Catégorie : Musique

  • Jerry Goldsmith : Puissance, Mélodie et Chaos

     

     

    Jerry Goldsmith pourrait être le pendant de cet autre grand compositeur et mélodiste qu’est John Williams, car lui aussi a tant œuvré pour le cinéma à Hollywood, en contribuant à rendre immortels de nombreux films, avec ses scores reconnaissables entre tous.

     

    Mais si John Williams l’Américain a d’abord reçu une formation de jazzman, pour Jerry Goldsmith, c’est plutôt du côté du classique qu’il faut aller chercher technique et musicalité. Ses origines juives ashkénaze de Roumanie auront été infusées au fil du temps dans des influences profondément ancrées du côté de la musique d’Europe de l’est, qu’elle soit classique ou populaire et folklorique.

    C’est donc ici que la comparaison avec son illustre homologue s’arrête, car si Williams, le compositeur de « Star Wars », a su avec brio rebondir de thèmes emblématiques en envolées légendaires, il est toujours resté confortablement calé entre jazz et orchestration néo-classique, hormis peut-être pour deux ou trois scores surfant parfois sur le sériel et la dissonance (« Rencontres du Troisième Type », « Images » ou même « La Guerre Des Mondes »).

    Quand Jerry Goldsmith fut capable tout au long de sa très longue carrière de se réinventer sans cesse… Le compositeur à la queue de cheval a exploré et expérimenté, en utilisant pour étoffer ses œuvres à peu près tout ce qui pouvait émettre un son ; de l’électronique, dont il fut l’un des précurseurs au cinéma (« The Illustrated Man » en 1969 ou « Logan Run » en 1976), au bol de cuisine, en passant par un sifflet d’enfant ou encore des croassements de corbeaux (« Damien : La Malédiction 2 »)

     

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    Avec les musiques de « Patton », « Gremlins », « Papillon », « Basic Instinct », « Star Trek », « Chinatown », « Alien », « Rambo », « Poltergeist », « Legend » ou « Le 13ème Guerrier », Goldsmith impose sa patte. Autant de genres et de styles différents pour un compositeur hautement prolifique…

    Arrêtons-nous un moment sur une de ses œuvres en particulier, « La Planète des Singes » de Franklin J. Schaffner sortie en 1968. Sûrement son score le plus fou, le plus ambitieux et le plus mémorable. C’est là où réside toute la versatilité de Jerry Goldsmith qui compose un an plus tôt, en 1967, pour le film « In Like Flint » avec James Coburn, une pop Jazzy et désinvolte, avant de faire un grand écart absolu l’année suivante avec la musique de « The Planet Of The Apes »…

    Jamais percussions furieuses, maelström de cuivres et de sonorités inquiétantes, brutes, n’auront aussi bien collé à des images. Plus que la simple illustration sonore du film, la musique de « La Planète des Singes » constitue une œuvre singulière et puissante, digne de Stravinsky, Ligeti ou Bartok. Si le film de Schaffner est une réussite totale et un véritable ovni dans le paysage cinématographique de l’époque, c’est sans conteste grâce à Jerry Goldsmith qui signe le plus génial des scores du 7ème Art.

     

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    Mais Jerry Goldsmith, ce furent aussi souvent des musiques magnifiques composées pour des films pas forcément tous bons…

    La trilogie de « La Malédiction » avec le fameux Damien, l’Antéchrist, en est le parfait exemple. Car ce ne sont pas forcément des chefs d’œuvre impérissables. Et ces succédanés s’inscrivent plutôt dans la vague opportuniste des films de l’époque qui ont surfé sur le carton mondial de « L’Exorciste ». Il n’en reste pas moins que même si les trois films sont moyens, ce que Jerry Goldsmith a composé pour les habiller nous fait véritablement tomber à la renverse.

    Si vous écoutez les trois scores dans l’ordre chronologique, vous vous apercevrez qu’ils recèlent en eux une logique musicale propre, qui rappelle à certains égards de grandes œuvres classiques, comme dans une symphonie, lorsque l’orchestre se déploie petit à petit pour finir par exploser, alliant la puissance des choeurs au gigantisme du son. Le célèbre thème principal « Avé Satani », scandé par ces chœurs lugubres, en dit long sur la ferveur et le premier degré qui habitaient le compositeur de « Outland ».

    En évoquant le grand Jerry Goldsmith, ce que l’on gardera en mémoire, au-delà de ses compositions mythiques, c’est évidemment cette faculté à sans cesse se renouveler, cette puissance musicale inimitable (« La Momie », « Total Recall », « Capricorn One »), ses inventions (« Logan Run », « The Illustrated Man »), ses fulgurances pour le Space Opera (« Star Trek », « The Last Starfighter », « Explorers ») et un souffle romanesque inégalable (« Chinatown », « L.A. Confidential », « Medecine Man »).

    En substance, l’infatigable inspiration d’un génie discret, artisan magique tant au service des films que des oreilles mélomanes… Et au vue des œuvres composées et de cette facilité à réinventer les poncifs, tout en les sublimant, Goldsmith volait décidément bien au-dessus de la mêlée.

     

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  • Michael Jackson, Retour à Neverland

     

     

    Nous avons lu beaucoup de papiers, vu d’innombrables images, entendu de terribles confessions, semblant vouloir étayer toujours un peu plus les théories sur la pédophilie présumée de Michael Jackson. D’abord en 1993 puis en 2005…

     

    Et puis ce documentaire sorti cette année, « Leaving Neverland », diffusé dans un premier temps sur HBO aux Etats-Unis et plus récemment chez nous sur M6, devait être un électrochoc pour enfin nous faire comprendre et admettre qui était vraiment Michael Jackson et ce qui se cachait de si abject derrière ce masque doux et souriant…

    Nul besoin, donc, de revenir en détail sur les agissements supposés du Roi de la Pop et sur ce qu’il aurait fait endurer à ses victimes. Rien ne nous est d’ailleurs épargné dans le film de Dan Reed, pour appuyer là où ça fait mal et ne laisser aucun doute sur sa culpabilité, mais il faut tout de même quatre heures au réalisateur pour marteler « cette vérité » et pour qu’elle finisse par rentrer de force dans les esprits. Lavage de cerveaux ?

    Ce film entièrement à charge a cependant pleinement rempli sa fonction et dans l’attente d’un éventuel nouveau procès, en tout cas déjà gagné son pari. A savoir dégoûter, révulser et choquer. A tel point que des stations de radio, voire même des pays entiers, ont préféré boycotter l’œuvre du chanteur.

     

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    Hystérie collective ? Ça y ressemble, en tout cas… Nous sommes habitués maintenant à ce genre de réactions de la part de foules à la versatilité terrifiante, dont le choix s’arrête sur un individu jadis encore sanctifié, pour le voir du jour au lendemain dégringoler de son piédestal, être inculpé puis condamné et finir sacrifié sur l’autel de la bonne conscience, afin d’espérer peut-être en échange une meilleure récolte, des pommiers en fleurs ou juste… quelques dollars. Mais dormez tranquilles, braves gens…

    Car ce qui se joue ici, c’est tenter ainsi, d’un simple claquement de doigt, d’effacer des cerveaux et de la surface de la terre quarante ans de chansons et de tubes ; c’est faire en sorte de gommer de la mémoire collective celui qui nous fit dresser les poils le fameux soir des Grammys Awards en 1984, lorsqu’il fit pour la première fois une démonstration du fameux Moonwalk sur son hit planétaire « Billie Jean »… La ficelle est un peu grosse, non ?

     

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    Mais il semblerait bien que cette fois, l’entreprise générale de démolition des icônes, en l’espèce du chanteur originaire de la petite ville de Gary dans l’Indiana, fasse piteusement « Sploutch »… Et ce révisionnisme n’a d’ailleurs pas l’air de vouloir vraiment prendre en France.

    A peine quelques semaines après la diffusion de « Leaving Neverland » que déjà l’édifice se fissure. Dan Reed admet finalement que l’un des deux intervenants aurait menti dans ses allégations. Dates, lieux et événements ne coïncideraient pas. La malveillance et l’appât du gain sont hélas bien meilleurs conseillers que la vérité et l’honnêteté.

    Michael Jackson, quant à lui, est sans doute mort deux fois. Il avait déjà un genou à terre en 1993, lorsque les parents de l’un de ses protégés l’avait accusé. Le procès en 2005, dont il sortira pourtant « blanchi », aura malgré tout achevé de le détruire de l’intérieur. Et plus rien ne sera jamais comme avant… Planera ensuite continuellement une brise de suspicion au-dessus de sa tête et les regards ne seront plus les mêmes.

    Mais alors, où sont donc les films, les dvd, les documents, les photos, toutes ces preuves qui attesteraient que l’ancien chanteur de la Motown avait bel et bien le visage de l’ogre qu’on lui prête ? Michael Jackson, ce Peter Pan, cet E.T parvenu à s’extraire de la fange et de la crasse originelle, aura fini par être rattrapé, englouti et digéré. Décidément, les gens hors norme, qui ne rentrent pas dans les cases, ont la vie dure ici bas.

    Sa place n’était pas faite pour vivre parmi nous. Reste à lui souhaiter un bon retour à Neverland…

     

     

     

  • Tuxedo is here ! Stay classy !

     

     

    En 2014, après une escapade sans lendemain et deux albums chez Universal Republic, Mayer Hawthorne rentrait au bercail, chez Stones Throw Records. Le natif du Michigan ne revenait pas la queue entre les jambes, mais avec un nouveau projet, nom de code « Tuxedo », en compagnie de Jake One, le producteur et auteur du très bon « White Van Music » sorti en 2008.

     

    En mars 2013, le duo nous avait déjà mis l’eau à la bouche avec leur Ep auto-produit éponyme, « Tuxedo Ep », et le titre « Do It », un premier aperçu très prometteur de l’étendue de leur talent et de leur capacité à faire groover même les pensionnaires d’un Ephad…

     

    Tuxedo : « Do It » (Official Video)

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    En 2015, le projet Tuxedo prend enfin forme, avec le premier album du duo, « Tuxedo », sorti chez Stones Throw Records. Et force est de constater que nous avons bien fait d’attendre. On y retrouve « Do It », bien-sûr, mais aussi d’autres titres qui sont depuis devenus des classiques, entre « So Good », « Number One » ou « The Right Time ». En somme, du pur groove à l’ancienne, qui nous renvoie à nos plus belles années, quand nous étions jeunes… et… jeunes. Et pour parfaire le tout, Tuxedo nous gratifiait d’un clip tourné en VHS, excusez du peu, pour le morceau « So Good ».

     

    Tuxedo : « So Good » (Official Video)

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    Printemps 2017, les deux comparses de Tuxedo ont décidé de se remettre sur leur 31. Deux ans après s’être lancés dans l’aventure, le chanteur soul Mayer Hawthorne et le producteur Jake One dévoilaient « Tuxedo II », la suite logique de leur premier album paru en 2015, toujours sur le label californien Stones Throw. Un album pétri de leur amour réciproque d’un R&B gonflé et produit avec les meilleures recettes de l’époque…

     

    Tuxedo : « Fux With The Tux »

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    And now, back to 2017 ! Nous retrouvons nos deux groove masters pour une petite interview de derrière les fagots accordée à Ghislain Chantepie de Fip.

     

    Tuxedo est né quasiment dans l’anonymat, des mixtapes échangées et un projet qui ne se prenait pas trop au sérieux au départ. Avez-vous été surpris par le succès immédiat de votre formule funk ?

    « La feel good music ne se démode jamais, donc en fait, ça n’était pas vraiment une surprise. Nous n’avions pas d’objectif précis lorsque nous avons composé le premier album, et tout le succès qui a suivi a été une sorte de bonus pour nous. »

     

    En guise de nouveauté, on a surtout l’impression que votre nouvel album sonne plus vintage que le précédent, qu’il est plus dancefloor également. De quoi « Tuxedo II » est-il le numéro ?

    « II est le chiffre 2 en alphabet romain et c’est pour nous une forme de clin d’œil à nos groupes de funk favoris, comme Zapp et Windjammer, qui ont intitulé leurs albums avec ce même ordre numéraire. Sur ce disque, nous avons un peu accéléré le tempo par rapport au premier album et au final simplement amélioré la formule existante. »

     

    Vous aviez travaillé avec le grand producteur John Morales pour le premier album, rebelote pour « II » ?

    « En effet, c’est John qui a mixé nos deux albums. Et c’est vrai qu’il apporte à chaque fois l’authenticité de l’époque que nous cherchons nous-mêmes à capturer. »

     

    Tuxedo : « 2nd Time Around » (Official Video)

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    Votre track « 2nd Time Around » reprend le titre d’un morceau des Shalamar, un autre fameux groupe de funk…

    « Shalamar est l’un de nos groupes favoris. Leon Sylvers a eu une grosse influence sur nos productions… et Jeffrey Daniel a appris à Michael Jackson le Moonwalk !!! »

     

    Andrew, comment Mayer Hawthorne influence-t-il le projet Tuxedo et réciproquement ?

    « Pour moi, c’est vraiment génial de faire partie d’un groupe. Tuxedo est quelque chose de plus léger que Mayer Hawthorne et j’y danse aussi beaucoup plus. »

     

    Quels sont les invités de cette nouvelle livraison ?

    « Kokane, la légende du G-Funk, nous fait l’honneur d’être dans les chœurs de deux titres du disque. Lester Troutman de Zapp joue également de la batterie sur un autre morceau. Gavin Turek, qui est la voix féminine de nos compositions, fait aussi un duo avec Mayer sur cet album. Et puis Snoop raconte des conneries… »

     

    On a l’impression que Snoop Dogg n’est jamais très loin de Tuxedo…

    « C’est vrai que Dogg est un ami mais c’est aussi un grand fan de funk. On a vraiment de la chance de l’avoir auprès de nous ! »

     

    « Tuxedo II » est sorti le 24 mars 2017 sur le label Stones Throw Records

     

     

     

  • Monsieur Comédie by Trust

     

     

    Afin de célébrer (ou pas…) le 40ème anniversaire de la révolution iranienne, il nous vient forcément à la mémoire les paroles du titre « Monsieur Comédie » du groupe de rock français Trust, extrait de l’album « Répression » sorti en 1980. Comme quoi la lucidité n’est pas forcément l’apanage du politique…

     

    C’est un peu facile de dicter des messages
    Quand on est au chaud à l’abri des assauts.
    Pendant que tout un peuple criait « démission » 
    Et tombait sous les balles.
    Le retour tant attendu est arrivé :
    Monsieur Comédie, l’avion, il l’a repris.
    Dans un bain de foule, il est rentré au pays.
    Ca sent l’épuration…

    Sous sa peau flasque,
    Blindé comme un tank,
    Il vivait sous une tente,
    Protégé comme une banque.
    Durant tout son exil,
    Il n’a fait que prières.
    Derrière le vieux croyant
    Se terrait le tortionnaire.

    De quoi est fait demain ? On l’a su assez tôt
    Le soleil ne brille plus à Neauphle-le-Château.
    Impotent le vieillard a relancé la bagarre 
    Et rempli les prisons.
    Nouvelles dictatures, exécutions sommaires
    Les femmes doivent se voiler, la musique prohibée.
    Ils massacrent leurs frères, tout devient absurde.

    Sous sa peau flasque,
    Blindé comme un tank,
    Il vivait sous une tente,
    Protégé comme une banque.
    Durant tout son exil,
    Il n’a fait que prières.
    Derrière le vieux croyant
    Se terrait le tortionnaire.

    Il a sa place à l’hospice, et non dans la police.
    L’être humain est repu, il est rassasié
    Dose d’atrocités.

    C’est un peu facile de dicter des messages
    Quand on est au chaud à l’abri des assauts.
    Pendant que tout un peuple criait « démission »

    Sous sa peau flasque,
    Blindé comme un tank,
    Il vivait sous une tente,
    Protégé comme une banque.
    Durant tout son exil,
    Il n’a fait que prières.
    Derrière l’ayatollah
    Se terrait le tortionnaire.
    Derrière l’ayatollah
    Se terrait le tortionnaire
    Derrière l’ayatollah
    Se terrait le tortionnaire
    Derrière l’ayatollah
    se terrait le tortionnaire

     

    [youtube id= »8kd1jbd17dI » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    En 1964, l’Ayatollah Khomeiny est expulsé d’Iran. Il part d’abord en Turquie, puis en Irak, à Nadjaf et à Kerbala, la ville sainte du chiisme, où son discours se radicalise davantage. Son activisme pro-chiite indispose le pouvoir irakien et en 1978, il part pour la France et s’installe à Neauphle-le-Château. Le 2ème couplet de la chanson fait d’ailleurs référence à ce séjour.

    Le 1er février 1979, Khomeiny revient de manière triomphale à Téhéran, après 14 ans d’exil. Le 11 février, il prend le pouvoir en tant que Guide suprême (Rahbar en Persan) ou Guide de la Révolution islamique.

     

     

     

  • OnStage | U2

     

     

    Jimmy Fallon, animateur de l’émission « The Tonight Show », diffusée depuis 1954 sur la chaîne de télévision américaine NBC, passe le chapeau dans le métro new-yorkais pour un obscur groupe reprenant le morceau « I Still Haven’t Found What I’m Looking For » de U2…

    Sauf qu’il s’avère que ce sont bien les membres de U2 qui se sont grimés pour l’occasion, et qui enchaînent sur « Desire » en live improvisé, 42nd St. Subway Station, devant un public ébahi.

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] U2 Official

     

     

     

  • Stan Getz & Chet Baker : The Stockholm Concerts

     

     

    Lorsque deux monstres sacrés se retrouvent sur scène, tout peut arriver, le meilleur comme le pire… Et là, en l’occurence, avec Chet Baker et Stan Getz, filmés et enregistrés à l’occasion d’un concert à Stockholm le 18 février 1983, nous assistons à un moment de grâce, suspendu dans le temps. Les deux maîtres incontestés du Cool Jazz n’avait pas joué ensemble depuis plus de trente ans, et pourtant la magie opéra, juste avant que leurs routes ne se séparent, pour toujours…

     

    Selon le chroniqueur de jazz Mike Hennessey et le biographe de Stan Getz, Donald Maggin, les circonstances entourant la réalisation de ces enregistrements de 1983 étaient pesantes à l’extrême. Pour des raisons diverses et variées, Stan Getz ne souhaitait pas jouer en concert avec Chet Baker, et l’a finalement congédié avant même que la moitié des 35 dates prévues initialement aient été honorées. Mais avant le départ de Baker, ils ont cependant joué ensemble sur scène à l’occasion de deux concerts organisés à Stockholm, qui fort heureusement, ont été enregistrés, et laissés à la postérité…

    En effet, même dans ce contexte tendu, Stan Getz et Chet Baker n’ont pas livré une prestation classique, loin s’en faut, car l’album qui a immortalisé ce moment démontre encore l’étendue du génie de Chet Baker, qui malgré des années d’addiction aux drogues et la dégradation physique qui en a résulté, n’a rien perdu de sa sensibilité, de sa musicalité et de son talent. Stan Getz est égal à lui-même, lyrique, désinvolte, affichant une certaine morgue, quand Chet Baker démontre qu’il reste un des jazzmen les plus créatifs et les plus spontanés. Et dans sa voix, l’émotion est restée intacte… Si vous êtes un inconditionnel de Stan Getz, vous ne serez pas déçu. Il est excellent. Mais Chet Baker est superbe…

    Ainsi, le Stan Getz Quartet (composé de Stan Getz au sax tenor, Jim McNeely au piano, George Mraz à la basse et Victor Lewis à la batterie) devait ouvrir le concert par un set incluant certains des standards de Getz, comme « O Grande Amor » ou encore « We’ll Be Together Again ». Chet Baker devait ensuite les rejoindre sur scène pour deux ou trois titres vocaux, normalement « Just Friends » et « My Funny Valentine ». Et pour finir, ils étaient supposés jammer sur trois ou quatre morceaux, tels que « Stella by Starlight » ou « Airegin ».

    Mais selon le promoteur des concerts, Wim Wigt, dès le début de la tournée, Stan Getz ne parvint pas à cacher son dédain pour Chet Baker, pour sa façon de chanter, pour ce qu’il était devenu. « Baker n’avait fait que gâcher son talent, et il n’était pas fiable » déclara-t-il à Mike Hennessey. « Getz était en fait jaloux du succès dont Chet jouissait depuis toujours ». Et la relation était encore plus compliquée par « ce qui pourrait se définir par une sorte de conflit d’addictions… Getz buvait beaucoup à l’époque, et Chet était accro à l’héroïne. Ce qui n’empêchait pas Stan Getz de ressentir un mépris profond pour la condition de toxicomane de Chet ». Stan Getz tenta de monter tout le groupe contre Chet Baker, ce qui ne fut pas couronné de succès. Dans un dernier sursaut d’orgueil, il posa un ultimatum à Wim Wigt : « Ce sera lui ou moi ». Le promoteur choisit donc la voix de la raison, en donnant congé à Chet Baker, qui retourna à ses paradis artificiels…

    Chet le maudit finit ses jours en se jetant par la fenêtre d’un hôtel miteux d’Amsterdam… Triste fin pour un ange…

     

     

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    Stockholm Concerts 003

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Stan Getz Official

     

     

     

  • Mick Jagger malade, les Stones restent sans voix…

     

     

    « Mick a été averti par les médecins qu’il ne pourra pas poursuivre la tournée, car il a besoin d’un traitement médical », a indiqué le groupe, qui devait se produire aux États-Unis et au Canada, d’avril à juin 2019.

     

    Les Rolling Stones se voient donc contraints d’annuler leur tournée américaine suite à des ennuis de santé de Mick Jagger. « Mick a été averti par les médecins qu’il ne pourra pas poursuivre la tournée, car il a besoin d’un traitement médical. […] Les médecins ont dit à Mike qu’il devait se remettre complètement avant d’espérer pouvoir revenir sur scène le plus tôt possible », a indiqué le groupe dans un communiqué samedi 30 mars.

    De nouvelles dates seront « annoncées très vites ». Le chanteur, âgé de 75 ans, se dit lui-même « dévasté de devoir reporter la tournée ». « Je vais travailler très fort pour revenir sur scène le plus rapidement possible », a-t-il promis sur Twitter.

     

    https://twitter.com/MickJagger/status/1111976431163244544?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1111976431163244544&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.europe1.fr%2Fculture%2Fetats-unis-les-rolling-stones-annulent-leur-tournee-a-cause-de-la-sante-de-mick-jagger-3883286

     

    Cette tournée, baptisée « No Filter Us », devait conduire le célèbre groupe de rock dans quinze villes des États-Unis et du Canada, d’avril à juin. « Les billets restent valables pour les dates reprogrammées, qui seront annoncées très vite », promettent les Rolling Stones dans leur communiqué. Un message qui incite à espérer un rétablissement rapide de la star britannique.

     

     

     

  • Björk réédite toute sa discographie en cassettes

     

     

    Le 26 avril prochain, l’artiste islandaise Björk va ressortir ses albums mythiques au format cassette, en édition limitée couleur.

     

    La nouvelle ravira les fans inconditionnels de l’iconique Islandaise : Björk a annoncé sur son compte Twitter qu’elle allait rééditer l’ensemble de ses albums studio – hormis son premier essai éponyme, sorti à l’âge de 12 ans – en cassettes. Les mythiques opus « Debut », « Post », « Homogenic », « Vespertine », « Medúlla », « Volta », « Biophilia », « Vulnicura » et « Utopia », déclinés sur ce format à travers une gamme multicolore, seront ainsi disponibles à partir du 26 avril.

     

    https://twitter.com/bjork/status/1106176648637042694?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1106176648637042694&ref_url=http%3A%2F%2Ffr.traxmag.com%2Farticle%2F50596-bjork-reedite-toute-sa-discographie-sur-des-cassettes-multicolores-en-edition-limitee

     

     

    Les cassettes peuvent d’ores et déjà être précommandées, individuellement au tarif de £8.99 (environ 10,50€) et en coffret pour £69.99 (81,50€), sur le shop de One Little Indian Records. Cette annonce fait suite à celle, publiée une semaine auparavant, de la création de tee-shirts vintage à l’effigie de la chanteuse. Ces derniers seront quant à eux disponibles dès le 12 avril prochain.

     

     

     

    Björk présentera sa nouvelle performance live, mêlant musique acoustique et digitale, ce printemps à Manhattan, pour le collectif The Shed.

     

    Source : Gil Colinmaire pour Trax

    Photo à la Une © D.R

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] One Little Indian Shop

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] One Little Indian Facebook

     

     

     

  • Ça C’est du Rock Ep. #01 : « Satisfaction, cinq notes qui ont ébranlé le monde »

     

     

    Découvrez la toute première chronique vidéo de la chaîne YouTube « Ça C’est du Rock », intitulée « Cinq notes qui ont ébranlé le monde, Satisfaction des Rolling Stones », qui nous replonge en 1965, lorsque que « Satisfaction » des Rolling Stones passe du statut de son de l’été à véritable hymne musical de toute une génération…

     

     

     

    « L’histoire du rock, de ses origines, au milieu des années 50, à nos jours, n’a cessé d’apporter à chacun de ses moments-clefs une brique de plus à l’édifice imposant qui était en train de se construire. »

     

    Dans cet épisode #01 de la saga « Ça C’est du Rock », Jo Valens revient sur « l’une de ces petites histoires qui font la grande ». En 1965, « Satisfaction » est le premier single des Stones à s’immiscer à la première place des Charts anglais et américains, et devient vite le son de l’été 65…

     

     

     

    « Keith Richards est obsédé par cette phrase à double négation tirée du Thirty Days de Chuck Berry. »

     

    Tandis que les Beatles finissent d’enregistrer leur album « Help » et n’ont toujours pas sorti de titre réellement contestataire comme ils le feront par la suite, « Satisfaction », quant à elle, devient la chanson la plus subversive de son temps et sera même considérée comme le symbole d’une jeunesse américaine désabusée et enrôlée dans les guerres de ses aînés.

    La puissance de « Satisfaction » réside en seulement trois petites notes de guitare, mais quelles notes ! Trois accords de génie repris dans tous les styles, à tous les tempos, dans tous les pays et depuis plus de 50 ans. Ce sont les notes les plus célèbres du monde…

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

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  • Soundbreaking : La grande aventure de la musique enregistrée (6/6)

     

     

    Enregistrer la musique : une passionnante aventure artistique et technologique de plus d’un siècle dont Soundbreaking raconte en six heures les plus belles pages, avec la participation de tous les grands noms de la musique populaire et sur une bande-son d’anthologie.

     

    Passionnante aventure artistique et technologique, la mise au point de l’enregistrement de la musique s’est déroulée sur plus d’un siècle.

    Avènement du multipistes, rôle du producteur, rendu de la voix, révolution numérique… Sur une bande-son d’anthologie, « Soundbreaking » (titre qui joue sur les mots « sound » et « groundbreaking », en français « révolutionnaire » ou « novateur ») raconte les plus belles pages de cette épopée, avec la participation de grands noms de la musique, d’Elton John à Catherine Ringer, de Christina Aguilera à Annie Lennox, de Tony Visconti, le producteur de David Bowie, à Nigel Godrich, celui de Radiohead.

    Diffusée en novembre 2016 sur la chaîne américaine PBS, la passionnante série documentaire française « Soundbreaking » rend donc hommage aux grands producteurs et autres hommes de l’ombre des studios d’enregistrement. Arte proposait en février 2017 les épisodes de cette fascinante saga comprenant des entretiens avec plus de 150 musiciens et artistes, dont Nile Rodgers, Quincy Jones, Questlove, Jimmy Jam et Chuck D. et de nombreuses images d’archives. Dans le premier épisode d’une série de six rendez-vous de 52 minutes, Stevie Wonder est également salué en compagnie de ses producteurs Malcolm Cecil et Bob Margouleff, co-auteur des révolutionnaires « Talking Book » et « Innervisions ».

    En six épisodes, « Soundbreaking » retrace ainsi la formidable épopée artistique et technologique de la musique.

     

    Soundbreaking – La grande aventure de la musique enregistrée (6/6)

     

    La technique du sampling, qui consiste à prélever un échantillon d’une composition musicale pour l’insérer dans une nouvelle, souvent en boucle, représente certainement le plus grand bouleversement qu’ait connu la musique ces quarante dernières années.

    Présent dans le dub jamaïcain, le funk et le disco, le sampling est d’abord l’œuvre des musiciens de hip-hop. Acteurs majeurs de cette révolution, Afrika Bambaataa, Darryl McDaniels, Run-D.M.C., Chuck D, Public Enemy, Adam Horovitz, Beastie Boys, RZA, Wu-Tang Clan, ou encore Akhenaton défendent ici cette pratique, presque impossible aujourd’hui, l’industrie musicale la considérant comme du vol. Pourtant, au-delà du hip-hop, d’autres artistes la plébiscitent, comme Jean-Michel Jarre ou Moby, qui témoignent également.

     

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    Fiche Technique :

    Auteurs : Maro Chermayeff,  Romain Pieri
    Réalisation : Christine Le Goff
    Producteurs : Ma Drogue A Moi, Show Of Force
    Coproducteur : ARTE France