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  • Carmen version Stromae : Trop Chomet !

     

     

    En 2015, Stromae réalisait un coup d’éclat retentissant, avec son clip « Carmen », dessiné par Sylvain Chomet, le réalisateur des Triplettes de Belleville, au scénario coécrit avec le rappeur Orelsan.

     

    « Carmen », le single extrait de l’album « Racine Carrée » de Stromae, et vendu à plus de 2 millions d’exemplaires, est une sévère critique de Twitter. Le clip est des plus explicites : les utilisateurs sont consommés par le réseau social, et tout simplement réduits à l’état d’excréments.

    Loin de se considérer au-dessus du lot, Stromae apparaît aussi dans le clip, une victime comme les autres, aux côtés d’Orelsan, Jay-Z, Beyoncé, Lady Gaga, Barack Obama, la reine d’Angleterre…

    Le comble de l’histoire est que l’avant-diffusion de son clip anti-Twitter a été pensé pour faire le maximum de vues sur les réseaux. Et pour faire encore plus de buzz, Stromae a créé un compte Instagram, avec de faux selfies dessinés par Sylvain Chomet, le réalisateur des « Triplettes de Belleville ».

    Bon, c’est pas le tout… mais, j’vais aller Twitter un peu !

     

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  • Promotion canapé pour les Simpson…

     

     

    Dans la série The Simpsons, son créateur Matt Groening a mis en place un rite humoristique obligatoire pour le générique de chaque épisode : « The Couch Gag » ou « Gag Canapé ». Voici donc comment Paul Robertson et Ivan Dixon, Bansky, ou encore Sylvain Chomet et Guillermo del Toro, ont imaginé cette séquence devenue aujourd’hui incontournable pour tous les fans des Simpson.

     

    Les artistes Paul Robertson et Ivan Dixon ont signé, sur une musique de Jeremy Dower, ce générique des Simpsons entièrement pixelisé, dans le pur style des premiers jeux vidéo des années 80.

     

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    Si l’univers présenté par Banksy est sombre, il n’est pourtant pas si éloigné de la réalité, faisant directement référence à la sous-traitance en Corée du Sud d’une grosse partie du travail de production de la série.

     

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    Sylvain Chomet, quant à lui, y va peut-être un peu fort sur les clichés ou diverses images d’Epinal : Lisa joue de l’accordéon, Marge parle Français, et Homer engloutit des escargots… Mais c’est aussi ce qui fait la force de son cinéma d’animation.

     

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    C’est à l’occasion d’Halloween, et pour un spécial Horror Show, que Guillermo del Toro, le réalisateur du Labyrinthe de Pan, de Blade, de Pacific Rim, ou encore d’Hellboy, adapte le générique du célèbre dessin animé américain à la sauce fantastique.

     

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    Et pour finir, la réponse de Jonnystyle à Banksy, sur le générique des Simpsons…

     

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  • Les fantastiques Noirs & Blancs de Lucien Clergue

     

     

    Né à Arles en 1934 et disparu en 2014, Lucien Clergue fut probablement l’un des photographes les plus importants de sa génération. Grand ami de Pablo Picasso, mais également proche de Jean Cocteau et Salvador Dalí, il apparaît comme un témoin privilégié de cette période artistique intense.

     

    Lucien Clergue se fait connaître grâce à ses photos de femmes nues « zébrées », mais ce sont deux autres projets que l’on vous présente ici, « Corps Mémorable » et « Genèse », représentant des corps de filles nues sur les plages de Camargue, sa région à laquelle il est resté très attaché toute sa vie. Armé de son appareil photo argentique, il photographie, dans un noir et blanc exceptionnel, ces femmes allongées nues sur le sable ou dans l’eau, dont émanent une vraie beauté alliée à un sentiment de liberté absolue.

    Exposé dans de nombreux musées français ou étrangers comme chez de grands collectionneurs, Lucien Clergue continua jusqu’à la fin de sa vie à transmettre sa passion pour la photo en intervenant dans de nombreuses écoles et fondait en 1982 l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie à Arles, une école unique en France et exclusivement consacrée à l’art de la photographie.

    En 2016, le Grand Palais consacrait une exposition exceptionnelle aux premiers albums de Lucien Clergue. La fulgurante… Voilà ce que révèlent ces sept albums de planches-contacts, oubliés puis retrouvés dans l’atelier de Lucien Clergue après sa disparition. L’âme tourmentée par une adolescence douloureuse, mais fort d’une assurance dispensée par sa mère qui voit en lui un artiste en devenir, Lucien Clergue trouve rapidement les moyens de traduire sa mélancolie par la photographie qu’il commence tout juste à pratiquer.

    Dans le commerce familial ou chez un fournisseur du voisinage, il récupère des catalogues de tissus dont il arrache les échantillons pour coller à leur place les contacts de ses négatifs. Les albums correspondent aux collections saisonnières des fabricants ; ils sont donc datés, ce qui en fait ainsi des documents pour l’Histoire. Véritable outil de recherche de la meilleure image – le négatif grand format en permet une grande lisibilité – les albums montrent, page après page, image par image, la progression du travail de Lucien Clergue, ses hésitations, ses intuitions, ses certitudes, ses avancées vers ce qui constituera la quintessence de son œuvre. Cette pratique n’est plus possible aujourd’hui pour les photographes, le numérique ayant fait disparaître les planches-contacts sur papier ; pour les adeptes de l’argentique, les planches-contacts, récentes ou historiques, avec leurs annotations, leur sélection au crayon gras, sont l’objet de tous les soins. Cette série d’albums s’arrête en 1956.

    Lucien Clergue abandonne en effet cette pratique au fur et à mesure qu’il prend pleinement possession de son métier, conscient de la direction qu’il veut donner à son travail et de sa place parmi les photographes. Ces albums, qui s’inscrivent dans un court laps de temps et qui indiquent très tôt les axes forts de l’œuvre de Lucien Clergue ainsi que la puissance de son intuition dès ses débuts dans la photographie, ont très naturellement constitué le fil conducteur de cette première exposition majeure de Lucien Clergue, un an après sa disparition.

    A redécouvrir absolument…

     

    © Marie Schwimann for Graine de Photographe

    © Grand Palais

    © Photo à la une tirée de la série Brasilia, Brazil, 1961 © Atelier Lucien Clergue

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Anne Clergue Galerie

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Lucien Clergue au Grand Palais

     

     

     

  • H&M : Close the Loop

     

     

    Engagée depuis plusieurs années dans une mode éthique avec sa ligne « Conscious », la marque H&M continue sur sa lancée et propose désormais des vêtements recyclés avec sa nouvelle collection « Close The Loop ».

     

    La nouvelle bonne résolution d’H&M : « boucler la boucle de ses textiles ». L’enseigne, qui collecte déjà depuis 2013 des vieux vêtements afin de les recycler, prolonge son engagement en s’inscrivant dans une mode éthique et durable. La marque suédoise propose aujourd’hui « Close The Loop », une collection entièrement réalisée à base de coton et laine recyclés.

    Jeans, chemises, sweatshirts, vestes et T-shirts sont confectionnés à partir des textiles qui ont été rapportés dans les magasins. Les enjeux ? Réduire l’impact environnemental de l’industrie de la mode, en limitant les déchets textiles qui finissent dans les décharges. Un pari réussi avec ces pièces en denim pour hommes, femmes et enfants. Composée de toutes les tendances (jean à bords asymétriques, skinny noir, blouson bomber et hoodie oversize), cette collection prouve que vêtements recyclés peuvent rimer avec tenue stylée.

    H&M nous a depuis très longtemps habitués à des communications très mode avec des stars très glam. Ici la marque ne déroge pas à la règle, mais nous livre un discours légèrement différent : un film sous forme de manifeste qui partage des valeurs anti-diktats. Et au passage on échange Beyoncé contre Iggy Pop, ce qui ne manque pas d’une certaine classe.

     

     

     

    Eh oui, c’est qu’en l’occurrence H&M parle de sa collection éco-responsable : « Close The Loop ». Fondée sur une filière recyclage mise en place dans ses boutiques depuis 2013, « Close The Loop » propose des vêtements conçus à base d’au moins 20% de coton recyclé et jusqu’à 80% de textile biologique. Certes, 20% c’est encore peu, mais dans la mesure où c’est H&M qui a fortement contribué à rendre la mode à ce point jetable, l’initiative paraît surtout inévitable. Allez, ne soyons pas cyniques et espérons que dans le futur cela puisse devenir une norme.

    Quoiqu’il en soit, H&M respecte ici la sacro-sainte règle qui prévaut en matière de démarche RSE : penser responsable, agir concrètement, dans la durée, et en évitant toute prise de parole précipitée qui pourrait être taxée de greenwashing. Puis, quand l’initiative est établie, récolter les lauriers…

     

    Article par Emeline Blanc © Glamour Paris & © Couscous Royal

     

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  • Pierre Soulages, quand la matière devient lumière

     

     

    Nous allons nous intéresser à un immense artiste français qui va fêter ses 99 ans en décembre : Pierre Soulages, le peintre du noir et de la lumière. Une rétrospective exceptionnelle lui est consacrée à la Fondation Gianadda en Suisse, jusqu’au 13 janvier 2019, en collaboration avec le Centre Pompidou.

     

    La Fondation Gianadda fête quant à elle ses quarante ans cette année. Après 177 expositions présentées depuis sa naissance, la fondation a décidé, pour célébrer l’événement, de rendre hommage à Pierre Soulages, un artiste vivant, contemporain, français, même si ça se passe chez nos voisins suisses.

    Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez (Aveyron), vit et travaille entre Paris et Sète (Hérault). Figure majeure de l’abstraction, il est reconnu comme l’un des plus grands peintres de la scène française actuelle pour son œuvre qui traverse la seconde partie du XXème et le début du XXIème siècle.

     

    « Cette rétrospective Pierre Soulages couvre sept décennies de peinture, avec un choix ciblé d’oeuvres absolument exceptionnelles. » (Martha Degiacomi, Historienne de l’Art)

     

    Pierre Soulages est probablement moins connu en Suisse qu’en France, mais sa renommée internationale est telle que cette rétrospective connaît un retentissement important depuis son ouverture en juin 2018. Rappelons tout de même que Pierre Soulages est l’un des artistes les plus cotés actuellement sur le marché de l’art et ses toiles s’arrachent à prix d’or.

     

    Peinture 175 x 222 cm, 23 mai 2013 © Vincent Cunillère

     

     

    « Cette rétrospective s’attache donc à montrer l’évolution du processus créatif de Pierre Soulages, du tout début de sa carrière à cette « arrivée dans le noir » marquant la seconde période de son oeuvre. » (Martha Degiacomi)

     

    Pour ceux qui se diront sûrement « moi, le noir, je n’aime pas ça, ça m’angoisse » ou encore « là, c’est du noir, d’autres ont fait dans le bleu avant comme Yves Klein ou dans le blanc comme Lucio Fontana », n’ayez pas peur et laissez vous embarquer dans l’univers monochrome de Pierre Soulages.

    La différence, avec Pierre Soulages, c’est que « ça n’est pas du noir, mais de la lumière »…

     

    Pierre Soulages (Né en 1919), Peinture 204 x 227 cm, 12 novembre 2007

     

     

    Le parcours de l’exposition démarre avec les premiers « brous de noix » des années 1948-1949. Le brou de noix est un liquide obtenu à partir du broyage de la coquille du célèbre fruit à coque. C’est un matériau absolument « non-académique », même s’il avait déjà été utilisé par des artistes tels que Le Lorrain ou Rembrandt, mais c’est Pierre Soulages qui invente à proprement parler ce procédé de création d’oeuvres sur papier à partir de cette matière.

     

    Pierre Soulages, Brou de noix sur papier, 65 x 50 cm, 1948

     

     

    Début 1979, Pierre Soulages commence à recouvrir, d’abord accidentellement, une toile entièrement de noir. A force d’appliquer la couleur, puis de tenter de l’enlever en la grattant, il remarque avec frayeur que la toile reste désespérément… noire. Il s’apprête à la détruire lorsqu’il remarque que la toile brille, que de la lumière émane de celle-ci. Du jamais vu…

    Pierre Soulages entame alors son processus de recherche empirique sur cette effet de lumière. A partir des années 90, le peintre travaille sur l’aboutissement ultime de son cheminement artistique : « les Outrenoirs ». On est maintenant au delà du noir…

    Car pour Pierre Soulages, le noir, c’est la couleur de la vie et de la lumière.

     

    Pierre Soulages, Peinture 324 x 362, 1985. Polyptyque C

     

     

    « On peut faire des expériences tout à fait étonnantes avec les oeuvres de Soulages. Vous pourrez vous promener autour du tableau et vous constaterez que celui-ci change sans cesse en fonction de votre propre position. C’est ce qui fait la particularité des Outrenoirs de Pierre Soulages. » (Martha Degiacomi)

     

    Les oeuvres de Soulages invitent ainsi à la méditation et à l’introspection. Ses tableaux à l’aspect sans cesse changeant nous amènent à nous questionner sur notre propre positionnement personnel.

    Dès le début de sa carrière, Pierre Soulages écarte rapidement les autres couleurs pour se concentrer sur ce noir, la couleur qui porte toutes les autres, et qui va peu à peu recouvrir totalement la toile… Il y reste très attaché, si bien qu’elle participe de son identité artistique. Majeure dans son art, elle se décline, selon les outils avec lesquels elle est appliquée, en surfaces lisses ou accidentées, qui révèlent une lumière multiple et insoupçonnée.

     

    Car, vous l’aurez compris, « ça n’est pas du noir, mais de la lumière »…

     

     

     

    « Soulages – Une Rétrospective » montre pour la première fois rassemblée la collection des œuvres du peintre, datées de 1948 à 2002 et conservées au MNAM-CCI Centre Pompidou. Il s’agit d’un exceptionnel ensemble composé de vingt-quatre œuvres sur les vingt-cinq répertoriées : soit seize peintures dont deux goudrons sur verre, trois brous de noix et cinq dessins. L’exposition est complétée par trois brous de noix prêtés par le musée Soulages de Rodez et respectivement créés en 1949, 1999 et 2003, ainsi que par des œuvres provenant de collections particulières.

    Cette rétrospective montre au total plus de 30 œuvres réalisées entre 1948 et 2017, selon un parcours chronologique qui met en évidence les recherches picturales et les différentes techniques que Soulages a explorées, ainsi que les étapes charnières de sa création.

     

    Depuis le 15 juin 2018 et jusqu’au  25 novembre 2018 – Tous les jours de 09h00 à 19h00.

    Prolongation de l’exposition : du 26 novembre 2018 au 13 janvier 2019 – Tous les jours de 10h00 à 18h00.

     

    Fondation Gianadda, Rue du Forum 59, 1920 Martigny, Suisse

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Pierre Soulages

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= » large »] Fondation Gianadda

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Musée Soulages Rodez

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Les Outrenoirs de Pierre Soulages, obsession d’un physicien ?

     

     

     

  • Nude de Radiohead : entre ombre et lumière…

     

     

    Ce titre de Thom Yorke (Radiohead) date de 2007. « Nude » m’a, un soir, donné la conscience d’un certain état de grâce, par sa beauté et son sens. Comme si le guitariste me murmurait ses notes dans le creux de l’oreille. Tout dans une extrême finesse, toutefois sans légèreté. Les mots pénètrent. Ils comptent, restent, et la musique les rend encore plus directs. On s’arrête, on apprécie, on ressent, on réfléchit et on se l’approprie.

    Ces mots évoquent les mensonges qu’on se raconte sur ce que nous voulons être. On vit, animé de cette quête inutile d’un bonheur qu’on peut palper. Mais il y aura toujours quelque chose qui manque (« There’ll be something missing »). On vit à la recherche de ce quelque chose, et une fois qu’on l’obtient, la frustration domine. On est perdu. On est nu. Nude… Des illusions / désillusion…

    Une chanson brute et certes pessimiste. La musique fait jaillir ce qu’il y a de sombre en nous et ce qu’il y a de lumineux…

     

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Radiohead Official

     

     

  • En 24 Images Sonores | Don Letts

     

     

    Né en 1956, Don Letts se dit « aussi vieux que le rock ‘n’ roll »… Il appartient à cette toute première génération de « Black British » qui ont une vingtaine d’années en 1977, lorsque émerge le mouvement punk londonien.

     

    Il commence ainsi à fréquenter les clubs de la ville, en tant que musiciens et Dj, et se lie d’amitié avec les membres du groupe The Clash.

    C’est donc tout naturellement que Don Letts réalise en 1978 son premier documentaire, « The Punk Rock Movie », une chronique de ce mouvement punk naissant.

    Suite à l’éviction de Mick Jones des Clash en 1983, ils forment ensemble le groupe « Big Audio Dynamite ».

    En 2003, Don Letts obtient un Grammy Award pour son film documentaire, toujours sur les Clash, « Westway to the World ».

    Nous retrouvons Don Letts en 1982, derrière la camera, pour le clip « Rock The Casbah », titre des Clash extrait de leur 5ème album « Combat Rock ». Pour la petite histoire, lorsque le clip est tourné à Austin, Le batteur Topper Headon, qui a pourtant joué un rôle prépondérant dans la composition du morceau, est absent à l’image. Il est en fait en cure de désintoxication en Angleterre…

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] The Clash Official

     

     

  • Adeline Dieudonné : « La Vraie Vie »

     

     

    Elle est belge, elle s’appelle Adeline Dieudonné et elle signe son premier roman qui s’intitule « La Vraie Vie ».  C’est l’histoire très sombre et acide d’une violence familiale vue à travers les yeux des enfants, et notamment d’une petite fille surdouée. Nous sommes allés à sa rencontre.

     

    Votre premier livre ?

    « Mon premier livre raconte six étés de la vie d’une jeune fille, de ses dix ans à ses quinze ans, dans un univers familial assez compliqué, avec un père prédateur, chasseur de grand gibier, et une mère inexistante qui s’occupe de ses chèvres miniatures et de ses perruches, mais pas de ses enfants. Le premier de ces six étés, un événement tragique va survenir et traumatiser le jeune frère de mon héroïne. »

     

    « A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents et celle des cadavres. »

     

    Votre premier texte ?

    « Le premier texte que j’ai écrit s’appelle ‹ Bonobo Moussaka ›. C’est un seul-en-scène de théâtre. C’est une fille qui arrive sur scène et qui raconte un diner de Noël chez son cousin Martin. Quelque chose d’assez banal, mais qui va servir de prétexte à l’expression de son inquiétude sur de grands sujets tels que l’économie ou l’écologie. »

     

    Premier coup de coeur littéraire ?

    « Les mémoires d’un âne de la Comtesse de Ségur. »

     

    Première déception littéraire ?

    « A treize ans, j’ai essayé de lire ‹ L’art d’aimer › d’Ovide. Je pense que c’était un peu tôt… »

     

    Vous sentez-vous écrivaine ?

    « Je ne suis pas sûre de me sentir vraiment écrivaine. Je crois qu’on a besoin du regard de la profession et des lecteurs. On n’est pas écrivain tant qu’on n’est pas lu… »

     

     

     

     

     

  • Nicolas Bets : Bigoudi Party #2

     

     

    Notre dernier coup de coeur photographique s’appelle Nicolas Bets. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancien disciple de Jean-Daniel Lorieux ne manque pas de talent…

     

    Nicolas Bets arrive à Paris en provenance de sa Belgique natale à 17 ans pour devenir, comme son père, photographe. Après avoir abandonné les cours de photographie, il devient l’assistant pendant sept ans de Jean-Daniel Lorieux et de Claus Wickrath. C’est à cette époque qu’il apprend l’esthétisme et la mise en scène des personnages de ses compositions visuelles, en alliant délire et rigueur.

    Il officie aujourd’hui essentiellement dans la mode, les produits étant souvent au centre de tableaux mettant en scène des mannequins, où l’expression et le sens du détail sont poussés à l’extrême. On lui doit notamment le succès de la campagne Babouche dans laquelle il mit en scène des personnages nus en plein Paris, avec pour seuls accessoires… des babouches ! Nicolas Bets collabore régulièrement aux publications des magazines Vanity Fair, Photo, Marie-France et Wad ; ses principaux clients sont Louis Vuitton, Coca-Cola et Cegetel.

    A découvrir d’urgence l’univers décalé de Nicolas Bets et sa série « Bigoudi Party »…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Jean Piat : Le Roi est mort, vive le Roi

     

     

    Après l’annonce de la disparition de Jean Piat, le monstre sacré du théâtre et la grande vedette des « Rois Maudits » au début des années 70, une pluie d’hommages s’est abattue sur la toile.

     

    Notamment ceux de Françoise Nyssen et Emmanuel Macron, qui saluait « ce géant qui brûlait de passion pour le théâtre et les grands textes ».

     

    « Le comédien Jean Piat, sociétaire honoraire de la Comédie Française, nous a quittés. Le monde du théâtre perd l’un des siens. Son interprétation magistrale dans le feuilleton « Les Rois Maudits » lui a valu l’amour du grand public et a marqué les générations. Mes pensées vont à ses proches. » (Françoise Nyssen)

     

    Réaction aussi de son partenaire sur scène, Francis Huster, qui s’est souvenu de l’émouvante standing ovation pour Cyrano de Bergerac, au micro de RTL : « J’ai vu cette demie-heure d’applaudissements, pendant laquelle Jean Piat arborait ce visage d’enfant… »

     

    Jean Piat, soixante-dix ans de carrière, dont vingt-cinq à la Comédie Française, était encore sur les planches l’année dernière en compagnie de Mylène Demongeot, avec « Love Letters » d’Albert Gurney, à la Comédie des Champs-Elysées.

    Il était Andy, elle était Melissa, et nous suivions leur correspondance amoureuse tout au long de leur vie. Une nouvelle manière pour le comédien d’exprimer son amour du jeu.

     

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    « C’est une pièce d’amour, et exprimer l’amour au théâtre, c’est toujours important. Love Letters, c’est l’histoire d’un amour compliqué. Melissa et Andy se sont connus à l’enfance, et les amours d’enfance se traduisent finalement très rarement par un amour continu et durable à l’âge adulte, et encore moins à l’âge de la vieillesse. Et là, ça continue… » (Jean Piat, Entrée Libre en janvier 2016)

     

    Jean Piat, un des plus beaux CV du théâtre français, amoureux des grands auteurs… Il a aussi été metteur en scène, notamment d’une pièce d’Alfred de Musset. Et il a prêté sa voix grave au cinéma, celle du magicien Gandalf dans « Le Seigneur des Anneaux » ou encore incarné Robert d’Artois dans « Les Rois Maudits » pour la télévision française.

    On ne peut résumer la carrière de Jean Piat en cinq minutes tant elle fut dense. Alors c’est lui qui va le faire, et ça démarre par les planches, sa grande passion, qu’il a découvertes à l’adolescence.

     

    P comme… Planches

    « Je me sens chez moi sur une scène de théâtre. Il faut dire qu’il y a bien longtemps que je fréquente les planches. J’ai commencé à 17 ans. Vous savez, le sentiment que, brusquement, le silence vous envahit. Quand on me propose quelque chose, à mon âge, ça n’est pas parce que je voudrais mourir en scène, c’est ridicule, mais plutôt parce que j’ai l’impression de pouvoir continuer encore, et d’éviter le silence, ce grand silence, quand le téléphone ne sonne plus, que les propositions n’arrivent plus. Alors, on m’a proposé Love Letters et j’ai accepté, avec le sentiment d’avoir encore des choses à exprimer au théâtre. »

     

    V comme… Voix

    A six reprises, Jean Piat a prêté sa voix à Ian McKellen, alias Gandalf dans « Le Seigneur des Anneaux ».

     

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    « Il y a une bande rythmo qui passe, et il faut rentrer dans le rythme de l’acteur étranger. Ça n’est pas très compliqué, finalement. C’est devenu extrêmement facilité par les moyens techniques nouveaux. Si l’interprète est un bon acteur, c’est assez facile de rentrer dans sa façon d’appréhender le personnage, et on se retrouve, presque comme deux frères. »

     

    A comme… Alfred de Musset

    « Musset dit qu’il ne faut jurer de rien, en amour. C’est un joli proverbe. C’est vrai qu’il ne faut jurer de rien, et encore moins en amour. Ça peut durer toujours, mais ça n’est pas toujours vrai. L’écriture, la tendresse, l’humour qu’il y a dans Musset, ça me ravit. Et puis le romantisme… C’est merveilleux, le romantisme. »

     

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    M comme… Metteur en scène

    « La joie de découper complètement en petits morceaux une pièce… Reconstruire tout ça morceau par morceau, et aider chacun des interprètes à laisser rentrer le personnage en lui. Car contrairement à ce que l’on pense, on ne rentre pas dans la peau du personnage, mais au contraire, on s’efforce de faire rentrer le personnage dans notre peau. »

     

    T comme… Télévision

    « On garde toujours un attendrissement profond pour les personnages qui vous ont donné autant de bonheur, à vous et au public, bien-sûr. Et je crois qu’avec « Les Rois Maudits », le public français a découvert ce qu’était le Moyen-Âge. C’était le commencement de cette ouverture sur un temps qu’on ne connaissait pas très bien. »

     

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    « La démocratie n’existait pas, et c’est peut-être le commencement d’une réflexion, le Moyen-Âge. Ou qui oblige en tout cas à une réflexion politique. »

     

    C comme… Carrière

    « Vous savez, mener une carrière, ça fait partie des choses qui ne m’ont jamais vraiment troublé. Je n’ai pas dirigé ma carrière, non, je me suis juste laissé faire… Et je crois que je n’ai pas à m’en plaindre. »