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  • Prince : Chelsea Rodgers

     

     

    A l’occasion de la Fashion Week de Paris qui se tient actuellement, remémorons-nous avec délectation un titre de Prince de 2007, « Chelsea Rodgers », qui parle de mode, mais pas seulement…

     

    Peu d’artistes ont assez de crédit dans le monde de la mode pour pouvoir se permettre de prendre littéralement possession d’un défilé de la London Fashion Week pour en faire l’arrière-plan d’un de leurs clips. C’est pourtant ce que fit Prince en 2007, lorsqu’il tourna le clip vidéo de son titre « Chelsea Rodgers » extrait de l’album « Planet Earth » sorti la même année. Il y raconte l’histoire d’une bien mystérieuse ancienne model devenue une « hippie du 21ème siècle ».

    Les lyrics de la chanson se voulaient en profond décalage avec les paillettes et le glamour de l’univers de la mode, dans lequel Prince s’immerge pourtant pour les besoins du clip, alors qu’il fait dire à Chelsea qu’elle souhaite quitter le mannequinat et partir en quête de plus de spiritualité. Ces paroles reflètent cette même quête chez Prince à cette époque, dans sa foi, avec les Témoins de Jehovah, comme dans sa tentative de mieux comprendre sa propre spiritualité et éprouver ses croyances, avec des références au végétarisme ou au renoncement à toute célébration d’anniversaire ou de fête.

     

    « The day that we stop counting, we live as long as a tree », chante-t-il ainsi, « Go ahead Chelsea, teach me! »

     

    A model

    Used to be a role model

    I don’t know

    Come on Chelsea

    I dunno

    Come on

    Ah, go ahead now Chelsea! Go ahead now!

    Uh, this for Jersey right here

    Go ahead now

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Ask her what she liked the most

    She said, she liked to talk to Jimi’s ghost

    Fantasy, her friends boast (This girl is fly)

    Chelsea’s fly, like coast to coast

    Hollywood or Times Square

    If the party’s fly, my girl is there 

    Purple’s on and bounce in her hair

    Twenty first Century hippy, Chelsea don’t care

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Try to catch her if you can (Come on now together)

    You never see her with my man (A brother got to jump n the water)

    He must be baptized, according to the master plan

    ‘Fore she give up the good thing

    Go ahead Chelsea (Go ahead Chelsea)

    No cut diamonds, and designer shoes (Uh, no-no!)

    Because she’s too original from her head down to her feet

    (Rehab) (If you want to) (just don’t mean no me)

    Chelsea don’t eat no meat, still got butt like a leather seat

    Go ahead Chelsea! (Go ahead Chelsea!)

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Go ahead Chelsea!

    (Speak on that horn)

    Come on

    Next to her they just a fool

    Chelsea read more books than a few

    Moses was a Pharoah in the eighteenth Dynasty

    And Rome was chilling in Carthage in 33 BC

    And the day that we stop counting, we live as long as a tree

    Go ahead Chelsea, teach me! Go ahead Chelsea

    Make a promise to your higher self, get you nothing, fame and wealth

    You don’t be chasing nobodies ghost

    Of everything, make the most (Come on!)

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

     

    Paroles : Prince Rogers Nelson

    © Universal Music Publishing Group

     

     

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  • Le Roi est mort…

     

     

    J’ai découvert Prince en 1983 avec son album « Purple Rain ». Un choc…

    Adolescent à cette période et tiraillé par des choix cornéliens, hésitant entre le spleen de la New Wave et devenir curiste, ou suivre cet étrange lutin androgyne habillé comme Elvis Presley période Las Vegas, jaillissant sur une grosse cylindrée et se déhanchant en bottines à talons aiguilles. Prince et ses allures improbables, son univers mêlant kitch et premier degré, a fait jaillir d’une autre dimension des chansons hallucinantes, hallucinées. Des mélodies aux arrangements sophistiqués, baroques et funky, des volutes enveloppantes érotisant chacune des sonorités venant lécher nos oreilles.

    Durant toutes ces années 80 et une bonne partie des années 90, il nous aura gratifié d’un concentré de chefs d’œuvre, à raison d’un album par an. Des tubes en rafale tels les balles d’un fusil mitrailleur, nous atteignant dans la tête, dans le cœur, dans les jambes, dans les bras. Criblés, nous dansions jusqu’au matin, pantins possédés par ces airs fous, puissants, sexuels, lascifs, grisants, abolissant toute notion de temps.

    Prince était unique, aussi petit que géant, un prince devenu roi.

    Musicien complet, génial, aux concerts, qui pour tous ceux ayant eu la chance d’y avoir assisté, étaient des moments uniques, inoubliables. Ce stakhanoviste de la musique, cette réincarnation mégalomane de Mozart à défaut d’un Bach, s’était certes peut-être un peu dilué dans les années 2000 avec des doubles, triples ou quadruples albums concept quelque peu bourratifs.

    Mais ce que Prince, ou Love Symbol, laisse aujourd’hui, avec dans son sillage, Wendy, Lisa, The Revolution, The New Power Generation et tous les autres qui ont contribué à son œuvre, est gigantesque. Une oeuvre tant puissante que frêle, rare, précieuse, comme une eau vive qui circule toujours autour de nous.

    Une eau, une pluie pourpre et maintenant des larmes. Il fait froid.

    Parfois il neige aussi en avril…

     

     

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