Étiquette : Banksy

  • Le Street Art au temps du Coronavirus

     

     

    Face à l’avancée du coronavirus, les street-artists donnent à voir tout leur talent sur les murs de la planète. D’Europe au Brésil, en passant par les Etats-Unis, l’Inde, l’Afrique et l’Amérique latine, ils ont souvent réalisé leurs oeuvres juste avant les injonctions de confinement, à l’image du Parisien C215. Et parce que les rues sont depuis désertées, toutes ces merveilles auront peu l’occasion d’être admirées de près. Voici donc un tour du monde des plus belles fresques que nous avons dénichées pour vous.

     

    C215 (Paris)

    Premier street artist à nous livrer sa vision de l’épidémie, l’artiste parisien C215 a lancé une édition d’art de son « Amour au Temps du Coronavirus » au profit de la Fondation des Hôpitaux de France, « Pour soutenir le personnel hospitalier en première ligne dans la lutte contre le COVID-19 ».

    Portraitiste de rue temporaire, armé de sa bombe et de son spray, C215 redonne aux murs gris et sales un nouveau souffle esthétique. Il les habille de portraits colorés, réalisés au pochoir ou à main levée. Ses modèles ? Sa fille, Nina, bien souvent, mais aussi de nombreux anonymes qui peuplent les quartiers qu’il arpente inlassablement, à la recherche du spot parfait.

     

    https://www.instagram.com/p/B97GedgllG5/?utm_source=ig_embed

     

     

    Fake (Amsterdam, Pays-Bas)

    « Super infirmière, c’est son titre. J’ai peint cette « ode » aux professionnels de santé autour du monde ! », a commenté sur Instagram le street-artist allemand Fake, basé à Amsterdam.

    Fake est né le 15 mai 1980 et pratique le graffiti depuis plus de vingt ans. Ayant grandi dans un environnement gris et ennuyeux, il a vite ressenti le besoin de faire sourire les visages des autres par le biais de l’ironie et de l’humour. Après avoir découvert le pouvoir du pochoir, il en est finalement tombé accro. Autodidacte, Fake a commencé à expérimenter et à combiner les styles dès ses débuts, pour parvenir à une signature graphique unique.

     

    https://www.instagram.com/p/B-ACb_4lMCf/?utm_source=ig_embed

     

     

    Pobel (Bryne, Norvège)

    « En ces temps difficiles, j’espère que cette pièce peut être une contribution positive et apportera de la joie. Soyez prudents et prenez soins les uns des autres », a écrit Pøbel, en précisant le titre de l’oeuvre : « Lovers ».

    Originaire d’Oslo en Norvège, Pøbel a commencé à utiliser des pochoirs à la fin des années 90, pour ensuite peindre des fresques en extérieur dans le courant des années 2000. Mais la Norvège ne comportant pas de très grandes agglomérations, Pøbel s’est vite senti à l’étroit et a eu l’idée d’amener la culture urbaine à la campagne, là où on ne l’attend pas.

     

    https://www.instagram.com/p/B9rmlkagxkA/?utm_source=ig_embed

     

     

    Hijack (Los Angeles, Californie)

    « En tant qu’humains, nous aimons penser que nous sommes maîtres de notre propre coin de l’univers. Mais de temps à autre, une entité microscopique vient nous rappeler que nous ne le sommes pas », commente Hijack.

    Né à Los Angeles, Hijack s’est imposé en quelques années comme l’un des artistes les plus prometteurs du street art. En avril 2013, à 20 ans, alors qu’il expose dans la prestigieuse galerie Mead Carney à Londres, Hijack y est encensé par la critique et considéré comme le nouveau Banksy. La même année, son exposition au Mexique est prolongée de plusieurs mois, et la galerie Moretti & Moretti présente ses œuvres à la manifestation « Street & Pop ». En 2014, une exposition en solo lui permet de donner à voir et à rêver de nouveaux horizons.

     

    https://www.instagram.com/p/B92H7YxpSVh/?utm_source=ig_embed

     

     

    Nello Petrucci (Pompei, Italie)

    Un collage baptisé « Sweet Home » représentant la famille Simpson et pour nous rappeler de rester à la maison (regardez les trois images en suivant la flèche à droite).

    Pour Nello Petrucci, les coupures de journaux, les photographies et les affiches de films sont le point de départ d’un monde à plusieurs niveaux. Ses œuvres allient collage et peinture, de façon unique. À partir des compositions et des graphiques solides qu’il appelle des « images capturées », Petrucci décompose ces images en leurs composants et les rassemble de nouveau, en nous offrant d’autres perspectives.

     

    https://www.instagram.com/p/B9l3pbaIrnw/?utm_source=ig_embed

     

     

    RBS Crew (Sénégal)

    Le collectif sénégalais RBS Crew a choisi de mettre ses bombes de peinture au service de la lutte contre le coronavirus. Il multiplie les fresques de prévention avec un rappel des gestes barrières, comme ici (faites défiler les différentes photos en suivant la flèche).

     

    https://www.instagram.com/p/B-FAGnGnUeF/?utm_source=ig_embed

     

     

    Darion Fleming (Charlotte, Etats-Unis)

    « Pure’ll Gold » (Notez le message « Nouveau ! Disponible nulle part » sur le flacon de cette splendide fausse publicité de gel hydro-alcoolique). « J’espère que cela pourra offrir un peu de soulagement comique dans cette période grave et éprouvante pour l’humanité. Restez à l’abri, restez en bonne santé et restez créatifs », a écrit Darion Fleming sur Instagram.

     

    https://www.instagram.com/p/B-AI3E7ptUc/?utm_source=ig_embed

     

     

    Tyler (Mumbai, Inde)

    « Keep calm and corona », a simplement écrit l’artiste Tyler.

     

    https://www.instagram.com/p/B9we_-Jps7n/?utm_source=ig_embed

     

     

    Onemizer (France)

    « L’amour est la clé », a écrit l’artiste français Onemizer, alias Cyril Valade.

    Onemizer puise son inspiration dans les classiques du Pop Art tels que Basquiat, Warhol… ainsi que plus simplement dans sa vie quotidienne, ce qui l’entoure, et dans la scène street art. Il aime travailler les lettrages, revisiter les portraits de personnalités ou objets qui ont marqué l’Histoire ou son histoire personnelle.

     

    https://www.instagram.com/p/B94jse4ILJJ/?utm_source=ig_embed

     

     

    TV Boy (Barcelone, Espagne)

    Le street-artist italien TV Boy a réalisé cette oeuvre à Barcelone. « Divided We Stand, United We Fall », a-t-il écrit, ajoutant #Stay Home. En détournant cette image de l’Oncle Sam (qui personnifie les Etats-Unis), il a souhaité critiquer le président Trump qui a tardé à admettre l’ampleur de la crise sanitaire. En inversant le slogan habituel : « Restons unis, divisés nous tombons » en « Restons divisés, ensemble nous tombons », il souligne la nécessité de la distanciation sociale.

     

    https://www.instagram.com/p/B9pmhqEqWVs/?utm_source=ig_embed

     

     

    Jilly Ballistic (Brooklyn, New York, Etats-Unis)

    « Un autre nouveau normal », a écrit l’artiste américain Jilly Ballistic autour de ce collage réalisé à New York, qui appelle avec humour à la distance sociale.

     

    https://www.instagram.com/p/B-KcLtVp5EE/?utm_source=ig_embed

     

     

    Gnasher (Essex, Angleterre)

    « A la vôtre, restez en sécurité… Je ne mange pas de pâtes ni ne m’essuie le cul ce soir… mais j’ai plein de bières », a écrit cet artiste anglais. #washyourhands

     

    https://www.instagram.com/p/B9pU46Fp3v6/?utm_source=ig_embed

     

     

    Pony Wave (Venice Beach, Los Angeles, Californie)

    « J’ai réalisé ce mural il y a plusieurs jours. Maintenant je reste à la maison, comme tout le monde », a tenu à préciser la street-artist Pony Wave. « Restez à l’intérieur, s’il-vous-plaît ! Je promets de revenir à Venice lorsque ce sera terminé et de peindre ».

     

    https://www.instagram.com/p/B-H0sOrAa-l/?utm_source=ig_embed

     

     

    Airá Ocrespo (Brésil)

    « Masque de Bolsonaro contre le coronavirus », a écrit l’artiste brésilien Airá Ocrespo sur son oeuvre. « Menteur, psychopathe, répugnant, vil, mesquin… », le street artist brésilien n’a pas de mots assez durs pour qualifier le président brésilien Bolsonaro dans son post Instagram. « Vous pouvez ajouter votre pire insulte contre cette crapule », conclut-il.

     

    https://www.instagram.com/p/B94FWBCJ1_F/?utm_source=ig_embed

     

     

    Muckrock (Miami, Etats-Unis)

    L’artiste californien Muckrock a réalisé cette oeuvre représentant Anna Nicole Smith avec un masque barré du mot « Peur », alors qu’il se trouvait à Miami au début de la panique des Américains devant l’arrivée du coronavirus. Pourtant, a-t-il écrit dans son post, « Miami est un bon endroit pour être en confinement ».

     

    https://www.instagram.com/p/B9poiVfpLHJ/?utm_source=ig_embed

     

     

    Teachr1 (Miami, Etats-Unis)

    Sans commentaire…

     

    https://www.instagram.com/p/B9yaxYYpMYH/?utm_source=ig_embed

     

     

    The Rebel Bear (Glasgow, Ecosse)

    « Un jour viendra où les masques pourront tomber, les frontières réouvriront et les connexions pourront reprendre – espérons-le plus fortes que jamais. Plein d’amour et prenez-soin de vous », a écrit l’artiste écossais.

     

    https://www.instagram.com/p/B94pLZYjrny/?utm_source=ig_embed

     

     

    Source : France Info

     

     

     

  • Il y a vingt ans, Invader envahissait l’Amérique

     

     

    En 2018, le street artist français Invader fêtait ses vingt ans d’invasion de tous les murs de la planète en diffusant sur Instagram de petites vidéos de ses oeuvres réalisées en 2000 à Los Angeles. Des images rares…

     

    Il y a un an précisément, l’artiste français Invader, connu pour ses célèbres mosaïques apposées sur les murs du monde entier, organisait une exposition à Los Angeles, afin de fêter dignement ses vingt ans de street art. À cette occasion, il publiait sur son compte Instagram des archives vidéos de ses actions réalisées dans la ville californienne au début des années 2000. De son propre aveu, il s’agit là « d’archives incroyables » (« amazing archives » dans le texte d’une légende qu’il a postée). Et en effet, on a rarement eu l’occasion de voir l’artiste ainsi en action…

    Sur la première vidéo, on le retrouve donc le 31 décembre 1999, en train d’installer LA_11 (LA pour Los Angeles, et _11 signifiant qu’il s’agissait du 11ème Space invader apposé sur un mur de la Cité des Anges) sur la célèbre enseigne géante « Hollywood » qui surplombe la mégalopole américaine :

     

    https://www.instagram.com/p/BoHFPuQDZGg/

     

     

    Dans une seconde séquence publiée sur son compte Instagram, il indique dans la légende que parfois, les choses ne se déroulent pas tout à fait comme prévu… Sur ces images, datées de décembre 1999, on le voit installer un Space Invader, juste au moment où un homme un brin menaçant intervient et l’intime de cesser ce qu’il est en train de faire. L’artiste s’exécute en retirant la mosaïque encore fraîche et la mention « Game Over » apparaît à l’image :

     

    https://www.instagram.com/p/BoJGh8xjhPf/

     

     

    Enfin, sur une troisième archive assez brève, on le voit installer au moins quatre spécimens d’envahisseurs :

     

    https://www.instagram.com/p/BoMOR60j-zG/

     

     

    Des images rares qui ne sont pas sans nous rappeler celles tournées par Thierry Guetta – aka Mr Brainwash – et utilisées dans le film de Banksy, « Exit through the gift shop ». Cette astucieuse critique de l’intérêt soudain du grand public pour le graffiti était sorti en 2010 en France. Guetta s’y présente comme le cousin d’Invader et déclare vivre en Californie depuis (presque) toujours… Il y aurait tourné des milliers d’heures d’images, présentant des street artistes internationaux en action, dont Banksy. Sans que l’on sache d’ailleurs qui avait manipulé qui… Comme on peut le voir sur les images, Invader est finalement contrôlé par la police à l’issue de la pose du fameux LA_11…

     

    [youtube id= »71DI0ftYRbU » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Pour mémoire, Invader célébrait le lancement de son projet artistique par l’invasion de Paris en 1998. Certes, deux ans plus tôt, le 1er mai 1996, le tout premier Space Invader, PA_001 (PA pour Paris, la suite vous l’avez ?) était installé passage de la Main d’Or dans le XIème arrondissement. Il aura fallu attendre ensuite deux années pour que PA_002 n’apparaisse à son tour sur un mur de la Rue Quincampoix en mars 1998. Ces deux premiers envahisseurs ont malheureusement depuis été détruits… Mais ces archives vidéos nous rappellent aussi que Los Angeles fut parmi les toutes premières villes à être envahies, après Paris.

    Alors aujourd’hui, 22 ans après ses débuts, ce sont pas moins de 3500 envahisseurs qui ont fleuri sur les murs des villes du monde entier. L’année dernière, à l’occasion de cette première exposition qui lui était consacrée à Los Angeles, après avoir reproduit des milliers de silhouettes pixelisées d’aliens tirées du célèbre jeu d’arcade Space Invader à travers le monde, l’artiste décidait de faire une entrée remarquée sur le marché de l’art. « Une majorité des oeuvres de l’exposition sont déjà vendues (trois jours après le vernissage) », assurait Lauren Every-Wortman, étonnée de la longueur de la file d’attente lors de l’ouverture.

     

     

     

    Répartie sur plusieurs salles, l’exposition « Into The White Cube » mettait en exergue les différentes pratiques artistiques d’Invader. On y retrouvait ainsi ses fameuses mosaïques représentant son monstre favori, sous la forme d’une pizza géante (dont l’original se trouve à New York) ou du Big Lebowski. « Ce sont quelques reproductions sur plexiglas de ce qu’il a fait dans les rues de Paris, Londres ou Los Angeles », détaillait Lauren Every-Wortman, fière de pouvoir présenter une réplique de la première oeuvre produite à Los Angeles, en 1999.

     

     

     

    Pour immortaliser ses oeuvres, avant qu’elles ne risquent d’être dérobées et vendues au marché noir, l’artiste prenait ainsi des photographies de chaque création le lendemain de leur installation, au petit matin. Une série de clichés était ainsi exposée dans la galerie, permettant de jouer à « où est Charlie ? » avec les oeuvres de l’artiste. « Certains fans font de la réactivation de ses oeuvres et recréent celles qui sont volées », raconte la commissaire.

     

     

     

    Mais le travail d’Invader ne s’est pas cantonné aux monstres pixélisés : « l’exposition présente des pièces en avant-première, comme des badges géants ou des pièces sur canevas ». Sur ces toiles, normalement réalisées sur ordinateur, l’artiste décide de revenir à ses premières amours pour la peinture, en créant des emojis pixelisés. Dans la dernière salle, on retrouvait une série plus ancienne de pages de catalogues de maisons d’enchères, sur lesquelles Invader a tagué son blase à la bombe. Enfin, le public pouvait découvrir une partie de son travail via une vidéo portant sur son travail de street-artist la nuit.

     

     

     

     

    En octobre 2018, Invader publiait d’ailleurs une nouvelle édition de son invasion de Los Angeles, intitulée « Invasion Los Angeles Updated Edition 1999 – 2018 », après avoir installé de nouveaux Space Invaders dans la Cité des Anges, parmi lesquels ceux-ci que l’on aime tout particulièrement… « Il a notamment envahi le Hollywood Sign, rappelle Lauren Every-Wortman. C’est un jeu de les trouver, même si certaines ont été volées depuis ».

     

    https://www.instagram.com/p/BiwrV3ojkGx/

     

    https://www.instagram.com/p/BixbaEAjmND/

     

     

    Et pour finir, nous rejoignons Invader dans son atelier, pour un petit cours de céramique dispensé par le maître himself…

     

    [youtube id= »aWji8okeeWA » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

  • Promotion canapé pour les Simpson…

     

     

    Dans la série The Simpsons, son créateur Matt Groening a mis en place un rite humoristique obligatoire pour le générique de chaque épisode : « The Couch Gag » ou « Gag Canapé ». Voici donc comment Paul Robertson et Ivan Dixon, Bansky, ou encore Sylvain Chomet et Guillermo del Toro, ont imaginé cette séquence devenue aujourd’hui incontournable pour tous les fans des Simpson.

     

    Les artistes Paul Robertson et Ivan Dixon ont signé, sur une musique de Jeremy Dower, ce générique des Simpsons entièrement pixelisé, dans le pur style des premiers jeux vidéo des années 80.

     

    [youtube id= »FIZ_gDOrzGk » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Si l’univers présenté par Banksy est sombre, il n’est pourtant pas si éloigné de la réalité, faisant directement référence à la sous-traitance en Corée du Sud d’une grosse partie du travail de production de la série.

     

    [youtube id= »GK-1zT1gBXk » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Sylvain Chomet, quant à lui, y va peut-être un peu fort sur les clichés ou diverses images d’Epinal : Lisa joue de l’accordéon, Marge parle Français, et Homer engloutit des escargots… Mais c’est aussi ce qui fait la force de son cinéma d’animation.

     

    [youtube id= »O1asueMme_k » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    C’est à l’occasion d’Halloween, et pour un spécial Horror Show, que Guillermo del Toro, le réalisateur du Labyrinthe de Pan, de Blade, de Pacific Rim, ou encore d’Hellboy, adapte le générique du célèbre dessin animé américain à la sauce fantastique.

     

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    Et pour finir, la réponse de Jonnystyle à Banksy, sur le générique des Simpsons…

     

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  • Hello My Game Is…

     

     

    Depuis vingt ans, Invader a réussi à « coller » sur les murs du monde entier pas moins de 3500 « Space Invaders ». Des interventions qu’il nomme des « Invasions ». Parmi ses performances, une invasion du Louvre, et même une invasion de l’espace en 2014, avec une de ses mosaïques qui a embarqué à bord d’un vaisseau spacial lancé par Ariane 5.

     

    Ses oeuvres, vous les connaissez probablement sans le savoir. Si en levant les yeux à Paris, Montpellier ou encore Londres, vous avez aperçu des carreaux de faïence utilisés à la manière de « Pixels » pour reproduire un personnage de jeu vidéo, alors vous connaissez au moins l’une des oeuvres d’Invader, qui a commencé à « coller » près de la place de la Bastille en 1996. Au Musée en Herbe, on peut ainsi s’arrêter devant une mappemonde répertoriant toutes les invasions réalisées par Invader lui-même.

     

    « J’ai connu quelques moments difficiles… Etre attrapé en flagrant délit de collage, et voir sa pièce arrachée, encore fraiche. Au Japon, c’est encore pire, je suis recherché par les autorités et je ne peux donc plus m’y rendre. Ce que je fais depuis vingt ans, d’une certaine manière, est politique. A savoir revendiquer l’espace public comme un espace de création. C’est aussi lutter contre la publicité omniprésente. Dans une ville, on trouve de la publicité partout, mais finalement très peu d’art. »

     

    Invader se définit donc comme un hacker de l’espace public, qui a réussi comme Banksy à préserver son anonymat. Il est ainsi masqué à chacune de ses apparitions publiques.

     

    « Au début, c’était surtout pour des raisons de sécurité. Il pourrait y avoir beaucoup de plaintes à mon encontre si je révélais mon nom et mon adresse. Et peu à peu, le personnage d’Invader a fini par s’installer dans mon oeuvre. Je réalise aujourd’hui que cet anonymat m’offre une complète liberté. »

     

    Avis aux fans, des mosaïques extrêmement fragiles et une colle très forte rendent le vol des « Space Invaders » presque impossible…

     

    Avec l’exposition « Hello My Game Is… », le Musée en Herbe est donc devenu le nouveau terrain de jeu d’Invader. Les jeunes visiteurs et leurs parents sont invités à s’immerger dans l’univers de l’artiste à travers un parcours thématique dévoilant plus d’une centaine d’œuvres inédites. Des bornes d’arcade, une grande carte du monde interactive, des tableaux en Rubik’s cubes, un mur de magnets et bien d’autres installations leur permettront de jouer avec l’œuvre d’Invader. Une occasion unique de marcher dans les pas d’un des pionniers du Street Art, dont l’œuvre a maintes fois fait référence à l’univers de l’enfance.

    Invader « entre des murs », ce n’était pas arrivé à Paris depuis 2011 !

     

    [youtube id= »LYruJ-0EgBc » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Le Musée en Herbe

    23, rue de L’Arbre-Sec
    75001 Paris

    Ouvert du lundi au dimanche de 10h à 19h sans interruption, vacances et jours fériés.
    Nocturne le jeudi jusqu’à 21h
    Fermeture exceptionnelle les 24 et 31 décembre à 17h
    Fermeture les 25 décembre et 1er janvier

     

     

     

     

  • Banksy | Au secours du Broad Plain Boys’ Club !

    Banksy | Au secours du Broad Plain Boys’ Club !

     

    A Bristol, une oeuvre du street artist Banksy sauve un cercle culturel pour garçons de la fermeture. Mobile Lovers, peint sur une paroi en bois d’une des pièces du club, représente deux amants dont l’étreinte se trouve perturbée par la consultation intempestive de leurs téléphones portables. En juin, cette oeuvre avait dû être enlevée de son support originel, afin d’éviter d’éventuels actes de vandalisme. Banksy avait alors décidé de faire don de Mobile Lovers au Broad Plain Boys’ Club. Dans une lettre adressée à Dennis Stinchcombe, le propriétaire des lieux, afin d’expliquer les raisons ayant pu justifier ce don, Banksy déclare « être très admiratif du travail accompli par le club, et qu’il serait fantastique que la vente de cette peinture puisse aider à le sauver ».

    C’est chose faite aujourd’hui, la vente de Mobile Lovers ayant rapporté plus de 500.000 Euros. Pour remercier l’artiste d’avoir sauvé cette institution vieille de 120 ans, les membres du club ont décidé de décorer eux-mêmes un autre mur, en y apposant l’inscription « Merci Banksy. »

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Mobile Lovers