Auteur/autrice : Instant-Chris

  • Soundbreaking : La grande aventure de la musique enregistrée (3/6)

     

     

    Enregistrer la musique : une passionnante aventure artistique et technologique de plus d’un siècle dont Soundbreaking raconte en six heures les plus belles pages, avec la participation de tous les grands noms de la musique populaire et sur une bande-son d’anthologie.

     

    Passionnante aventure artistique et technologique, la mise au point de l’enregistrement de la musique s’est déroulée sur plus d’un siècle.

    Avènement du multipistes, rôle du producteur, rendu de la voix, révolution numérique… Sur une bande-son d’anthologie, « Soundbreaking » (titre qui joue sur les mots « sound » et « groundbreaking », en français « révolutionnaire » ou « novateur ») raconte les plus belles pages de cette épopée, avec la participation de grands noms de la musique, d’Elton John à Catherine Ringer, de Christina Aguilera à Annie Lennox, de Tony Visconti, le producteur de David Bowie, à Nigel Godrich, celui de Radiohead.

    Diffusée en novembre 2016 sur la chaîne américaine PBS, la passionnante série documentaire française « Soundbreaking » rend donc hommage aux grands producteurs et autres hommes de l’ombre des studios d’enregistrement. Arte proposait en février 2017 les épisodes de cette fascinante saga comprenant des entretiens avec plus de 150 musiciens et artistes, dont Nile Rodgers, Quincy Jones, Questlove, Jimmy Jam et Chuck D. et de nombreuses images d’archives. Dans le premier épisode d’une série de six rendez-vous de 52 minutes, Stevie Wonder est également salué en compagnie de ses producteurs Malcolm Cecil et Bob Margouleff, co-auteur des révolutionnaires « Talking Book » et « Innervisions ».

    En six épisodes, « Soundbreaking » retrace ainsi la formidable épopée artistique et technologique de la musique.

     

    Soundbreaking – La grande aventure de la musique enregistrée (3/6)

    Loin des clichés, le film dresse le portrait d’un maillon essentiel du monde musical, qui doit être, au même titre que les musiciens qu’il aide à accoucher de leur oeuvre, considéré comme un artiste. George Martin, Phil Spector, Renaud Letang, Rick Rubin, c’est de ces artistes et de leur rôle dans le processus de création qu’il s’agit ici… Et naturellement des musiciens dont ils sont indissociables : les Beatles, Tina Turner, Manu Chao, Johnny Cash…

    Avec notamment George Martin, Quincy Jones, Jimmy Iovine, Rick Rubin, Don Was, Tony Visconti…

     

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    Fiche Technique :

    Auteurs : Maro Chermayeff,  Romain Pieri
    Réalisation : Christine Le Goff
    Producteurs : Ma Drogue A Moi, Show Of Force
    Coproducteur : ARTE France

     

     

     

  • Soundbreaking : La grande aventure de la musique enregistrée (2/6)

     

     

    Enregistrer la musique : une passionnante aventure artistique et technologique de plus d’un siècle dont Soundbreaking raconte en six heures les plus belles pages, avec la participation de tous les grands noms de la musique populaire et sur une bande-son d’anthologie.

     

    Passionnante aventure artistique et technologique, la mise au point de l’enregistrement de la musique s’est déroulée sur plus d’un siècle.

    Avènement du multipistes, rôle du producteur, rendu de la voix, révolution numérique… Sur une bande-son d’anthologie, « Soundbreaking » (titre qui joue sur les mots « sound » et « groundbreaking », en français « révolutionnaire » ou « novateur ») raconte les plus belles pages de cette épopée, avec la participation de grands noms de la musique, d’Elton John à Catherine Ringer, de Christina Aguilera à Annie Lennox, de Tony Visconti, le producteur de David Bowie, à Nigel Godrich, celui de Radiohead.

    Diffusée en novembre 2016 sur la chaîne américaine PBS, la passionnante série documentaire française « Soundbreaking » rend donc hommage aux grands producteurs et autres hommes de l’ombre des studios d’enregistrement. Arte proposait en février 2017 les épisodes de cette fascinante saga comprenant des entretiens avec plus de 150 musiciens et artistes, dont Nile Rodgers, Quincy Jones, Questlove, Jimmy Jam et Chuck D. et de nombreuses images d’archives. Dans le premier épisode d’une série de six rendez-vous de 52 minutes, Stevie Wonder est également salué en compagnie de ses producteurs Malcolm Cecil et Bob Margouleff, co-auteur des révolutionnaires « Talking Book » et « Innervisions ».

    En six épisodes, « Soundbreaking » retrace ainsi la formidable épopée artistique et technologique de la musique.

     

    Soundbreaking – La grande aventure de la musique enregistrée (2/6)

    C’est à la plus importante révolution technique et esthétique de l’histoire de la musique enregistrée qu’est dédié cet épisode : celle du multipiste, qui permet l’enregistrement et le réenregistrement de plusieurs sources sonores. Le studio se transforme alors en véritable laboratoire où toutes les manipulations sont désormais possibles. Les Paul, son brillant inventeur ; Pierre Schaeffer, son pionnier méconnu ; les Beatles et leur producteur George Martin, ses maîtres incontestés ; Brian Wilson, son génie torturé ; Pink Floyd, ses audacieux expérimentateurs…

    C’est aux figures majeures du multipistes, dont la plupart témoignent elles-mêmes, que « Soundbreaking » rend hommage. A leurs héritiers aussi, tenants du home studio et de l’informatique musicale. Fascinant récit de la manière dont la musique populaire est entrée dans la modernité. Avec notamment Roger Waters, Paul McCartney, Ringo Starr, Annie Lennox, Catherine Ringer, Beck, David Gilmour, Bon Iver…

     

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    Fiche Technique :

    Auteurs : Maro Chermayeff,  Romain Pieri
    Réalisation : Christine Le Goff
    Producteurs : Ma Drogue A Moi, Show Of Force
    Coproducteur : ARTE France

     

     

     

  • « Girls and Boys » de Dennis Kelly au Théâtre du Petit Saint-Martin

     

     

    La pièce du dramaturge britannique Dennis Kelly, « Girls and Boys », à découvrir jusqu’au 16 mars au Théâtre du Petit Saint-Martin.

     

    « Girls and Boys », c’est l’histoire d’une rencontre fortuite dans un aéroport, qui se transforme peu à peu en relation passionnée. Pour son premier seul-en-scène, la comédienne Constance Dollé est une vraie révélation.

     

    « J’ai rencontré mon mari dans la file d’embarquement d’un vol EasyJet… Et je dois dire que cet homme m’a tout de suite déplu. »

     

    Chaque soir, la comédienne Constance Dollé invite quatre personnes du public à prendre place sur scène, autour de sa table.

     

    « On se prend toutes les émotions en pleine figure, et c’est un moment hors du temps. »

     

    La femme qu’elle incarne leur parle alors de tout, son couple, sa carrière, son rôle de mère, dans un monologue nerveux et bouleversant écrit par le dramaturge britannique Dennis Kelly. En une heure et demi, « Girls and Boys » nous embarque, de la comédie à la plus sombre des tragédies. Du grand théâtre…

     

    « Notre amour, c’était intense. En fait, c’était dingue. J’imagine que je n’ai pas besoin de vous expliquer, vous avez déjà vécu ça au moins une fois dans votre vie. Enfin, j’espère… »

     

    « C’est un texte incroyablement politique. Ça parle des rapports humains, des rapports, comme le titre l’indique, entre les hommes et les femmes. Un texte qui interroge le genre, le monde actuel dans lequel on vit, mais qui interroge ce qu’est, d’une certaine manière, l’humanité. » (Constance Dollé)

     

    « Ah ouais, je me suis amusée. De l’alcool, des drogues… Beaucoup de cocaïne. Et de partenaires sexuels différents. C’était vraiment sympa. Et drôle ! Et aussi destructeur et déprimant… »

     

    « C’est raconté avec beaucoup de sobriété, et ça donne à réfléchir en partant, donc le pari est gagné. Du théâtre intelligent. »

     

     

     

     

  • 33 tours autour d’un microsillon | Thin Lizzy : « Black Rose, a Rock Legend »

     

     

    L’album « Black Rose, a Rock Legend » est le neuvième album studio du groupe de rock irlandais Thin Lizzy. Sorti le 13 avril 1979 sur le label Vertigo Records (Warner Bros. aux USA), il a été réalisé par Tony Visconti, le producteur historique de David Bowie.

     

    « Black Rose, a Rock Legend » marque le retour au sein de Thin Lizzy du guitariste Gary Moore en remplacement de Brian Robertson, ce dernier ayant mis fin à sa collaboration avec le groupe après le double album live « Live and Dangerous ». Gary Moore avait déjà fait quelques courtes apparitions en 1974 et 1977, mais « Black Rose » est le seul album pour lequel il resta suffisamment longtemps dans la formation pour participer entièrement à son enregistrement.

     

     

     

    « Bad Reputation » avait déjà sacrément explosé les compteurs du plaisir en 1977, « Live And Dangerous » enfonçait le clou l’année suivante, pour faire de Thin Lizzy un géant presque aussi essentiel que Led Zeppelin. Mais un an plus tard, les fans ont peur, très peur… Le groupe n’est plus aussi soudé qu’auparavant et des fissures de plus en plus nombreuses apparaissent à la surface de l’édifice celte.

    Et là, première tuile, Brian Robertson, c’est terminé… Le guitariste aura résisté de longs mois avant son éviction définitive. De longs mois vécus en pointillés, qui auront débuté par une vulgaire bagarre et une vilaine blessure au bras, certainement le détonateur d’un mal ancien entre le chanteur star Phil Lynott et son tricoteur de manche. Simple musicien de session sur « Bad Reputation », Brian Robertson ne participe pas à l’enregistrement de « Black Rose » et se voit remplacé pour de bon par Gary Moore.

    Un mec de Belfast chez Thin Lizzy ?? Le ver est dans le fruit, fuyons vite ! Bon, on se calme et on se souvient… Gary Moore, une première apparition sur l’album « Nightlife » en 1974 et une amitié vieille comme la conquête anglaise avec Phil Lynott. Gary Moore, celui d’un « Parisienne Walkways » sorti peu de temps avant « Black Rose » et co-composé par Phil Lynott himself, un instrumentiste qui aura depuis accédé au ciel des guitar heroes, étoile très brillante de la galaxie Hard, Rock et Blues. Un monsieur qui connaît la maison et une putain de bonne pioche, pas de crainte à avoir.

     

     

     

    Second malheur, la boisson et diverses autres drogues. De sacrées addictions qui auront raison de la patience de notre ami Gary Moore, incapable de supporter plus longtemps ses camarades trop souvent éméchés durant l’enregistrement du neuvième album du groupe à Paris. Tournée des bars sur tournée des clubs et un leader de plus en plus dans les nuages. On tremble pour la voix du maître qui, on le sait maintenant, aura beaucoup perdu en majesté sur les derniers disques précédant la mort du divin métis. Une nouvelle fois on peut souffler, « Black Rose » ne connaît pas les mêmes déraillements vocaux que « Life », témoignage déprimant des ravages provoqués par les substances toxiques. Au contraire, tout au contraire. Sourire maintenant !

    Galette produite alors que les premiers indices de la chute n’atteignent pas encore sa création discographique, la Rose Noire pousse à l’extrême limite de la falaise. Et on grimpe encore de quelques petits centimètres avant le plongeon avec l’album « Chinatown » (bon, admettons que cette critique est quelque peu exagérée, pour un opus tout de même plus que correct mais incapable de rivaliser avec ses deux prédécesseurs). Lynott devenu risque-tout et laboratoire chimique ambulant, le chant du cygne plus impérial que jamais…

    Alors, pourquoi cet album « Black Rose » reste-t-il aussi ancré dans nos coeurs ? Ça commence par un jeu de basse toujours aussi grandiose, comme en atteste le groovissime « Waiting For An Alibi » et cet organe vocal qui vit ses dernières heures de perfection black and soul. Ô miracle, une soie toujours immaculée, un timbre flirtant avec la tragédie qui s’annonce déjà (six ans passeront encore avant le dernier souffle), une rockitude fatale.

    Et pour alimenter le leader, un ensemble de compositions sans le moindre point faible. L’appel au secours de « I Got To Give It Up », le gros Metal beau à hurler de « Toughest Street In Town », la déclaration d’amour filiale de « Sarah ». Une ingénierie sonore osée et qui abuse pour notre bonheur total des effets enveloppants (« Get Out Of Here », « With Love » et toutes les autres), le doigté qu’on découvre phénoménal de mister Moore, également compositeur sur quelques titres. Intégration parfaitement réussie.

     

     

     

    Et pour conclure cette orgie tantôt énergie pure, tantôt mélancolie, tantôt déhanchement sudatoire, une apogée gaélique dantesque. Thin Lizzy n’aura finalement jamais autant embrassé ses racines qu’en s’inspirant d’un des hymnes politiques les plus fameux de son île natale, une chanson vieille de 500 ans. « Roisin Dubh », « Black Rose », une Rose Noire 200 % éclose.

    Un bémol, peut-être ? La réverbe omniprésente et ce chorus qui ne laisse jamais respirer la basse, deux présences étouffantes qui agaceront les non-initiés à ce son si particulier du génie irlandais ici poussé à l’extrême. Mais un ultime tremplin vers une totale jouissance pour les habitués.

    Et comment, après avoir goûté à ce délice des délices, ne pas verser sa larme lorsqu’on se perd à deux pas de Grafton Street, principale artère commerçante de Dublin avec Henry, et qu’on tombe nez à nez avec un Phil Lynott de bronze, l’air cow-boy, son arme au pied, la main dans le cuir, serein devant un des mille pubs de la capitale verte ?

    Allez, salut maintenant !

     

    Article : Possopo @ Nightfall in Metal Earth

     

     

     

  • Soundbreaking : La grande aventure de la musique enregistrée (1/6)

     

     

    Enregistrer la musique : une passionnante aventure artistique et technologique de plus d’un siècle dont Soundbreaking raconte en six heures les plus belles pages, avec la participation de tous les grands noms de la musique populaire et sur une bande-son d’anthologie.

     

    Passionnante aventure artistique et technologique, la mise au point de l’enregistrement de la musique s’est déroulée sur plus d’un siècle.

    Avènement du multipistes, rôle du producteur, rendu de la voix, révolution numérique… Sur une bande-son d’anthologie, la passionnante série documentaire française « Soundbreaking » (titre qui joue sur les mots « sound » et « groundbreaking », en français « révolutionnaire » ou « novateur ») raconte les plus belles pages de cette épopée, avec la participation de grands noms de la musique, d’Elton John à Catherine Ringer, de Christina Aguilera à Annie Lennox, de Tony Visconti, le producteur de David Bowie, à Nigel Godrich, celui de Radiohead.

    Diffusée en novembre 2016 sur la chaîne américaine PBS, « Soundbreaking » rend donc hommage aux grands producteurs et autres hommes de l’ombre des studios d’enregistrement. Arte proposait en février 2017 les épisodes de cette fascinante saga comprenant des entretiens avec plus de 150 musiciens et artistes, dont Nile Rodgers, Quincy Jones, Questlove, Jimmy Jam et Chuck D. et de nombreuses images d’archives. Dans le premier épisode d’une série de six rendez-vous de 52 minutes, Stevie Wonder est également salué en compagnie de ses producteurs Malcolm Cecil et Bob Margouleff, co-auteur des révolutionnaires « Talking Book » et « Innervisions ».

    En six épisodes, « Soundbreaking » retrace ainsi la formidable épopée artistique et technologique de la musique.

     

    Soundbreaking – La grande aventure de la musique enregistrée (1/6)

    Au coeur de cet épisode, la révolution qu’a constitué l’arrivée, dans le monde de la musique populaire, de l’électricité et de ses deux enfants naturels : la guitare électrique puis le synthétiseur. Du pionnier Charlie Christian au dieu Jimi Hendrix, en passant par Muddy Waters, The Rolling Stones ou Cream, ce sont quelques-uns des plus grands maîtres de la guitare électrique qui sont évoqués.

    Cette révolution, si elle permet à la guitare de jouer plus fort et de faire entendre des sons jusqu’alors inédits, donne également naissance à un nouvel instrument et avec lui, à de nouveaux univers sonores : le synthétiseur. Musique électronique (Kraftwerk ou Jarre), Pop-Rock (The Who ou Stevie Wonder) ou musiques de danse (Disco ou French Touch), très vite, l’instrument devient omniprésent… Avec notamment Ben Harper, George Benson, Jean-Michel Jarre, Giorgio Moroder, Je Beck, B.B King, Roger Daltrey, Brian Eno…

     

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    Fiche Technique :

    Auteurs : Maro Chermayeff,  Romain Pieri
    Réalisation : Christine Le Goff
    Producteurs : Ma Drogue A Moi, Show Of Force
    Coproducteur : ARTE France

     

     

     

  • Quand Paco Rabanne révolutionnait la mode

     

     

    A l’occasion de la semaine de la mode parisienne 2019, nous rendons hommage au couturier Paco Rabanne qui vient tout juste de fêter ses 85 ans.

     

    Homme visionnaire, qui fit des études d’architecture, Paco Rabanne utilisera durant sa carrière les matières les plus modernes pour créer ses collections. Son premier défilé avait pour titre « douze robes importables en matériaux contemporains ». Le créateur s’est retiré en 1999 mais sa maison perpétue son oeuvre et défilait hier à la Fashion Week de Paris.

     

    « Pour certains, c’est un illuminé, pour d’autres, un farfelu. A y voir de plus près, c’est tout de même un créateur, mais un tantinet provocateur. » (Journal de TF1, juillet 1976)

     

    Provocateur, c’est bien le mot qui qualifie le mieux ce curieux créateur. De ses robes en cotte-de-mailles à ses prédictions apocalyptiques, Paco Rabanne aura enchanté, surpris et choqué le monde de la mode durant trois décennies.

     

    « La mode est essentiellement prophétique. Elle annonce toujours des catastrophes, quelques années avant qu’elles ne surviennent. » (Paco Rabanne, août 1977)

     

    Vingt ans déjà qu’il a tiré sa révérence, pourtant les graines du futur qu’il a semées sur les podiums continuent d’inspirer les créateurs, comme Julien Dossena qui a repris la maison de haute-couture il y a cinq ans.

     

    « C’était un designer génial. Paco Rabanne avait un monde en lui, un monde global et entier. » (Julien Dossena, Directeur Artistique de la maison de haute-couture Paco Rabanne)

     

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    « C’est une figure qui a vraiment révolutionné une certaine conception de la mode et de la haute-couture. » (Géraldine Sarratia, Journaliste Mode aux Inrocks)

     

    En 1966, à 32 ans, le couturier espagnol intitule sa première collection « douze robes importables en matériaux contemporains ». Elles sont faites d’acier, d’aluminium et de Rhodoïd. « Celle-ci, c’est la plus lourde. Elle est en acier pare-balles et elle fait 8 kg » (Paco Rabanne, Panorama, Archive Ina, janvier 1968). Et il faut bien avouer qu’à l’époque, toute la vieille garde de la couture a crié au scandale et l’a qualifié de futuriste, alors qu’il parlait juste de son temps.

     

    « Nous sommes à mon sens dans une époque excessivement médiévale, agressive, brutale. C’est la raison pour laquelle j’essaie de faire des robes qui représentent cette époque. Des robes cotte-de-mailles, pour que les femmes se protègent contre les agressions qui se multiplient. » (C’est la vie, Archive Ina, juillet 1978)

     

    Dès ses débuts, Paco Rabanne revendique sa différence. Formé à l’architecture aux Beaux-Arts de Paris, il s’affranchit des codes et introduit toutes sortes de matières industrielles dans ses créations haute-couture, comme le caoutchouc, la fibre optique ou encore le verre. Coco Chanel le surnomme même à l’époque « le métallurgiste ». Et Paco Rabanne ne recule devant rien…

     

    [youtube id= »CNwa4WZ4mtQ » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    « Voilà une tôle fantastique. Ça sert normalement pour la carrosserie, mais ça peut aussi carrosser les femmes. » (La robe métallique de Paco Rabanne, Archive Ina, juillet 1976)

     

    Paco Rabanne invente également le concept de mode en kit, avec la tenue de mariée à fabriquer soi-même, ou encore la robe en papier réparable à l’aide d’un simple bout de scotch.

     

    « Paco Rabanne a convié Elga Andersen à essayer la robe de demain en lamé de papier. La robe se vendra 20 francs et on la jettera dès qu’elle aura perdu sa fraîcheur. » (Archive Ina, janvier 1967)

     

    A la veille de mai 68, il n’hésite pas à raccourcir les robes des femmes. Les formes sont assez simplifiées, et mettent en valeur les courbes féminines. Paco Rabanne va ainsi accompagner leur émancipation. Il va habiller Françoise Hardy, il conçoit les costumes du film « Barbarella » avec Jane Fonda. Et ce sont en général des femmes qui assument leur sexualité. Le talon devient plat, à mesure que les femmes marchent plus vite car elles sont de plus en plus actives. C’est une mode qui est assez féministe, dans ce sens.

     

     

     

    « Ses créations ont donné aux femmes une autre perception de leur corps, leur attitude et leur impact sur le monde. Visuellement, déjà, mais il les a aussi accompagnées dans leurs premiers pas vers l’émancipation et la liberté. C’est probablement la raison pour laquelle ses vêtements sont restés à ce point iconiques. » (Julien Dossena)

     

    Depuis la fin des années 90, et après de nombreuses prédictions hasardeuses, le créateur a peu à peu disparu des podiums. En 1999, il prédisait même un grand incendie sur Paris qui serait provoqué par le crash de la station Mir…

     

    « La dernière partie de sa vie, lorsqu’il a commencé à être assez délirant, avec toutes ces prophéties, il a préféré finalement parler de Nostradamus plutôt que de mode. Il a progressivement abandonné ce terrain et ça a vraiment terni son héritage. Le public s’est désintéressé de Paco Rabanne et a oublié à quel point il a été un créateur innovant et avant-gardiste. » (Géraldine Sarratia)

     

    Dans ses dernières collections, Julien Dossena rend hommage aux assemblages iconiques du créateur et remet au goût du jour la fameuse cotte-de-mailles. Toujours aussi avant-gardiste, l’esprit de Paco Rabanne plane encore plus que jamais sur sa maison…

     

    [arve url= »https://vimeo.com/56684592″ align= »center » title= »Paco Rabanne : Million Interactive by FullSix » description= »Gold Trophy at World Luxury Awards 2012″ maxwidth= »900″ /]

     

     

     

  • Prince : Chelsea Rodgers

     

     

    A l’occasion de la Fashion Week de Paris qui se tient actuellement, remémorons-nous avec délectation un titre de Prince de 2007, « Chelsea Rodgers », qui parle de mode, mais pas seulement…

     

    Peu d’artistes ont assez de crédit dans le monde de la mode pour pouvoir se permettre de prendre littéralement possession d’un défilé de la London Fashion Week pour en faire l’arrière-plan d’un de leurs clips. C’est pourtant ce que fit Prince en 2007, lorsqu’il tourna le clip vidéo de son titre « Chelsea Rodgers » extrait de l’album « Planet Earth » sorti la même année. Il y raconte l’histoire d’une bien mystérieuse ancienne model devenue une « hippie du 21ème siècle ».

    Les lyrics de la chanson se voulaient en profond décalage avec les paillettes et le glamour de l’univers de la mode, dans lequel Prince s’immerge pourtant pour les besoins du clip, alors qu’il fait dire à Chelsea qu’elle souhaite quitter le mannequinat et partir en quête de plus de spiritualité. Ces paroles reflètent cette même quête chez Prince à cette époque, dans sa foi, avec les Témoins de Jehovah, comme dans sa tentative de mieux comprendre sa propre spiritualité et éprouver ses croyances, avec des références au végétarisme ou au renoncement à toute célébration d’anniversaire ou de fête.

     

    « The day that we stop counting, we live as long as a tree », chante-t-il ainsi, « Go ahead Chelsea, teach me! »

     

    A model

    Used to be a role model

    I don’t know

    Come on Chelsea

    I dunno

    Come on

    Ah, go ahead now Chelsea! Go ahead now!

    Uh, this for Jersey right here

    Go ahead now

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Ask her what she liked the most

    She said, she liked to talk to Jimi’s ghost

    Fantasy, her friends boast (This girl is fly)

    Chelsea’s fly, like coast to coast

    Hollywood or Times Square

    If the party’s fly, my girl is there 

    Purple’s on and bounce in her hair

    Twenty first Century hippy, Chelsea don’t care

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Try to catch her if you can (Come on now together)

    You never see her with my man (A brother got to jump n the water)

    He must be baptized, according to the master plan

    ‘Fore she give up the good thing

    Go ahead Chelsea (Go ahead Chelsea)

    No cut diamonds, and designer shoes (Uh, no-no!)

    Because she’s too original from her head down to her feet

    (Rehab) (If you want to) (just don’t mean no me)

    Chelsea don’t eat no meat, still got butt like a leather seat

    Go ahead Chelsea! (Go ahead Chelsea!)

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Go ahead Chelsea!

    (Speak on that horn)

    Come on

    Next to her they just a fool

    Chelsea read more books than a few

    Moses was a Pharoah in the eighteenth Dynasty

    And Rome was chilling in Carthage in 33 BC

    And the day that we stop counting, we live as long as a tree

    Go ahead Chelsea, teach me! Go ahead Chelsea

    Make a promise to your higher self, get you nothing, fame and wealth

    You don’t be chasing nobodies ghost

    Of everything, make the most (Come on!)

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

     

    Paroles : Prince Rogers Nelson

    © Universal Music Publishing Group

     

     

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  • La Cupola del Duomo di Brunelleschi by National Geographic

     

     

    En 1418, on confie à Filippo Brunelleschi le projet de construction du plus grand dôme jamais édifié.

     

    Alors que Brunelleschi n’a aucune formation ni même compétence en architecture, et sans que l’on ait pu vraiment comprendre les méthodes ou techniques qui lui ont permis de mener à bien cet ambitieux projet, il conçoit malgré tout ce dôme magnifique qui couvre la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence.

    Un avis de concours est donc lancé pour doter la cathédrale de Florence d’une coupole. Brunelleschi, qui est maître-orfèvre à l’époque, présente alors un projet d’édification du dôme sans échafaudages, ce qui ne convainc pas d’emblée le jury ; il en prouve cependant la justesse en s’appuyant sur la construction quelques années plus tôt d’une chapelle couverte par une coupole bâtie sans cintre, à San Jacopo Sopr’Arno, et il finit par obtenir la direction du chantier de Santa Maria del Fiore.

    Brunelleschi, dont la renommée se voit occultée par celle de son ami Donatello, puise sa vigueur créatrice aux sources antiques pour rationaliser l’espace de la cité moderne et mettre en place les bases de la perspective, opposant ainsi au gothique tardif un nouveau système de représentation du monde. Tenu pour un novateur par ses propres contemporains, Brunelleschi laisse une œuvre architecturale réalisée pour l’essentiel à Florence, pendant la première moitié du Quattrocento, puis complétée par des élèves comme Michelozzo et Alberti, et qui fait de lui un brillant précurseur de la Renaissance. Il théorise la « perspective mathématique » en 1415 en Italie.

     

     

    En Anglais

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    En Italien

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  • Miguel Chevalier : Onde Pixel 2016

     

     

    En 2016, l’exposition « Onde Pixel – Lo Sguardo di… Miguel Chevalier » proposait un dialogue inédit entre une série d’oeuvres fixes ou en mouvement de l’artiste et la collection d’art contemporain UniCredit.

     

    Parmi ces oeuvres de l’artiste français Miguel Chevalier, une grande installation numérique, générative et interactive, « Onde Pixel », projetée au sol et accompagnée de la musique du compositeur italien Jacopo Baboni Schilingi.

    Ce tapis de lumière interactif géant se compose de différents tableaux virtuels qui se succèdent les uns après les autres, reprenant des motifs symboliques liés à l’univers digital, ainsi que de nouveaux tableaux ou motifs inspirés de plusieurs oeuvres abstraites et cinétiques d’Enrico Castellani ou Victor Vasarely, appartenant à la collection d’art contemporain de la banque UniCredit.

    Le spectateur est ainsi immergé dans un monde de formes et de couleurs sans cesse renouvelé.

     

    [arve url= »https://vimeo.com/179552416″ align= »center » title= »Onde Pixel 2016 – Lo Sguardo di… Miguel Chevalier, Milano (Italy) » maxwidth= »900″ /]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Miguel Chevalier Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Jacopo Baboni Schilingi Officiel

     

     

     

  • La Culture se la joue Pop

     

     

    La Pop est aujourd’hui plus qu’un genre musical. Créée par les Anglais, elle s’est développée dans les années 50 et 60, parallèlement à l’explosion de la télévision et du cinéma. Le livre du journaliste Hubert Artus, « Pop Corner », nous donne l’occasion de rendre hommage à la Pop Culture et à ses acteurs, des Beatles à Michael Jackson, en passant par Andy Warhol ou Quentin Tarantino. Voici comment elle s’est immiscée dans toutes les pans de la société.

     

    La Pop Culture est partout, au cinéma avec « Rogue One : A Star Wars Story », dans nos smartphones avec le jeu « Pokemon Go », à la radio avec la pop de Rihanna… La culture pop, « Pop » pour populaire, est devenue la culture de masse qui domine le monde. Mais sait-on vraiment à quoi ça correspond ?

    Rendez-vous il y a deux ans (déjà…) avec le journaliste Hubert Artus à la Galerie Wallworks à Paris, devant les oeuvres du street Artist Poes, pour revenir avec lui sur l’histoire de la Pop Culture qu’il retrace dans son livre « Pop Corner ». Alors Hubert, la Pop Culture, c’est quoi ?

     

    « Ce qui caractérise avant tout la Pop Culture, depuis d’ailleurs plus d’un siècle, c’est qu’on n’a plus affaire à une culture produite par les élites, mais par la rue. Bien entendu, cette culture est récupérée ensuite par l’industrie, l’imprimerie, l’édition, le cinéma, la mode, les galeries, etc… Mais c’est avant tout une culture de masse qui est venue remplacer une culture de classe. » (Hubert Artus)

     

    Selon Artus, la Pop Culture est née dans les années 20 aux Etats-Unis, avec ce qu’on a appelé les « Pulp Magazines ». Une presse de masse et bon marché qui séduit des millions d’Américains avec de petites histoires populaires dans des styles très différents.

     

     

     

    « Dans ce genre particulier des Pulp magazines, on a tout de même eu des nouvelles de romans noirs modernes, comme Le Faucon Maltais de Dashiell Hammet ou Raymond Chandler. Vinrent ensuite les premières grandes séries de science-fiction, les westerns et les romance novels. »

     

    C’est dans les « Pulps » que naissent aussi les romans « Comics » et qu’apparaissent les premiers super-héros américains. Batman et Superman, créés dans les années 30, vont devenir les étendards de la Pop Culture.

     

     

     

    « Les Super-Héros et les Comics sont en quelque sorte les petits frères des Pulps. D’un côté des fictions littéraires pour les Pulps, et de l’autre des fictions dessinées pour les Comics, avec des Super-Héros, de l’aventure saupoudrée d’un peu de Science-Fiction. Ces genres constituent le marqueur originel de cette grande culture de divertissement intelligent qui a pris une ampleur incroyable tout au long du 20ème siècle. »

     

    La Revolution Pop est lancée et va s’imposer dans tous les arts, à commencer par la peinture, avec le Pop Art. Dans les années 60, en Angleterre et aux Etats-Unis, des artistes comme Roy Lichtenstein ou Andy Warhol détournent les codes des bandes dessinées américaines pour en faire des tableaux.

     

    Roy Lichtenstein : « In The Car » (1963) – oil and magna on canvas, 172 x 203.5 cm  © Estate of Roy Lichtenstein
    Scottish National Gallery of Modern Art (Purchased 1980)

     

     

     

    « Andy Warhol, avec ces jaunes pétaradants, des rouges pétants et des bleus qui flashent, avoue lui-même avoir emprunté ces codes couleur aux Comics. Il prend ensuite le chemin d’un art pictural plus fondé sur le détournement des images les plus représentatives du capitalisme, de produits publicitaires ou d’affiches. Là, on s’éloigne de l’esprit des Comics, mais il n’en reste pas moins que Warhol vient de cette Pop Culture. »

     

    Dans les années 60, la Revolution se poursuit et contamine la musique, avec l’apparition de la Musique Pop, une musique jeune et subversive issue du Rock, qui naît dans la rue, à Liverpool, avec les Beatles.

     

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    « Pour la première fois, on raccroche la musique non pas à une classe sociale, une race ou une quelconque condition d’esclave, comme pour le Blues, mais à une génération. Et c’est là ce qui caractérise la Pop Music, chantée d’abord par les Beatles, puisque ce sont eux qui vont les premiers symboliser cette nouvelle culture musicale. »

     

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    « N’oublions pas que ce sont d’abord des radios pirates, comme Radio Caroline, qui diffusent leurs titres depuis des bateaux mouillant au large des côtes anglaises, car le gouvernement anglais refuse absolument que la BBC, radio de monopole d’état, ne passe cette musique. »

     

    Des années 60 aux années 80, la Pop Music explose et envahit le monde. Elle crée même ses premières « Pop Stars », avec l’émergence du Video Clip et de MTV. Le clip de « Thriller » de Michael Jackson est un événement planétaire, relayé dans le monde entier par la multiplication des chaînes musicales. Et c’est précisément cet événement qui déclenche le déferlement de la Pop Music partout dans le monde.

     

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    Désormais reine du monde, la Pop Music a fusionné avec le Rap et le R’n’B, notamment grâce à Beyoncé. Mais la Pop Culture montre aujourd’hui quelques signes d’essoufflement… Elle recycle beaucoup son passé, en adaptant et réadaptant sans cesse des films de super-héros ou de jeux vidéos. Comment faire pour qu’elle continue à innover ?

     

    « Ce qu’il faut, c’est que la culture et la façon dont les citoyennes et les citoyens que nous sommes s’inscrivent dans la marche du monde demeurent autodidactes, et que nous ne soyons pas forcément tributaires d’une élite, d’un parcours d’études ou d’un quelconque carcan culturel. »

     

    Propos recueillis par Benoît Puichaud