Étiquette : Le Marais

  • Olga Picasso au Musée Picasso

     

     

    Une petite déception à la visite du Musée Picasso dans le quartier du Marais, tant l’attente était grande. Peut-être aussi parce que Malaga était passé avant…

     

    La Majesté de cet hôtel particulier de la rue de Thorigny, désigné comme l’un des plus beaux hôtels particuliers baroques du quartier, laissait présager des trésors architecturaux incroyables. Mais la rénovation moderne et le parti pris de ces grands panneaux blancs vertigineux qui reflètent la lumière tels des miroirs de plâtre et de peinture blanche déçoivent l’amateur d’histoire, même s’ils ravissent l’amateur d’art. Le musée est lumineux, propre, blanc, moderne, hyper fonctionnel, doté d’immenses fenêtres et de puits de lumière. Seul l’escalier central majestueux, qui fut à l’époque l’escalier d’honneur, sous un plafond aux moulures et aux ornements sculptés, nous rappelle que la maison fut habitée autrefois par un proche de Fouquet amoureux du théâtre de Corneille.

    On reste aussi un peu sur sa faim par rapport au nombre de peintures exposées : il y a surtout beaucoup de dessins et d’esquisses. Finalement, ce qui fait la valeur de ce énième musée Picasso à travers le monde, c’est la part prépondérante donnée à sa vie privée. En l’occurence, l’expo porte sur le personnage de sa première épouse, Olga. Il faut prendre le temps de regarder chacune des vitrines, dans lesquelles sont exposés de très nombreux objets personnels, de lire les lettres, de regarder les films de famille en noir et blanc très émouvants, et toutes ces photos méconnues de tous les proches du peintre : sa femme Olga en premier lieu bien sûr, son fils Paul dont on peut voir le tableau en Arlequin, les amis artistes Cocteau, Apollinaire, Max Jacob.

    L’exposition est une plongée dans la vie intime de ce couple. Olga nous touche particulièrement. On prend conscience des sacrifices qu’elle a dû faire en renonçant à sa carrière de danseuse, de l’amour profond et de la complicité entre elle et son fils en raison sans doute des absences longues et répétées de Pablo (la série de photomatons est très émouvante), et de sa souffrance quand elle comprend qu’elle a été remplacée par une autre (la très jeune Marie-Thérèse Walter), à la fois en tant que femme, muse et modèle. Picasso refusera la demande de divorce d’Olga qui finira ses jours à Cannes.

    Comme à chaque fois, la vie privée et l’oeuvre de Picasso s’entremêlent, l’une expliquant l’autre. L’exposition « Olga » montre bien cet aspect, jalonnant et juxtaposant à la fois photos et tableaux, objets et peintures, lettres et dessins. Autant de trésors compilés dans l’ouvrage magnifique du catalogue de l’exposition en vente à la librairie du musée et qui est un véritable petit bijou.

     

    Olga Picasso au Musée Picasso

    Jusqu’au 3 septembre 2017

    Tarif = 12,50 euros

    Catalogue = 39 euros

     

     

     

  • L’Habibliothèque | Pour se payer des créateurs

    L’Habibliothèque | Pour se payer des créateurs

     

    Qui n’a jamais rêvé de se transformer en Cendrillon le temps d’une soirée, à un prix défiant toute concurrence ? Anahide St AndréAsli GulerAt BernardBruuns BazarCacharelKarel MillsKarine LecciMaison Lejaby CoutureNC2W by Wenjun, Poe… de nombreux créateurs dignes de la fameuse boutique Colette à la portée de toutes les bourses !

    Avec L’Habibliothèque, c’est le défi que se sont lancé trois soeurs, unies par leur goût commun pour la mode, les marques pointues, et les tendances qu’elles adorent dénicher et partager… Outre le concept store Rue de Saintonge, en plein coeur du Marais, la boutique en ligne vous propose d’emprunter, moyennant un abonnement mensuel, trimestriel ou semestriel (au choix), des pièces de créateurs triés sur le volet, issues des collections en cours, pour une durée de dix jours, le nettoyage et les frais de port restant à la charge de LHB.

    Afin de consommer plus intelligemment, c’est à dire ne pas se lancer à corps perdu dans des achats coups de coeur, qui resteront parfois dans les placards, on peut oser s’affirmer sans se ruiner, essayer des modèles originaux ou des coupes inédites, et par la suite acheter à des prix préférentiels (-15 %). Sans s’engager sur la durée, on peut tenter ce concept durant un mois (50 €) et louer jusqu’à 4 pièces à la fois pour 6 € chacune ! Pour celles qui n’envisagent pas d’emprunter sans toucher les matières ou essayer la coupe, il est toujours possible de se rendre à la boutique Rue de Saintonge…

    Enfin, pour les messieurs galants qui refusent de faire chauffer la CB lors de séances shopping qui se transforment généralement en cauchemar, il convient d’adopter la carte cadeau qui comblera l’élue de votre coeur !

    Concept original et novateur à découvrir absolument…

     

     

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] L’Habibliothèque

     

     

  • Hôtel du Petit Moulin – Griffé Christian Lacroix

     

     

    Situé en plein coeur du Marais, ce bâtiment datant du 17ème était à l’origine une boulangerie traditionelle, qui comptait Victor Hugo parmi ses clients, avant de se voir converti par Christian Lacroix en un hôtel-boutique original, l’Hôtel du Petit Moulin.

    Chacune des dix-sept chambres ou suites de l’établissement est décorée de façon délicieusement éclectique, depuis les motifs ou divers objets mis en scène par le couturier lui-même, jusqu’aux papiers peints désuets et aux étoffes chamarrées. Le soir venu, descendez boire un verre au Bar du Petit Moulin, dans un cadre intimiste et feutré.

    A découvrir…

    29-31 Rue de Poitou
    Paris 3ème
    Tel. + 33 1 42 74 10 10
    Chambre double à partir de 190 €

     

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Hôtel du Petit Moulin

     

     

     

  • Réouverture du Musée Picasso | Hôtel Salé, Paris

     

    Après cinq années de fermeture pour travaux, et quatre mois de retard sur la date de réouverture initialement prévue, les 5000 oeuvres de la Collection Picasso retrouvent enfin leur écrin originel, à savoir l’Hôtel Salé dans lequel le Musée est installé depuis 1985. La totalité de cet hôtel particulier du Marais, datant de 1659, est à présent consacrée, des caves aux combles, à la collection publique la plus importante au monde. Ce sont dorénavant 37 salles dont dispose le Musée Picasso, et qui constituent une surface d’exposition doublée.

    Anne Baldassari, la présidente de la Collection Picasso, vous propose un parcours magistral sur trois niveaux, durant lequel elle retrace l’ensemble de la carrière de Pablo Picasso, depuis ses premiers tableaux en 1895, à l’âge de 14 ans, aux dernières œuvres réalisées en 1972, quelques mois avant sa mort. Cette présentation chronologique est ponctuée de séquences thématiques : les autoportraits, le cubisme, les peintures de guerre… Dans les combles, le visiteur découvre la collection personnelle de Pablo Picasso : des peintures de Degas, Matisse, Cézanne, Braque, Le Douanier Rousseau ou Modigliani. Enfin, les anciennes caves de l’Hôtel Salé sont consacrées aux différents ateliers de l’artiste, ainsi qu’à son processus de création.

    Ce sont donc environ cinq-cents oeuvres sélectionnées parmi la totalité de la Collection, qui seront exposées au public à compter de ce week-end, après avoir parcouru le monde durant la durée des travaux. « Mon grand-père avait dit « donnez-moi un musée, je le remplirai ! ». Il faut savoir qu’il y a un peu moins de 500 œuvres qui sont exposées, sur un total de presque 5000 ! C’est un dixième de ce que le musée Picasso possède » déclare Olivier Picasso, le petit-fils de l’artiste. Il y expose d’ailleurs au dernier étage une partie de la collection personnelle de son grand-père.

    Car Pablo Picasso collectionnait lui-même ses amis, ses maitres, ou encore l’art africain. « Ce sont nous, les peintres, les vrais héritiers, ceux qui continuent à peindre. Nous sommes les héritiers de Rembrandt, Vélasquez, Cézanne, Matisse… Un peintre a toujours un père et une mère, il ne sort pas du néant ». Ainsi, le cocon intimiste du dernier étage de l’Hôtel Salé met en exergue ce dialogue qui s’instaure entre les oeuvres qu’il collectionnait et ses propres oeuvres présentes aux niveaux inférieurs. « Je peins contre les tableaux qui comptent pour moi, mais aussi avec ce qui leur manque », dit Picasso. Avec Matisse, on est dans le domaine de la joute artistique, tandis que les masques africains (dont le très important masque Nimba, de Guinée, grand fétiche de la maternité) dialoguent avec le Douanier Rousseau. Avec Renoir, on est plutôt dans le rapprochement sensuel.

    Ce samedi 25 octobre, Pablo Picasso aurait eu 133 ans.

    Courez-y ce week-end, c’est gratuit et c’est beau !

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Musée Picasso

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Pablo Picasso