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  • Pier Paolo Pasolini | La disparition des Lucioles

    Pier Paolo Pasolini | La disparition des Lucioles

     

    Neuf mois avant son assassinat, survenu le 1er novembre 1975, Pier Paolo Pasolini publie l’article « La disparition des Lucioles » dans le Corriere.

    Ce texte désormais célèbre trouve écho à la lettre à son ami Franco Farolfi, du groupe littéraire Eredi, formé quand il vivait à Bologne 25 ans plus tôt : « Au début des années 60, à cause de la pollution atmosphérique, et surtout à la campagne, à cause de la pollution de l’eau (fleuves d’azur et canaux limpides), les lucioles ont commencé à disparaître. Cela a été un phénomène foudroyant et fulgurant. Après quelques années, il n’y avait plus de lucioles. (Aujourd’hui, c’est un souvenir quelque peu poignant du passé : un homme de naguère qui a un tel souvenir ne peut se retrouver jeune dans les nouveaux jeunes, et ne peut donc plus avoir les beaux regrets d’autrefois). Ce « quelque chose » qui est intervenu il y a une dizaine d’années, nous l’appellerons donc la « disparition des lucioles ».

    Quand on relit ce texte fondateur de la culture sociale, esthétique et politique de l’Italie des années 70, les Lucioles, chères au cinéaste italien, y symbolisent les derniers résistants à l’égarement de notre société moderne, éclairant le monde tels des veilleurs de nuit. Les lucioles disparaitront bientôt, avec les derniers scintillements d’une civilisation, celle d’une culture qui, partout en Europe, allait être dévorée par la société du spectacle.

    Durant les travaux d’agrandissement du lieu d’exception qui l’accueille habituellement en Avignon, La Collection Lambert, constituée de 556 oeuvres d’art contemporain léguées par Yvon Lambert à l’Etat français, investit l’ancienne prison Sainte-Anne. Dans ce lieu patrimonial datant de la fin du XVIIIe siècle, situé derrière le Palais des Papes, des oeuvres issues de la collection privée d’Enea Righi prennent place dans les couloirs, les cellules, les cours… Il y est question d’enfermement, bien sûr, mais aussi du temps qui passe, de la solitude et de l’amour !

    Le texte de Pasolini imprégne le cheminement du visiteur, pas après pas, si bien que l’exposition se vit comme une expérience sensible dans laquelle les lieux si chargés de mémoire et les oeuvres s’imbriquent parfaitement. Pour que le dialogue attendu entre les œuvres et le bâtiment ait du sens, le parti pris a été de laisser en l’état la Prison Sainte-Anne. Exposée dans sa cellule, chaque oeuvre deviendra ainsi luciole, élément poétique à la douce lumière résistante, offrant au spectateur la possibilité d’un nouveau champ d’expérimentation !

    Ce grand projet est complété d’une riche programmation culturelle. Vidéo projections, lectures, performances ou rencontres autour de l’histoire du lieu et de l’exposition, seront organisées pendant toute la durée de l’exposition, ainsi que des projets pédagogiques avec les scolaires, mais aussi les associations travaillant en milieu pénitentiaire.

    A noter : La Collection Lambert, en partenariat avec la section cinéma du lycée Mistral, propose une balade numérique, « Le Parcours des Lucioles ». Les quinze arrêts du parcours, matérialisés chacun par un QRcode, proposent des contenus historiques sonores ainsi que de courtes vidéos sur le thème de l’enfermement.

    Document disponible à l’Office de tourisme.

    Du samedi 17 mai au mardi 25 novembre. En mai et juin : du mardi au dimanche de 11h à 18h. En juillet, août et septembre : tous les jours de 11h à 19h. En octobre et novembre : tous les jours de 11h à 18h.

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Collection Lambert

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Avignon Tourisme

     

     

     

  • Focus | Steve Reich, tout est bruit pour qui a peur

    Focus | Steve Reich, tout est bruit pour qui a peur

     

    [kleo_pin type= »circle » left= »yes » right= » » top= » » bottom= » »]          « FOCUS »: un article de fond sur un thème que nos rédacteurs ont sélectionné.

     

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    City Life est une œuvre du compositeur américain Steve Reich. Très bien. Mais encore ?

    Faisant partie d’un large mouvement artistique venu tout droit des États-Unis, nommé musique minimaliste, l’œuvre de Reich, inscrite dans ce que l’on appelle la musique répétitive, est en elle-même originale dans le sens où depuis la fin des 60’s, le compositeur a inventé, développé, perfectionné un style qui lui est propre : le phasing. Le déphasage, in French. Non pas que le monsieur soit lui-même déphasé, bien au contraire, et encore que, mais comme tout artiste qui se respecte ou se trouve respecté, Steve Reich conçoit et pense la musique, (les arts en général), dans sa réalité sociale.

    Déphasage et réalité sociale donc. Une interprétation. La mienne. Mais il n’y a pas que cela… D’autres œuvres peuvent différer, un peu, pas trop non plus, faut pas exagérer.

    Steve Reich a mis de coté ses études en philosophie pour se consacrer à la musique. Musique qu’il a toujours connue. Papa est compositeur à Broadway, maman est chanteuse. Le fiston, féru de jazz deviendra batteur, dans un premier temps. Depuis sa tendre enfance, il navigue entre New-York, où vit son père, et San Francisco, où vit sa mère. Il en fera état dans son œuvre « Different Trains ». Premiers déphasage ? Pour ses études en musique, pareil. La Julliard School of Music de New-York et le Mills College à Oakland, près de S.F.

    Bon. Mais encore ? Et bien ses rencontres. Celles de Philip Glass, dans un premier temps puis de Terry Riley. L’un sur la coté Est, l’autre sur la cote Ouest… Le grand écart, encore. Autre chose, il participe en 1964 à la musique « In C », l’œuvre fondatrice du mouvement minimaliste répétitif, composée par Riley. Et puis, hop, c’est parti. Il fonde son propre ensemble en 1966, le « Steve Reich and Musicians » et ainsi commence sa carrière.

    City Life, pour revenir au sujet, est une œuvre majeure dans la musique de Reich. Elle date de 1995. Steve Reich a presque cinquante ans. C’est une œuvre de pleine maturité donc. Maturité artistique, maturité philosophique, maturité spirituelle, maturité humaine. Elle met en œuvre le mélange de musique instrumentale et de sons préenregistrés. On nomme cela musique mixte. Elle met aussi en scène la ville de New-York et plus précisément un univers sonore de Manhattan.

     

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    Dans la note de programme, le compositeur nous dit ceci : « contrairement à mes précédentes compositions, Different Trains (1988) et The Cave (1993), les sons préenregistrés sont joués ici en direct sur deux claviers échantillonneurs. Il n’y a pas de bande magnétique dans la performance, ce qui ramène à cette petite flexibilité habituelle de tempo, caractéristique de la performance live ». Tiens ! J’ai déjà lu quelque chose comme cela lorsque Beethoven parlait du métronome…

    On y entend ainsi, mélangés aux instruments, des sons de Klaxons, claquements de porte, carillon de métro, des alarmes de voiture, des battements de coeur, sirènes de bateau et de police, des discours (notamment les échanges entre pompiers lors du premier attentat du World Trade Center le 26 février 1993). Tout ceci faisant partie intégrante du tissu générateur de la pièce.

    City Life s’ouvrant sur : « Check it out » et se concluant par : « Be careful », il est souvent écrit dans les différentes analyses que l’œuvre est à la fois reflet et rejet de la société. Qu’en nous plongeant dans un premier temps au centre de Manhattan, traduisant ainsi la vie trépidante, fourmillante qui y règne ; puis, en assombrissant peu à peu le ciel new yorkais, Steve Reich cherche à mettre l’accent sur une vie citadine de plus en plus stressante, correspondant à une vision plus sombre qu’il aurait de la ville. Preuve à l’appui le « Attention » concluant la fin de l’œuvre. Qu’en outre le regard du compositeur nous montre sa fascination/aversion pour la ville. Et pour finir qu’il s’agit en quelque sorte d’un documentaire sonore sur New York.

     

    City Life part. 1 :

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    Ce n’est pas mon interprétation de l’œuvre… Steve Reich n’est pas, à mon avis, dans cette forme de démonstration. Certes, la dualité existe en lui (ce fameux phasing). Certes, des forces opposées s’affrontent. Non seulement en nous, mais également dans notre monde (consonance/dissonance). Certes il expose, il figure mais il ne démontre pas (une forme en arche)*. Il témoigne, s’interroge et nous laisse à notre propre compréhension. L’homme est philosophe, spirituel. En cela il n’impose pas, ne résout rien, nous laisse dans l’ambiguïté.

    Dans ses œuvres, Reich utilise des matériaux volontairement réduits, musique minimaliste oblige : répétition continuelle de courtes phrases musicales (ostinato), écriture en canons rapprochés (déphasage graduel en boucle). Il y adjoint l’insertion de bruits plus ou moins musicalisés. En fait, souvent musicalisés.

    Sa recherche sur les cycles rythmiques infinis, le sens de toute son œuvre (il a étudié les percussions à l’Institut des Études Africaines à l’Université d’Accra, au Ghana ; puis de retour aux Etats-Unis, il a étudié la technique des gamelans balinais) témoigne non seulement d’un goût prononcé pour le rythme (son coté batteur de groupes de jazz – il a aussi une prédilection pour Parker Charlie et Davis Miles) mais aussi d’une vision circulaire du temps. Un peu comme dans la philosophie Bouddhiste (j’dis çà, j’dis rien non plus).

     

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    Pourtant, c’est là que réside la clef de son œuvre. Tous les compositeurs n’ont pas cette vision temporelle. Tu parles ! Nos sociétés occidentales ont une vision du temps… linéaire. En cela, dans leur musique, il devient difficile de se séparer de ce que nommait John Cage « la colle ». Comment se séparer de cette colle qui colle aux notes ? Un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock… Reich à sa réponse. Les minimalistes de sa génération ont tous peu ou proue la même. Un compositeur comme Morton Feldman en a une autre. Ça me fait penser qu’il faudrait que j’aille réécouter James Brown.

    D’autres musicologues font état, comme pour essayer de nous rassurer, d’une logique dans cette volonté d’inscrire des bruits dans la musique instrumentale ; et ils nous disent que Reich a repris l’idée de Gershwin dans « Un américain à Paris ». Pour le klaxon. Ah… Ouf ! Si Gershwin l’a fait… Peut-être. Mais que ne parle-t-on alors de Varese, Satie, Berlioz, Mozart (le père, pas le fils) ou bien Janequin (compositeur de François 1er) ? De tous temps, les compositeurs qui inscrivent leur œuvre dans leur réalité sociale, dans la vie, dans la ville, ont abordé le sujet. Il y en a bien d’autres sous d’autres formes.

    « Tout est bruit pour qui a peur », nous dit Sophocle. Steve Reich ? A pas peur, lui… Il prend des risques. En sculptant la matière brute, il fait état du tumulte de la ville, de la vie. Ses « bruits », musicalisés, suggèrent des réponses instrumentales en contrepoint des klaxons, freins pneumatiques, dérapages et autre pile-driver. Le bruit n’est pas traité comme une simple illustration, il est la matrice de la pièce. En cela, City Life n’est pas un documentaire sonore, elle est le reflet d’une part de notre vie, de ce que nous engendrons. Et si maux il y a, dans Manhattan ou ailleurs, ils sont le miroir des nôtres, Inside us. Les battements de cœur qu’il nous fait entendre, notre pulsation à nous, notre musique, est aussi cette pulsation urbaine sur laquelle nous évoluons. En contrepoint vous dis-je… Pour Reich, c’est à nous de réfléchir, voire d’agir sur notre environnement.

     

    Auteur: Vincent Dacosta

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

     

    Pour une connaissance plus technique sur le plan harmonique, par exemple, quoi de mieux que de se référer aux mots du compositeur. On peut trouver cette analyse sur le site de l’IRCAM.

    * Une forme en arche : une forme musicale qui symbolise le cycle de la vie. Elle se présente ainsi : ABCB’A’ (ABC étant des thèmes et développements musicaux).

    En 1998, l’album « Reich Remixed » est un hommage rendu par le gratin des artistes de la musique électronique. DJ Spooky, Tranquility Bass, Mantronix, Nobukazu Tekamara et autres Coldcut, ont créé à partir d’une ou plusieurs pièces de Steve Reich, un nouveau morceau. En écoute ici :

     

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    Entre 1996 et 1999, le groupe Sonic Youth, par l’intermédiaire de son propre label SYR, sort une série de quatre albums expérimentaux. Avec SYR4, datant de 1999 : « Good Bye 20th Century », Sonic Youth donne la parole aux compositeurs américains du vingtième siècle en reprenant des morceaux de Cage, Cardew, Reich, Wolf, etc.

     

    SYR1 / Anagrama :

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    SYR4 / Good Bye 20th Century :

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    L’un des grands maîtres du chant polyphonique, Clément Janequin, Chantre du Roy François 1er, écrit en 1530 « Les cris de Paris ». Point de samplers, mais une ambiance, celle de Paris et de ses camelots.

     

    Les Cris De Paris :

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    PARTENAIRES :

     

     

     

     

  • Etienne de Crécy | Back dans les bacs

    Etienne de Crécy | Back dans les bacs

     

    En 1996 sortait dans les bacs le premier volet des compilations Superdiscount, un des quelques albums fondateurs de la French Touch, réunissant à l’époque la crème des producteurs français les plus en vue : Etienne de Crécy, Air, Alex Gopher, La Chatte Rouge, Mooloodjee… Le morceau Prix Choc deviendra rapidement l’hymne de cette génération de surdoués qui marquera l’histoire de la House.

    Huit ans plus tard, Superdiscount 2 remet le couvert, avec toujours les pointures du moment : Etienne de Crécy, Philippe Zdar, Alex Gopher, Boombass, l’autre moitié de Cassius… Fast Track, tiré de cette compilation, est probablement un des morceaux d’Etienne de Crécy les plus joués en club à ce jour.

    Etienne de Crécy revient aujourd’hui avec le troisième volet, Superdiscount 3. Un premier extrait de cette nouvelle compilation, Night (Cut The Crap), est déjà en écoute libre sur sa page Soundcloud depuis un mois, et disponible sur iTunes.

     

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    On y retrouve toutes les bonnes vieilles recettes d’Etienne de Crécy… Grosse basse acide, synthés qui brillent, boite à rythme old school.

    Quelques jours après son passage à Rock En Scène le 22 août, Etienne de Crécy dévoilait un nouveau teaser, « Hastag My Ass », assorti d’une application qui permet aux membres du réseau social Instagram de créer leur propre clip personnalisé avec les photos présentes sur leur page. Ainsi, en trois clics et quelques secondes, vos photos sont triées, sélectionnées et intégrées au design des pochettes vinyles du vidéo-clip, et, si vous le désirez, selon l’ordre que vous choisissez en ajoutant le hashtag #superdiscount à vos photos préférées. Vous aurez ensuite le plaisir de découvrir votre vidéo perso sur la page YouTube de l’album Superdiscount 3.

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hashtag My Ass

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Etienne de Crécy Officiel

     

     

     

     

  • Marianne Waquier | Pourvu que la lumière soit

    Marianne Waquier | Pourvu que la lumière soit

     

     

    Marianne Waquier aime ce qui n’est pas figé. C’est une communicante. Ancienne de la com et du spectacle vivant, elle ré-oriente son parcours pour aller vers le monde mouvant de la photo. Son but ? Réaliser les images qu’elle a en tête et donner à voir ce qui l’entoure.

    Photo-journaliste de formation, elle collabore avec le monde de l’entreprise en réalisant des portraits, des reportages photo, mais aussi des supports multimédia comme le diaporama sonore ou le reportage vidéo.

    Son territoire ? L’inconnu. Pourvu que la lumière soit ! Très attachée aux images qui ont du sens, elle porte un regard attentif au vacillement fragile de la lumière. Celui qui permettra de plonger le spectateur dans une ambiance, une histoire, parfois à part…

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Marianne Waquier

     

     

     

  • Jamie Reid | L’esprit du Punk

    Jamie Reid | L’esprit du Punk

     

    En juillet dernier, la Galleria Civica di Modena démarrait une campagne de crowdfunding afin de financer une exposition prévue en septembre, “Jamie Reid. Ragged Kingdom”, dédiée au travail de Jamie Reid.

    Pour ceux qui ne le connaissent pas, Jamie Reid (né en 1947) est un artiste graphiste britannique engagé, lié au situationnisme et aux mouvements anarchistes britanniques. Dans les années 60, il fréquente les cours d’art du Wimbledon Art College à Londres. C’est à cette époque qu’il rencontre Malcom MacLaren, le futur manager et gourou des Sex Pistols. Il se fait connaître du grand public en 1977, en concevant toute l’esthétique graphique du mouvement Punk naissant. Ses œuvres les plus connues sont les pochettes des albums des Sex Pistols : « Never Mind the Bollocks » et « Here’s the Sex Pistols », ainsi que les 45 Tours « Anarchy in the UK », « God Save The Queen », « Pretty Vacant » et « Holidays in the Sun ».

    Les visuels de ces pochettes sont depuis devenus l’expression iconique de cette esthétique Punk, notamment au Royaume Uni, et marquent du même coup la naissance officielle du courant. Son oeuvre se compose principalement de collages, plus particulièrement de lettres découpées dans les titres des journaux, sur le mode de la demande de rançon, et s’inspirant tant du Dadaïsme que de l’économie de moyens propre au mouvement Punk, le fameux « Do It Yourself ».

    L’exposition “Jamie Reid. Ragged Kingdom” regroupera sur un niveau entier du Palazzo Santa Margherita, à compter du 12 septembre 2014, une soixantaine de dessins, peintures, graphiques, designs ou photographies, en offrant un condensé le plus exhaustif possible de la carrière de Jamie Reid, depuis ses premières productions d’agitation ou de propagande parues dans le très radical « Suburban Press » jusqu’aux dernières collaborations avec les mouvements des Pussy Riot ou Occupy, en passant bien entendu par les quatre années de travail avec les Sex Pistols (1976 à 1980).

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Jamie Reid

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Galleria Civica di Modena

     

     

     

  • La Petite Communiste Qui Ne Souriait Jamais

     

    Ce roman de Lola Lafon retrace, à travers une correspondance imaginaire, le fabuleux parcours de Nadia Comaneci, la petite gymnaste roumaine de quatorze ans, révélée aux yeux du monde aux JO de Montréal en 1976.

    Par une écriture sensible, la narratrice entreprend de nous raconter ce qu’elle imagine de l’expérience personnelle de cette prodigieuse fillette, symbole d’une Europe en plein changement.

    La réussite de cette petite communiste qui ne souriait pas cache-t-elle une enfance difficile et entravée par les liens politiques unissant encore cette URSS communiste déjà moribonde au reste du monde ?

    Même si l’échange entre la narratrice du roman et la gymnaste reste du domaine de la fiction pure, les dates et les lieux ponctuant la vie de la petite gymnaste ont malgré tout été respectés, ce qui nous permet d’apprendre nombre de choses sur les sacrifices endurés pour parvenir aux exploits sportifs qui ont marqué pour toujours l’histoire des Jeux.

    Un roman conseillé aussi bien aux passionnés de gymnastique qu’aux lecteurs curieux de découvrir le monde de la gym.

     

    Maud Meunissier

     

     

     

  • Jay Adams | Mort d’une légende

    Jay Adams | Mort d’une légende

     

     

    Jay Adams, la légende absolue du skateboard, est décédé le 14 août 2014 d’une crise cardiaque au Mexique. Il avait 53 ans.

     

    Après Shogo Kubo et Bob Biniak, c’est un autre seigneur de Dogtown, et membre du collectif de skaters californiens Z-Boys, qui disparait.

    Dogtown, quartier de West L.A., coincé entre Venice, South Santa Monica et Ocean Park, matérialise le bout de la Route 66, et la fin du rêve américain… Dogtown n’est pas tout à fait ce qu’on peut qualifier de spot touristique. Dans les années 70, c’est ni plus ni moins qu’un bidonville séparé des quartiers huppés de Santa Monica par une frontière invisible. Celle du tout-puissant dollar…

    C’est donc à Dogtown qu’en 1975, une bande de gosses va révolutionner la pratique de la « planche à roulettes », et poser les bases du skate moderne. Lors de la grande sécheresse qu’a connu la Californie cette année-là, les Z-Boys écument les environs, repèrent et investissent les piscines vides, voire qu’ils vident eux-mêmes, pour les transformer en skate parks éphémères. Ephémère, ça signifie ici ouvert jusqu’à l’intervention de la police…

    Jay Adams était surnommé « The Original Seed », la graine originelle… Il était sans conteste le plus doué d’entre tous, mais probablement trop jeune à l’époque pour réaliser l’ampleur de son talent, et envisager tout ce qu’il aurait pu en tirer. Jay Adams aurait pu gagner beaucoup d’argent, mais c’était un pur. Il ne voulait que skater…

    En 2001, Stacy Peralta, un autre Z-Boy, rendait hommage à ses camarades, en réalisant le documentaire « Dogtown & Z-Boys » revenant sur les débuts du skateboard dans ce quartier de Los Angeles en 1975, avec des commentaires de Sean Penn.

    Et le chapitre consacré à Jay Adams semble d’un coup tellement prémonitoire…

    A ne pas rater !

     

    [arve url= »https://www.dailymotion.com/video/x1197y8″ align= »center » title= »Dogtown and Z-Boys » description= »Dogtown and Z-Boys feat. Jay Adams » maxwidth= »900″ /]

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Jay Adams

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Histoire du Skateboard

     

     

  • Les Caméos d’Alfred

    Un caméo (francisation du mot italien cammeo), employé pour la première fois au théâtre en 1851, consiste en l’apparition fugace dans un récit, une pièce ou un film, d’un acteur, d’une actrice, du réalisateur ou du metteur en scène, ou plus généralement d’une personnalité déjà célèbre. Le caméo est avant tout un clin d’oeil, et la tradition veut que le personnage en question ne soit pas crédité au générique. Voici donc une compilation réalisée par Morgan T. Rhys des caméos d’Hitchcock, réunissant des célèbres, et des moins célèbres… Voire certains presque impossibles à repérer.
    [youtube id= »_YbaOkiMiRQ » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Morgan T. Rhys

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Les Caméos d’Alfred

     

     

     

  • Nothing But Silence | Les petits mecs qui montent

    Nothing But Silence | Les petits mecs qui montent

     

    L’histoire de Nothing But Silence débute en 2008 au Lycée Vauvenargues d’Aix en Provence, à l’occasion d’un concert au cours duquel Emmanuel Alias et Gilles Cazorla jouent chacun dans leurs groupes respectifs, Alcatraz et Dyastema. Ils gardent ensuite contact, et tentent de coopérer dans plusieurs formations.

    Ayant des difficultés à trouver des musiciens rentrant dans le cadre de ce qu’ils veulent créer, et étant tous deux multi-instrumentistes autodidactes, ils décident donc en 2012 de s’autoproduire à deux, en alliant compositions et reprises revues à leur sauce. Le duo s’essaye à plusieurs styles, du Rock au Rap, en passant par l’Electro-Rock, toujours avec ce son qui sert de lien à leurs essais.

    Leurs compositions s’inspirent d’artistes tels que Robin Foster, Archive, Sigur Ros, Pink Floyd, U2, Coldplay…

    A découvrir.

     

    [youtube id= »cNUM6g58RF0″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Band Page

     

     

     

  • Focus | Antoine Danon

    Focus | Antoine Danon

     

     

    [kleo_pin type= »circle » left= »yes » right= » » top= » » bottom= » »]          « FOCUS »: un article de fond sur un thème que nos rédacteurs ont sélectionné.

     

    Antoine Danon se définit lui-même comme un néo-photographe, s’appuyant sur le fait qu’il n’est assidu dans la pratique de la photo que depuis 2010. Si malgré tout, considérant son travail, on parvient à accepter ce postulat, on peut alors parler de débuts plus que prometteurs… Et on lui souhaite tout le succès possible.

     

    Enseignant-chercheur en biologie végétale à l’UPMC, il est très sensible à la notion d’environnement, et aux droits des animaux. Mais là où il excelle et nous montre tout son talent, c’est dans la photo « urbaine ». Ainsi, au travers de son travail, il tente de retranscrire sa vision de la ville, et sa perception des matières, des textures ou des structures. Dans ses photos, la vision du matériel urbain s’en trouve presque « humanisée », et ces « habitants » inertes et immobiles sont mis en scène, prennent vie, et nous parlent. Vous trouverez notamment sur son site une série consacrée aux lampadaires, « Street Lamps », dans laquelle, du décor ambiant, surgissent des formes humaines, qui souvent, par contraste, apparaissent comme des ombres, des spectres et des silhouettes. Des êtres pressés, de passage…

    Ce phénomène est encore exacerbé dans une autre série, « Half A Second« , où il s’astreint à utiliser une exposition de 0,5 seconde, tout en bougeant suivant différents axes, afin d’imprimer un mouvement artificiel à des objets, ou à des scènes originellement figées. Dans sa série « Mirrors« , il s’emploie à créer des symétries, au travers de jeux de reflets ou de réflexions.

    Antoine Danon a aussi un goût prononcé pour les voyages. Si Paris est son terrain de jeu privilégié, beaucoup de ses photos proviennent de villes plus exotiques. Une de ses séries les plus récentes est issue d’un récent voyage en Californie (Californian Mood).

    Il n’a pas encore exposé ses photos, si ce n’est grâce à des concours gagnés, comme celui du Concours SNCF / Festival de Marne (exposition dans toutes les gares RER du Val de Marne en septembre 2012), du Salon de la Photo 2010 (Concours Nikon), ou dans des parutions comme «Le Monde Magazine» (09/2011), ou le blog de Libération.

    En attendant le succès, qui ne saurait tarder, ses photos sont visibles sur son site internet, ou sur quelques sites photo tels que Critique Photo  ou Prime 5OOpx, et évidemment l’incontournable Facebook.

    Antoine Danon travaille depuis le début avec un Nikon D300s.

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Antoine Danon Officiel