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  • Le Corbusier : 17 sites classés au Patrimoine Mondial de l’Unesco

     

     

    L’œuvre architecturale de Le Corbusier vient d’être reconnue par le patrimoine mondial de l’Unesco.

     

    « Choisis dans l’œuvre de Le Corbusier, les dix-sept sites qui composent ce bien en série, répartis sur sept pays, témoignent de l’invention d’un nouveau langage architectural en rupture avec le passé, a expliqué l’Unesco dans un communiqué. Ils ont été réalisés sur un demi-siècle, tout au long de ce que Le Corbusier a nommé une “recherche patiente” ».

    L’ensemble, à vocation transnationale, comprend, dans l’ordre chronologique : les maisons La Roche et Jeanneret (1923) à Paris, une villa au bord du Lac Léman (1923) à Corseaux (Suisse), la Cité Frugès (1924) à Pessac (Gironde), la Maison Guiette (1926) à Anvers (Belgique), les Maisons de la Weissenhof-Siedlung (1927) à Stuttgart (Allemagne), la villa Savoye et la loge du jardinier (1928) à Poissy (Yvelines), l’immeuble Clarté (1930) à Genève, l’immeuble locatif de la Porte Molitor (1931) à Boulogne-Billancourt (Haut-de-Seine), l’Unité d’habitation (1945), dite « Cité Radieuse », à Marseille (Bouches-du-Rhône), la Manufacture (1946) à Saint-Dié-des-Vosges (Lorraine), la maison du Docteur Curutchet (1949) à La Plata (Argentine), la Chapelle Notre-Dame-du-Haut (1950) à Ronchamp (Haute-Saône), le Cabanon de Le Corbusier (1951) à Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes), le Complexe du Capitole (1952) à Chandigarh (Inde), le Couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette (1953) à Eveux (Rhône), le Musée National des Beaux-arts de l’Occident (1955) à Taito-Ku (Japon) et la Maison de la Culture (1953) à Firminy (Loire).

     

    « L’oeuvre de Le Corbusier témoigne du génie créateur humain », selon Khalil Karam, l’expert du Liban au siège de l’Unesco à Paris.

     

    La série des dix-sept sites (dont six sont situés en France) de l’architecte rejoint donc la prestigieuse liste qui comprend 1031 sites dans 163 pays. « Cette bonne nouvelle survient après plus de dix ans de travail, de concertation et deux échecs », s’est félicité dans un communiqué Benoît Cornu, 1er adjoint à Ronchamp (Haute-Saône), qui préside depuis 2016 l’Association des Sites Le Corbusier créée en 2010. Charles-Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous le pseudonyme de Le Corbusier est décédé le 27 août 1965 à l’âge de 77 ans.

    Découvrez ci-dessous un aperçu en images des 17 sites répartis sur sept pays dont la France.

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Le Corbusier Officiel

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Fondation Le Corbusier

     

     

     

  • La Saga Maeght

     

     

    « A ceux qui me demandent pourquoi j’ai quitté la Fondation et n’y retournerai plus, qu’ils me pardonnent de ne pas en parler ici, c’est un long cheminement que j’explique dans mon livre, où je relate aussi et surtout la merveilleuse aventure de mon grand-père, ses rencontres, ses amitiés, ses audaces, sa vision avant-gardiste. »

     

    Yoyo Maeght, petite-fille de Marguerite et Aimé Maeght, pose son regard sur la vie d’une communauté où se retrouvent artistes, écrivains, mécènes, cinéastes, musiciens et tous les amoureux des arts. Le récit égrène une incroyable galerie de portraits, avec foule de souvenirs et témoignages révélateurs de la fantaisie et de la détermination des artistes, des années 1930 à aujourd’hui. Dans un tourbillon de vernissages, de fêtes et d’expositions, Yoyo Maeght dresse un portrait truculent du monde de l’art et raconte avec amusement la complicité qui la lie à Miró, Chagall, Braque, Prévert, Montand… Elle relate une quantité d’anecdotes, de rencontres et d’évènements qui sont de précieuses informations historiques, tout en révélant ce qu’est finalement l’esprit Maeght.

     

    [youtube id= »wMlunWFa5uE » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Mais « La Saga Maeght » est avant tout un émouvant hommage à son « Papy » chéri, Aimé Maeght, génial éditeur, marchand d’art, collectionneur et mécène, qui voua sa vie à l’art moderne et contemporain. Simple ouvrier lithographe, il commence à travailler avec Bonnard et Matisse. Puis Aimé forgera tout au long de sa vie de magnifiques et solides amitiés avec Braque, Miró, Giacometti, Léger, Chagall, Calder, Tàpies, Chillida… Ou encore Malraux, Prévert, Aragon, Char, Reverdy, Sartre ou Genet. Pour eux, il crée en 1964 la Fondation Marguerite et Aimé Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.

    « La Saga Maeght » est à la fois l’épopée d’une dynastie amoureuse des arts sur trois générations, l’aventure triste d’un clan déchiré à la mort du patriarche et un voyage dans l’intimité des plus grands artistes de notre histoire contemporaine.

     

    « La Saga Maeght » par Yoyo Maeght (en photo sur la couverture, enfant, sous les regards bienveillants de Prévert et Picasso) aux Editions Robert Laffont.

     

    Instant-City-Yoyo-Maeght-La-Saga-Maeght

     

     

    Photo à la Une : Doudou de Paris – Yoyo Maeght 2006 (CCØ)

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Yoyo Maeght Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Galerie Maeght

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Fondation Maeght

     

     

     

  • Waiting for The Get Down

     

     

    La première partie de « The Get Down », composée de six épisodes, débarque le 12 août sur Netflix.

     

    Plus que quelques jours avant de pouvoir découvrir la nouvelle sensation de l’été Made in Netflix. La série « The Get Down », écrite et mise en scène par le réalisateur de « Moulin Rouge », Baz Luhrmann, s’offre un dernier trailer avant que la plateforme américaine ne dévoile en intégralité les six épisodes de la première saison.

    Comme la précédente bande-annonce diffusée en janvier 2016, cet ultime trailer met en avant les différents courants musicaux qui vont rythmer la série. Mais cette fois, les nouvelles images font la part belle au hip-hop et au street art. Des coupes afro, en passant par le scratching et l’apparition d’un groupe de jeunes MC, rien n’est laissé au hasard, la reconstruction historique et culturelle semblant extrêmement réaliste.

     

    Official Trailer (Juin 2016)

    [youtube id= »AfAWak0yoRA » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    La deuxième partie du trailer se concentre davantage sur le côté soap du show et l’histoire d’amour façon « Romeo + Juliet » qui servira de sous-intrigue. Très rythmée, baignant dans un festival de couleurs, avec la bénédiction du rappeur américain Nas à la production, « The Get Down » a toutes ses chances pour prétendre au titre de série de l’été.

    Pour rappel, ce drama se concentre sur la période allant de la fin du disco à l’arrivée des nouvelles scènes musicales du Bronx dans les années 1970. À travers le destin de plusieurs jeunes New-Yorkais qui tentent de s’exprimer et de trouver leur identité aussi bien dans l’art et la danse que la musique, la série dépeint les lieux iconiques de ce New York en pleine mutation.

    Et avant de vous jeter sur « The Get Down » dès sa sortie sur Netflix, comme la vérole sur le bas-clergé, mettez-vous déjà dans l’ambiance en vous refaisant le docu « From Mambo to Hip-Hop, a South-Bronx Tale », que nous avions diffusé dans le cadre d’un article paru en avril 2015.

    Allez, salut maintenant !

     

    Ultime Trailer (Août 2016)

    [youtube id= »nHdPQpf0liI » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

  • Le premier site Web fête ses 25 ans

     

     

    Il y a un quart de siècle, Tim Berners-Lee, le « père » du World Wide Web, mettait en ligne le tout premier site Web. Vingt-cinq ans plus tard, on approche du milliard de sites et l’on recense plus de trois milliards d’internautes.

     

    Tout a donc commencé au Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire (CERN), à quelques jours de Noël, il y a vingt-cinq ans. Le 20 décembre 1990, Tim Berners-Lee mettait en ligne le tout premier site Web créé à partir des standards HTML qu’il avait lui-même inventés, depuis un ordinateur NeXT du Cern. L’adresse http://info.cern.ch héberge aujourd’hui une archive de la page historique, que l’on peut même visiter avec un simulateur de navigateur en ligne de commande (car en effet, à l’époque, il n’existait pas encore de possibilités de clics sur les liens hypertextes, ni même d’images).

    Ainsi, cette toute première page Web, dont l’adresse était très exactement info.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html, fournissait aux chercheurs des informations sur l’avancée du « Projet WorldWideWeb », qui deviendrait ensuite le Web tel qu’on le connaît aujourd’hui, ainsi que sur les protocoles techniques développés pour écrire du contenu au format HTML, utitiser l’hypertexte et donc créer des liens entre les pages, interroger des serveurs afin d’y récupérer des pages ou encore envoyer des informations.

    La page fournissait également des liens pour se tenir au courant des avancées et permettait aussi de s’inscrire sur la mailing list de ce qui allait devenir plus tard le W3C (World Wide Web Consortium) visant à établir les standards de façon consensuelle avec la communauté des développeurs. Vingt-cinq ans plus tard, Tim Berners-Lee dirige toujours le W3C, qui compte désormais 407 membres, essentiellement industriels.

     

    Instant-City-Premier-Site-Web-003

     

    Dans un message du 6 août 1991 posté sur un newsgroup, Tim Berners-Lee présentait son projet de partage d’informations fondé sur les liens hypertextes. Une étape importante, qui a contribué à mener le système vers le public.

     

    Il y a vingt-cinq ans jour pour jour, le Web sortait ainsi de l’enceinte fermée du CERN. Le 6 août 1991, Tim Berners-Lee, physicien de formation, présentait sur un newsgroup (alt.hypertext) le concept de son système, basé sur les liens hypertextes, en proposant à ses correspondants d’y contribuer. Sur un serveur FTP, le CERN mettait même à leur disposition un navigateur leur permettant de commencer à explorer les premières pages mises en ligne quelques mois plus tôt.

    Petit rappel historique : le 12 mai 1989, Tim Berners-Lee présentait au CERN son projet de partage de l’information en ligne, jugé à l’époque « vague, mais prometteur » par ses collègues. Le 20 décembre 1990, il mettait donc en ligne le premier site Web sur Internet. Le 30 avril 1993, le CERN plaçait le World Wide Web dans le domaine public. En 1994, le Web s’ouvrait largement au grand public, avec déjà 10 millions d’utilisateurs et la toute première grande conférence qui lui était consacrée.

    « Pour suivre un lien, le lecteur clique avec une souris (ou entre un nombre s’il ne possède pas de souris). Pour chercher et indexer, le lecteur indique des mots-clés (ou d’autres critères de recherche). Ce sont les seules opérations nécessaires pour accéder au monde entier des données » résume ainsi le père du World Wide Web dans son message du 6 août 1991. Les bases de cet « Esprit du Web » était posées, et Berners-Lee y affirmait déjà son intérêt pour l’interopérabilité et le multimédia.

    AOL, à l’époque nommée Quantum Computer Services, lance pour sa part le premier fournisseur de services Internet avec « America Online », un programme destiné au transfert de données et courriers électroniques.

    En 2014, Tim Berners-Lee appelait à la création d’une « Charte de l’Internet ». Il exhortait les utilisateurs à reprendre en main le Web, pour garantir les libertés que devrait offrir son invention. Vingt-cinq ans après sa présentation hors des frontières du CERN, le Web est encore le moyen privilégié de trouver de l’information sur Internet, malgré la montée en puissance des applications dans nos habitudes d’utilisation de cet outil révolutionnaire.

     

    Instant-City-Première-Page-Web-001

     

     

     

  • Un Printemps à Tchernobyl

     

     

    Une association d’auteurs, « Les Dessin’ Acteurs », propose à Emmanuel Lepage de faire partie du voyage organisé à Tchernobyl, 22 ans après la catastrophe. Il s’agit d’une association engagée via le dessin d’investigation. Grâce à des appels à financements, les membres de l’association organisent des voyages-reportages sur des sites ciblés, afin de témoigner par le dessin des réalités du terrain et de lever des fonds pour venir en aide aux victimes, ici les enfants contaminés de Tchernobyl. De ce voyage naîtront trois ouvrages : « Les fleurs de Tchernobyl », « Carnets de voyage en terre irradiée », édités par l’association, et « Un printemps à Tchernobyl ».

    Le voyage a duré 15 jours, aux frontières de la zone interdite. Avec Gildas Chasseboeuf le photographe, Ania la traductrice, Cathy journaliste à Télérama, ils filent vers Kiev, Tchernobyl, Pripiat. Emmanuel Lepage nous raconte la décision, difficile à prendre, de partir en zone contaminée, le voyage, les lectures en amont sur la catastrophe et ses dégâts. Il nous raconte le site, l’histoire, celle des liquidateurs qui prirent les morceaux de graphite à pleines mains pour les jeter dans la gueule béante du réacteur et qui sont morts pour sauver l’Europe, pour nous sauver. Il raconte la zone interdite, le sarcophage, les villages abandonnés, la ville fantôme de Pripiak. Les planches de dessin sont impressionnantes et magnifiques. Comment faire passer à travers le dessin le ressenti face à ces paysages de désolation ? Du noir et blanc, du fusain, des craies grasses aux tons ocres ou bleutés, quelques touches de couleurs, parfois, parce que parfois, la vie est là, aussi, au milieu de la mort qui rôde ici depuis 22 ans.

    Puis la couleur prend le dessus en fin d’ouvrage, comme la vie prend le dessus. Le présent victorieux sur le passé, la chaleur humaine plus forte que les radiations, la vie malgré tout, l’amour, la musique, les sourires. On sent peu à peu l’inquiétude s’apaiser, la boule au ventre disparaître, le cœur se vider de sa tristesse pour se remplir de joie. Les enfants, leurs jeux, les villages qui résistent, les jeunes qui restent : cette terre qui semblait morte regorge d’animaux, de fleurs, de lacs, de soleil. Des gens vivent là. C’est cette réalité-là, aussi, que l’auteur ramène dans sa valise. Venu se confronter à la mort, c’est finalement la vie qui l’a surpris.

     

    Un Printemps à Tchernobyl

    Emmanuel Lepage

    Editions Futuropolis (2012)

     

     

    [youtube id= »_9VOrIOKaUU » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Instant-City-Un-Printemps-à-Tchernobyl-Couv

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Article de « Rue 89 »

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Les Dessin’ Acteurs

     

     

     

  • Brigitte Kernel | Agatha Christie, Le Chapitre Disparu (Edition Flammarion, 2016)

     

     

    Aujourd’hui, je suis rentrée dans une capsule temporelle et je n’en suis sortie que quatre heures plus tard avec le mot fin.

     

    Agatha Christie vient de finir son autobiographie mais, entre les chapitres 5 et 6, il y a une histoire (vraie), celle de la disparition d’Agatha pendant dix jours, en 1926. Personne ne sait si elle morte, vivante, peut-être kidnappée et l’Angleterre entière vit suspendue aux nouvelles plus ou moins documentées des journaux. Elle est triste, sa mère vient de mourir et son mari veut divorcer pour épouser une danseuse. D’abord elle veut disparaître au sens propre, puis avec la complicité de sa meilleure amie, elle va disparaître au yeux des hommes. Elle va le faire en puisant dans toute son imagination d’auteur de romans policiers, en distillant des indices pour que son mari ne sache pas si elle est morte ou vivante, pour qu’il souffre. Elle se déguise, masque sa voix. Même le grand Hercule Poirot ne saurait la trouver, perdue dans l’hiver écossais. Elle fait la une des journaux, et elle si discrète d’habitude, voit sa vie privée étalée en première page, suivie de ragots plus loufoques les uns que les autres. Les hypothèses vont bon train : suicide, meurtre commandité par son mari, coup de pub de la romancière…

    15.000 personnes vont donc participer aux recherches, une prime est même annoncée ! Dans la chambre d’un hôtel thermal, elle va sombrer dans un premier temps, inconsolable, puis elle va rencontrer Joan et commence à remonter la pente, mais toujours dans la peur qu’on la reconnaisse, elle qui est immensément connue. L’inspiration revient, elle écrira en trois jours un roman sentimental, « Loin de vous ce printemps », sous le pseudo de Mary Wesmacott (afin de ne pas changer son image d’auteur de romans policiers). Elle va y déverser sa tristesse, sa colère contre Archie, son mari, à travers une histoire d’amour et d’aventure. La fugue n’aura duré que dix jours avant qu’elle ne soit reconnue par un musicien et que son mari ne la rejoigne.

    Brigitte Kernel s’est inspirée de ce que l’on sait de cette parenthèse méconnue de la vie de la romancière, et a imaginé pour nous le reste de l’histoire. Agatha Christie n’a jamais donné de détails sur ce qu’elle a réellement fait durant son étrange disparition.

    A dévorer d’urgence.

     

     

    Instant-City-Agatha-Christie-Le-Chapitre-Disparu

     

     

     

  • Signé Audiard

     

    « J’parle pas aux cons, ça les instruit »

     

    Trente ans que le type à la casquette a cassé sa pipe. Et voilà, enfin, un documentaire qui ne se contente pas d’empiler les dialogues qui flinguent. Dans ce portrait, il y a d’ailleurs plus d’images de vélo que de scènes de films, et plus de littérature que de cinéma. Il était une fois, donc, un gosse abandonné du 14ème arrondissement, qui passe son certif et puis c’est marre, veut devenir coureur cycliste, mais finit livreur de journaux, puis journaliste, puis critique de cinéma, puis auteur de polars, puis dialoguiste, parce que les mots lui viennent plus vite que le petit blanc coule au zinc. Il était une fois, surtout, un mec à genoux devant Rimbaud et Céline, mais faisant mine de ne pas être intello par pudeur et pour emmerder la Nouvelle Vague ; un grand désillusionné, aussi, depuis que, tout jeune homme, il fut le témoin écoeuré de l’épuration, avec lynchage par les « braves gens » d’une petite nana trop peu farouche avec l’occupant et qu’il aimait bien.

    « Se méfier des hommes et n’en aimer qu’une poignée », telle était la ligne de conduite de ce grand partisan des « copains d’abord », qui faisait ses deuils en silence et avec de l’encre (« La Nuit, le Jour et toutes les autres nuits » est disponible en poche). On connaît les copains les plus célèbres : Blier, Ventura, Serrault, Gabin, Carmet, Maurice Biraud et… Mireille Darc, et ils sont tous là dans des archives épatantes et rieuses. En bonus d’intelligence : Jacques Audiard, qui décrypte si bien son père. On sort de ce documentaire ému, instruit, et moins con.

     

    © Guillemette Odicino / Télérama

     

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    ✓ « On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Si on mettait un point rouge sur la tête de tous les cons, le monde ressemblerait à un champ de coquelicots. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Moi, les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Paris qu’on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle… » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Moi, quand on m’en fait trop, j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. » (Les Tontons Flingueurs)

    ✓ « Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d’urgence on épouse. » (Les Barbouzes)

    ✓ « Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. » (100 000 dollars au soleil)

    ✓ « La tête dure et la fesse molle, le contraire de ce que j’aime. » (Comment réussir quand on est con et pleurnichard)

    ✓ « Un pigeon, c’est plus con qu’un dauphin, d’accord, mais ça vole. » (Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages)

    ✓ « Mais pourquoi j’m’énerverais ? Monsieur joue les lointains ! D’ailleurs je peux très bien lui claquer la gueule sans m’énerver ! » (Le cave se rebiffe)

    ✓ « Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner. » (Le Pacha)

    ✓ « La justice, c’est comme la Sainte Vierge. Si on la voit pas de temps en temps, le doute s’installe. » (Pile ou Face)

    ✓ « Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille. » (Un Singe en Hiver)

    ✓ « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche. » (Un Taxi pour Tobruk)

    ✓ « Vous savez quelle différence il y a entre un con et un voleur ? Un voleur, de temps en temps, ça se repose. » (Le Guignolo)

    ✓ « Dans la vie, il faut toujours être gentil avec les femmes, même avec la sienne. » (Série Noire)

    ✓ « Je suis pas contre les excuses, je suis même prêt à en recevoir. » (Les Grandes Familles)

    ✓ « Il vaut mieux s’en aller la tête basse que les pieds devant. » (Archimède le Clochard)

    ✓ « Quand on a pas de bonne pour garder ses chiards, eh bien on en fait pas. » (Mélodie en Sous-Sol)

    ✓ « Plus t’as de pognon, moins t’as de principes. L’oseille, c’est la gangrène de l’âme. » (Des pissenlits par la racine)

    ✓ « Deux milliards d’impôts ? J’appelle plus ça du budget, j’appelle ça de l’attaque à main armée. » (La chasse à l’homme)

    ✓ « Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C’est dire si, dans ma vie, j’en ai entendu, des conneries. » (Un idiot à Paris)

    ✓ « Le flinguer, comme ça, de sang froid, sans être tout à fait de l’assassinat, y’aurait quand même comme un cousinage. » (Ne nous fâchons pas)

    ✓ « A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d’emmerdeurs est le seul qui n’ait jamais baissé. » (Une Veuve en Or)

     

     

     

  • Daniel Angeli, photographe majeur @ Global TV Saint-Tropez

     

     

    « La photographie est un art mineur »

     

    Modeste, presque timide, Daniel Angeli est un oeil exceptionnel qui a passé sa vie à choper les « Vies Privées » à la volée, et qui maintenant nous prépare un livre remarquable de sensibilité sur « Les Vies Publiques » : la mienne, la vôtre, celle de tout un chacun, dans sa solitude, sa gravité existentielle. Un photographe à maturité avec un éternel coeur d’enfant : curieux et généreux. De retour à Saint-Tropez, il expose à l’Hôtel de Paris, et dédicacera son livre à l’occasion du vernissage du 26 juillet à partir de 19h30, entouré de sa famille, de ses amis, et des anciennes proies d’un homme qui a su faire de son métier un art de vivre.

    Rendez-vous donc le 26 Juillet à l’Hôtel de Paris avec Daniel et Charlotte Angeli.

    Et retrouvez Daniel Angeli sur le premier plateau de TV Pampelonne à Moorea : https://goo.gl/RG30h2

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Global TV Saint-Tropez @ Facebook

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Global TV Saint-Tropez Official

     

     

     

  • De nouvelles créatures fabuleuses découvertes

     

     

    Des animaux marins récemment découverts dans la fosse des Mariannes, une fosse océanique de plus de 11.000 m de profondeur qui s’étend au nord-ouest de l’océan Pacifique, au sud du Japon, par l’agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

     

     

     

  • Conjuring 1… Mais 2…

     

     

    A la manière d’un Tarantino, James Wan fait des films en citant sans complexe tous ceux qui lui ont sans doute donné le goût du cinéma de genre.

     

    Avec « Saw » d’abord, le premier du nom, James Wan égrenait déjà autant de références empruntées à ses pères transalpins comme Dario Argento, Lucio Fulci, Mario Bava, tout en créant un genre en soi, le « Torture Porn Movie »… « Insidious », ensuite, reprenait sans vergogne tous les codes de « Poltergeist » qui lui même faisait déjà référence à « La Maison du Diable » de Robert Wise, grand film de maison hantée, dans lequel la peur était sculptée dans la suggestion. On peut donc dire que ce jeune réalisateur talentueux connait ses classiques sur le bout des doigts et sait les utiliser pour mieux les réinterpréter, les réinventer. Enfin, avec « Conjuring », c’est « Amityville » et surtout « L’Exorciste » qui servaient ici de référence, de modèle et de moule.

    En optant alors pour un traitement à contre-courant des figures imposées aujourd’hui, par lesquelles violence crue et scènes graphiques inondent le moindre centimètre de pellicule, le réalisateur de « Dead Silence » préférait quant à lui s’essayer au pur travail de mise en scène. A ce titre, « Conjuring » pouvait se targuer d’être un modèle du genre, tant son décor principal, la maison, était utilisé comme un personnage à part entière. En ayant très peu recours aux effets faciles tels que les « Jump Scares » ou autres effets spectaculaires, tout consistait ici à rendre l’atmosphère du film très rapidement immersive, afin que le spectateur se sente lui aussi réellement dans la maison. De nombreux plans-séquences permettaient cette empathie et créaient ainsi l’angoisse.

    S’appuyant également sur un casting solide, le film, même s’il n’échappait pas aux facilités d’usage ou encore à des références quelque peu lourdes, se montrait jusqu’au bout toujours honnête et franc. Ne cédant jamais à l’ironie facile tout en essayant d’être une sorte d’ultime film de genre, généreux et appliqué, « Conjuring » s’avérait jusqu’à ce jour être le digne rejeton de ses illustres ainées.

    Le problème avec James Wan, c’est qu’à contrario de ses prédécesseurs qui prenaient le risque de changer de genre à chaque nouveau film, lui ose la suite, au son des cloches du succès que connurent « Insidious » et « Conjuring ». Rejouer le même tour de passe-passe, à ses risques… Ainsi, avec « Conjuring 2 », il tente le tout pour le tout. Patatra… L’opus 2 se vautre donc dans tous les travers que le premier avait su si justement éviter.

    Premier problème de taille, le rythme. Deux heures dix pour un film d’horreur, c’est beaucoup trop long pour retenir l’attention et maintenir l’angoisse du spectateur. Surtout que cette fois-ci, l’histoire, décalque du premier volet, nous ressert les mêmes ingrédients dans une ambiance davantage fête foraine, où les « Jump Scares » sont revenus au galop, comme si le film n’avait plus d’autre ambition que de n’être juste qu’un banal train fantôme. Même si on tente de nous flatter avec cette prétendue histoire dans l’histoire, ou du film dans le film, peut-être que tout cela n’est finalement qu’un coup monté, un rêve ou une pièce de théâtre, qui sait.

    Côté monstres et démons, il faut donc se contenter d’un vieillard sénile inspiré du croque-mort du « Phantasm » de Don Coscarelli, ou d’une nonne démoniaque ayant piqué le maquillage du chanteur-rockeur Marylin Manson. Bref, un peu chiche niveau trouvaille visuelle. Le couple Warren, les Ghostbusters si impliqués dans le premier opus, semble cette fois-ci se foutre un peu trop de ce qui lui arrive. Le mari nous pousse même à un moment la chansonnette avec sa guitare. « Conjuring 2 » ne fait donc absolument pas peur, traîne en longueur, et devient vite un vrai chemin de croix, compte tenu du public venu voir le film, aussi infect séance après séance, puisqu’il n’est quasiment composé que de pré-adolescents ayant été sûrement élevés au Pal, la pâtée des champions…

    Bref, le petit maître de l’horreur serait prié de renouveler son stock de fantômes et autres cas de possession, car les ficelles commencent sérieusement à se voir. Et c’est un fan de « L’Exorciste », « Amityville » et « Massacre à la Tronçonneuse » qui le dit !

     

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