Étiquette : Laurent Lafitte

  • Festival de Cannes 2016 | Le Palmarès

     

     

    La cérémonie de clôture du Festival de Cannes 2016 s’ouvre sur une vidéo mettant en scène Laurent Lafitte dans différents films. Plus décontracté et à l’aise, plus sûr de lui, l’humoriste et acteur nous offre une version soft et classique de la présentation. Exit les upercut un peu trash de l’ouverture.

    La Palme d’or du Court-Métrage est remise par Marina Foïs, qui met les femmes à l’honneur dans son intervention : « Oups, je n’ai cité que des femmes ». 5 008 films présentés, seulement 10 sélectionnés et la Palme d’or qui revient au 8ème court-métrage du Brésilien Juanjo Gimenez, « Time Code », qui déclare, à l’instar de Woody Allen : « Je ne crois pas à la compétition entre films ».

    La Caméra d’or du Premier Film est décernée à « Divines » de Uda Benyamina, qui hurle dans le micro un véritable plaidoyer pour les femmes, puis un discours de remerciements drôle et touchant qui ne s’arrête plus, au point de contraindre Laurent Lafitte à jouer « les oiseaux de mauvais augure » afin d’écourter la séquence.

    Palme d’honneur à Jean-Pierre Léaud : la salle se lève sous un tonnerre d’applaudissements. « Je suis né à Cannes en 1959 », déclare-t-il, avant de qualifier la « Nouvelle Vague » de « vent de liberté qui souffle dans le cinéma ».

    Ibrahim Maalouf met ensuite la salle en joie avec un intermède musical génial dans lequel il reprend quelques musiques de film qui ont ponctué l’histoire du Festival de Cannes, tout particulièrement avec la BO du film de Quentin Tarantino, « Pulp Fiction ».

    Le Prix d’interprétation masculine est attribué à Shahab Hosseini, acteur iranien de 42 ans, pour « Le Client » de Asghar Farhadi, dont il est l’acteur fétiche et avec lequel il avait déjà tourné « Une Séparation » en 2011 et « A Propos d’Elly » en 2009. Il avait déjà été sélectionné aux Oscars en 2014 dans la catégorie des meilleurs films étrangers pour son film « Le Passé » avec Bérénice Béjo.

    Prix du Jury : « American Honey » de Andrea Arnold.

    Prix d’interprétation féminine : pour la Philippine Jaclyn Jose dans « Ma’ Rosa » de Brillante Mendoza.

    Prix du scénario : Asghar Farhadi pour « Le Client ».

    Prix de la mise en scène : ex aequo Olivier Assayas pour « Personal Shopper » et Cristian Mungiu pour « Baccalauréat ».

    Grand Prix : Xavier Dolan pour « Juste la fin du monde » d’après une pièce de Jean-Luc Lagarce, à qui il rendra hommage dans un discours assez long, écrit sur une feuille qu’il va lire avec des sanglots dans la voix et beaucoup d’émotion, se racontant lui-même à travers ses mots.

    Palme d’or : Ken Loach pour « Moi, Daniel Blake ». Très applaudi, le réalisateur britannique parle du capitalisme qui met à la rue des millions de personnes tandis qu’une poignée d’autres s’enrichit. « Un autre monde est possible » conclut-il. Le film du réalisateur de 79 ans raconte l’histoire d’un menuisier de 59 ans qui se bat pour obtenir l’aide sociale. Lors de l’un de ses rendez-vous au Job Center, il rencontre Rachel, une mère célibataire de deux enfants forcée d’accepter un logement à 450 kilomètres de sa ville natale pour ne pas être placée en foyer d’accueil. Seconde palme d’or pour le réalisateur, dix ans après « Le vent se lève » en 2006, et qui succède à « Deephan » de Jacques Audiard, primé l’an dernier.

    A l’année prochaine…

     

     

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  • Festival de Cannes 2016 | Episode 4 : En piste MC Laurent !

     

     

    Il est beau, il est drôle, il a 42 ans et c’est un surdoué. Laurent Lafitte sera maître de cérémonie pour l’ouverture du Festival de Cannes le mercredi 11 mai 2016 et pour la remise des Prix le 22 mai lors de la cérémonie de clôture. Vous pourrez assister à sa retransmission en direct sur Canal + à partir de 19h15, en clair et en exclusivité depuis le Palais des Festivals. Lambert Wilson a fait le job pendant deux années consécutives, en 2014 et 2015, en rendant hommage aux femmes dans le cinéma sur un plateau habillé à la Stark comme une freebox.

    Alors qui est Laurent Lafitte ? Si son nom ne nous dit rien, son visage en revanche nous est très familier. C’est toujours le bon copain : dans « L’art de la Fugue » aux côtés d’Agnès Jaoui en 2015 ou « Les Petits Mouchoirs » de Guillaume Canet en 2010. Certains diront « le gendre idéal », type « Neuilly-Passy » au sourire plein de dents blanches, costume-chemise et raie sur le côté. Lui-même n’hésite pas à se décrire ainsi dans ses interviews, lorsqu’il raconte qu’il a grandi dans le très bourgeois 16ème arrondissement de Paris. On est en 1988, il a quinze ans, il étudie au lycée en classe de seconde. Régis Milcent cherche un adolescent pour son téléfilm « L’enfant et le Président », l’histoire d’un enfant qui va promener son chien et rencontre le président. Laurent Lafitte répond donc à l’annonce parue dans France Soir, à laquelle il joint un photomaton. Il sera retenu et donnera la réplique à Michael Lonsdale. Il s’inscrit ensuite au Cours Florent puis au Conservatoire National d’art dramatique, ce qui rassure ses parents, « Mon baccalauréat à moi ! », et c’est parti pour lui ! En 1993, le grand public fait sa connaissance grâce à la sitcom « Classe Mannequins » sur M6, après quoi il enchaîne de nombreuses séries : « Avocats et Associés », « Julie Lescaut », « Femmes de Loi », « Caméra Café » ou « Section de Recherches ».

    Mais Laurent Lafitte est bien plus qu’un acteur de rôles secondaires. C’est un pensionnaire de la Comédie Française depuis 2012, un petit génie de la comédie, et c’est en cela qu’il nous intrigue. Quand on y regarde de plus près, on trouve dans son parcours autre chose de plus profond et de plus riche : un don véritable pour la comédie, un art très difficile. Faire rire n’est pas donné à tout le monde et demande intelligence et finesse, du talent en somme. Son premier one man show est un immense succès : il tient le Palais des Sports plus de six mois, soit cent représentations avec son spectacle « Laurent Lafitte, comme son nom l’indique » et remporte le Prix Raimu de la comédie. La critique est dithyrambique.

    Laurent Lafitte est donc drôle, talentueux, beau gosse, bourré de génie et tout ça, sans se prendre au sérieux. Preuve en est son personnage hilarant de Marina dans certains sketches de « La Revue de Presse de Catherine et Lilliane » auxquels il participe dans « Le Petit Journal » sur Canal+, ou ceux aux côtés de Zabou à la radio sur France Inter dans l’émission « A votre écoute, coûte que coûte ». Ce n’est donc pas un hasard s’il a été choisi par l’excellent Albert Dupontel pour son prochain film « Au-revoir là haut » ou par Thierry Frémaux et Pierre Lescure pour présenter la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes. Ca n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il est sollicité :  il a présenté la 25ème Nuit des Molières en 2011 et fait hurler de rire la salle lors d’un sketch aux Césars en 2013.

     

     

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    Nous sommes donc extrêmement impatients de le découvrir sur scène mercredi soir et de voir ce qu’il nous aura concocté. A force de travail et de ténacité, voici venue l’heure des récompenses et de la Palme.

     

     

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