Auteur/autrice : Instant-Chris

  • Everybody calls me… Giorgio

     

     

    « My name is Giovanni Giorgio, but everybody calls me… Giorgio. »

     

    Giorgio Moroder, la légende de l’italo disco, s’affiche en cartoon dans un nouveau court-métrage animé, réalisé par Nicolo Bianchino. L’artiste américain met en images l’histoire contée par Moroder, alors en quête du « son du futur », dans le morceau « Giorgio by Moroder », extrait de l’album des Daft Punk sorti en 2013, « Random Access Memories ».

     

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    Article de Morane Aubert

     

     

     

  • Silk Rhodes, back to the 70’s

     

     

    S’il y a bien un mot qui qualifie le mieux le label californien Stones Throw Records, c’est probablement « qualité ». De Tuxedo à Mild High Club, en passant par 7 Days Of Funk (Snoop + Dam-Funk) et Knxwledge, Stones Throw ne lésine pas sur le talent. C’est sûrement la raison pour laquelle un artiste au moins du label figure invariablement dans chacune des playlists d’Instant City…

     

    Et puis, il y a Silk Rhodes… Le duo, originaire de Baltimore, est composé du producteur Michael Collins et du chanteur Sasha Desree. Silk Rhodes, c’est de la soul, mais réduite à son plus simple appareil. Les deux compères ont donc débarrassé leurs morceaux des artifices inhérents à ce style musical, pour mettre en avant le groove, bien brut de décoffrage, ou encore cette atmosphère 70’s, lancinante et psyché à souhait, qu’on peut retrouver sur le track « Pains ». Chez Silk Rhodes, on retrouve les Beach Boys, ou encore du Lenny Kravitz de l’époque « Let Love Rule ».

    Leur premier album éponyme « Silk Rhodes » est sorti en 2014 sur Stones Throw Records. A découvrir d’urgence…

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Silk Rhodes

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Stones Throw Records

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Tuxedo

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Mild High Club

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] 7 Days Of Funk

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Knxwledge

     

     

     

  • J’ai Peur des Crabes de retour avec son nouvel Ep « Cocobongo »

     

     

    Ne vous fiez pas à son nom, le type derrière « J’ai Peur des Crabes » n’a pas vocation à être rangé dans la catégorie des petites frappes. Bien au contraire, le montréalais à l’origine du projet aime taper dans le dur, avec son esthétique musicale qui tabasse autant qu’elle sait transpercer le coeur. On vous dévoile en avant-première française le clip de « Cocobongo », extrait de son nouvel EP.

     

    Un beau jour d’hiver 2017, J’ai Peur des Crabes se révèle au monde avec son premier EP, « MAAAAD ». Gonflé à bloc après avoir grillé sous la lumière des internets, Emmanuel Alias – aka l’homme-instrument-grand manitou derrière le projet – récidive et en infante un deuxième, « Cocobongo », condensé de tout ce qu’il sait faire et de tout ce qu’on aime à la fois. De façon un peu plus explicite, la recette consiste à combiner garage, psychobilly, rythm ’n’ blues, folk et rock psyché tout en faisant en sorte que le tout paraisse hyper naturel. Et elle est tellement bien exécutée que des noms tels que The Pretty Things, The 13th Floor Elevators ou The Cramps nous viennent en tête quand on l’écoute, là, comme ça.

    « Cocobongo » est le titre phare de cet EP éponyme. Emmanuel Alias y est ici rejoint par Vincent Khouni, également membre de Double Date With Death et Video Futur. Il est accompagné par un clip autoproduit qui nous donne méchamment envie d’utiliser la très fréquente et sacro-sainte appellation « psychédélique », tant tout ici y fait écho. Jugez en par vous même…

     

    Article : Elora Quittet pour le magazine Kiblind

     

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  • Sérgio Odeith, de la Rue au Musée

     

     

    Sérgio Odeith est né en 1976 à Damaia, au Portugal. Il utilise pour la première fois une bombe de peinture au milieu des années 80, mais c’est dans les années 90 qu’il a une vraie révélation pour l’art du graffiti et son mouvement, à l’époque où le street art commence à se répandre à travers tout le pays, depuis Caracavelos, son lieu de naissance présumé.

     

    Les premières oeuvres de Sérgio Odeith apparaissent donc sur les murs de la ville ou les trains de banlieue, tant de supports sur lesquels l’artiste peut enfin assouvir sa passion pour le dessin. Par la suite, Odeith s’attaque à de grandes fresques murales, à Damaia, Caracavelos, et sur d’autres spots du Portugal, comme Cova da Moura, 6 de Maio ou Santa Filomena.

    Sérgio Odeith montre déjà à l’époque des prédispositions évidentes pour les graffitis alternant perspective et ombres, dans un style qualifié plus tard de « Sombre 3D », se caractérisant par des compositions, des paysages, des portraits ou des messages au réalisme affirmé.

    En 2005, Odeith est désormais reconnu internationalement pour ses incursions dans le domaine de l’Anamorphic Art, avec ses compositions en perspective, peintes sur des supports divers et variés, tels que des angles à 90°, ou du sol au plafond, afin de créer des illusions optiques bluffantes. En 2008, Odeith décide de fermer son salon de tatouage qu’il avait ouvert en 1999, et part s’installer à Londres.

    Il est depuis rentré au Portugal, et consacre maintenant tout son temps à la peinture, en composant des fresques murales à grande échelle pour des entreprises internationales comme London Shell, Kingsmill, Coca-Cola Company, Estradas de Portugal, Samsung, Sport Lisboa e Benfica, ou encore pour des administrations telles que Câmara Municipal de Lisboa et Câmara Municipal de Oeiras.

    Il a d’autre part récemment participé à un certain nombre d’événements internationaux, comme Meeting of Styles (Alemanha), 1st Bienal del Sur (Panamá) et la Berardo Collection Museum’s 2nd Anniversary Party, ou collaboré avec des musées comme le Museum of Public Art (Louisiana, EUA) et le MuBE, Brazilian Museum for Sculpture (São Paulo, Brasil).

    A découvrir absolument…

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Sergio Odeith Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Sergio Odeith Facebook

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Sergio Odeith Instagram

     

     

     

  • Aloe Blacc | Before The Fame

     

     

    Entendre Aloe Blacc pour la première fois, c’est comme découvrir Lenny Kravitz, à la sortie de son premier album « Let Love Rule » en 1989. Ou encore voir arriver Keziah Jones sur le marché, en 1992, avec son hit planétaire « Rhythm Is Love ».

     

    Aloe Blacc débute sa carrière en 1995, au sein du groupe Emanon, mais c’est son titre « I Need a Dollar », premier extrait de son deuxième album « Good Things » sorti en 2010, qui lui assurera une reconnaissance internationale.

    Et lorsqu’on réalise de surcroit qu’Aloe Blacc a sorti ses trois premiers albums solo, entre 2006 et 2010, chez Stones Throw Records, le label que nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises dans notre Mag, et qui compte dans ses rangs Silk RhodesTuxedoMild High Club, ou Knxwledge, pour ne citer qu’eux, la boucle est bouclée…

    Alors, retrouvons Aloe Blacc en juin 2010, quelques mois avant la sortie de « Good Things », avec deux extraits live de son deuxième album.

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Liens externes » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Aloe Blacc Official

     

     

     

  • Haute prend de la hauteur

     

     

    Avec son dernier single en date « Shut Me Down » sorti en octobre 2017, le duo français Haute s’impose peu à peu dans le paysage musical comme un de ses espoirs parmi les plus sérieux. 

     

    Nous découvrions Haute en septembre 2014, avec leur premier titre « Down » publié sur leur page Soundcloud et dans la foulée sur la compilation Nova Tunes 3.0. Cette jolie bluette mélangeant sonorités rythmées, sampling et voix suaves, au croisement du hip-hop électronique (proche de l’univers de Flume) et de la pop soulful, nous laissait déjà présager un avenir radieux pour nos deux comparses.

     

    https://soundcloud.com/hauteofficial/down

     

    S’ensuivent ensuite deux Eps, « Reciprocity » et « Nuit » sortis respectivement en 2015 et 2016, qui posent les bases de ce que sera définitivement le son « Haute », entre groove électronique, esthétique funky, nappes vaporeuses et pop soulful, et qui retranscrivent bien l’univers d’un groupe à deux facettes qui se complètent parfaitement. On pourrait d’ailleurs dire de cette dualité qu’elle est totale puisqu’elle se ressent tant dans leur musique que dans l’histoire qui lie les deux artistes.

    Car les deux membres du duo Haute, Anna Magidson et Romain Hainaut, étaient décidément faits pour se rencontrer. Après une enfance passée en Californie pour la première et à New York pour le second, c’est dans la même rue de Montréal que ces deux Français emménagent et dans la même université (Mc Gill) qu’ils étudient tous les deux la musique et la philosophie. Les coïncidences ne s’arrêtent d’ailleurs pas là : en 2010, ils rentrent finalement en contact via un groupe musical sur Facebook (créé par Romain), et commencent à partager leurs affinités musicales… sans jamais s’être rencontrés.

    Cette rencontre, elle se fera finalement par hasard à 5.500 km de chez eux, à Paris, alors que les deux jeunes gens sont en vacances chacun de leur côté. C’est à l’occasion de ce premier rendez-vous qu’Anna et Romain réaliseront qu’il est grand temps pour eux de rentrer en studio ensemble, ce qu’ils feront à Paris, par l’intermédiaire de Diez Music, pour enregistrer leur premier titre « Down ».

    En 2016, le destin, encore lui, cogne une nouvelle fois à leur porte, en les invitant à venir présenter au grand public « Rêverie », titre qui sera sélectionné pour devenir la signature sonore de la chaîne d’hôtels Sofitel, assurant au morceau une diffusion mondiale.

     

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    Aujourd’hui, leur dernier titre « Shut Me Down » constitue tant la suite logique que la synthèse de l’histoire de Haute. Blasé et Anna créent en symbiose : ils écrivent, composent, partagent, enregistrent et font vibrer chaque morceau à deux. Une alchimie que l’on retrouve donc sur le morceau « Shut Me Down » et qui nous a séduits. On vous invite d’ailleurs fortement à suivre le duo dans le futur, car tant de signes du destin ne peuvent être ignorés. En attendant, on vous laisse découvrir la version live du morceau sur la plateforme contemporaine Colors Berlin.

     

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Sources » class= » » id= » »]

    © Article de Chloé Lecerf pour Cyclones Magazine

    © Article de Tawfik Akachar pour Villa Schweppes

    © Photo à la Une par Louise Carrasco

     

     

     

  • Gregorio Allegri : Miserere Mei, Deus

     

     

    C’est une prouesse digne du génie qu’il était : alors qu’il n’avait que 14 ans, Mozart entendit le « Miserere » d’Allegri, œuvre dont le Vatican interdisait la retranscription, et la reporta sur une partition… de mémoire. C’est ainsi qu’il est parvenu jusqu’à nous aujourd’hui.

     

    Le musicien Gregorio Allegri, prêtre et ténor de la chapelle pontificale, écrivit une œuvre sublime, le « Miserere », autour de 1638. Le Vatican, souhaitant s’en réserver l’exclusivité, en conserva le manuscrit, tout en en défendant la reproduction et l’exécution à l’extérieur de la divine enceinte.

    En 1770, soit près de 150 ans plus tard, le jeune Wolfgang Amadeus Mozart effectuait, en compagnie de son père, son premier périple en Europe. Se trouvant à Rome, ils se rendirent tous deux, un soir, à la Chapelle Sixtine pour y écouter l’œuvre. En rentrant à leur pension, Léopold, le père, s’extasiait devant ce qu’il venait d’entendre, et se lamentait dans le même temps : « Qu’il est dommage qu’une œuvre aussi belle ne puisse être jouée hors du Vatican ! ». Son fils lui répondit : « Mais si, père, c’est possible ! ». Le soir même, Wolfgang Amadeus Mozart couchait sur le papier, de tête, la partition du Miserere d’Allegri, œuvre à neuf voix pour deux chœurs.

    Il l’avait entendue une fois, et la connaissait par cœur… Donc, si vous aussi, vous en sentez le courage, allez, c’est parti, vous avez une nuit pour me retranscrire tout ça !

     

     

     

    Et en cadeau, une version du « Miserere » enregistrée en public le 14 octobre 2012 au Muziekgebouw d’Amsterdam, lors du 75ème anniversaire du Nederlands Kamerkoor.

    Dirigé par Risto Joost
    Solistes : Heleen Koele (soprano), Annet Lans (soprano), Dorien Lievers (alto), Kees Jan de Koning (basse/bariton)
    Choeur : Nederlands Kamerkoor

    Image / Edition : Ovamus Creative Productions
    Son : A-A-Audio

    Camera : Onno van Ameijde, Steven van Eck, Marco Schürmann
    Filmé avec 2x Sony FS100 (kit lens), 1x Sony FS700 (metabones + Canon L series 70-200mm II)

    © 2012 all rights reserved

     

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  • Chorus, ainsi soit-il…

     

     

    En 1978, alors qu’il n’y a plus d’émission rock à la télé française et que l’on vit la fin du mouvement Punk, Antoine de Caunes lance « Chorus », un concept simple : de la musique live, jouée sur scène devant un public. 

     

    Introduite par un générique réalisé par Bazooka, un collectif de graphistes anti-conformistes, Chorus incarne donc le rock, la fin du punk et les débuts de la new wave à la télévision française. Diffusée chaque dimanche sur Antenne 2, après la messe dominicale, de septembre 1978 à juin 1981, Chorus compose durant près de trois ans avec les plus grands noms de la scène internationale, du post punk et de la new wave ! Le concept épuré de l’émission rompt avec la courte tradition du rock à la télévision. Depuis le début des années 70 avec « Pop 2 », émission où le discours des rock critics est omniprésent, puis « Rockenstock » en 1972 et « Juke Box » en 1975, l’esprit de sérieux guettait déjà le rock. Chorus contre-balance ce côté intellectuel du rock avec une volonté de dérision assumée.

    C’est dans cette forme de simplicité qu’Antoine de Caunes va dépasser le statut de jeune sensation de saison et installer les fondations du « performer » télévisuel que l’on a connu par la suite avec « Les Enfants du Rock », « Rapido » ou « Nulle Part Ailleurs ». Son talent indéniable, sa jeunesse et son apparence plutôt propre sur lui, confèrent à Antoine de Caunes une certaine liberté pour faire passer sur la scène du Théâtre de l’Empire ou celle du Palace un subtil cocktail d’artistes encore classés à l’époque dans la sous-culture et d’artistes dont la renommée est déjà frémissante.

    Quatre décennies plus tard, alors que cette émission est entrée dans le cercle des programmes cultes, l’Ina a rassemblé pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles les meilleurs moments live de Chorus.

    En 2010, Antoine de Caunes revient sur le concert donné par le groupe de rock britannique Police, sur la scène du Théâtre de l’Empire, à Paris, enregistré pour « Chorus » et diffusé sur Antenne 2 le 23 décembre 1979.

    A redécouvrir d’urgence…

     

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    instant-city-chorus-dvd

     

     

     

  • Premiers souvenirs du p’tit Lucien…

     

     

    « Ma mère était une sainte, et elle l’est toujours. Elle eut trois enfants, dont deux jumeaux. Dont moi… Tout gamin, j’échafaudais des projets magnifiques. Je pensais à la peinture, à la musique, à l’architecture, à la sculpture… Et à la poésie…

     

    Mon passé ne m’a rien appris sinon que le seul moyen de conserver la vie était de la laisser aller à la dérive et de voir ce qui se passerait.

    J’ai perdu mon père il y a quelques années. Il est toujours vivant dans ma mémoire. J’avais six mois, je pense, quand j’entendais Rapsody In Blue. Il était pianiste de boîte de nuit. Après, j’ai entendu durant une quinzaine d’années tous les jours cette rapsodie. Bon, ici, 1935, 36, mes souvenirs chavirent, mais mon père est toujours là.

    Joseph Ginsburg, marié à Brucha Goda Besman, donnent naissance en 1928, à un petit garçon qu’ils appellent Lucien. Lucien Ginsburg, devenu Serge Gainsbourg, justement par ce voyage initiatique. Nous sommes ici au 11bis de la rue Chaptal, et je passe la porte. En 1935, juste à côté de l’école des filles se trouve, ici prémonition de la guerre, on dirait bazooka, se trouve donc, disais-je, la porte de l’école maternelle que j’ai franchie à l’âge de 5 ou 6 ans. Et comme une prémonition, flash forward, à côté de cette école maternelle se tenait la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique. Le bas relief date de 1937, 38, je pense… 37, je crois. Il y avait Beethoven qui me narguait de la hauteur de son génie. Et puis, et puis ici s’ouvraient… Mes fantasmes.

    J’étais un assez bon élève à l’école communale…

    L’orchestre jouait un brillant tango
    Dans ses bras il tenait sa belle
    Moi, sur la table, j’ai pris un couteau
    Et ma vengeance fut cruelle

    Oui, j’étais grise,
    j’ai fait une bêtise
    J’ai tué mon gigolo
    Devant les copines
    comme une coquine
    Dans le coeur j’y ai mis mon couteau…

    Voilà… C’est Fréhel qui chantait ça. Je n’ai pas chanté ça gratuitement. Nous sommes toujours rue Chaptal, et j’avais reçu la croix d’honneur, parce que j’étais bon élève, et Fréhel m’invita dans ce café. Je me souviens très bien, 1938. Diabolo grenadine. Elle, elle était au rouge. Et voilà le trottoir que je prenais Rue Henner jusqu’à la rue Paul Escudier, en patins à roulettes… »

     

     

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  • Jim et Hubert Touzot, exposition croisée à la galerie Octopus

     

     

    Quoi de mieux qu’une exposition croisée pour célébrer la belle amitié entre deux grands talents ? L’auteur de BD Jim et le photographe Hubert Touzot, alias « Dévoreur », se donnent magnifiquement la réplique en investissant les murs de la Galerie Octopus à Paris.

     

    La Galerie Octopus est heureuse de vous présenter l’exposition croisée de l’auteur et dessinateur de BD Jim et du photographe Hubert Touzot, dans son local du 3ème arrondissement, 80 rue des Gravilliers à Paris.

    Thierry Terrasson, alias Jim ou encore Tehy, est un auteur et dessinateur de BD prolifique, avec plus d’une centaine d’albums à son actif. Consacré, entre autres, pour son œuvre en trois tomes, « Une Nuit à Rome », sa ligne parfaitement juste et élégante esquisse régulièrement les affres de l’amour, du désir, du corps et du cœur. Il exposera ses dessins à la galerie en regard des photos de Hubert Touzot, dont il reprend certains travaux dans ses albums, en hommage à son ami de toujours.

    Hubert Touzot, Photographe Dévoreur, est un artiste qui se dédie aujourd’hui avant tout à la photographie. Quand il revêt l’habit du photographe, Hubert devient Dévoreur et mange les images avec avidité : couleurs tranchantes, lignes puissantes, superpositions de corps et de figures qui se découpent ou se perdent dans le cadre. Il présente pour la première fois son travail dans le cadre intimiste de la Galerie Octopus, en vis-à-vis des planches de Jim, mettant en avant leurs liens intimes et artistiques.

    En 2016, Jim nous déclarait à propos de son ami : « Hubert Touzot est un photographe qui a un vrai talent et mérite que l’on découvre son travail. Je lui rends d’ailleurs hommage dans l’un de mes derniers albums « De beaux moments ». C’est aussi un super ami, la personne la plus drôle que je connaisse. Il a un cerveau connecté je ne sais où, ce qui lui permet de constamment partir en vrille sur n’importe quel sujet. Il a fait un peu de scène à une époque… Il me conseille, je le conseille. Nous avons même fait un livre ensemble : « T’chat ». Nous nous faisions passer pour une fille et faisions tourner en bourrique des hommes avides de sexe sur les premiers réseaux sociaux. On en pleurait de rire ! L’éditeur un peu moins quand il a vu les chiffres de vente désastreux (rires). C’était il y a cinq ans environ. Hubert l’avait signé U’br. Il écrit toujours, le bougre. Mais son vrai virage est la photographie. »

    Les deux comparses, dont nous suivons ainsi le parcours depuis quelques années et à qui nous avons déjà consacré un certain nombre d’articles, de portraits ou d’interviews, nous touchent par leur gentillesse et leur bienveillance, alliées à une culture impressionnante. Alors, courez à la Galerie Octopus, avec le secret espoir qu’ils s’y trouvent, et vous aurez peut-être la chance de pouvoir papoter avec eux, de tout et de rien, mais surtout de BD, de photo ou encore de cinéma…

    L’exposition croisée Jim et Hubert Touzot, à ne rater sous aucun prétexte…