzot : Photographe dévoreur d’images

     

     

  • Star Wars à l’affiche : Le réveil de la Force

     

     

    L’affiche du nouvel opus de Star Wars Episode VII a été dévoilée dimanche 18 octobre sur Twitter par les Studios Disney.

     

    Elle a bien entendu immédiatement été décortiquée par les amateurs à la recherche d’indices : Kylo Ren (Adam Driver), Finn (John Boyega) et la nouvelle héroïne Rey (Daisy Ridley) sont les trois principaux personnages mis en valeur sur l’affiche. Leurs sabres lasers bleu et rouge et le bâton de Rey semblent former une pyramide dans laquelle sont insérés tous les autres personnages. Si Ren est le plus grand en taille, c’est bien Rey qui est au centre et qui domine. Une symbolique qui promet un duel intéressant.

    L’affiche semble scindée en 2 parties : un côté bleu (la lumière) et un côté rouge (le côté obscur), deux lumières diffusées par les sabres des Jedi d’une part, et des Sith d’autre part.

    Dans le centre, on reconnaît également les principaux personnages habituels : Han Solo, Chewbacca, Princesse Leia, R2-D2, le pilote Poe Dameron (Oscar Isaac) et plusieurs Stormstoopers. C’est Han Solo qui occupe le centre de la pyramide, au côté de Leia, son amie de 30 ans, dont la coiffure a changé : elle ne porte plus les deux chignons au niveau des oreilles, mais un seul en haut du crâne.

    Seul manque sur l’affiche Luke Skywalker qui pourtant apparaîtra bien dans l’épisode, comme le montre une des photos du tournage prise en août et qui avait fuité sur les réseaux sociaux.

    Enfin on remarque un nouvel arrivant : un alien niché entre BB-8 et R2-D2 et un nouveau mystère : que représente la boule dans le coin en haut à droite ? Une planète, une base spatiale dotée d’une arme de destruction massive ?

    La Bande Annonce est sortie le 20 octobre. Peut-être que grâce à elle, vous en savez déjà un peu plus ?

    Le film quant à lui sortira le 16 décembre 2015, deux jours avant sa sortie officielle mondiale. Les places sont déjà en vente, pour les fans…

     

     

     

    [youtube id= »sGbxmsDFVnE » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Star Wars Official

     

     

     

  • The Force Awakens | Les dix bonnes raisons

     

     

    Dix bonnes raisons de penser que « The Force Awakens » va subjuguer et reconquérir l’amour perdu des fans de la première heure.

     

    01. L ‘extrême vigilance, depuis le début du lancement promotionnel du film, à distiller des informations, des images brèves mais fortes, et chacune d’elles chargée de sens.

    02. L’iconographie Star Wars est bien là, présente dans chaque nouvel élément, et montrée avec parcimonie.

    03. Le soin apporté aux images dévoilées, à la photographie ainsi qu’à la bande sonore, qui laisse présager une certaine élégance et un ton de nouveau organique, comme dans la première trilogie.

    04. Exit donc l’aspect ripoliné, coloré et saturé des images surchargées de la trilogie de 1999.

    05. L’utilisation du thème de « Yan et Leia » dans ce troisième teaser, orchestré avec beaucoup plus d’ampleur et comportant également un passage avec des chœurs, augure d’une tonalité sombre, de la tragédie à venir, ce qui balaye aussi assez promptement tous les penchants niaiseux de George Lucas, avec son bestiaire d’Ewoks et autre Jar-Jar Binks insupportables.

    06. Ce thème donc, n’est pas choisi au hasard, car pour tous les fans névropathes de la saga initiale, il souligne le moment déchirant dans « L’Empire Contre Attaque », lorsque Yan Solo se fait congeler, juste après que Leia lui eut avoué qu’elle l’aimait. Si donc ici ce thème est repris sur toute la durée de la B.O., décliné d’abord avec quelques notes espacées au piano, puis en se transformant progressivement pour exploser enfin dans une fièvre orchestrale puissante, sur des images où le Faucon Millénium combat des Chasseurs Tie, des acteurs en larmes, des plans sous la pluie, on comprend que le film et son histoire comporteront leur lot de péril, de sacrifice et de perte.

    07. Le fait que l’univers Star Wars soit repris après le rachat de la liscence et placé entre les mains de fans qui ont grandi dans cette mythologie, en rêvant et en imaginant leur propre Star Wars.

    08. « L’Empire Contre Attaque » semble être la seule référence la plus prégnante pour alimenter le renouvellement de cet univers avec l’aide de son scénariste d’origine, Lawrence Kasdan, qui après avoir été écarté par Lucas pour la dernière trilogie, est de nouveau rappelé pour écrire les nouveaux chapitres.

    09. Les acteurs choisis, en particulier Daisy Ridley, ultra charismatique et surement la nouvelle héroïne forte, autrement plus impressionnante, sur pourtant une poignée de plans, que l’oubliable et fade Nathalie Portman, étalée sur les trois précédents Star Wars. Oscar Isaac, John Boyega, Max Von Sydow…

    10. Le temps pris à peaufiner, ciseler, cet épisode VII, et sans doute offrir un spectacle digne de l’attente suscitée.

     

    © Dévoreur Hubertouzot

     

     

    Star Wars The Force Awakens Official Teaser #01

    [vimeo id= »113102368″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no » maxwidth= »900″]

     

     

    Star Wars The Force Awakens Official Teaser #02

    [vimeo id= »125178567″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no » maxwidth= »900″]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Star Wars: The Force Awakens Official Site

     

     

     

  • Silence Plateau | Everest : voyage au bout de soi-même

     

    « Everest » (Drame de montagne, 2015 – Imax 3D)

    Avec Jake Gyllenhaal, Jason Clarke, Keira Knightley – Réalisé par Baltasar Kormakur

     

    Attention, « Everest » n’est ni un film d’action, ni un film catastrophe, mais tout simplement une très belle et très éprouvante aventure humaine adaptée de faits réels. Ne vous attendez pas à un tourbillon de scènes spectaculaires et affolantes, volontiers laissées à Sylvester Stallone (« Cliffhanger » en 1993). Vous aurez bien davantage que cela : un spectacle éblouissant et majestueux grâce à la 3D qui, sans billet d’avion mais avec juste une paire de lunettes, vous transporte de Nouvelle -Zélande au Népal, jusque sur le toît du monde. Avec ces hommes et ces femmes qui durant des années ont  économisé pour atteindre plus qu’un sommet, le rêve de toute une vie, et pour le prix d’un ticket de cinéma (11 euros au lieu des 65 000 dollars dans la vraie vie), vous voilà à Katmandou, dans ses petites ruelles aux multiples échoppes, puis en route pour le camp de base et 40 jours d’acclimatation au manque d’oxygène. Le spectateur est littéralement plongé à l’intérieur de l’image, sur cette passerelle au-dessus du vide, toute colorée de rubans et de foulards qui volent au vent avec en arrière plan les sommets enneigés, dans un paysage incroyable, vraiment splendide. Le réalisateur Baltasar Kormakur a réellement tourné au Népal, au pied de l’Everest, et dans la mythique cité de Katmandou. Seules quelques scènes ont été tournées en Italie, dans les Alpes du Trentin. Un tournage éprouvant pour les comédiens : « L’eau était gelée et on n’avait pas de chauffage dans nos hébergements. On dormait dans des couvertures chauffantes. On pouvait à peine se lever du lit pour aller pisser tellement il faisait froid ».

    Le film pose la question de l’ambition, dépeinte à la fois comme un exploit et comme un danger potentiellement mortel : « Everest est une métaphore de l’ambition. Quiconque a de l’ambition a besoin de l’équilibrer avec sa vie de famille. Il y a la montagne d’un côté et il y a le foyer de l’autre. La distance entre les deux est immense, car chacun des deux pôles vous attire dans deux directions diamétralement opposées » commente le réalisateur. Il pose aussi, le temps d’un instant, la question du pourquoi à ces aventuriers courageux : ce qui les attend n’est que souffrance, hypoxie et froid, ou peut-être la mort. Alors pourquoi monter là-haut ? « Parce qu’on peut le faire, alors pourquoi ne pas le faire ? », répond l’un d’eux.

    Dans les années 1990, les agences furent de plus en plus nombreuses à proposer des treks organisés pour atteindre le plus haut sommet du monde. Le 7ème parmi tous ceux à escalader pour décrocher le grand chelem, foulé pour la première fois par un britannique, Edmond Hillary, le 29 mai 1953. Depuis, les cordées s’enchaînent et toujours à la même période, au mois de mai, ils sont quelques milliers à avoir tenté leur chance et demandé aux autorités un « permis d’ascension » à 10 000 dollars. Cette année-là, en 1996, deux guides décident d’unir leurs efforts. Il s’agit de Rob Hall et de Scott Fischer. Huit alpinistes ne reviendront pas. Le journaliste John Krakauer racontera cette tragédie dans un livre « Into Thin Air », publié en 1997. Envoyé par le magazine « Outside », il faisait partie de l’expédition confrontée à une redoutable tempête, tout comme Guy Cotter, qui fut à l’époque en charge de la coordination des secours et fut consultant principal en alpinisme sur le film.

    On ressort admiratifs, bien que tristes, de ces héros de la montagne qui sont allés au bout du bout d’eux-mêmes dans une nature époustouflante de beauté et tellement bien filmée par Kormakur, Islandais et donc, forcément, amoureux et amateur de paysages naturels grandioses. En 2013 déjà, il avait tourné un film sur un survivant de l’extrême ayant miraculeusement survécu au naufrage d’un chalutier dans l’eau glaciale au nord de l’Islande en 1984 après avoir nagé six heures durant pour rejoindre la terre ferme (« Survivre »). C’est lui aussi l’auteur du livre « Voyage au bout de la solitude »   racontant  l’histoire de Christopher McCandless, mort en Alaska, qui servit de base au scénario de Sean Penn pour « Into The Wild ».

    Depuis sa sortie, Everest atteint les sommets du Box Office et fait un carton auprès du public. Quant aux critiques, elles sont plus mitigées.

     

     

    [youtube id= »JQm4ToO7LVA » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Instant-City-Everest-Affiche

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ciné Cinéma Facebook

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Everest Movie Official

     

     

  • Silence Plateau | Le Procès de Viviane Ansalem (Drame judiciaire, 2014)

     

    Gett, Le Procès de Vivian Ansalem (Drame judiciaire, 2014) de Shlomi et Ronit Elkabetz

    Top 10 de 2014 des meilleurs films étrangers (Awards)

     

    Une femme dans une salle vide et spartiate qui s’avère être une salle d’audience. Face à elle, trois juges religieux. Et à côté d’elle, deux hommes : l’un est son avocat, l’autre le mari dont elle aimerait divorcer.

    C’est tout ? Ca peut sembler bien peu, mais au contraire. Ce huis clos, presque entièrement tourné dans cette pièce vide, concentre notre attention sur les personnages : l’objectif pour Viviane, obtenir le divorce. Pourquoi ? Comment en est-elle arrivée là ? Que s’est-il passé ? Nous le découvrons par bribes au fur et à mesure du film et des témoignages à la barre de proches : famille, voisins ou rabbin.

    Le suspense (Va-t-il accepter ? Va-t-elle réussir à obtenir sa signature ?) nous tient en haleine. Il ne se passe pas grand chose en termes d’action, hormis quelques rebondissements, et pourtant on ne s’ennuie pas une seule seconde. Car au-delà de Viviane, il y a la condition des femmes dans certains pays, le poids de la religion sur leur vie quotidienne, la pression sociale de la famille, le carcan de l’honneur à tout prix et l’ingérence dans la vie privée des femmes jusque dans leur sexualité.

    L’interrogatoire des juges tourne à l’inquisition, à la limite de l’aberration, voire du burlesque. Encore aujourd’hui, il n’y a pas de mariage civil en Israël : l’union de deux amoureux se fait exclusivement au sein de la religion. De fait, la loi religieuse prive les femmes du droit au divorce, les enfermant dans une sorte de prison à perpétuité, car tant que le mari refuse le divorce, celui-ci ne peut pas être prononcé.

    « Gett » est le troisième  film d’une trilogie : « Prendre Femme » en 2004 et « Les Sept Jours » en 2008.

     

     

    [youtube id= »t7aBzg-mAto » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Instant-City-Le-Proces-de-Vivian-Ansalem-Affiche

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ciné Cinéma Facebook

     

     

  • Silence Plateau | La Rage Au Ventre (Drame, 2015)

     

    Antoine Fuqua n’est pas un inconnu. Originaire de Pennsylvanie, il a déjà quelques films à son actif comme « Piégé » en 2014, « Training Day » avec Denzel Washington en 2001, « Les Larmes du Soleil » en 2003 avec Bruce Willis, ou « Equalizer » plus récemment en 2014. Des films d’action, un peu bourrins mais pas idiots grâce au choix d’excellents acteurs.

    « La Rage au Ventre », c’est exactement ça : un film au scénario banal. Un homme au sommet de sa gloire qui a tout, perd tout et doit remonter la pente en partant de tout en bas pour de nouveau retrouver le sommet. Les dialogues sont neutres : ni bons, ni mauvais. Les situations de transition sont caricaturales et « déjà vues ». On se croirait dans « Rocky » version 2015. L’épouse qui veut que son mari arrête le combat, l’adversaire méchant qui veut l’affronter, la rencontre avec un vieil entraîneur à la carrière stoppée en plein vol, le sweet à capuche, le gymnase dans un quartier paumé. Tout est prévisible et cousu de fil blanc enlevant tout suspense à l’histoire, jusque dans le mélo et le contenu des situations dramatiques qui servent de nœuds au scénario : l’enfance en foyer, la perte de la garde de sa fille, la mort de sa femme, les copains qui s’envolent au premier coup dur, les jeunes des quartiers qui finissent entre quatre planches… Rien n’est original ni surprenant dans le pitch.

    La réalisation est brouillonne : l’image bouge sans arrêt, trop, de sorte qu’on manque le détail de la moitié des scènes, surtout dans les combats. La caméra va trop vite, change sans arrêt d’angle de vue, ne laissant pas au spectateur le temps de souffler et de se poser pour regarder la scène, le glissant dans un stress permanent. Ce qui sauve le film, ce sont les acteurs et la photographie (Mauro Fiore). Les images sont magnifiques, les couleurs et la lumière en particulier. La bande son propose l’excellente musique de Eminem, dont le film devait être, à la base, la suite de « 8 Mile ».

    Et Jake Gyllenhaal est absolument incroyable. Il parvient à totalement nous faire oublier tous ceux qui avant lui se sont essayés à cet exercice avec succès, Sylvester Stallone dans « Rambo », De Niro dans « Raging Bull », Will Smith dans  « Ali », ou d’autres encore qui se sont frottés à ce type de roles, de Denzel Washington dans « Hurricane Carter » à Mickey Rourke dans « Homeboy », en passant par Russel Crowe. Le vrai pari du film, c’est celui-là. Dix mois de préparation physique pour l’acteur à raison de plusieurs heures de sport par jour. Sept kilos de masse musculaire en plus. Cours de boxe avec un coach particulier pour acquérir les bons gestes et les bonnes postures. On peut saluer la performance de l’acteur : d’abord bourrin, élevé dans un foyer, violent et plein de colère, totalement dépendant de sa femme qui gère entièrement sa vie et prend toutes les décisions, le personnage de Billy Hope gagne peu à peu en profondeur grâce au talent de Jake Gyllenhaal qui disparaît incroyablement derrière Billy pour réapparaître en milieu de film où l’on retrouve peu à peu « sa pâte ». Un rôle à Oscar, espérons-le. Ce serait mérité. D’autant que sort cette semaine le film « Everest », ce qui fait deux films pour une cérémonie. Petit plaisir supplémentaire du film (il y en a peu, alors il faut en profiter), après la performance de Jake et les scènes de combat (grâce aux conseils de deux opérateurs caméra ayant filmé 40 ans de combats pour la télévision), le plaisir de retrouver Rachel McAdams, tant appréciée dans « Il était temps » et True Detective ».

     

    La Rage Au Ventre (2015) réalisé par Antoine Fuqua (« Southpaw » ou « Le Gaucher »)

    Avec Jake Gyllenhaal, Forest Whitaker, 50 Cent, Rachel McAdams – Note critique de 4,4 /5

     

     

    [youtube id= »xki4v9PTAzk » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Instant-City-La-Rage-Au-Ventre-Affiche

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ciné Cinéma Facebook

     

     

  • Silence Plateau | Voyage en Chine (Drame, 2015)

     

    « Voyage en Chine » – Film français de Zoltan Mayer (2015 – 1h36)

     

    Le fils de Liliane, Christophe, est mort. Comme c’est le cas dans de nombreuses familles, il s’était expatrié en Chine. Liliane et Christophe ne s’étaient donc plus vus depuis plusieurs années. Chacun attendant que l’autre fasse le premier pas et le trajet en avion. Obligée d’aller sur place pour des raisons administratives liées au rapatriement du corps, Liliane va redécouvrir son fils, sa vie, ses amis, ses passions et petit à petit, elle va se découvrir elle-même et renaître à la vie, aux autres, à l’amour.

    « Voyage en Chine » est une très, très belle histoire, toute en émotions et en sentiments. Il ne se passe rien, le rythme de narration est lent, pas non plus de musique ni de paysages à couper le souffle. On est dans la simplicité extrême : celle de ces habitants qui accueillent Liliane avec tant de respect et de partage. On est dans l’humilité et le recueillement. On est dans la méditation et la réflexion, le ressenti. Yolande Moreau est extraordinaire de silence et de retenue. On tombe amoureux de cette Chine-là, de ses traditions, de ses villageois, de ses coutumes. On comprend le choix de Christophe et on aimerait y aller pour simplement nous asseoir là avec eux et partager le thé. Un film attachant et émouvant. Un joli moment de cinéma. Une soirée toute en émotion.

    Zoltan Mayer signe là son premier film : il avait tourné un documentaire en 2011 sur la vieillesse intitulé « Le sens de l’âge ».

     

     

    [youtube id= »XCrxB9TDaDU » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Instant-City-Voyage-en-Chine-001

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Liens externes » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ciné Cinéma Facebook

     

     

  • Silence Plateau | Up In The Air (Comédie Dramatique, 2009)

     

    « Up In The Air » – Film américain de Jason Reitman (2009 – 1h49) – 6 nominations aux Golden Globe 2010

     

    « Up In the Air » est un film de Jason Reitman, un jeune scénariste canadien de 37 ans, déjà remarqué en 2007 pour « Juno » qui trône régulièrement dans tous les top 30 des plus belles histoires d’amour, et le délicieux « Thank you for smoking » en 2006, aux répliques incroyables. Georges Clooney en guest star est irrésistible, comme d’habitude, dans un rôle qui ressemble étrangement à sa vie : celle d’un célibataire endurci, confiant dans ses certitudes et prosélyte du « tout laisser tomber » pour une liberté totale. Vous l’aurez compris : le prisonnier n’est pas celui qu’on croit. Et une jeune stagiaire au caractère bien trempé va se charger de le lui rappeler.

    Le film est intelligent. Les dialogues sont travaillés et savoureux. On ne s’ennuie pas et tout le monde s’y retrouve à travers la confrontation de ces deux générations aux aspirations opposées, sur fond de crise économique et de licenciements à outrance (ou comment annoncer à un salarié que sa vie est foutue). La réalisation est propre et efficace, à l’image du personnage de Ryan Bingham. On retrouve avec un réel plaisir l’actrice Vera Farmiga (Les Dossiers Warren, Les Infiltrés, The Judge, Un automne à New-York avec Richard Gere) et la jeune Anna Kendrick (Twilight). Un très bon moment de cinéma avec un excellent scénario, des répliques cinglantes, des rebondissements et une photographie soignée. L’occasion de se (re) demander : quoi faire de sa vie, seul ou accompagné ?

     

     

    [youtube id= »dYHyJCRIywk » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Instant-City-Up-In-The-Air-003

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Liens externes » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ciné Cinéma Facebook