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  • Shigeru Mizuki, le Pape du Manga

     

     

    Shigeru Mizuki, l’un des fondateurs du Manga, est décédé le 30 novembre 2015, à l’âge de 93 ans. Il est un « Mangaka », c’est-à-dire un auteur de Manga (Bande dessinée japonaise). Et il est en particulier l’un des fondateurs du manga d’horreur, spécialiste des mangas de monstres et de fantômes. Plusieurs de ses œuvres ont été primées, comme « NonNonBâ » (1977), Prix du meilleur album à Angoulême en 2007, et « Opération Mort » en 2009, Prix du Patrimoine en 2009 et Prix Eisner en 2012.

    Adulé par les Japonais, vénéré par les fans de mangas, il avait appris à dessiner de la main droite suite à la perte de son bras gauche lors de l’invasion de la Papouasie-Nouvelle Guinée en 1942. Il avait alors vingt ans. De retour au pays, il entre à l’université des Beaux Arts à Tokyo. C’est à la fin des années cinquante qu’il se spécialise dans la BD d’horreur avec son tout premier grand succès : « Kitaro le repoussant ».

    Le petit monde des YôkaÏ, ces créatures surnaturelles du folklore japonais, perd un père. En 1992, il avait publié un « dictionnaire des Yôkaï »  dans lequel il recensait ces personnages issus des croyances de villages et remontant au Moyen-Age. Nombre de ses œuvres ont été adaptées au cinéma, en dessins-animés ou en jeux vidéos. Il est l’un des premiers japonais à s’être essayé à l’autobiographie  avec « Vie de Mizuki » aux éditions Cornélius (2006). La critique unanime a qualifié ce dernier ouvrage de chef-d’oeuvre (trois volumes).

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ciné Cinéma Facebook

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Shigeru Mizuki @ Bédéthèque

     

     

     

  • Stéphane Mayet | Behind The Clouds

     

     

    Lorsqu’on a le talent, lorsqu’on a l’oeil, eh bien ça donne ça… On prend des photos, avec tout, avec n’importe quoi. Un reflex, un compact, ou alors un téléphone. On saisit l’instant, ce qui se déroule devant nos yeux. Stéphane Mayet se définit lui-même comme un photographe amateur, et pourtant, avec ses clichés, il nous montre ce monde auquel nous ne faisons pas toujours assez attention. Mais il est bien là, tout autour de nous, lorsque l’on prend la peine de s’arrêter un instant, et d’ouvrir grand les yeux.

    Les contrastes sont profonds, les bleus et les gris intenses. On ressent le mouvement, la force des éléments qui s’opposent, et qui pourtant semblent glisser les uns sur les autres, s’effleurer.

    A découvrir…

     

     

     

     

     

  • Quelle est l’oeuvre la plus chère du monde ?

     

     

    Savez-vous quelle est l’oeuvre la plus chère du monde ? Tout dépend de quel art il est question, et il y en a neuf en tout. Il faudrait donc définir l’oeuvre la plus chère de chaque art.

     

    La BD la plus chère du monde, le 9ème Art, est une BD de Tintin : « Tintin en Amérique », publiée en 1932 et dessinée par Hergé. Elle a été adjugée à 1,3 million d’euros lors d’une vente aux enchères chez Artcurial, à une personne qui a souhaité garder l’anonymat. Le précédent propriétaire l’avait acquise sept ans plus tôt, en 2008, pour 764 218 euros, soit une plus-value de 200 %. La valeur de cette œuvre, c’est sa couverture à l’encre de Chine et gouache de couleur. Il n’en existe que cinq exemplaires dans le monde : deux dans des collections privées (dont celle-là) et trois au musée de la Fondation Moulinsart. Les autres couvertures de Tintin seront ensuite réalisées à l’encre de Chine, la mise en couleur étant faite désormais séparément à l’aide de bleus de coloriage et non plus de gouache.

     

    tintin

     

    En peinture ou plutôt en « arts visuels » qui englobe peinture et dessin, le 3ème Art dans la liste, on trouve le triptyque de  Francis Bacon consacré à Lucian Freud, un confrère britannique, vendu à 142,4 millions de dollars par Christie’s à New-York en 2013 après seulement six minutes d’enchères. Cette vente écrasait le précédent record détenu par « Le Cri » (1823) de l’artiste norvégien Edvard Munch en 2012 (119,9 millions) mais fut à son tour battue en mai 2015 par Pablo Picasso et ses « Femmes d’Alger » vendu à 179,4 millions de dollars en onze minutes. Mais attention. Dans la catégorie peinture, il faut distinguer l’oeuvre la plus chère de celle la plus chère vendue aux enchères, ce qui n’est pas du tout pareil et nous ramène à un nouveau tableau : « Quand te maries-tu ? » de Paul Gauguin, peint en 1892 et vendu à un acheteur inconnu, sans doute un Qatari, pour 300 millions de dollars.

     

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    Le peintre le plus côté du monde est Pablo Picasso (1881-1973), avec pas moins de cinq tableaux dans le Top 15 des plus chers du monde. Le seul ensuite à apparaître deux fois est Vincent Van Gogh (1853-1890), deux Français, cocorico, même si Picasso est né en Espagne (il a passé l’essentiel de sa vie en France). Tous les autres n’ont qu’une seule toile au classement.

    En seconde position derrière la peinture, on trouve la sculpture, seconde également dans la liste des arts. Le record pour une vente aux enchères est détenu par Alberto Giacometti (1901-1966) avec « L’homme au doigt » vendu 141,2 millions de dollars en mai 2015. Dans les dix ventes les plus chères de l’histoire des enchères, deux sont des Giacometti. Les huit autres œuvres sont des peintures. Joli travail pour cet italien, aîné de quatre enfants dont le père était… peintre !

     

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    Qu’est-ce, comparé au 7ème art, le cinéma ? Le film le plus cher du monde, inflation prise en compte, reste « Avatar » (2009)  avec 387 millions de dollars dépensés (« Pirates des Caraïbes » hors inflation). On est loin, très loin de la peinture… Non seulement il est le film le plus cher de l’histoire du cinéma, mais il bat des records de recettes : 1,8 milliards de dollars, soit environ 1,4 milliards de bénéfices. Et détient un 3ème record, celui des téléchargements, avec pas moins de 20 millions en 2011.

     

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    Mais l’art qui explose littéralement tous les chiffres, et qui d’ailleurs est le 1er des arts, c’est l’architecture. Duaï et Las Vegas sont les vitrines de cet art post-moderne. Le Top 10 a été publié par la société Emporis, une des plus grandes bases de données mondiales du bâtiment basée en Allemagne et créée en 2000 à l’initiative de Michaël Wutzke, un architecte de 49 ans. On constate que les plus chers ne sont pas forcément les plus hauts. On parle là de milliards de dollars. Le vainqueur est le « Marina Bay Sands » à Singapour : 6 milliards de dollars, contre 1 milliard d’euros pour la tour la plus haute du monde, « Burj Khalifa » à Dubaï (828 mètres) terminée en 2009. « Marina Bay Sands », c’est cet immeuble incroyable formé de trois bâtiments de 200m de haut avec une piscine en forme de paquebot de 340m sur le toit. C’est un peu « Titanic » version gratte-ciel. 2 560 chambres, un casino de 1 000 tables de jeu et 1 400 machines à sous, un musée en forme de lotus, une piscine de 324m ( 6 bassins olympiques !), le tout imaginé par Moshe Safdie, un Palestinien architecte et urbaniste établi à Montréal, qui a aujourd’hui 77 ans ! L’artiste qui a réalisé l’oeuvre la plus chère du monde !

     

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  • Le Comte de Bouderbala : le compte est bon…

     

    On nous avait pourtant prévenu, Sami Ameziane alias Le Comte de Bouderbala ne fait pas dans la dentelle, et balance sans aucune distinction de classe ou de race. Eh bien, le moins que l’on puisse dire, c’est que son spectacle au République, qui a attiré près de 900.000 spectateurs en trois ans, ne fait que nous confirmer le bien-fondé de ces mises en garde.

    Tout le monde en prend pour son grade, certes, mais c’est fait avec une telle intelligence, une telle finesse, qu’on est prêt à tout lui pardonner. Car en l’espèce, il y a indubitablement du niveau. Le petit mec de Saint-Denis a fait son bonhomme de chemin, le menant du « Neuf-Trois » à un master en business school aux Etats-Unis, suivi d’une carrière de basketteur universitaire, pour finir par se frotter pendant quatre ans au monde implacable des comedy clubs new-yorkais, adoubé par Chris Rock, qu’il rencontre par hasard un soir de 2006, à Manhattan.

    Le Comte de Bouderbala nous livre sa version des faits, une vision décalée et originale des grands thèmes de société qui s’appuie sur son parcours étonnant et atypique. il nous parle de ce monde dans lequel il évolue, et dont il fait partie intégrante. Et c’est ce qui rend son spectacle à ce point jubilatoire, loin d’un Stéphane Guillon qui suite à son éviction de France Inter va courir les plateaux de télé pendant une année pour expliquer au bas peuple à quel point c’est dur de se faire licencier, ou d’un Christophe Alévêque dont l’arrogance n’a d’égal que l’amertume, qui a des comptes à régler avec tout le monde, et qui se voulait probablement l’héritier de Coluche en se présentant à l’élection présidentielle de 2012, mais qui est bien loin d’en avoir le talent.

    En revanche, le talent, ça n’est pas ce qui manque au Comte, rompu à l’exercice du stand-up, dont il est sans conteste l’une des figures les plus prometteuses. Il faut dire qu’il a écumé toutes les scènes ouvertes de New York, où l’on dispose d’un quart d’heure pour convaincre, ou pour disparaitre sans laisser de trace, ces « open mics » auxquels se frottera quelques années plus tard Gad Elmaleh sans y connaitre le même succès.

    Alors, si vous voulez un bon conseil, courez au République et laissez-vous embarquer dans l’univers drôle, incisif et percutant du Comte de Bouderbala, avec ses anecdotes cocasses dans lesquelles vous pourrez à tout moment vous reconnaitre, même si vous n’êtes ni Chinois ni rappeur, et ses réflexions sur notre monde beaucoup plus profondes qu’elles en ont l’air.

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Le Comte de Bouderbala Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Le Comte de Bouderbala Interview JDD

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Le Comte de Bouderbala Grand Angle

     

     

  • DJ Network, premier Centre de Formation de DJ en France

     

    DJ Network est le premier centre de formation de DJ en France, présent dans quatre villes : Paris, Lyon, Cannes et Montpellier. L’école délivre un « Titre certifié de niveau 3 » reconnu par l’Etat. Son fondateur, Jean-Pierre Goffi, l’a ouvert en 1994. Si autrefois le DJ pouvait se former « sur le tas », avec juste une bonne oreille et un mentor, aujourd’hui cela ne suffit plus. L’avancée des nouvelles technologies liée à la multitude de nouveaux sons demande davantage de connaissances, en plus des secteurs de la production, de la diffusion, de la communication et des règles de droit qui y sont liées. Terminées les soirées payées en billets cash au jour le jour, les Mix et les Demos enregistrés dans la chambre ; la concurrence est rude et le métier de plus en plus technique et pointu. Le DJ ne se produit plus dans les vieux dépôts abandonnés mais dans des clubs, des centres de vacances renommés, des festivals, pour des soirées d’entreprises. La musique électronique a gagné ses galons. Elle n’est plus Underground mais fait désormais partie intégrante du paysage sonore dans les médias. Ce qui était une passion est devenu une profession, celle de « DJ Producteur de Musiques Actuelles ».

     

    INTERVIEW

     

    IC : Bonjour, quel est le profil des stagiaires de votre Centre de Formation ?

    Fl : Il est possible de s’inscrire dès l’âge de 17 ans et 2 mois car il est nécessaire d’atteindre la majorité pour faire le stage obligatoire qui clôt la formation de dix mois et se déroule dans le milieu de la nuit. La plupart du temps, les parents de mineurs suivent et signent sans difficulté le contrat de formation car ils savent que le centre est sérieux et délivre un Titre reconnu par l’Etat. Le Centre dispose d’une salle de cours multimédias pour les enseignements théoriques, d’une régie DJ individuelle pour chaque étudiant et d’espaces ouverts en libre accès pour les Travaux Pratiques.

    IC : Quelles formations propose l’école ?

    Fl :  

    ✓ des stages de vacances
    ✓ des ateliers en soirée
    ✓ des cours particuliers
    ✓ des formations courtes (Mixage – DJ – Production MAO – Communication – Program Programmation musicale) pour 960 à 1 840 euros
    ✓ des formations longues (DJ Producteur sur 10 mois ou DJ MAO sur 8 mois) pour 7 000 euros

    IC : Quel est ce titre que délivre le centre ?

    Fl : Il s’agit du Titre certifié de niveau 3. Notre centre délivre une formation professionnelle reconnue. C’est ce qui explique en partie son succès et sa notoriété. Pour répondre à votre question précédente, il y a deux types de stagiaires :

    ✓ Les jeunes qui veulent apprendre ce métier et toutes les facette de celui ci pour faire du club et ou de l’événementiel )
    ✓ Des DJ déjà pro mais qui souhaitent suivre un stage afin de redonner un coup de fouet à leur pratique, se former aux nouvelles technologies.

    Parmi eux, certains seront « DJ généralistes », passeront tous types de musiques en boîte de nuit, pour animer des soirées, en centres de vacances ou dans des soirées d’entreprises. Les autres souhaiteront passer à la création et la production de leurs propres morceaux. On peut aussi faire les deux. L’offre de Djing est très ouverte en ce moment en France.

    IC : Justement, quels sont les débouchés ?

    Fl : Ils sont nombreux : depuis trois ou quatre ans, l’offre d’embauche a explosé. 89 % des sortants entrent dans la vie professionnelle dans les six mois. On recherche de très nombreux DJ pour toutes sortes d’événements qui permettent même à celui qui le souhaite de ne travailler que le jour, pour des raisons familiales par exemple : du mach de foot (même l’Equipe de France a son propre DJ) aux festivals, en passant par une manifestation sportive, un gala, une soirée privée (anniversaire, mariage), une ouverture de magasin, un bar éphémère, une soirée d’entreprise (le lancement d’une voiture par exemple), un vernissage, une fête sur la plage. Le DJ est partout présent maintenant. Le DJ n’est plus seulement en club. c’est un métier qui a évolué et s’est diversifié.

    IC : Quelles sont les qualités d’un bon DJ ?

    Fl : C’est un métier qui demande de la rigueur et du travail, une bonne culture musicale pour la programmation, des qualités de créatif et des connaissances en matière de communication pour se vendre, la maîtrise de la MAO et des techniques du Mix. Mais en plus de tout cela, il faut aujourd’hui des connaissances solides en matière de droit, droits d’auteur et droit du travail. Le DJ est un chef d’entreprise.

    Il faut avoir la tête sur les épaules et mettre de l’argent de côté car il n’y a pas de caisse de retraite pour les DJ. Un DJ peut gagner de 100 à 5 000 euros pour un Set (une prestation) ou 40 0000 pour une star, tout dépend du nombre de personnes que vous drainez. Certains commencent en auto-entrepreneurs mais si les revenus dépassent 32.900 euros par an, alors ce statut ne suffit plus. Certains montent leur agence de booking, ou passent par une société de portage dont ils seront salariés, auront ainsi des fiches de paye et un CDI. Les DJ ont deux emplois : l’un, alimentaire et l’autre de DJ. Il appartient à chaque DJ de bien négocier son contrat afin qu’y soient inclus tous les frais : de déplacement, de bouche, l’hôtel si besoin etc…

    IC : Quel est le rêve de tout DJ ?

     

    « Le rêve du DJ, c’est de faire LE morceau qui va cartonner pour faire danser les gens, comme le dernier gros carton « Animals » de Martin Garrix en 2013. »

     

     

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    A 17 ans, il est probable qu’il a créé ce morceau dans sa chambre avant de le mettre sur une plate-forme comme YouTube. Il publiait des sons sur SoundCloud pour uploader ses créations. Quelqu’un d’une maison de disques a remarqué ce son et l’a embelli.

    IC : Martin Garrix est Hollandais. Il a été classé en 2015, seulement deux ans après la sortie de son tube « Animals » en 2013, 3ème meilleur DJ du monde par DJ Mag. Il a une base de musicien : il joue de la guitare depuis l’âge de six ans. Il dit avoir souhaité faire ce métier en voyant Tiësto mixer lors des Jeux Olympiques. Il s’achète alors un logiciel pour composer ses propres morceaux.

    IC : Peut-on parler de « chasseurs de talents » ?

    Fl : Le DJ créateur est important, mais le découvreur l’est tout autant, de même que l’étape du mastering audio. Un tube, c’est plusieurs étapes.

    ✓ Un DJ doit avoir des connaissances, l’oreille musicale et de la technicité pour mixer.
    ✓ Une maison de disque apporte au morceau tout le travail effectué par l’ingénieur du son car un son non masterisé va être plat. Même si l’idée du son trouvé est bonne, sans mastering, il ne percera pas.
    ✓ Il faut ensuite une bonne communication et une diffusion maximum sur les radios et sur internet.

    IC : On entend souvent parler de « nouveau son » . On parle du « son des Daft Punk ». Qu’est-ce que cela signifie ?

    Fl : Le métier de DJ ne dure pas que le temps d’un Set, 2 à 5 heures, le soir en boîte ou ailleurs. Ce sont aussi des heures à écouter de la musique sur internet, à chercher des nouveaux morceaux, des idées. Puis d’autres heures passées sur un logiciel à mixer des sons pour essayer de créer un morceau (c’est la production) . On utilise des synthétiseurs virtuels ou non qui peuvent être a modulation afin de créer un son en partant d’une onde.

    Le Dubstep est un exemple de « son » différent (distorsion). Backermat a lancé la mode de la Deep House avec un son saxophone et ça a marché. Aujourd’hui, le dernier « son » à la mode est la « Tropical House » avec un son flûte de Pan (Kygo : « Stole The Show »). Chaque nouveau courant s’éteint au fur et à mesure.

     

     

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    Kygo est un pianiste norvégien de 24 ans. Il s’est lancé dans la production de musique électronique à l’écoute de « Seek Bromance » d’Avicii qui le contactera pour composer des reprises officielles de ses morceaux et faire la première partie de son concert à Oslo en 2014. Il s’est fait connaître grâce au upload sur Soundcloud et YouTube : 80 millions de vues sur internet.

    Un son est nettoyé, travaillé pour qu’il ait du corps. A l’oreille, le son semble très simple et basique. Mais pour un professionnel, il est « plein » d’une centaine d’autres sons ajoutés en arrière-plan afin de le rendre plus riche et moins plat. On va par exemple augmenter les volumes, nettoyer les fréquences…

    IC : Est-ce donc la Technique qui différencie le Mix de 1990 et celui de 2015 ?

    Fl : Avant les années 1970, ce sont des orchestres ou des musiciens qui animent les soirées dansantes en boîte de nuit, dans les bals ou les clubs. Petit à petit, les DJ remplacent les orchestres et les musiciens car moins chers et jugés moins capricieux. Ils réussissent à faire danser le public de manière plus intense par la création d’une ambiance. Les tout premiers DJ sont apparus dans le milieu du hip hop. Les danseurs avaient besoin d’un DJ pour assurer la boucle musicale en fond.

    IC : DJ Kool Herc, un Jamaïcain émigré aux Etats-Unis, est un pionnier. Il fut le premier à introduire des coupures de rythme (breakbeat) et à mixer deux disques réglés sur le même tempo. Il remarque que le public réagit davantage aux passages où les instruments rythmiques jouent seuls. Cela lui donne l’idée du sample : il passe en boucle un même extrait de chanson sur lequel ne sont présentes que la basse et les percussions.

    Fl : Avant le mix était plus simple : il suffisait de passer d’un disque à un autre. Les gens ne possédaient pas beaucoup de disques. C’était le rôle du DJ que de se tenir au courant des nouveautés pour les diffuser et les faire découvrir au public.

    IC : C’est ainsi que Laurent Garnier a ramené l’électro de Manchester par exemple quand il était DJ Résident à l’Hacienda.

    Fl : Avant on allait en boîte pour écouter le son d’un DJ. Aujourd’hui on va y danser sur les tubes qu’on entend à la radio.

     

    « Aujourd’hui tout le monde télécharge de la musique du monde entier. Un bon DJ ne se reconnaît donc plus uniquement à l’originalité de sa programmation musicale. Le métier est aussi bien plus technique. »

     

    Avant, on avait deux platines et une table de mixage. On s’entraînait des heures pour trouver le tempo de création et mettre la musique A à la même vitesse que la musique B. Aujourd’hui on a des logiciels. De même, la musique électronique n’est plus un courant mais toute une famille musicale. Avant, on gravait des démos sur des vinyles. Aujourd’hui, tout est numérique : les DJ utilisent des plates-formes de téléchargement légales comme Soundcloud, YouTube, Amazone. Curieusement, on n’a jamais autant vendu de vinyles dans le monde depuis sa création qu’en 2014 !

    IC : Que reste t-il des pionniers des années 1990 ?

    Fl : Les vieux briscards sont toujours des mentors pour les jeunes un peu plus pointus qui se sont intéressés au mix et ont fait l’effort de connaître l’histoire du Djing à travers, par exemple, le livre de Laurent Garnier « Electrochocs » (qui a été réédité avec une suite prolongeant l’histoire jusqu’en 2015). On observe un grand retour des soirées type années 1990, mais dans un cadre légal, cette fois. Des tas de boîtes d’événementiel cherchent des lieux atypiques où recréer cette ambiance underground réservée à des initiés. C’est cet aspect « secret », réservé à quelques-uns, qui marche très bien. On a l’impression de faire partie d’une communauté restreinte et privilégiée. Le public visé a entre 20 et 30 ans. Cette nouvelle tendance rompt avec la jet set des clubs privés dans lesquels une tenue de soirée est exigée. Là, peu importe la tenue, l’âge, la classe sociale. On en revient à ce mélange de population des débuts qui faisait la réputation des fêtes.

    On observe également une nouvelle tendance dans les clubs privés. Ces dernières années, ils servaient de location de salle. Ces derniers temps, certains retrouvent l’envie de se doter d’une direction artistique avec des têtes d’affiche connues, comme ce fut le cas dans les années 1990 avec David Guetta au Palace par exemple. C’est le cas au Red Light. Certains clubs comme le Badaboum abandonnent les codes vestimentaires obligatoires et la parité homme/femme. Tout est une question de mode, de cycle. Ca va et ça vient. Ca change tous les dix ans.

    IC : Qui sont les DJ d’aujourd’hui ?

    Fl : Il y a deux mondes :

    ✓ Celui des grandes stars comme David Guetta ou les Daft Punk
    ✓ Celui plus underground de DJ très connus dans le milieu du Djing, mais peu médiatisés et pourtant tout aussi bons. Certains font le tour du monde et sont réclamés dans les plus grands clubs.

    Un nouveau courant, le « Boiler Room » est parti de Londres en 2010. Il s’agit d’organiser des sets à audience réduite, de les filmer afin de les diffuser ensuite sur le net via Ustream. Le DJ est au centre de la piste de danse et le public peut le voir, lui parler. Prenons l’exemple du DJ « Kink » : il est peu connu du grand public mais c’est un monstre dans le domaine du set de musique électronique technique : les fans peuvent observer comment il fait pour passer d’un morceau à un autre, ils peuvent voir sa sélection musicale et sa technique de mix. Il utilise des machines qu’on n’a pas l’habitude de voir. Il utilise des synthés en « Live ». Il a une platine vinyle pour la base rythmique, la table de mixage où toutes les sources audio arrivent (un mélangeur), puis des surfaces de contrôles pour gérer le logiciel de création musicale (séquenceur) et des synthétiseurs. Il fait tout en « Live », il recréé en live.

     

    Vidéo d’un set de Kink en mode « Boiler Room » :

     

    IC : Ce sont les fameux DJ Sets Live ?

    Fl : En effet. Soit le DJ vient au club avec sa clef USB sur laquelle il a préparé son set. Soit il joue en direct et fait de la création en live. La musique est créée face au public. C’est ce que fait Paul Kalkbrenner. Ces sets en Live se font souvent devant un public d’érudits peu nombreux d’environ 200 personnes dans des clubs comme le Panic Room. Il y a très peu de promo ; il faut se renseigner sur internet, s’abonner aux pages facebook. Ce sont souvent les fans eux-mêmes qui font la promo de ces soirées Live par le bouche-à-oreilles. Ce côté intimiste, réservé à une poignée d’initiés fonctionne très bien. Ca donne de l’attrait à la chose, un peu comme les raves autrefois.

    IC : Comment expliquez-vous que cette musique ait fédéré autant de monde ?

    Fl : Parce qu’elle est efficace et simple. Il n’y a pas de paroles, on peut danser. On trouve trois types de public :

    Les early adopters : ce sont des fans de musique, d’un courant ou d’un artiste. Ils vont écouter les nouveautés , s’impliquer et participer à leur diffusion. Ce sont des passionnés prêts à suivre leur artiste préféré partout.
    Les middle adopters : ce sont ceux qui vont en club, aiment la musique mais ne sont pas fans au point de suivre l’artiste. Ils vont écouter la musique en club, en festival, programmée en playlist ou en poadcast.
    Les late adopters : ce sont ceux qui écoutent la musique à la radio, 2 mois après sa sortie.

    La Tech-House a une rythmique très développée qui passe mal à la radio. Pour la radio et pour plaire au grand public il faut des sons moins techniques, plus mélodieux… Cela a pour conséquence le développement de pseudos. Certains DJ ont ainsi deux à trois pseudos derrière lesquels se cache en fait la même personne. Un DJ utilisera un pseudo pour le côté commercial, un second pour la production underground sur le net et un troisième encore plus confidentiel pour des mix très techniques réservés à un public averti sur des « webzine », des sites pour initiés early adopters. Ce système de pseudos permet à l’artiste qui commence à avoir du succès de pouvoir faire de la musique commerciale (qui se vend bien) avec des notes majeures formatées, avec toujours le même schéma, tout en continuant à produire de la musique électro plus difficile d’accès musicalement parlant avec des sons à tendance underground masterisés, gras et mélancoliques qui ne pourraient pas passer en radio et toucher ainsi un autre public.

    Un exemple : « Pryda ». Il a quatre pseudos :

    Eric Prydz pour le grand public (DJ suédois de 39 ans, 30ème au classement DJ Mag)
    ✓ « Pryda » pour ne pas se laisser enfermer par ses fans.
    ✓ Cirez D
    ✓ Sheridan

    Il est même capable de remixer un morceau d’un autre pseudo pour se faire de la pub. C’est l’un des rares artistes DJ à avoir eu l’autorisation de reprendre un morceau des Pink Floyd « Another Brick in the Wall » pour le remixer.

     

    Vidéo Eric Prydz / Pink Floyd

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    IC : Après le Royaume-Uni puis la France et Berlin, où se trouve l’avenir de la Techno en Europe ?

    Fl : Dans le Nord ça bouge très bien, ils sont proches de l’Angleterre et de la Belgique où la musique est moins sectorisée qu’en France. On y trouve d’énormes fêtes. Beaucoup de Français montent là-bas faire des soirées. Les soirées belges et hollandaises sont très réputées.

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Reportage Arte : « Techno Story »

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] DJ Network

     

     

     

  • New Album of TheYellowBeats : « Exotica » (out today)

     

    Après six mois de composition, d’enregistrement, de mixage, je suis fier de vous présenter le tout nouveau projet « EXOTICA » de TheYellowBeats, accompagné de musiciens plus talentueux les uns que les autres, que je remercie du fond du coeur !

    Musiciens, mais aussi amis… Beth McKenna, Shaun Ryan, Gabriel Vinuela-Pelletier, Louis Aka Trudel, Emilie McAll Pinard, Abyshai Odd Man Black, Jean Baptiste Beltra, Aymeric Alias auront su me guider tout au long de la création de cet album. Sans oublier mes patrons de chez XS, Jean-Phi Goncalves et Luis Goncalves, que je remercie énormément pour m’avoir permis d’enregistrer dans leur studio à Montréal.

    « Un voyage, un album », c’est la meilleure formule que j’ai pu trouver pour vous présenter cet album…

    Merci aussi à Nina Massue, Benjamin Roussel, Christine Roy, Laurine Jousserand, UrbN Logix, Urban Science, Lecypher, Pierre François Sempere, et Instant City, pour m’avoir soutenu. Je compte sur vous pour écouter, liker, partager cet album !

    Et pour le télécharger sans plus attendre, c’est ici !

    TheYellowBeats

     

     

  • Compagnie XY : Cirque d’aujourd’hui

     

    La Compagnie XY existe depuis dix ans. Formée en 2005 à l’initiative d’Abdel Senhadji et de Mahmoud Louertani, deux enseignants acrobates voltigeurs intervenant dans le cadre de la formation artistique en portés acrobatiques à l’Ecole de Cirque de Lomme dans le Nord.  Ils décidèrent de monter un spectacle avec leurs élèves, avec pour idée de départ la transmission du flambeau.

    Le spectacle « Il n’est pas encore minuit… » est le troisième de la Compagnie XY, après « Laissez porter » en 2005 (six acrobates) et « Le grand C » (17 acrobates) en 2009, joués dans le monde entier avec pas moins de 500 représentations. La troupe est maintenant un collectif de 22 acrobates et voltigeurs qui offrent une prestation très originale entre danse (présentation dans le cadre de la Biennale de la Danse à Lyon) et cirque, avec des tableaux toujours plus hauts, toujours plus risqués. Beaucoup d’adrénaline dans ce spectacle, mais aussi beaucoup de bonne humeur et de sourires. Les portés à 22 montent, montent à la fois en hauteur, en concentration et en tension, avec fluidité et légèreté, ce qui est le propre de cet art : faire croire au public que c’est facile. La troupe présente de véritables tours humaines très impressionnantes, d’où les femmes tombent comme des plumes tandis que les hommes s’éjectent dans les hauteurs d’un coup de bascule quand ils ne servent pas d’appui à des équilibres improbables.

    La prestation est courte, un tout petit peu plus d’une heure, mais intense. Elle permet de redécouvrir avec bonheur le « Lindy hop », cette danse de rue née dans les années 1920 à Harlem auprès de la communauté noire-américaine, en parallèle avec le jazz et plus particulièrement le swing. Le collectif a travaillé inlassablement près de dix heures par jour, dans une salle du théâtre d’Elbeuf en Haute Normandie, mise à leur disposition et où ils ont élu résidence avant la première mondiale du spectacle en mai 2014. Au programme : échauffement, musculation, répétition des figures avec chacun sa spécialité sur la tête, sur un bras, sur les épaules, à raison de cinq heures d’entraînement physique par jour afin d’ajuster les portés collectifs.

    David Badi Hernandez : « Il y a toujours des parades. Ce ne sont pas des figures à nu, sans personne autour. Si on tombe, il y a des porteurs en permanence tout autour qui peuvent intervenir donc, on peut se tordre le bras mais on ne va pas arriver à sec au sol. »

    Prendre des risques ensemble pour expérimenter le champ des possibilités de l’acrobatie, en enveloppant le tout dans une proposition artistique poétique, voilà le pari de la troupe. Pari réussi.

     

    Du 18 novembre au 27 décembre 2015 à La Villette à Paris et du 13 au 15 février 2016 à La Criée à Marseille.
    Durée du spectacle : 1h10
    Spectacle à partir de 6 ans

     

     

    [youtube id= »fV2sIEq0d4A » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Compagnie XY Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Compagnie XY @ Facebook

     

     

     

  • Bar à Mines : Interview Croisée

     

    Qu’est-ce que « Baramines » ? Un café-théâtre d’Abidjan ? Le nom d’une communauté de joueurs sur un fameux jeu vidéo ? Un blogueur basque fan de sport ? Pas du tout. « Baramines.com » est un site bourré de talents tous plus drôles les uns que les autres, où le dessin d’actualité est roi. C’est une ruche de génies doués pour la caricature, l’illustration, le dessin d’art ou la peinture. Instant City a eu la chance de pouvoir pousser la porte de ce collectif de seize dessinateurs, illustrateurs, graphistes et peintres. Ils auraient pu rester chacun dans leur coin, mais ils ont pris le parti de se regrouper. D’abord et sans doute, parce qu’à plusieurs, on se marre quand même plus que tout seul, et puis aussi sans doute pour partager :  des impressions, des contacts, des avis. Plus de 6 000 followers jouissent du bonheur de rire à leur côté, au fil de l’actualité sur leur page facebook. Seize humoristes rien que pour nous, regroupés sur une seule page pour nous faire rire tous les matins au réveil à l’allumage de notre ordinateur, que demander de plus ? Si vous cherchez une idée de cadeau pour un anniversaire, un mariage, ou plus, si vous êtes un professionnel à la recherche d’une collaboration artistique, vous êtes au bon endroit.

     

    Instant City : Bar à mines, qu’est-ce que c’est ? 

     

    Bar à Mines est un collectif de seize dessinateurs regroupés sous forme d’association loi 1901. C’est aussi un site internet géré par Florence Rapilly, la secrétaire du groupe. Enfin, c’est une page facebook sur laquelle chacun des membres publie, selon l’humeur et l’inspiration, ses dessins d’actualité. L’objectif de ce collectif est de faciliter les contacts extérieurs, d’additionner les savoirs-faire pour augmenter le potentiel d’impact car « à plusieurs, on est plus efficace que tout seul. »

     

    Hub : « Le collectif permet de rompre avec une forme d’isolement. C’est intéressant de pouvoir partager sur nos pratiques, de voir comment fonctionnent les autres dessinateurs. On découvre d’autres approches de l’actu et du dessin. »

    OG : « C’était important de mettre le collectif à l’honneur dans un métier parfois trop individualiste. »

     

    Bar à Mines est une belle palette de talents divers et variés unis par la passion du dessin mais également l’envie « de se marrer et de faire marrer les autres ». C’est « l’image de la diversité » et un peu, aussi, « une maison de fous ».

    Le groupe, quant à lui, permet de répondre plus rapidement à la demande en offrant un choix plus large au client, en fonction des disponibilités et des compétences de chacun et de relativiser les difficultés du métier. C’est une opportunité supplémentaire d’obtenir des contrats car au-delà de la passion, il s’agit d’une profession dans laquelle il est difficile d’exister.

     

    OG : « Le groupe nous apporte une émulation positive. »

    Man : « Il permet de voir plus haut. »

    SM : « Le groupe permet de sortir de son isolement. Il donne envie de faire LE bon dessin, celui qui va surprendre les camarades ou provoquer leur admiration (attention, je n’ai pas dit que j’y arrivais, juste que j’avais envie !) »

     

    Tous sont liés par des goûts et des couleurs communs, un besoin de partager et de transmettre une vision du monde, mais aussi, il ne faut pas l’oublier tout de même, car cela a aussi son importance, le besoin d’être plus efficace pour obtenir des commandes.

     

    Man : « Ce qui m’a poussé à entrer dans le collectif, c’est un goût démesuré pour l’aventure. »

    Le logo, en noir et jaune, « une association visuelle pertinente » (le soleil et la nuit, un œuf avec son noir d’oeuf) représente « un crayon électrique », « le danger que peut représenter le crayon pour certains », « une coccinelle vue par un daltonien »…

    OG : « Attention, panneau explosif ! »

    SM : « C’est un crayon survolté. »

    Man : « Je n’ai aucune idée de ce que ce logo représente. Celui qui l’a dessiné travaille vraiment comme un cochon ! »

     

    Pas de règlement, ni de ligne éditoriale ou de comité de rédaction. Ici la confiance règne.

     

    Hub : « Ce serait beaucoup trop compliqué de demander les avis de chacun avant la publication. Vous imaginez le nombre de mails croisés ? Le temps de mettre tout le monde d’accord sur un dessin d’actu, il ne serait plus d’actu depuis belle lurette… »

    Man : «  Pas de ligne éditoriale. Aucun de nous ne sait écrire d’ailleurs, c’est pour ça qu’on dessine. »

     

    La seule ligne éditoriale, on l’aura compris, c’est l’Humour. Tout juste Florence fait-elle un tri de façon à diversifier le plus possible le contenu du site. Chacun publie à son rythme :

    Man : « Moi, par exemple, je mets de la salsa quand je poste mes dessins ; c’est un rythme joyeux et entraînant. » 

    Et la censure ?

     

    Peut-on rire de tout ? La débat est lancé…

     

    Man : « Pas de politique ni de sexe ; non, je déconne ».

    Hub :  « L’autocensure est une réalité, elle est d’ailleurs nécessaire : ce n’est pas parce que la liberté d’expression est un droit qu’il faut systématiquement pousser le curseur à fond sans réfléchir pour tout et n’importe quoi. On peut et on doit prendre le risque de choquer par moment mais jamais gratuitement, jamais par simple culte de la provocation. »

    OG : « Absolument aucune censure, on peut et on se doit de rire absolument de tout, c’est l’arme absolue de la dédramatisation ! »

    SM : « On publie ce que l’on veut. L’essentiel est de s’amuser. Le seule censure présente vient de Facebook : si un dessin dérange et qu’il est signalé par un lecteur. »

     

    Outre les commandes et le travail d’actu au quotidien, quelques temps forts rythment l’année, comme les festivals ou des projets menés à plusieurs.

    C’est en tout cas une réussite puisque après seulement 1 an d’existence, le collectif « Bar à mines » traite déjà de nombreux contrats, commandes et versements de droits d’auteurs.

     

    « Bar à Mines c’est avant tout une bonne mine de barres de rire »

     

    Le collectif, au final, représente une bande de copains unis par la même passion parce qu’après tout, « mieux vaut tailler sa mine que casser sa pipe ». Vous l’aurez compris, il y a « une explosion de rires au bout de la mine ». Les seize compagnons du rire se sont trouvés en 2014. Ils auraient pu être « Les 16 nains de Blanche-Neige », « Les 16 mercenaires, parce que c’est mieux qu’à 7 », « une tribu de Cromagnon, peintres de grottes », « des mineurs de fond », « riches ? ». Mais non. Ils sont dessinateurs humoristes, pour notre plus grand bonheur.

    On leur souhaite bonne et longue route, sans embûches mais avec plein de beaux projets :

    OG : « produire un album collectif, on y réfléchit. » 

    Biz : « Ce qui serait génial, ce serait de se faire une bonne bouffe ! »

    Man : « Tout, sauf créer une équipe de foot ! »

    SM : « Ce qui serait génial à 16 ce serait… j’ai bien une idée mais je ne peux pas la dire ici, y’a du monde qui va nous lire… »

    Hub : « On pourrait créer un groupe qui s’appèlerait «Bar à Mines ». Ah ? C’est déjà fait ? Génial ! »

     

     

     

     

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