Étiquette : Peinture

  • Florent Touchot et sa petite musique

     

     

    Artiste plasticien et photographe, Florent Touchot travaille le papier, la matière brute et urbaine, mais aussi le plexiglass qu’il utilise comme support photographique. Ses pièces sont exposées en France, en Chine, aux Etats-Unis, en Angleterre ou encore en Allemagne.

     

    Florent Touchot trouve son inspiration dans la diversité et le mouvement incessant de la vie urbaine. Ses sujets de prédilection : les perspectives du métro aérien parisien, les gares, l’architecture française, les rues de Paris, Marseille et New York, mais aussi les icônes pop. Ses créations sont influencées par la culture urbaine et populaire, entre tradition et modernité.

    Sa technique de création est mixte, entre collage, marouflage, photographie et acrylique sur toile. Florent Touchot utilise comme base des morceaux d’affiches récupérés dans le métro parisien, les brocantes ou directement sur les murs de Marseille et Paris, au gré de ses déambulations.

    Son travail consiste ensuite à superposer ces compositions de collage avec des tirages photographiques sur plexiglass. Son approche novatrice allie le « désordre » des morceaux de lacérations urbaines extraits de leur « milieu naturel » à la rigueur de la composition de l’image photographique.

    L’univers de Florent Touchot est dynamique et coloré. En arrachant les couches de papier au fil de ses pérégrinations urbaines, il dévoile des histoires, ses histoires… On entre dans le coeur même de l’œuvre, par un jeu de reflet et de transparence. La profondeur des superpositions, entre publicités froissées, grattées, déchirées, sculptées afin de leur donner un relief, une dynamique visuellement cohérente et les impressions photographiques, se trouve accentuée par le noir sur des plaques de plexiglass.

    C’est alors qu’apparaissent des jeux d’optique, d’ombre et de lumière sur les murs de la ville, qui mettent à l’épreuve notre propre ressenti comme nos souvenirs les plus enfouis. On y retrouve des sensations, des images, des couleurs, des typographies, des mots et des souvenirs familiers, mis en scène et partagés par l’artiste. Les toiles de Florent Touchot parlent à chacun de nous et nous offrent une vision chaotique dans laquelle l’ordre se fait finalement au gré de notre mémoire personnelle et intime.

    Nous ne pouvions pas évoquer le travail de Florent Touchot sans préciser qu’aujourd’hui, les expositions sont annulées, les salons repoussés et les ateliers fermés. Il ne reste donc que le web pour offrir de la visibilité aux artistes. La situation que nous connaissons depuis deux mois est inédite. Alors saisissons cette occasion unique de nous arrêter un moment, de prendre un peu de recul et de repenser à ce qui constitue les fondamentaux de notre vie, entre famille, nourriture du corps comme de l’âme…

    Certes, une oeuvre d’art, quelle qu’elle soit, n’a jamais changé le monde, mais elle participe à notre équilibre intérieur. Eh oui, évidemment, lorsque les temps sont durs et que nous ne sommes pas le patron de LVMH, nous pouvons être réticents à nous offrir une oeuvre qui nous murmure à l’oreille, à chaque fois que nous la voyons, mais ça ne nous empêche pas de donner tout l’écho possible à l’artiste qui l’a créée.

    Jusqu’au moment où, dans des jours meilleurs, nous ne sommes (évidemment…) toujours pas le patron de LVMH, mais nous décidons néanmoins de nous lancer, car nous avons besoin des artistes, ceux qui nous susurrent leur petite musique à l’oreille, comme ils ont besoin de nous, dans des périodes troubles comme celle que nous connaissons aujourd’hui… Après tout, une oeuvre nous est probablement plus essentielle que vingt jeans estampillés « Made in Bangladesh » à 135 euros pièce chez G Star, vous ne pensez pas ?

     

    « Sous la plume, sous le pinceau, sous le burin, toute vérité se réduit seulement à une vérité artistique. » (Romain Gary)

     

     

    « Orchestration » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (100 x 100 cm)

     

    « Lacérations Parisiennes » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (100 x 100 cm)

     

    « Ciel de Traîne » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (100 x 100 cm)

     

    « Brut » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (130 x 89 cm)

     

    « Matts Grill » (Pièce unique, 2020) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (130 x 97 cm)

     

    « Smith’s Bar » (Pièce unique, 2017) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (65 x 92 cm)

     

    « Piccadilly Circus » (Pièce unique, 2020) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (130 x 89 cm)

     

    « Fifth Avenue » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (89 x 130 cm)

     

    « Au Revoir Paris » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (92 x 60 cm)

     

    « Départ en Vacances » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (130 x 81 cm)

     

    « London Eye » (Pièce unique, 2020) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (89 x 130 cm)

     

    « La Tamise » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (81 x 130 cm)

     

    « Un Pez » (Pièce unique, 2019) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (60 x 92 cm)

     

    « Coca » (Pièce unique, 2017) – Technique mixte sur toile, impression sur plexiglass (46 x 33 cm)

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Florent Touchot Facebook

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Florent Touchot Officiel

     

     

     

  • Macro surréaliste de liquide tourbillonnant par Thomas Blanchard

     

     

    « The Colors of Feelings » de Thomas Blanchard est une vidéo expérimentale sur le mouvement circulaire des fluides. C’est aussi une analogie aux émotions comme la colère, l’amour, la tristesse et la joie. Tout se mêle dans un tourbillon.

    Cette composition visuelle a été créée à l’aide de peinture, d’huile, de lait, de miel et de cannelle.

    Ce travail s’inspire de celui de Ruslan Khasanov.

     

     

  • Bonjour, je suis Niki de Saint-Phalle…

     

    Du 17 septembre 2014 au 2 février 2015, le Grand Palais présente la Rétrospective Niki de Saint Phalle, l’une des artistes les plus populaires de la seconde moitié du XXe siècle. Depuis l’exposition qui lui fut consacrée au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1993, aucun événement important n’avait plus mis en avant son travail.

    Plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films, Niki de Saint-Phale (1930 – 2002) a d’abord été mannequin, puis mère de famille, avant d’aborder l’art en autodidacte. Elle commence à peindre en 1952, s’inspirant de l’Art Brut, Dubuffet en particulier, mais aussi de Gaudi ou Pollock, pour peu à peu installer à partir de la fin des années 50 un univers personnel, original et singulier, libre de toute tendance ou mouvement.

    Plus de deux-cents œuvres et archives, beaucoup inédites, ponctuent un parcours chronologique et thématique sur plus de 2000 m2, assorti d’écrans sur lesquels l’artiste commente son travail. Des maquettes de projets architecturaux et une sculpture-fontaine (L’Arbre de Vie) devant l’entrée du Grand Palais, permettront d’évoquer l’ampleur et la diversité de son œuvre publique.

    Artiste franco-américaine, Niki de Saint Phalle ne cessera de voyager entre ses deux pays d’adoption, et d’en réconcilier les tendances artistiques. Connue comme la seule artiste femme du Nouveau Réalisme en France (avec CésarChristoYves Klein…), c’était aussi une artiste américaine, dont les œuvres sont à replacer dans une histoire des Combine Paintings Néo Dada, au côté de Jasper Johns et Robert Rauschenberg, mais aussi à l’origine du Pop Art dont son approche renouvelle la lecture.

    Ses œuvres comportent plusieurs niveaux de lecture et d’interprétation dont on a souvent omis le caractère politique, au profit d’une lecture décorative et superficielle. Aller au-delà, c’est reconnaître par exemple aux Tirs toute leur puissance subversive. Ces performances, où des tableaux étaient détruits à la carabine par elle-même, par ses amis artistes ou par le public invité, furent à la fois fondatrices dans l’histoire du happening et particulièrement scandaleuses car orchestrées par une femme.

    Dirigés contre une vision de l’art, une idée de la religion, une société patriarcale, une situation politique où guerre froide et guerre d’Algérie s’entremêlent, un pays, les États-Unis, où le port d’arme est légalisé, les Tirs sont à l’image de son œuvre ultérieure, qui se nourrit presque toujours de questionnements sociétaux.

    On en découvrira la violence, exprimée dans l’audace de ses performances, l’engagement et la radicalité du contenu politique et féministe de son travail, même si l’on se souvient peut-être avant tout des couleurs vives et gaies de ses personnages, de leurs formes si pleines et de leur si petite tête.

    Une de ses oeuvres les plus célèbres, La Cabeza Grande, sera quant à elle exposée aux mêmes dates au 104, et une sculpture de Niki de Saint Phalle sera installée en écho au Jardin flottant des berges de la Seine.

    Une biographie récente et très vivante de l’artiste : Niki de Saint Phalle, la révolte à l’œuvre, très documentée, a été écrite par Catherine Francblin et publiée chez Hazan. Elle vous permettra de compléter l’approche qui est faite ici. Les amis, les influences, les feelings apportent beaucoup à la compréhension du personnage.

    Cette exposition est organisée par la RMN – Grand Palais avec l’aimable participation de la Niki Charitable Art Foundation, et co-organisée avec le Guggenheim Museum de Bilbao. Elle bénéficie de prêts exceptionnels des musées de Hanovre et de Nice, qui ont reçu d’importantes donations de l’artiste. Elle sera présentée au musée Guggenheim de Bilbao du 27 février au 29 juin 2015.

    Niki de Saint Phalle, du 17 septembre 2014 au 2 février 2015. Grand Palais, entrée Champs-Élysées. Métro Champs-Élysées-Clemenceau ou Franklin-D.-Roosevelt. Tlj sauf le mardi de 10 à 22h. Fermeture à 20h les dimanche et lundi. 13 ou 9€ (16-25 ans, demandeurs d’emploi, famille nombreuse). Gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse.

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Liens externes » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Niki de Saint-Phalle

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Grand Palais

     

     

     

  • Picasso | La modernité espagnole

    Picasso | La modernité espagnole

     

    Depuis le 20 septembre 2014, le Palazzo Strozzi à Florence met de nouveau en exergue l’Art Moderne, en consacrant une grande exposition à l’un des plus grands maitres de la peinture du 20ème Siècle, Pablo Picasso.

    Cette exposition présente au public une large sélection d’oeuvres de Picasso, et s’attache à susciter une réflexion sur son influence et son interaction avec d’autres artistes espagnols majeurs tels que Joan Miró, Salvador Dali, Juan Gris, Maria Blanchard ou encore Julio Gonzalez. C’est l’art réfléchissant sur l’art, sur la relation entre le réel et le surréaliste, ainsi que sur l’implication de l’artiste dans la tragédie de l’histoire se déroulant sous ses yeux… L’apparition du monstre à visage humain, et la métaphore du désir érotique comme source première d’inspiration de la créativité artistique et de la vision du monde…

    Picasso et la modernité espagnole expose environ 90 oeuvres ou travaux de Picasso comme d’autres artistes, de la peinture à la sculpture, en passant par le dessin, la gravure, voire même le cinéma, grâce à la collaboration de la Fondation du Palazzo Strozzi et du Musée National Reina Sofí de Madrid.

    A admirer dans le cadre de cette exposition des oeuvres de Picasso, parmi lesquelles « Tête de femme » (1909), « Le portrait de Dora Maar (1937), « Le peintre et son modèle » (1970), ou encore « Siurana, le sentier » (1917), « Figure et l’oiseau dans la nuit » (1945), de Miró, « Arlequin » (1926) de Dali. Figurent aussi au programme de l’exposition des dessins, gravures ou peintures préparatoires au chef d’oeuvre absolu de Picasso, Guernica (1937).

    A noter que jamais un tel nombre d’oeuvres n’avait été exposé dans un même lieu hors d’Espagne…

     

    Heures: tous les jours du 9:00 au 20:00

    Informations
    Tel. +39 055 2645155

    Reservations
    Lundi – Vendredi
    9.00-13.00; 14.00-18.00
    Tel. +39 055 2469600
    Fax +39 055 244145
    prenotazioni@palazzostrozzi.org

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Palazzo Strozzi