Catégorie : Culte

  • Prince : Chelsea Rodgers

     

     

    A l’occasion de la Fashion Week de Paris qui se tient actuellement, remémorons-nous avec délectation un titre de Prince de 2007, « Chelsea Rodgers », qui parle de mode, mais pas seulement…

     

    Peu d’artistes ont assez de crédit dans le monde de la mode pour pouvoir se permettre de prendre littéralement possession d’un défilé de la London Fashion Week pour en faire l’arrière-plan d’un de leurs clips. C’est pourtant ce que fit Prince en 2007, lorsqu’il tourna le clip vidéo de son titre « Chelsea Rodgers » extrait de l’album « Planet Earth » sorti la même année. Il y raconte l’histoire d’une bien mystérieuse ancienne model devenue une « hippie du 21ème siècle ».

    Les lyrics de la chanson se voulaient en profond décalage avec les paillettes et le glamour de l’univers de la mode, dans lequel Prince s’immerge pourtant pour les besoins du clip, alors qu’il fait dire à Chelsea qu’elle souhaite quitter le mannequinat et partir en quête de plus de spiritualité. Ces paroles reflètent cette même quête chez Prince à cette époque, dans sa foi, avec les Témoins de Jehovah, comme dans sa tentative de mieux comprendre sa propre spiritualité et éprouver ses croyances, avec des références au végétarisme ou au renoncement à toute célébration d’anniversaire ou de fête.

     

    « The day that we stop counting, we live as long as a tree », chante-t-il ainsi, « Go ahead Chelsea, teach me! »

     

    A model

    Used to be a role model

    I don’t know

    Come on Chelsea

    I dunno

    Come on

    Ah, go ahead now Chelsea! Go ahead now!

    Uh, this for Jersey right here

    Go ahead now

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Ask her what she liked the most

    She said, she liked to talk to Jimi’s ghost

    Fantasy, her friends boast (This girl is fly)

    Chelsea’s fly, like coast to coast

    Hollywood or Times Square

    If the party’s fly, my girl is there 

    Purple’s on and bounce in her hair

    Twenty first Century hippy, Chelsea don’t care

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Try to catch her if you can (Come on now together)

    You never see her with my man (A brother got to jump n the water)

    He must be baptized, according to the master plan

    ‘Fore she give up the good thing

    Go ahead Chelsea (Go ahead Chelsea)

    No cut diamonds, and designer shoes (Uh, no-no!)

    Because she’s too original from her head down to her feet

    (Rehab) (If you want to) (just don’t mean no me)

    Chelsea don’t eat no meat, still got butt like a leather seat

    Go ahead Chelsea! (Go ahead Chelsea!)

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Go ahead Chelsea!

    (Speak on that horn)

    Come on

    Next to her they just a fool

    Chelsea read more books than a few

    Moses was a Pharoah in the eighteenth Dynasty

    And Rome was chilling in Carthage in 33 BC

    And the day that we stop counting, we live as long as a tree

    Go ahead Chelsea, teach me! Go ahead Chelsea

    Make a promise to your higher self, get you nothing, fame and wealth

    You don’t be chasing nobodies ghost

    Of everything, make the most (Come on!)

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

    Chelsea Rodgers was a model

    Thought she really rocked the road, yes she did

    Kept her tears up in a bottle

    Poured them out to save her soul

     

    Paroles : Prince Rogers Nelson

    © Universal Music Publishing Group

     

     

    [youtube id= »GlQxfixy4rc » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

  • Le Bauhaus célèbre son Centenaire

     

     

    2019 célèbre l’architecture. L’année s’ouvrait en effet sur les événements consacrés aux soixante ans d’un édifice iconique de l’architecture mondiale, le Guggenheim Museum de New York, et se poursuit à présent avec le centenaire du Bauhaus, une école et un mouvement culturel qui auront profondément marqué le XXème siècle.

     

    Il y a cent ans, donc, en avril 1919, l’architecte Walter Gropius publiait le manifeste et programme du Bauhaus d’état de Weimar, premier acte officiel de naissance de la célèbre école et du mouvement qui transformèrent l’architecture, le design, les arts appliqués et plus généralement l’art du 20ème siècle.

    L’école fondée à Weimar par Gropius réunissait ainsi dans un même lieu un institut supérieur des beaux-arts et une école d’art appliqué, avec une nouvelle section consacrée à l’architecture. Le Bauhaus était destiné à former les architectes du futur, des professionnels aux compétences techniques, artistiques et artisanales pointues, et qui pourraient répondre en tous points aux besoins des nouveaux citoyens.

    Dès 1925, l’école emménagea à Dessau, dans l’édifice devenu célèbre, conçu par Gropius comme véritable manifeste du mouvement rationaliste de ces années. Gropius fut remplacé à la direction de l’école de Dessau par Hannes Meyer, auquel succéda Ludwig Mies van der Rohe, jusqu’à la fermeture définitive du Bauhaus par les nazis en 1933.

     

     

     

    Paradoxalement, c’est précisément la fermeture de l’école, entraînant la dissémination de ses enseignants un peu partout dans le monde, qui permit la diffusion la plus large possible des idées et des expériences mûries au sein du Bauhaus. A commencer par Mies van der Rohe et Gropius eux-mêmes qui perpétuèrent l’enseignement des préceptes du mouvement, respectivement à l’ITT de Chicago et à l’Harvard University.

    Du 16 au 24 janvier, le festival d’ouverture à l’Akademie der Künste de Berlin marquait le début des commémorations qui se poursuivront dans toute l’Allemagne durant cette année 2019, afin de célébrer le centenaire de la fondation du Bauhaus. Un programme riche en événements en tous genres, entre expositions, concerts, installations éphémères, théâtre, danse, cinéma, ainsi que des ateliers et bien d’autres performances artistiques, pour faire revivre l’esprit du Bauhaus dans la tradition de ses grands maîtres, d’Oskar Schlemmer à Wassily Kandinsky, en passant par László Moholy-Nagy ou Paul Klee.

    La directrice artistique du festival, Bettina Wagner-Bergelt, s’est d’ailleurs largement inspirée de la « Bauhaus Week » de 1923 et des fêtes du Bauhaus afin de recréer l’atmosphère d’expérimentation et de recherche, d’apprentissage et d’enseignement, qui la caractérisait, l’objectif étant de fournir une relecture contemporaine de ces événements ; un véritable Bauhaus du 21ème siècle…

     

     

     

    Pour preuve, l’installation de réalité virtuelle « Das Totale Tanz Theater » est bien contemporaine… Réalisée par l’Interactive Media Foundation et le chorégraphe Richard Siegal, en association avec le studio de design digital Artificial Rome, elle transporte les visiteurs sur une scène virtuelle et explore à travers la danse le rapport entre l’homme et la machine, thème central du festival d’ouverture.

    Nombreux sont aussi les événements dédiés à l’architecture et au design qui se succéderont dans différentes villes d’Allemagne, pour célébrer le centenaire du Bauhaus. Vous pourrez notamment découvrir les sites historiques du mouvement à Weimar et Dessau, classés au Patrimoine de l’UNESCO depuis 1996. Et parmi ces événements, « Bauhaus Imaginistaest », le projet international qui vise à analyser l’influence du Bauhaus sur le monde contemporain et à se concentrer notamment sur les rapports qu’il entretint avec des écoles et des mouvements hors d’Europe. Le projet itinérant constitué de quatre expositions a démarré en 2018 au Japon. Depuis, il a traversé la Chine, la Russie et le Brésil et se conclura à Berlin en mars 2019.

    Cette année sera donc marquée au sceau du Bauhaus… Parmi les nombreux documentaires qui lui sont récemment consacrés, nous en avons sélectionné un, « Bauhaus : An History of Modern Architecture », qui nous semblait mettre en lumière ce qui rendait ce mouvement si particulier, et peut-être expliquer pourquoi il aura à ce point marqué le 20ème siècle.

     

    [youtube id= »b8oJ1InlVuM » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

  • Stradivarius : L’ultime Requiem

     

     

    La ville de Crémone, au nord de l’Italie, a entrepris d’enregistrer le son des célèbres violons créés par le luthier Antonio Stradivari aux 17ème et 18ème siècles, uniques pour leur musicalité et réputés comme impossible à reproduire.

     

    Dernier requiem pour le Stradivarius. Ou presque ? La ville de Crémone, dans laquelle se trouvent de nombreux ateliers de musique, s’est lancée dans l’incroyable projet de numériser et de sauvegarder le son des instruments du luthier mondialement célèbre, Antonio Stradivari, avant que le temps n’altère complètement leur sonorité. Un avenir malheureusement inévitable pour ces violons de renom…

    Trois ingénieurs du son se sont alliés au Musée du Violon de Crémone afin de créer la « Stradivarius Sound Bank » (banque de son du Stradivarius). Il leur paraissait important que les prochaines générations aient elles aussi la possibilité d’écouter jouer l’un de ces rares violons. « Nous nous apprêtons à rendre immortel le plus bel instrument jamais fabriqué » déclare au New York Times Leonard Tedeschi, un ancien DJ à l’origine du projet.

     

    « Nous préservons et restaurons ces violons », explique M. Cacciatori, le curateur du musée, « mais passé un certain âge, ils deviennent trop fragiles pour être joués et s’endorment, pour ainsi dire. »

     

    Avec cette nouvelle banque de son à disposition, les ingénieurs pensent pouvoir manipuler les enregistrements afin de continuer à faire jouer le Stradivarius, même lorsque l’instrument en question ne sera plus en état d’être utilisé.

    D’après l’ingénieur à la tête du projet, Thomas Koritke, il aura fallu « plusieurs années pour convaincre le musée de les laisser utiliser des instruments à cordes déjà vieux de 500 ans ». Pour l’occasion, quatre musiciens ont ainsi passé le mois de janvier à jouer « des centaines de milliers de notes et de variations, huit heures par jour, six jours par semaine », avec deux violons, un alto et un violoncelle. « Un challenge aussi physique que mental pour eux », atteste-t-il.

     

    Des précautions à grande échelle

    Cet ambitieux défi aurait d’ailleurs pu être lancé dès 2017, si une énième vérification n’avait pas révélé une faille dans sa mise en place. « Les rues aux abords de l’auditorium sont faites de pavés, un cauchemar auditif » d’après Leonard Tedeschi.

    Pour éviter que le bruit de la rue – qu’il s’agisse d’un moteur de voiture ou du claquement de talons sur les pavés – ne puisse affecter les capacités d’enregistrement de la trentaine de micros utilisés, le maire de Crémone, président de la Fondation Stradivarius à qui appartient le musée, a décidé de fermer le périmètre autour de l’auditorium pour cinq semaines. La population a également été sommée d’éviter tout bruit soudain et inutile.

    Dans l’auditorium, la ventilation et les ascenseurs ont été mis à l’arrêt. D’après Classic FM, même les ampoules ont été dévissées pour éviter tout grésillement.

     

    « Nous sommes la seule ville au monde à préserver autant les instruments que leur voix » s’enchante le maire. « C’est un projet extraordinaire qui regarde vers l’avenir, et je suis sûr que les habitants de Crémone comprendront qu’il était inévitable d’interdire la zone durant les enregistrements. »

     

    Lea Dubois pour Le Figaro

     

     

     

  • Quand Burger King invite l’Amérique à manger comme Andy

     

     

    Oui, vous ne rêvez pas, c’est bien Andy Warhol en personne qui prête son image à une publicité Burger King… Voici l’histoire du détournement du film « 66 Scenes from America » réalisé en 1982 par le producteur danois Jørgen Leth.

     

    En termes de retombées publicitaires, le Super Bowl est probablement le plus grand événement sportif de la planète. Chaque année, à l’occasion de la finale du championnat de football américain, les plus grandes marques se disputent chaque espace à grands coups de millions de dollars. Le Super Bowl LIII n’a pas fait exception à la règle, en mettant à l’honneur cette année un invité inattendu… Andy Warhol. Plus de trente ans après sa mort, la star du Pop Art a ravi la vedette au groupe de rock Maroon 5, qui s’est produit sur scène à la mi-temps du match.

     

    [youtube id= »WUv0L999FBs » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Cet étonnant spot publicitaire de 45 secondes, diffusé lors de la finale suivie par pas moins de 103 millions de téléspectateurs, et représentant Andy Warhol dégustant tranquillement un whooper, le sandwich mythique de Burger King, est en fait un extrait du film « 66 Scenes from America » réalisé en 1982 par le producteur danois Jørgen Leth. La séquence se conclut par un hashtag énigmatique, #EatLikeAndy.

     

    « Les spots publicitaires traditionnels diffusés lors du Super Bowl sont toujours très dynamiques. Ça doit péter de partout, avec des plaisanteries, de grosses vannes et des célébrités. Notre pub est à part et prend la forme d’une oeuvre d’art, presque silencieuse, mais pourtant très puissante. » (Marcel Pascoa, directeur marketing de Burger King)

     

    « 66 Scenes from America », sorte de road trip décalé, comme une série de cartes postales, fait défiler durant 39 minutes tout ce qui peut symboliser l’Amérique. Paysages, villes, personnes, motels, diners, autoroutes, un cactus, un réfrigérateur, la Bannière étoilée, un barman mixant avec dextérité un Martini Dry, un Bloody Mary puis un whisky au citron, des chauffeurs de taxi new-yorkais, deux avocats, une écolière de sept ans…

    Tout y passe, et parmi ces 66 tableaux, une scène de 4:30 minutes, très warholienne, dans laquelle l’artiste new-yorkais mange un hamburger… Ce premier film de Jørgen Leth consacré aux États-Unis englobe le grand et le petit, du symbole à l’anecdote. Il collecte les images d’une nation qui reste énigmatique et opaque aux yeux des étrangers sur de nombreux points, mais reflète aussi l’image de notre propre culture.

     

    [youtube id= »fLQcmTJCSc8″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    « Au-delà de la simplicité du spot, il a une signification plus profonde », déclarait la société dans un communiqué de presse. « Il fait référence à l’une des citations parmi les plus emblématiques de Warhol sur la singularité des États-Unis : Ce qui est étonnant à propos de ce pays, c’est que les consommateurs les plus riches achètent finalement les mêmes choses que les plus pauvres. »

    Pour la petite histoire, Jørgen Leth dévoile qu’Andy Wharol aurait préféré, pour le tournage de la séquence, prendre plutôt un hamburger de chez McDonald que le Whooper de Burger King, car il trouvait le « design plus sympa ». Ne disposant pas de restaurant McDonald à proximité, la production s’est finalement rabattue sur Burger King afin de ne pas perdre de temps, pour le plus grand bonheur de la chaîne de restauration rapide… D’où le clin d’oeil de Burger King sur sa page Twitter le soir de la finale du 03 février 2019 : « ce qui compte, ce n’est pas avec qui vous flirtez, mais qui vous ramenez à la maison »…

     

     

     

    https://www.instagram.com/p/BtcW39VHu6A/?utm_source=ig_embed

     

     

    Burger King avait bien entendu obtenu au préalable la permission de la Warhol Foundation (une petite ligne de crédit indique d’ailleurs « Andy Warhol utilisé avec la permission de la Fondation Andy Warhol »), ainsi que celle des représentants de Leth, à commencer par son fils.

     

    « L’une des particularités de la négociation avec la Warhol Foundation était que nous ne voulions pas changer ou toucher le film de quelque façon que ce soit, qui aurait pu déroger à son intention artistique première », déclarait Marcelo Pascoa, directeur marketing monde de Burger King. « Nous savions donc que la meilleure chose à faire était de garder la séquence telle qu’elle avait été conçue en 1982. »

     

    Burger King avait lancé sa campagne #EatLikeAndy sur les réseaux sociaux quelques jours plus tôt, avec un mystérieux teaser intitulé « L’art prend du temps », représentant la mascotte de Burger King peignant et demandant aux abonnés de s’inscrire à un « Mystery Box Deal », en partenariat avec DoorDash, le service de livraison de repas à domicile.

     

    [youtube id= »JLM2Xn_wj7I » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

  • 3 Février 1959 : Le jour où la musique est morte

     

     

    Il y a tout juste soixante ans, le 3 février 1959, Buddy Holly, Ritchie Valens et JP « The Big Bopper » Richardson, trois stars de la musique qui figuraient parmi les premières icônes du rock’n’roll, ainsi que leur pilote, sont tués dans un accident d’avion survenu dans l‘état de l’Iowa, aux États-Unis.

     

    Une enquête révèlera que de mauvaises conditions météorologiques et une erreur du pilote, peu habitué à voler dans des conditions si difficiles, étaient les principales causes du crash.

    JP « The Big Bopper » Richardson, bien connu pour son tube « Chantilly Lace » n’était pas censé se trouver sur ce vol. Atteint d’une grippe, il avait décidé au dernier moment de prendre la place de Waylon Jennings (membre du groupe de Buddy Holly) dans l’avion, pour éviter de se retrouver dans un bus non chauffé.

    Ritchie Valens, âgé seulement de 17 ans au moment du drame, s‘était notamment fait connaître du grand public par son tube « La Bamba », enregistré peu de temps avant l’accident. Largement inspiré d’un huapango (chanson de mariage mexicaine), c’est le premier tube dans lequel la contrebasse est remplacée par une basse électrique. Il avait gagné sa place dans l’avion après une victoire au « pile ou face » avec Tommy Allsop.

    Buddy Holly, âgé à l‘époque de 22 ans, reste sans doute le plus célèbre des passagers. Lui et son groupe « The Crickets » avaient connu une série de succès tels que « Peggy Sue », « That’ll Be the Day », « Oh Boy! » et « Maybe Baby ».

    Depuis cet accident, d’innombrables hommages leur ont été rendus. Le plus illustre reste sans doute celui réalisé en 1971 par Don McLeans, avec son titre « American Pie ». Référence au 3 février 1959, décrit comme « le jour où la musique est morte ».

     

    [vimeo id= »26094554″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no » maxwidth= »900″]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] The Buddy Holly Educational Foundation

     

     

     

  • Inception : Entre Rêve et Réalité

     

     

    Le film « Inception », réalisé par Christopher Nolan, aura attiré depuis sa sortie en France en juillet 2010 plus de cinq millions de spectateurs. Quand on se remémore la scène finale, on peut raisonnablement imaginer qu’il y eut presque autant d’interprétations de cette scène que de spectateurs…

     

    Christopher Nolan, que l’on connaît pour les divers niveaux de lecture présents dans ses films, nous livre avec son film « Inception » sa définition de la frontière ténue entre rêve et réalité(s). Dans le cadre du premier niveau de lecture, il y a cette toupie que le personnage principal, Dominic Cobb, interprété par Leonardo DiCaprio, a toujours dans sa poche, afin de lui indiquer s’il est dans le rêve ou la réalité.

    Il y a aussi « Non, je ne regrette rien » de Piaf indiquant le passage d’un niveau de conscience à un autre. Ou d’une réalité à une autre…

    Et puis il y a un détail qui aura probablement échappé à la plupart des spectateurs, mais relevé par Marouane Mazid (Belgique) dans cette vidéo publiée sur YouTube.

    A vous de juger…

     

    [youtube id= »XkdDHy9E8aU » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Inception

     

     

     

     

     

  • Bande Dessinée : Tintin fête ses 90 ans

     

     

    Tintin, le célèbre personnage créé par Hergé en 1929, reste à ce jour l’un des plus grands héros de BD, comptant partout dans le monde des fans inconditionnels et très fins connaisseurs de son histoire.

     

    Tout a donc commencé le 10 janvier 1929, lorsqu’un nouveau personnage apparaît dans le supplément jeunesse d’un grand journal belge. Ce journal c’est « Le Vingtième Siècle », et son supplément, c’est « Le Petit Vingtième »… Quant au dessinateur, c’est Georges Remi, alias Hergé, qui a reçu une commande de son rédacteur en chef.

    Et la commande est relativement sommaire : un héros, reporter du « Petit Vingtième », qui part en URSS… C’est la naissance de Tintin et de son fidèle compagnon Milou. Tintin, reporter du « Petit Vingtième »… Publiées d’abord en feuilleton, ces premières aventures de Tintin sortent finalement en album en septembre 1930.

    L’album en question, c’est « Tintin au pays des Soviets », longtemps introuvable et qui fait l’objet d’un culte absolu chez les Tintinophiles. Un album tabou, plus encore que « Tintin au Congo », tout du moins au départ ! On accuse en effet Hergé d’avoir versé dans l’antisoviétisme primaire, et d’être à la solde de l’extrême droite…

    Hergé rééditera 500 exemplaires de cet album en 1966, à compte d’auteur et simplement pour ses amis. En 1969, une édition pirate est saisie chez les libraires, mais en 1973, Casterman le réédite enfin en même temps que les deux albums suivants, « Tintin au Congo » et « Tintin en Amérique ». L’occasion pour Hergé de revenir sur la genèse de « Tintin au pays des Soviets »… Il est ici l’invité de Bernard Pivot dans « Ouvrez les Guillemets », l’ancêtre d’Apostrophes.

     

    « Il est certain que ça se passait dans un journal catholique, d’extrême droite, anti-soviétique. » (Hergé)

     

     

     

    Le contexte mondial auquel Hergé fait allusion pour justifier la genèse de « Tintin au pays des Soviets », il ne va finalement jamais cesser d’y coller.

    C’est aussi l’Anschluss, dans une aventure très antifasciste publiée en 1938-1939, « Le Sceptre d’Ottokar », avec comme grand méchant le terrible Müsstler, mi Mussolini, mi Hitler.

    Dans l’aventure suivante, « Tintin au pays de l’or noir », terminée seulement à la fin des années 40, c’est le pétrole, nouvel enjeu géopolitique majeur, non seulement au  Moyen-Orient mais bientôt partout dans le monde.

    C’est encore la conquête spatiale, avec deux albums, « Objectif Lune » en 1953 et « On a marché sur la Lune » en 1954. Et quand les Soviétiques envoient en orbite Spoutnik avec la chienne Laika en 1957, vers qui les journalistes se précipitent-ils ? Eh bien, vers Hergé bien sûr !

     

    « Monsieur Hergé, que pense Tintin du lancement de Spoutnik ? »

    « Ah, Tintin évidemment admire profondément l’exploit réalisé là. Mais il est un peu inquiet, car s’il ne connaissait pas le professeur Tournesol comme il le connaît, il aurait été tenté de le soupçonner d’avoir communiqué aux Soviétiques les plans de sa fusée lunaire ! »

     

    Hergé dira de Tintin qu’il est apolitique, mais la politique est partout dans Tintin, et même quand celui-ci ne fait « jamais » de politique…

    Le moins politique des aventures de Tintin est sans doute « Tintin au Tibet », album magnifique de 1959, où le blanc domine ; l’album préféré d’Hergé, une belle histoire d’amitié, dans laquelle Tintin part retrouver Tchang, perdu depuis « Le Lotus Bleu » en 1934. Une histoire sans méchant, qui marque d’ailleurs pour Hergé la fin d’une très longue période de dépression. Tintin y pleure de joie en retrouvant Tchang, après avoir pleuré une première fois, de tristesse, en quittant le même Tchang, 25 ans plus tôt.

    Et même cet album a une portée géopolitique majeure, finalement. Alors que Hergé n’y dit pas un mot de la répression chinoise et du départ du Dalaï Lama, ce même Dalaï Lama déclarera en 2006 : « Ne vous y trompez pas, « Tintin au Tibet » a permis à un nombre de personnes considérable de par le monde de connaître l’existence du Tibet. Hergé a contribué à une prise de conscience internationale beaucoup plus aigüe du Tibet. En nous envoyant son reporter, son rôle fut très significatif ».

    Voilà qui en dit long sur l’importance politique et historique d’un petit bonhomme à la houppette né il y a 90 ans.

     

    Mais comment est né le célèbre reporter créé par Hergé ?

    Au gré des 24 aventures de Tintin, il n’y a officiellement qu’un seul secret, celui de la Licorne. En réalité, la vie du nonagénaire Tintin regorge d’autres petits secrets.

    D’abord, d’où vient le nom de Milou ? Hergé n’a pas cherché très loin pour baptiser le fidèle compagnon de Tintin, omniprésent dans ses aventures. « C’était le surnom de la première petite amie de Hergé quand il était adolescent. Elle s’appelait Marie-Louise, mais on l’appelait Milou », révèle Benoît Peeters, auteur de « Hergé, fils de Tintin ».

     

    Les petits secrets du capitaine Haddock

    Quant aux Dupont, les fameux policiers aussi jumeaux que stupides, on les reconnaît grâce à leurs moustaches : l’une est droite, l’autre rebique sur les côtés. Deux piètres policiers sortis de l’inconscient de Hergé.

    Le capitaine Haddock a lui aussi ses petits secrets. Un personnage haut en couleur, présent sur la plupart des couvertures d’albums. Concernant les jurons qui nourrissent ses colères, c’est Hergé lui-même qui a essuyé la première insulte du genre un jour sur un marché, et ça l’a inspiré…

     

    A noter que Tintin devrait bientôt avoir droit à son deuxième film au cinéma, à l’initiative du duo Peter Jackson-Steven Spielberg, mais aussi peut-être à un album inédit, a indiqué le directeur éditorial des éditions Casterman : « J’aimerais beaucoup publier cette année, je ne désespère pas de le faire, un inédit, « Tintin et le Thermo-Zéro », a annoncé Benoît Mouchart. C’est vraiment un témoignage intéressant, beaucoup plus complet que l’Alph’art. L’histoire est terminée, le dessin n’est pas totalement encré ».

    A suivre, donc…

     

     

     

  • Le Siècle Soulages à Rodez

     

     

    Né le 24 décembre 1919, le peintre français Pierre Soulages est entré dans sa centième année. Pour célébrer l’évènement, le Musée Soulages de Rodez expose pour la première fois la totalité des peintures sur papier de l’artiste, soit près de 120 œuvres.

     

    « C’est la première fois que la totalité des peintures sur papier, réalisées par le peintre entre 1946 et 2004, est présentée au musée. Pour cette raison, c’est un évènement tout à fait unique », souligne Benoît Decron, le directeur du Musée Soulages.

     

    Et cette exposition fera date, en effet… L’institution, qui possède environ un quart des peintures sur papier de l’artiste, ne les montre habituellement jamais ensemble, pour des questions de conservation des oeuvres. La salle d’exposition en accueille actuellement une centaine, quand une vingtaine d’autres sont présentées dans les collections permanentes. Toutes sont désormais protégées par des verres spéciaux. Ces peintures sur papier occupent ainsi une place essentielle dans l’oeuvre de Pierre Soulages.

     

    « Soulages prétend que tout vient de là… S’il n’avait pas réalisé ces peintures sur papier, il n’aurait pas pu évoluer dans sa technique picturale, d’abord à l’huile et plus tard à l’acrylique. » (Benoît Decron, Directeur du Musée Soulages à Rodez)

     

    « Brou de noix sur papier 63,8 × 48,5 cm », 1947. Musée Soulages, Donation Pierre et Colette Soulages ADAGP 2018 © Photo Christian Bousquet

     

     

    Car ces peintures sur papier, composées d’abord dans les années 40, puis dans les années 1950, c’est précisément ce qui va faire la renommée de Pierre Soulages ; des signes, des formes extrêmement strictes, très austères, qui le différencient totalement des autres artistes français et qui l’ont rapidement propulsé au niveau international, aux côtés des Américains ou des Allemands.

     

    Dans la salle d’exposition, l’accrochage rend spectaculaire la présentation de cette centaine de peintures sur papier. On y découvre les premiers fusains de l’artiste de 1946 – il n’y en a pas d’autres dans les collections publiques françaises – les brous de noix – le peintre est le seul à utiliser cette matière première empruntée aux ébénistes – mais aussi les encres de Chine et les gouaches. Soixante-dix ans de création, de recherche et d’inventivité et une œuvre en constante évolution. Parmi les peintures présentées, une gouache de 1973 très caractéristique du travail de Pierre Soulages.

     

    « Gouache sur Papier 71,1 x 54,6 cm », 1973. Musée Soulages, Donation Pierre et Colette Soulages ADAGP 2018 © Photo Christian Bousquet

     

     

    « Dans cette oeuvre, on a un fond de bleu qui est préparé au lavis de bleu, et puis par-dessus, on a des passages de bandes de gris, à la fois verticalement et horizontalement, des croisements, donc parfois du bleu qui devient gris et vice versa. Et en avançant vers le regard du spectateur, ce qui est passé sur le dessus du papier, toujours au pinceau, ce sont de grandes masses de noir. Ces peintures sur papier vont en quelque sorte préfigurer ce que sera l’outrenoir. Vous pouvez d’ailleurs en admirer toute une série au musée. Ils sont extrêmement rares et parmi les œuvres les plus appréciées des visiteurs », explique Benoît Decron.

     

    A bientôt cent ans, Pierre Soulages continue de réaliser environ 25 oeuvres par an, et probablement que bien d’autres peintures sur papier dorment encore dans le secret de son atelier…

    « Pierre Soulages, œuvres sur papier », une exposition à voir au Musée Soulages de Rodez jusqu’au 31 mars.

     

     

     

  • Michel Legrand ou le scintillement musical

     

     

    Pour tous ceux qui n’ont jamais aimé Michel Legrand, à qui la musique de « Peau d’âne », des « Demoiselles de Rochefort » ou des « Parapluies de Cherbourg », ou plus encore cette voix, lorsqu’il lui arrivait de pousser la chansonnette derrière son piano, provoquent des crises d’urticaire aigües…

     

    Pour tous ceux qui abhorrent celui qui avait comme amis Jacques Demy, Quincy Jones et Henry Mancini, dont le timbre de voix mélodieux et juvénile, tout comme son physique, exprimait une certaine candeur… Vous tous qui n’avez jamais cherché plus loin, simplement parce que plus loin, c’est plus tôt, à l’époque où l’on découvrait toute l’audace qui collait aux partitions de ce jeune pianiste, qui débuta comme arrangeur pour Maurice Chevalier, Henri Salvador, Catherine Sauvage, avant de collaborer avec les plus grands noms du jazz, de Dizzy Gillespie à Miles Davis, en passant par John Coltrane ou Bill Evans

    Je dirais ceci… S’il-vous-plait, avant toute chose, faites juste l’effort de réécouter la musique du film « L’Affaire Thomas Crown » de Norman Jewisson, avec Steve Mac Queen et Faye Dunaway. Et avant de geindre, de gesticuler, laissez-vous envahir par ces sons sophistiqués et suaves et rendez-vous à l’évidence…

    Cette musique-là, celle de ce film à la notoriété au demeurant très surfaite, permet de juger sur pièce de l’immense talent de Michel Legrand, de l’onctuosité de son swing et la puissance d’évocation de ces différents thèmes. Toute cette maîtrise est la preuve intrinsèque, de celles qui propulsent le compositeur des « Moulins de Mon Cœur » dans la courte liste des élus, entre Lalo Schifrin, Ennio Morricone et John Barry.

    Car ce mélodiste hors pair est aussi un chercheur méticuleux de nouveaux sons. Et ce n’est pas pour rien que les années 60 lui ont servi d’écrin, lorsque Godard, Varda, Losey, Jewisson ou Demy le sollicitaient pour faire vivre un peu plus leurs films.

    Michel Legrand ne s’est jamais contenté de suivre la tendance, comme il ne s’est jamais permis de proposer indéfiniment la même chose. Pour chaque nouveau projet, il abordait son travail et ses recherches, avec comme unique but celui de surprendre. A l’aise au début de sa carrière dans le jazz, il pourra ensuite, avec une facilité déconcertante, s’entourer d’orchestres symphoniques pour les besoins d’un film d’époque, d’un thriller ou d’un grand film d’action.

    Alors oui, comme beaucoup de compositeurs ayant tutoyé les anges dans les années 60 et 70, les 80’s auront aussi été fatales à Michel Legrand. Ses quelques collaborations avec Claude Lelouch s’avéreront être la limite qu’il n’aurait pas dû franchir.

    Ici et là parfois, resurgiront pourtant encore quelques pépites. Dans le film « Parole et Musique » d’Elie Chouraqui, devenu sujet à moqueries et ricanements, on se souvient avant tout de ces chansons qui sonnaient très Christopher Cross et qui déjà à l’époque paraissaient désuètes. Pourtant, on y trouve aussi quatre ou cinq magnifiques pièces au piano. De ces petites fugues qui ravivent alors tous le romantisme échevelé et en même temps intime dont était capable Michel Legrand.

    Mais replongez maintenant dans la luxuriance musicale de ces chères années 60 et c’est aussitôt la magie qui opère, un bonheur à chaque note. Une musique à faire chavirer les étoiles…

    Michel Legrand sera toujours immense, précieux, généreux et scintillant, « comme un manège de lune avec ses chevaux d’étoiles, comme un anneau de saturne, un ballon de carnaval, comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures, le voyage autour du monde, d’un tournesol dans sa fleur. Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon cœur ».

     

    [youtube id= »BM2zh_BfCbY » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

    [youtube id= »LFhKNLeOKv4″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

     

  • Il y a 40 ans, Goldorak débarquait en France

     

     

    Goldorak, le célèbre robot de combat japonais, est apparu pour la première fois à la télévision française le 03 juillet 1978, dans l’émission « Récré A2 » sur Antenne 2.

     

    Lundi 3 juillet 1978, donc… Il est 16h sur le service public : ce jour-là, Antenne 2 lance une nouvelle émission d’été destinée aux enfants, « Récré A2 ». À sa tête, une jeune animatrice, Dorothée. La jeune femme n’est pas encore connue : elle n’est speakerine sur la chaîne que depuis un an, et c’est la toute première émission qu’elle présente.

     

    [youtube id= »FkjGZMLeiTU » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Le programme de ce Récré A2 est marqué par l’arrivée d’une série animée inédite en provenance du Japon : « Goldorak ». Pour la première fois, la télé française propose un produit issu de la culture manga. Jusqu’ici, les programmes pour enfants étaient des productions françaises (« Chapi Chapo », « Bonne Nuit les Petits », « L’Ile aux Enfants »…) ou importés des Etats-Unis (« La Panthère Rose », « Félix le Chat », « Casper »…)

    « Goldorak », le dessin animé devenu culte, est adapté de l’oeuvre du dessinateur japonais Gō Nagai. Il raconte l’histoire du Prince d’Euphor, Actarus, un extra-terrestre qui trouve refuge sur terre.

    « Goldorak » est donc le tout premier manga diffusé à la télévision française. A l’époque, il sera choisi car il coûte moins cher qu’une production nationale. Et très vite, Goldorak et son fulguropoing enregistre des records d’audience. En tout, 74 épisodes seront diffusés en France.

    Car il y a bien un avant et un après Goldorak… Succès immédiat, le dessin animé draine avec lui un merchandising colossal, inhabituel pour un programme télé à l’époque. Disques, figurines, bandes dessinées, mais aussi puzzles, jeux de cartes et même bateaux pneumatiques, garnissent les rayons de jouets. Une mécanique bien huilée qui sera appliquée à l’identique à l’autre série animée japonaise phare lancée par Récré A2, « Candy ».

    « Goldorak » et « Candy » ouvrent ainsi la voie au succès phénoménal de l’animation japonaise en France. « Albator », mis à l’antenne un an plus tard, connaîtra le même succès. À la fin des années 1980, avec le départ de Dorothée pour TF1, la génération suivante se passionne pour de nouvelles séries en provenance de Tokyo : « Dragon Ball », « Juliette je t’aime », « Ranma 1/2 », « Ken le Survivant »

    Véritable phénomène de société, Goldorak a même fait… la couverture de Paris-Match ! Le numéro 1547 du 19 janvier 1979 consacre la « folie Goldorak », avec ce robot « devenu le Messie des enfants français ». 40 ans plus tard, Goldorak continue à passionner. En témoigne sa récente sortie en coffret Blue Ray (AB Vidéo), destinée à conquérir les enfants de la génération 78.

     

    [youtube id= »yIgu42swfnE » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]