Auteur/autrice : Instant-Chris

  • L’événement Walker Evans au Centre Pompidou

     

     

    À travers plus de quatre cents photographies et documents, la rétrospective Walker Evans (1903-1975) présentée au Centre Pompidou témoigne de l’obsession de ce photographe américain pour la culture vernaculaire de son pays. Evans est l’un des photographes américains les plus marquants du 20ème siècle.

     

    « Vous ne voulez pas que votre œuvre vienne de l’art ; vous voulez qu’elle prenne origine dans la vie ? Alors c’est dans la rue qu’elle se trouve. Je ne me sens plus à l’aise dans les musées. Je n’ai pas envie de les visiter. Je ne veux pas qu’on m’apprenne quoi que ce soit. Je ne veux pas voir de l’art « accompli ». Je m’intéresse à ce que l’on appelle le vernaculaire. » Walker Evans, entretien avec Leslie Katz (1971).

    Walker Evans est pourtant le premier photographe à se considérer comme artiste en tant que tel, et va sans cesse défendre une approche documentaire dans son art. Il a comme sujet de prédilection son propre pays, les Etats-Unis. Il devient donc tout naturellement à partir des années 30 le photographe de l’Amérique populaire, et rien ne lui échappe.

    Julie Jones, attachée de conservation au Centre Pompidou, à Anne Chépeau, Radio France : « Qu’est-ce qu’on voit aux Etats-Unis ? On voit des baraques au bord des routes, on voit des devantures de magasin, on voit des gens dans les rues, des architectures typiques, des publicités, des affiches de cinéma. Walker Evans va donc s’attacher à rendre compte de l’environnement visuel de tous, dans ce pays si vaste que sont les Etats-Unis. »

    L’exposition retrace la totalité de la carrière de Walker Evans, des premiers autoportraits de la fin des années 20 aux polaroïds des années 70. Certaines series nous plongent au coeur même de l’identité américaine. Walker Evans photographie donc les baraques de bord de route, et notamment un garage dans la banlieue d’Atlanta.

     

     

    « On voit sur cette image ce garage un peu de fortune, évidemment situé au bord de la route. Une automobile est garée juste devant l’entrée, attendant peut-être d’être réparée. On y voit des pneus exposés sur la devanture, des accessoires, des pièces détachées, comme une sorte de cabinet de curiosité, et parmi tous ces gens devant le garage, on repère une femme qui semble attendre quelque chose. Tous ces éléments créent une sorte d’ambiance quasi cinématographique, caractéristique de l’esthétique d’Evans. »

     

    Si les vitrines, les enseignes, les publicités le passionnent, Walker Evans aime aussi saisir le regard des anonymes, « ceux qui, comme il l’écrivit, parlent avec leurs yeux ».

     

    « Ses portraits les plus connus sont sans doute ceux qu’il réalise en 1936 en Alabama, où il part avec l’écrivain James Agee pour le magazine Fortune, photographier trois familles de métayers victimes de la dépression, comme tant d’autres. Il part donc avec un appareil moyen-format avec lequel il va faire des portraits absolument magnifiques, de façon souvent très frontale. A travers ces portraits, tout l’art de Walker Evans est de laisser ces gens nous parler. » (Julie Jones)

    De retour à New York, dans la continuité de son travail de portraitiste inlassable de cette Amérique laborieuse des années 30, Walker Evans descend dans le métro new-yorkais de 1938 à 1941, et cachant son appareil sous son manteau, va photographier en toute discrétion les passagers assis en face de lui. En résultent des instants de vérité, qui constituent une étonnante galerie de portraits.

    A découvrir d’urgence au Centre Pompidou…

     

     

    Crédit photographique :

    © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art

    © Fernando Maquieira, Cromotex

     

    L’événement Walker Evans, du 26 avril au 14 août 2017, Galerie 2 du Centre Pompidou (Paris)

    tous les jours de 11h à 21h, sauf les jeudis de 11h à 23h

     

     

     

  • Jack Daly : Essential Living

     

     

    Le designer écossais Jack Daly nous livre sa vision colorée de la vie quotidienne des habitants de Londres, avec une série d’illustrations intitulée « Essential Living », pour le compte de l’agence immobilière éponyme.

     

    Basé à Glasgow, Jack Daly est un habitué des tranches de vie en lien avec l’actualité du moment, comme le dévoile son compte Behance. S’inspirant des affiches art déco des années 30, ses illustrations épurées, aux couleurs vives et aux contrastes profonds, nous plongent dans l’univers social ou intime de la bourgeoisie londonienne.

    A découvrir…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Suivez Jack Daly sur » class= » » id= » »]

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  • Sous le donjon de Manu Le Malin

     

     

    « Sous le donjon de Manu Le Malin »

    Un film produit par Sourdoreille Production
    Réalisé par Mario Raulin
    Tourné au Château de Keriolet en mai 2016

     

    Un soir de 1997, invité par l’équipe d’Astropolis, Manu Le Malin découvre le château de Keriolet, à Concarneau. Il a alors 26 ans.

    Vingt ans plus tard, l’enfant terrible du hardcore français et les raveurs de la pointe bretonne forment une famille inséparable. Christophe Lévêque, l’hédoniste propriétaire du château, continue de les accueillir chaque année.

    Pour retracer l’histoire de Manu Le Malin, nous avons voulu rassembler à Keriolet ceux qui l’ont côtoyé pendant ces deux décennies. Une réunion de famille pour raconter l’histoire de cet étrange oiseau de nuit que seule la lueur du jour peut arrêter.

    « J’ai rencontré Mario un soir de 2011, dans la cuisine du château de Keriolet. Je connaissais son travail et surtout celui du collectif Sourdoreille dont il fait partie. Mario est un fidèle de Keriolet, il connait le château sur le bout des doigts. C’est un grand amoureux des initiatives portées par Astropolis, ma deuxième famille, et plus largement des musiques électroniques dans leur ensemble.

    Au fil des années, une confiance mutuelle et une forte amitié se sont installées entre nous. Quand il est venu me proposer de réaliser ce projet fin 2014, j’ai été très touché par son intention. Keriolet est ma maison. Porter ma relation avec ce château à l’écran était un défi. Et nous l’avons relevé ensemble. » (Manu Le Malin)

     

    Avec par ordre d’apparition :

    Emmanuel Dauchez
    Christophe Lévêque
    Laurent Garnier
    Gildas Rioualen
    Matthieu Guerre-Berthelot
    Antoine “Kraft” Caudron
    Jeff Mills
    Luke McMillan aka DJ Producer
    Damien Raclot
    Leonard Didesiderio aka Lenny Dee
    Philippe Daveney aka Torgull
    Florian Gobbé
    Magali Lecointre
    Antoine Husson aka Electric Rescue

    Directeur de la photographie
    Victor Blondel

    Chef monteur
    Thomas Grandrémy

    Ingénieur du son
    Axel Dachet

    Opérateurs de prise de vue
    Sami Battikh
    Victor Blondel
    Laure Bourru
    Loucas Delorme

    Opérateur drone
    Sami Battikh

    Chef électricien
    Gaspard Blet

    Opérateur de prise de son
    Benjamin Le Calvé

    Etalonneur
    Victor Blondel

    Infographiste
    David Salaun

    Mixeur
    Axel Dachet

    Directeur de production
    Ronan Le Borgne

    Administratrice de production
    Cindy Lemaire

    Régisseurs
    Nathan Bénisty
    Romain Bourceau
    Alexandre Sellem
    Pauline Stephan
    Isa Terrier

    Avec le soutien de la communauté Ulule, un énorme merci aux 352 contributeurs.

    Avec le soutien du CNC, de la Sacem et des chaînes bretonnes – Tébéo, Tébésud et TVR.

    © Sourdoreille Production 2016

     

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  • Weezer fête ses 25 ans de carrière

     

     

    Avec 25 ans de carrière et 10 albums à son actif, la renommée de Weezer n’est plus à faire.

     

    Influencé par The Pixies et The Beach Boys, le groupe originaire de Los Angeles se fait remarquer avec un premier album éponyme, également connu sous le nom de « The Blue Album », qui s’inscrit dans la vague Post-Grunge du milieu des années 90.

    Au fil des années, Weezer a su se démarquer, notamment par la créativité dont le groupe fait preuve dans ses clips vidéo. Il n’a pas hésité à s’associer au réalisateur Spike Jonze pour les clips de « Undone (The Sweater Song) » et « Buddy Holly », deux hits qui les propulsent alors dans la cour des grands. Le clip de « Porks & Beans », chanson issue de «  Weezer: The Red Album », a marqué la fin des années 2000 en incluant personnalités et vidéos virales de l’époque.

     

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    Marquée par plusieurs hiatus, la carrière du groupe n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, loin s’en faut, mais les Californiens ont toujours su rebondir et se renouveler, passant de la Pop au Modern Rock pour revenir à un son plus Alternative Rock sur leur 10ème album, « Weezer: The White Album », sorti en avril 2016.

    Retrouvez Weezer en concert à l’Olympia de Paris le 19 octobre 2017 !

     

    Artistes présentés par Live Nation.

    Photo à la Une © Michal Czerwonka for The New York Times

     

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

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  • Nicolas de Staël : « Nice » (1954)

     

     

    « Nicolas de Staël nous met en chemise et au vent la pierre fracassée.
    Dans l’aven des couleurs, il la trempe, il la baigne, il l’agite, il la fronce.
    Les toiliers de l’espace lui offrent un orchestre.
    Ô toile de rocher, qui frémis, montrée nue sur la corde d’amour !
    En secret un grand peintre va te vêtir, pour tous les yeux, du désir le plus entier et le moins exigeant. »

     

    René Char au sujet  de Nicolas de Staël

     

     

  • Le Président by Jean Gabin

     

     

    A quelques semaines de la prochaine élection présidentielle, replongeons-nous avec bonheur dans une des scènes les plus mythiques du cinéma français, et cette passe d’armes opposant Émile Beaufort, l’ancien président du Conseil, et Philippe Chalamont, son chef de cabinet indélicat, lié aux puissances de l’argent. Rappelons juste que ce film réalisé par Henri Verneuil, « Le Président », date de 1961 et préfigure les maux qui décrédibilisent tant la fonction politique de nos jours, tout en résonnant de façon si particulière sur la question de l’Europe. Conclusion : jeunesse ne signifie pas forcément renouveau…

     

    Emile Beaufort : Messieurs, Monsieur le Député Chalamont vient d’évoquer en termes émouvants les victimes de la guerre… Je m’associe d’autant plus volontiers à cet hommage qu’il s’adresse à ceux qui furent les meilleurs de mes compagnons… Au moment de Verdun, Monsieur Chalamont avait dix ans… Ce qui lui donne, par conséquent, le droit d’en parler… Étant présent sur le théâtre des opérations, je ne saurais prétendre à la même objectivité… On a une mauvaise vue d’ensemble lorsqu’on voit les choses de trop près… Monsieur Chalamont parle d’un million cinq-cent mille morts, personnellement, je ne pourrais en citer qu’une poignée, tombés tout près de moi… J’ai honte, Messieurs ! Mais je voulais montrer à Monsieur Chalamont que je peux, moi aussi, faire voter les morts… Le procédé est assez méprisable, croyez-moi !…

    Moi aussi, j’ai un dossier complet, trois-cents pages… Trois-cents pages de bilans et de statistiques que j’avais préparés à votre intention… Mais en écoutant Monsieur Chalamont, je viens de m’apercevoir que le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des fleurs : on lui fait dire ce que l’on veut ! Les chiffres parlent mais ne crient jamais… C’est pourquoi ils n’empêchent pas les amis de Monsieur Chalamont de dormir. Permettez-moi, Messieurs, de préférer le langage des hommes. Je le comprends mieux !…

    Pendant toutes ces années de folie collective et d’auto-destruction, je pense avoir vu tout ce qu’un homme peut voir… Des populations jetées sur les routes, des enfants jetés dans la guerre, les vainqueurs et les vaincus finalement réconciliés dans les cimetières, que leur importance a élevés au rang de curiosité touristique. La paix revenue, j’ai visité des mines. J’ai vu la police charger des grévistes, je l’ai vue aussi charger des chômeurs… J’ai vu la richesse de certaines contrées, et l’incroyable pauvreté de certaines autres… Eh bien durant toutes ces années, je n’ai jamais cessé de penser à l’Europe… Monsieur Chalamont, lui, a passé une partie de sa vie dans une banque à y penser aussi… Nous ne parlons forcément pas de la même Europe…

    Philippe Chalamont : Nous pensons d’abord à la France ! Et vous n’avez pas le monopole de l’Europe, nous y pensons aussi !

    Emile Beaufort : Tout le monde parle de l’Europe ! Mais c’est sur la manière de faire cette Europe que l’on ne s’entend plus ! Et c’est sur les principes essentiels que l’on s’oppose ! Pourquoi croyez-vous, Messieurs, que l’on demande au gouvernement de retirer son projet d’union douanière ? Parce qu’il constitue une atteinte à la souveraineté nationale ? Non, pas du tout ! Simplement parce qu’un autre projet est prêt… Un projet qui vous sera présenté par le prochain gouvernement !

    Philippe Chalamont : Monsieur le Président, je vous demande la permission de vous interrompre !

    Emile Beaufort : Ah non ! Et ce projet, je peux en avance vous en énoncer le principe… La constitution de trusts verticaux et horizontaux, de groupes de pression, qui maintiendront sous leur contrôle non seulement les produits du travail, mais les travailleurs eux-mêmes ! On ne vous demandera plus, Messieurs, de soutenir un ministère, mais d’appuyer un gigantesque conseil d’administration ! Si cette assemblée avait conscience de son rôle, elle repousserait cette Europe des maîtres de forges et des compagnies pétrolières… Cette Europe qui a l’étrange particularité de vouloir se situer au-delà des mers, c’est-à-dire partout… sauf en Europe ! Car je les connais, moi, ces Européens à têtes d’explorateurs…

    Jussieu : La France de 89 avait une mission civilisatrice à remplir.

    Emile Beaufort : Et quelques profits à en tirer !

    Jussieu : Il y avait des places à prendre… Le devoir de la France était de les occuper, de trouver de nouveaux débouchés pour son industrie, un champ d’expérience pour ses armes…

    Emile Beaufort : Et une école d’énergie pour ses soldats, je connais la formule… Et bien personnellement, je trouve cette mission sujette à caution, et son profit dérisoire… Sauf évidemment pour quelques affairistes en quête de fortune et quelques missionnaires en mal de conversion… Or je comprends très bien que le passif de ces entreprises n’effraie plus une assemblée où les partis ne sont plus que de vulgaires syndicats d’intérêt !

    Jussieu : Je demande que les insinuations calomnieuses que le Président du Conseil vient de porter contre les Élus du Peuple ne soient pas publiées au Journal Officiel.

    Emile Beaufort : J’attendais cette protestation… Je ne suis pas surpris qu’elle vienne de vous, Monsieur Jussieu… Vous êtes, je crois, conseil juridique des aciéries Krenner ?… Je ne vous le reproche pas…

    Jussieu : Vous êtes trop bon !

    Emile Beaufort : Je vous reproche simplement de vous être fait élire sur une liste de gauche et de ne soutenir à l’Assemblée que des projets d’inspiration patronale !

    Jussieu : Il y a des patrons de gauche, je tiens à vous l’apprendre !

    Emile Beaufort : Il y a aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre… Lorsqu’il y a quelques mois, les plus qualifiés parmi les maîtres-nageurs de cette assemblée sont venus me trouver pour éviter une crise de régime, j’ai pris un engagement… celui de gouverner… Or, gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare !

    La politique, Messieurs, devrait être une vocation… Elle l’est pour certain d’entre vous… Mais pour le plus grand nombre, elle est un métier… Un métier qui, hélas, ne rapporte pas aussi vite que beaucoup le souhaiteraient, et qui nécessite d’importantes mises de fonds car une campagne électorale coûte cher ! Mais pour certaines grosses sociétés, c’est un placement amortissable en quatre ans… Et s’il advient que le petit protégé se hisse à la présidence du Conseil, le placement devient inespéré… Les financiers d’autrefois achetaient des mines à Djelitzer ou à Zoa, ceux d’aujourd’hui ont compris qu’il valait mieux régner à Matignon que dans l’Oubangui et que de fabriquer un député coûtait moins cher que de dédommager un Roi Nègre !… Que devient dans tout cela la notion du Bien Public ? Je vous laisse juges…

    Le gouvernement maintient son projet. La majorité lui refusera la confiance et il se retirera… Il y était préparé en rentrant ici… J’ajouterai simplement, pour quelques uns d’entre vous, réjouissez-vous, fêtez votre victoire… Vous n’entendrez plus jamais ma voix et vous n’aurez plus jamais à marcher derrière moi… Jusqu’au jour de mes funérailles nationales, que vous voterez d’ailleurs à l’unanimité… Ce dont je vous remercie par anticipation…

     

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Analyse et critique du film

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Avis sur le film sur SensCritique

     

     

     

  • John Dos Passos : Manhattan Transfer

     

     

    « Le crépuscule de plomb pèse sur les membres secs d’un vieillard qui se dirige vers Broadway. Quand il contourne l’étalage de Nedick, au coin de la rue, quelque chose se déclenche dans ses yeux. Poupée brisée parmi les rangées de poupées vernies, articulées, il se traîne, la tête basse, jusque dans la fournaise palpitante, jusque dans l’incandescence des chapelets de lettres lumineuses. « Je me rappelle quand tout cela était que des prairies », gronda-t-il à un petit garçon. »

     

    John Dos Passos est né le 14 janvier 1896. Il compte parmi les géants de la littérature américaine du XXème siècle. Son œuvre est immense, comprend 42 romans, des poèmes, des essais, des pièces de théâtre. Sa trilogie « USA », dont le célèbre « Manhattan Transfer », constitue le sommet de son œuvre et de sa gloire.

    « Soudain, un enchevêtrement de voix d’hommes qui l’entourent. Elle se redresse, blanche et froide, hors de toute atteinte, comme un phare. Des mains d’hommes rampent comme des insectes sur le verre incassable. Des regards d’hommes errent, voltigent tout autour, sans espoir, comme des papillons de nuit. Mais dans l’abîme intérieur, profond et sombre, quelque chose tinte comme une pompe à incendie. »

     

    Manhattan Transfer (1925)

    Traduit de l’Américain par Maurice-Edgar Coindreau

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Ca peut pas faire de mal (Guillaume Gallienne sur France Inter)

     

     

     

  • Nokia va relancer l’iconique 3310

     

     

    17 ans après la sortie du Nokia 3310, un téléphone devenu culte notamment grâce à sa solidité et la durée de vie de sa batterie, mais aussi pour son jeu Snake, Nokia vient d’annoncer que l’iconique 3310 serait de nouveau disponible dans les prochains mois.

     

    Pour le moment, aucune image n’est disponible, et on ne sait pas si ce nouveau Nokia 3310 sera une copie de l’original, un hommage plus moderne, ou alors un simple hoax. Le Nokia 3310 devrait être disponible pour 59 €, et l’on devrait en apprendre plus lors du Mobile World Congress de Barcelone, le 26 février. Affaire à suivre !

     

    Source : Ufunk.net

     

     

  • Thomas Pesquet : In The Air Tonight

     

     

    Nous sommes le 21 juillet 1969. En France, Il est 3 heures 56 minutes et 20 secondes, lorsque l’astronaute américain Neil Armstrong pose le pied sur la Lune, devant 600 millions de téléspectateurs qui assistent, les yeux rivés sur l’écran, à cet instant historique.

     

    J’ai trois ans et demi. Mes grands-parents m’ont réveillé dans la nuit pour assister à l’évènement. Je m’en souviens comme si c’était hier…

    Soudain, l’image s’anime. Une des caméras embarquées à bord du module par Neil Armstrong et Buzz Aldrin commence à retransmettre en direct des images de la Lune. Mais le cadre est inversé. Armstrong le rétablit aussitôt. L’image, en noir et blanc, est trouble et sombre.

    La silhouette d’Armstrong se dessine. Celui-ci descend lentement l’échelle du module lunaire, ne dit rien. Puis il prononce cette phrase, restée célèbre : « Un petit pas pour l’homme, mais un pas de géant pour l’humanité » (« That’s one small step for man, One giant leap for man-kind »).

    Hormis cet événement qui marquera à tout jamais l’inconscient collectif, un autre exploit a été accompli ce 20 juillet 1969. Des images de la Lune ont été diffusées en direct sur Terre…

    Quarante-huit ans plus tard, en suivant les aventures dans l’espace de Thomas Pesquet sur tous les réseaux sociaux, on mesure donc d’un coup l’ampleur de ce pas de géant… Autant en 1969, on pouvait ressentir cette distance incroyable qui séparait le théâtre de cet événement historique de notre poste de télévision, autant aujourd’hui, l’action semble se dérouler dans la pièce à côté.

    Thomas Pesquet poste, tweete, publie et partage sans relâche. Et Thomas Pesquet regarde le rugby à la télé… Etonnant contraste chez ce jeune homme, entre la responsabilité énorme des taches à accomplir qui pèse sur ses épaules et sa vie dans l’espace exposée au quotidien, avec une proximité étonnante.

     

     

     

     

     

     

    Neil Armstrong pose le pied sur la Lune en direct (Archive INA 21 juillet 1969) :

    [youtube id= »X0ITWhat32k » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

    Ils ont marché sur la Lune – Le document original du 21 juillet 1969 :

    [youtube id= »23tfNEbpaNI » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour suivre les aventures de Thomas Pesquet » class= » » id= » »]

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  • Valentin Grethen : l’âme des rues

     

     

    L’âme des rues est un projet de court métrage fantastique en milieu urbain, réalisé par Valentin Grethen. Tournage du 10 au 13 Mars 2017. 

     

    Laurent est un sans abri de 28 ans errant dans les rues de Paris après avoir agressé son patron. Hormis le réconfort que lui apporte Renaud, son compagnon de galère, l’indifférence des gens est une souffrance pour lui. Il trouve alors un masque à gaz qui semble rapidement avoir une influence sur lui. Cette force le pousse au meurtre en lui donnant l’illusion qu’on lui accorderait enfin de l’attention. Il se retrouve alors confronté à un dilemme entre cette emprise que sa morale réprouve et son besoin de reconnaissance.

     

    Valentin Grethen, le réalisateur de « L’âme des rues », est actuellement étudiant en 2ème année à l’ESRA Paris (école de réalisation audiovisuelle) et fan de cinéma de genre. Il nous lance aujourd’hui un appel à contribution via la plateforme de crowdfunding Ulule, car il aimerait mettre plus de moyens dans ce projet que dans ses derniers travaux, afin de lui donner plus d’ampleur et exploiter au maximum ce qu’il a appris ces dernières années. Son objectif : présenter le film en festival, y rencontrer des gens et échanger autour de son court-métrage et du cinéma en général. Un beau projet, donc, pour ce jeune homme qui est intarissable dès qu’il s’agit de cinéma…

     

    Instant City : Tu sembles affectionner tout particulièrement le genre fantastique.

    Valentin Grethen : Le genre fantastique possède un aspect métaphorique qui permet d’aborder de nombreux thèmes et notamment, dans « L’âme des rues », celui de la reconnaissance sociale. Cet aspect est en partie dû à ce que l’on appelle « l’ambiguïté subjective », qui est une façon de mettre en scène des éléments du récit sans que le spectateur sache s’il s’agit de la réalité ou de l’imagination du personnage. Dans ce court métrage, le jeu sur l’ambiguïté permet de sonder l’âme de Laurent : le pouvoir du masque est-il réel ? ou lui sert-il seulement de projection inconsciente pour ses pulsions ? Si le masque semble avoir une réelle influence sur lui, certains détails dissimulés tout au long du film laissent penser que ces pulsions meurtrières sont peut-être inhérentes à sa personne.

    Dans beaucoup d’oeuvres du genre, les éléments fantastiques du récit sont le reflet de l’intériorité du personnage principal. Dans « Le Horla » de Guy De Maupassant, il s’agit d’une métaphore de la solitude du personnage, alors que « Le Labyrinthe de Pan » montre l’imaginaire fantastique comme un refuge à la petite Ofelia ; dans « Fire walk with me » de David Lynch, le fantastique illustre le passage à l’âge d’adulte et la perte de repères liés à l’adolescence.

     

    Instant City : De prime abord, Laurent semble être un type banal. Qu’est-ce qui confère à son histoire son caractère fantastique ?

    Valentin Grethen : Le fait de centrer l’intrigue autour d’un personnage qui n’a rien d’héroïque (il a déjà eu recours à la violence par le passé) et qui est tiraillé par un dilemme intérieur me semble très intéressant. En effet, le spectateur, ayant développé pour lui une certaine empathie, sera également au centre d’un dilemme lorsqu’il verra le personnage commettre des actes qu’il réprouve en temps normal.

     

    Instant City : Tes influences ?

    Valentin Grethen : Cet attrait que j’éprouve pour ces protagonistes me vient du Nouvel Hollywood, une période du cinéma américain durant laquelle une nouvelle génération de cinéastes (Coppola, Scorsese, Cimino, De Palma, Hopper, Kubrick, Altman…) a révolutionné la façon de faire des films à Hollywood, en jouant, entre autres, sur le caractère nuancé de ses personnages. Mais le cinéaste de ce mouvement qui a eu une vraie influence sur moi lors de l’écriture de ce court métrage est William Friedkin. En effet, en plus des descentes aux enfers fascinantes qu’il a écrites et réalisées (« Sorcerer », « French Connection », « Cruising »…) et des anti-héros qu’il filme, c’est son utilisation du fantastique qui m’intéresse.

    Dans « l’Exorciste », il a une façon très intéressante d’exploiter le fantastique, en le mêlant à des problématiques contemporaines : le film parle de mono-parentalité et surtout de l’importance de la croyance dans une société où la religion a beaucoup moins d’impact qu’avant (urbanisation, montée de l’individualisme…). Ici, ma démarche est relativement similaire : toujours dans un cadre urbain, il est question du rapport à notre image et de la reconnaissance sociale, qui semble primordiale aujourd’hui. Le cadre urbain de « L’âme des rues » a été également influencé par le film « Candyman » qui utilise le fantastique pour parler d’un sujet de société : la façon dont sont délaissés les quartiers défavorisés et les dérives que cela crée. Ce film de Bernard Rose a également en commun l’utilisation avec parcimonie d’une atmosphère onirique pour casser avec l’environnement crasseux de la rue.

     

    Instant City : Est-ce le masque qui rend Laurent définitivement violent ? Pas de prédisposition chez lui ?

    Valentin Grethen : Le fait que l’esprit prenant possession de Laurent soit logé dans un masque à gaz n’est pas laissé au hasard. En effet, en temps de guerre, ce masque cache le seul moyen de différencier les soldats : leur visage. Ils ne forment donc plus qu’une masse uniforme et sont privés de leur identité propre. Notre personnage perd ainsi son humanité en masquant son visage et en obéissant au masque pour que, paradoxalement, il représente enfin quelque chose pour les gens. C’est ce paradoxe qui représente son conflit interne.

     

    A noter que la bande originale du film sera composée par Michael Chereau du collectif L’Archipel.

    Quant à l’affiche, on la doit à Mickael Icm.

     

    L’affiche :

     

    Le court-métrage « MIC. In » réalisé par Valentin Grethen en octobre 2016 :

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