Catégorie : Digital Art

  • Edward Hopper, peintre des illusions perdues

     

     

    Dans « Nighthawks », le célèbre tableau peint par Edward Hopper en 1942, personne ne parle. Chacun y est isolé dans son monde. L’œuvre est une icône tellement forte qu’elle résonne de plus en plus, et est aujourd’hui très souvent utilisée ou détournée, que ce soit dans une pub pour des Lego, ou dans un clin d’œil à Star Wars…

     

    Chaque exposition de ce peintre est un événement… Car Edward Hopper est un mythe, mais surtout une belle énigme. Alors pourquoi une peinture si mélancolique ? Quels sont ses secrets ? Et pourquoi fascine-t-il autant les graphistes et le cinéma ?

    Hopper est né en 1882. Il va ainsi prendre de plein fouet la crise économique de 1929. Avec quelque douze millions de personnes plongées dans la misère et un taux de chômage de 24 %, c’est une période maudite de l’histoire américaine qui laissera des traces dans sa peinture. Très souvent, dans ses tableaux, on trouve des couleurs inquiétantes, une solitude troublante et une mélancolie qui mettent mal à l’aise. Les personnages semblent pris au piège dans les limites du tableau.

     

    « Les tableaux de Hopper sont les écrans de projection des fantasmes de ceux qui les regardent. » (Didier Ottinger, commissaire de l’exposition Hopper au Grand Palais en 2016)

     

    Les lectures des tableaux de Hopper peuvent être multiples. Parmi ceux-ci, le plus célèbre, « Nighthawks », où quelques personnages s’attardent dans un bar de nuit, dans une ambiance verdâtre. Une source possible d’inspiration de la scène est une nouvelle d’Ernest Hemingway, « Les Tueurs », écrite en 1927. Hopper est en effet un grand admirateur de l’écrivain qui, pour lui, représente la vraie littérature américaine, débarrassée de la narration à l’eau de rose.

    Autre piste, le « Café de Nuit » à Arles de Van Gogh, peint en 1888. Ou encore « La Ronde de Nuit » de RembrandtNighwatch » en anglais). En tout cas, « Nighthawks » peut être en lien avec la réalité directe de l’époque : il a été peint juste après Pearl Harbour, à un moment où les Américains sont en pleine psychose.

     

     

     

     

    A l’instar des photographies de Walker Evans, Edward Hopper ne peint pas des personnages, mais nous dépeint une époque, nous campe un décor et nous fait ressentir une ambiance, une atmosphère. Les plans sont larges, et contrastent étonnamment avec l’immobilisme et l’attente qui règnent dans ses tableaux. Comme si ces êtres qui les habitent, qui n’en sont qu’une composante parmi d’autres, espéraient en vain que quelque chose se passe.

     

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    Hopper est le peintre des illusions perdues, et ses tableaux résonnent étrangement aujourd’hui, sur fond de crise économique latente, de repli sur soi, d’individualisme, de peur de l’avenir et de pandémie mondiale. « Nous vivons tous dans un tableau de Hopper… », tweetait ironiquement le biographe Michael Tisserand, confiné comme plus de trois milliards de ses congénères dans le monde en mars et avril 2020.

     

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    Témoin direct de l’évolution consumériste de l’Amérique, le peintre Edward Hopper s’opposera toute sa vie à cette fatalité. Les personnages de ses tableaux, passifs, seraient-ils des figures d’une protestation silencieuse ? Dans ses oeuvres, le temps est suspendu, mais beaucoup s’y dit…

     

    Célèbre pour ses personnages seuls et ses paysages urbains déserts, Edward Hopper aura su capter la solitude post-moderne, dans ce qu’elle a de plus inquiétant. En mars et avril 2020, ce qui semblait allégorique jusque là devint, littéralement, le portrait quotidien de trois milliards d’êtres humains confinés. Par un charmant anachronisme, nous tenons là l’artiste de l’ère du coronavirus.

    Pour preuve que « Nighthawks » dépeint une situation humaine et sociale qui semble être encore d’actualité, jamais aucun tableau n’aura inspiré autant d’adaptations ou de détournements. En voici un petit florilège, en commençant forcément par l’original…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Malika Favre, une dandy

     

     

    La française Malika Favre est sans conteste une des meilleures illustratrices de sa génération. Elle exerce son activité à Londres depuis maintenant quelques années, d’abord pour la prestigieuse agence de design Airside, de 2006 à 2011, puis au sein de l’équipe de Handsome Frank, ce qui n’aura pas manqué de lui apporter l’exposition internationale qu’elle mérite. Alors naturellement, VogueThe New YorkerPenguin ou Gucci, font régulièrement appel à ses services pour des illustrations, ou diverses campagnes de communication ou de pub.

    Les oeuvres de Malika Favre sont reconnaissables entre toutes, par la simplicité du trait et des lignes, mais aussi par leur élégance et leur sensibilité. Elle y explore la relation entre espaces positifs et négatifs.

    En 2013, Malika Favre présente Kamasutra, une série de 26 sérigraphies trois couleurs, où chacune de ces illustrations reprend une lettre de l’alphabet, pour une des positions du Kamasutra.

    A découvrir absolument…

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Malika Favre

     

     

     

  • Everybody calls me… Giorgio

     

     

    « My name is Giovanni Giorgio, but everybody calls me… Giorgio. »

     

    Giorgio Moroder, la légende de l’italo disco, s’affiche en cartoon dans un nouveau court-métrage animé, réalisé par Nicolo Bianchino. L’artiste américain met en images l’histoire contée par Moroder, alors en quête du « son du futur », dans le morceau « Giorgio by Moroder », extrait de l’album des Daft Punk sorti en 2013, « Random Access Memories ».

     

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    Article de Morane Aubert

     

     

     

  • Jati Putra Pratama | Quand Dali et le Penseur de Rodin ne font plus qu’un…

     

     

    Bienvenue dans l’univers de Jati Putra Pratama. Ici, Dali et le Penseur de Rodin ne font plus qu’un, la Route 66 se perd dans les océans, et la mer se tord souvent à 90°.

     

    Sur son compte Instagram, le designer indonésien prend des libertés avec la réalité, pour le plus grand bonheur de ses 120.000 abonnés. Inutile de chercher la moindre logique dans les œuvres de Jati Putra Pratama, ce serait contraire au principe même de la photographie onirique. Du surréalisme, version 2018…

    Sur les réseaux sociaux, et particulièrement sur Instagram, le mouvement de photographie onirique explose, avec notamment la création de comptes dédiés. Ainsi, Jati Putra est-il membre du groupe Rsa_graphics, qui compte près de 82.000 abonnés et publie quotidiennement des œuvres d’artistes du monde entier.

    A découvrir absolument…

     

     

     

    https://www.instagram.com/p/BSOcENqgK7V/?taken-by=jatiputra

     

     

    © Jade Toussay @ The Huffington Post

     

     

     

  • Jack Daly : Essential Living

     

     

    Le designer écossais Jack Daly nous livre sa vision colorée de la vie quotidienne des habitants de Londres, avec une série d’illustrations intitulée « Essential Living », pour le compte de l’agence immobilière éponyme.

     

    Basé à Glasgow, Jack Daly est un habitué des tranches de vie en lien avec l’actualité du moment, comme le dévoile son compte Behance. S’inspirant des affiches art déco des années 30, ses illustrations épurées, aux couleurs vives et aux contrastes profonds, nous plongent dans l’univers social ou intime de la bourgeoisie londonienne.

    A découvrir…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Suivez Jack Daly sur » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Behance

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Instagram

     

     

     

  • La Petite Pause Digitale ⏩ Graphonaute

    La Petite Pause Digitale ⏩ Graphonaute

     

     

    Graphonaute… Derrière ce nom étrange se cache un étudiant en sciences de 19 ans, Hugo Germain. Le jeune graphiste nous livre une combinaison subtile entre images réelles et animations 3D, par l’intermédiaire de gifs hallucinants, à découvrir sur son site.

     

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