Catégorie : Culte

  • Jumbo, éléphant star et martyr du cirque

     

     

    Alors que sort au cinéma le remake du « Dumbo » de Walt Disney réalisé par Tim Burton, voici l’histoire de Jumbo, éléphant star et martyr du cirque, qui contribua à l’inspirer.

     

    Le seul éléphant d’Afrique arrivé en Europe

    Jumbo naît en 1860 en Abyssinie. Sa mère est tuée devant lui par des chasseurs soudanais. L’éléphanteau décharné est acheté par un marchand d’animaux, qui l’expédie par bateau en Europe. Aucun autre éléphant n’ayant survécu à cette traversée, il est alors le seul éléphant d’Afrique en Europe. D’abord vendu à une ménagerie ambulante allemande, il échoue à la ménagerie du Jardin des Plantes à Paris. En 1865, le zoo de Londres le rachète, en mauvaise santé.

     

    La star de l’aristocratie britannique

    Différent des éléphants indiens présents alors en Angleterre, il crée un engouement inédit. Il est alors prénommé « Jumbo ». Gavé de friandises, il est très populaire auprès de la haute société londonienne. Pendant 16 ans, sous la houlette de son gardien Matthew Scott, il promène des milliers d’enfants, parmi lesquels, paraît-il, Winston Churchill, Theodore Roosevelt ou les enfants de la reine Victoria.

    Adolescent, il atteint près de 4 m de haut. « Jumbo » désigne alors tout ce qui est de grande dimension. À l’âge de la maturité sexuelle, Jumbo est de plus en plus difficile à contrôler. Il est maltraité pour le rendre plus docile. Il souffre de claustrophobie et est attaqué par les rats. Ses défenses sont tronquées car il se jette contre les murs.

    Son gardien l’assomme avec du scotch et un tonneau de bière par jour. Le surintendant du zoo craint pour la sécurité des visiteurs. Il envisage même de l’abattre.

     

    « Il est incroyablement intelligent, de bonne humeur et docile ; en même temps, il m’a donné ainsi qu’à tous ceux qui ont eu affaire à lui, des troubles d’anxiété » explique alors Abraham Bartlett, surintendant du zoo.

     

    En 1882, le scandale éclate : le zoo vend Jumbo pour une somme dérisoire à un directeur de cirque américain. Se mobilisent alors 100.000 pétitionnaires s’opposant à son départ, le personnel du zoo, les médias britanniques, des écoliers, le Parlement, et même la Reine Victoria. Rien n’y fait…

     

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    Le cauchemar américain

    Terrifié, enchaîné et enfermé dans une caisse, Jumbo hurle à la mort pendant les deux semaines de traversée, sauf quand il est imbibé de bière ou de champagne. Arrivé à New York, il intègre le « Greatest Show on Earth », qui sillonne l’Amérique avec ses 80 wagons. Un wagon spécial lui est d’ailleurs réservé, le « Jumbo’s Palace Car ». Il est l’attraction phare et sa renommée est mondiale. Grâce à lui, Barnum crée le spectacle de cirque le plus lucratif de tous les temps, avec 20 millions de spectateurs.

    En 1883, la santé de Jumbo décline, le cirque est dans le collimateur de la Société américaine pour la prévention de la cruauté envers les animaux (ASPCA). Jumbo meurt le 15 septembre, heurté par un train au Canada. Les circonstances réelles de sa mort sont controversées. Barnum soutient que Jumbo s’est précipité devant le train pour sauver héroïquement un jeune éléphant. Cet « accident » aurait en fait été mis en scène pour éviter les investigations sur ses maltraitances, tout en planifiant une sortie spectaculaire.

    Le squelette de Jumbo circule alors lucrativement durant deux ans avec le cirque, avant d’être donné au Musée d’Histoire Naturelle de New York. Son cœur est vendu à une université en 1889, et son corps reconstitué avec sa peau naturalisée échoue dans les collections de l’université Tufts (Massachusets), dont il devient la mascotte. En 1975, seule sa queue réchappe à un incendie. Ses cendres sont conservées dans un bocal. Son culte y est toujours vivace. En 1985, une statue grandeur nature est érigée au Canada pour commémorer le centenaire de sa mort. On ne compte plus les objets dérivés de Jumbo, les histoires, films, livres ou chansons qui lui sont consacrés.

     

    Article de Camille Renard pour France Culture

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] « Siribeddi : mémoires d’un éléphant », de J. Lermont. Un ouvrage que l’on peut lire en ligne sur le site de la BnF, Gallica.

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] « La vraie histoire de Jumbo », sur le blog Les Yeux  de la Girafe.

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] « Les millions de Barnum : amuseur des peuples ». Une autobiographie adaptée de l’américain par Jehan Soudan publiée en 1899 et en ligne sur Gallica.

     

     

     

  • Paul Verhoeven : Retour sur « Showgirls » et son expérience Hollywoodienne

     

     

    Paul Verhoeven affiche une filmographie impressionnante et il y a embrassé tous les styles, tous les thèmes, mais derrière chacune de ses oeuvres se cache une critique virulente de nos sociétés et de ses contemporains.

     

    Que les sujets qu’il développe soient actuels, historiques, fantastiques ou de science fiction, le réalisateur hollandais parle à chaque fois de la noirceur humaine sur un ton presque détaché, sarcastique, cynique et enjoué. C’est sans doute pour cela qu’il a bien souvent été incompris de la presse ou du public.

    De prime abord, Paul Verhoeven propose toujours une intrigue qui peut tenir des clichés en vigueur dans le cinéma en général, mais il va placer au fur et à mesure que son histoire avance des mines à fragmentation qui auront très vite le dernier mot en faisant éclater de l’intérieur ses œuvres. Film après film, le Batave semble imposer l’image  de misanthrope patenté qui s’amuse de ses congénères, en jouant ainsi à la poupée avec toutes les figures possibles, et qui nous renvoie, à chaque nouveau long-métrage, soit à nos pires travers, soit à notre humanité profonde.

    Paul Verhoeven tourne ses premiers films en Hollande (« Le 4ème Homme », « La Chair et Le Sang », « Turkich Délices »,…) de 1971 à 1985, avant de de finir par céder aux sirènes hollywoodiennes lorsqu’on lui propose le scénario de « Robocop » en 1987.

    Tout est une question de timing et de rencontres dans la vie… A cette époque, il faut dire que les grosses majors américaines savaient prendre des risques. Chacune d’entre elles se devait de dénicher le réalisateur inconnu, mais bourré d’idées et capable de mettre en œuvre la production de films inédits, susceptibles d’attirer un nouveau public dans les salles de cinéma. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le premier film américain de Verhoeven fut un énorme succès mondial…

     

    [youtube id= »6tC_5mp3udE » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    Trop occupé à compter leurs dividendes, personne chez les executives des majors ne lit entre les lignes et ne semble comprendre, tant le vrai fond du film que la démarche de leur nouveau poulain. Tant mieux ! En un film seulement aux Etats-Unis, Verhoeven a le champ libre et peut désormais entreprendre ce qu’il veut. Cette liberté totale permet ainsi de mettre en chantier « Total Recall », avec la vedette de l’époque, Arnold Schwarzenegger. Et c’est à nouveau un énorme succès…

    Son troisième film sur le territoire américain est « Basic Instinct ». Nouveau triomphe mondial et accessoirement découverte de la pépite américaine Sharon Stone, rien que ça… Ce néo-polar, avec également Michael Douglas au générique, va non seulement asseoir la réputation de Verhoeven, comme le réalisateur sulfureux du moment, mais va également lancer la mode des films-intrigues à tiroirs, à grand renfort de coups de théâtre et de scènes érotiques très marquées. S’engouffreront ensuite dans la brèche une ribambelle de pâles copies qui tenteront en vain de surfer sur ce succès, parmi lesquels les plus connues : « Sang Chaud Pour Meurtre De Sang Froid », « The Last Seduction » ou encore « Sliver »…

    Ce qui trompe tout le monde avec Verhoeven, c’est le sens inné du réalisateur pour la technique et sa compréhension immédiate de tous les outils dont il dispose pour faire un film (effets spéciaux et gros moyens mis en œuvre). Il semble à l’aise avec tous les formats et tous les budgets. On se souvient en particulier de « Star Ship Troopers » en 1997, qui nous avait estomaqués, avec ses scènes de batailles spatiales bien plus spectaculaires que celles que l’on avait pu voir dans les premiers épisodes de « Star Wars ».

    Car ce que Paul Verhoeven offre avant tout aux spectateurs qui ont payé leur place de cinéma, c’est un vrai spectacle généreux…

     

    [youtube id= »rdu0Nxh0ov8″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    … Mais si Hollywood vous accueille à bras ouverts, surtout quand vous lui rapportez beaucoup d’argent en contrepartie, l’industrie peut aussi vous refermer la porte au nez dès que le vent tourne en votre défaveur. Fort de l’image de réalisateur hyper-sexué acquise grâce à « Basic Instinct », Paul Verhoeven va vouloir récidiver avec un film ayant pour thème, cette fois-ci, le « Show-Bizness » et ses travers. Autant dire qu’il risque fort de mordre la main de ceux qui l’ont nourri…

    Ses détracteurs lui ont souvent collé une image de « bourrin », tel un taureau ou un bélier qui défonce tant les portes fermées que des orifices étroits et mal lubrifiés… « Showgirls » sera le film du début de la fin de sa carrière aux Etats-Unis. Car on ne badine pas avec le séant des Américains…

    Sous couvert d’une fausse comédie musicale niaiseuse où l’on plébiscite quelques bonnes vieilles valeurs « Yankee », comme le goût de l’effort et du travail, la réussite sociale par soi-même et sans l’aide des autres, le talent récompensé… Verhoeven, aux commandes de son B52 S, bombarde sans distinction le système capitaliste américain, en prenant bien soin de détruire toute la pyramide hiérarchique, de sa base à son sommet. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne va épargner personne…

    Il s’amuse comme un petit fou à dépeindre des personnages, hommes ou femmes, tout simplement comme des prostituées de la pire espèce, dans le sens le plus pourri et le plus perverti du terme. Pas un seul protagoniste ne réchappe à la qualification d’ordure et de salope.

     

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    Le réalisateur à la chevelure poivre et sel confine tout ce petit monde du spectacle entre les murs de Las Vegas, comme lieu central de l’intrigue et ville de tous les péchés. Une sorte de Babylone, de Sodome et Gomorrhe américaine à la sauce white trash, où il vaut mieux venir vacciné contre la gale. « Showgirls » tourne au jeu de massacre, dans lequel vont s’entredéchirer vils chacals et atroces scolopendres. Le film est une ode au mauvais goût, à la superficialité et à la fin d’un monde (ou du monde, selon…). Oui, Paul Verhoeven parle bien des Etats-Unis…

    « Showgirls » fait finalement un four monumental, ce qui vaut au réalisateur comme à son actrice principale, que l’on ne reverra plus ailleurs, un déchaînement de critiques acerbes d’une presse vent debout contre le film. Plus qu’un échec, cette œuvre caustique devient une sorte d’objet épouvantail que l’on brandit pour illustrer ce que serait un mauvais film. Mais il est clair que monsieur Verhoeven avait surtout vu juste en dépeignant ainsi les pires travers de l’être humain…

     

    « Les critiques n’étaient pas seulement négatives. C’était une flambée d’agressivité et de haine. On en parlait comme du plus mauvais film jamais montré. » (Paul Verhoeven à propos de « Showgirls » en 1995)

     

    Certains défendent tout de même le film, comme Quentin Tarantino ou encore Jacques Rivette, qui déclare à l’époque de sa sortie : « Showgirls est l’un des plus grands films américains de ces dernières années. Comme tout Verhoeven, c’est très déplaisant : il s’agit de survivre dans un monde peuplé d’ordures, voilà sa philosophie. »

     

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    Deux ans plus tard, on va pourtant confier les rênes de « Starship Troopers » à Verhoeven. Un autre de ses chefs d’œuvre, qui comme « Showgirls », ne sera qu’un semi-succès et suscitera une nouvelle fois l’incompréhension de la presse et du public. Cette histoire de guerre spatiale entre la planète Terre et une race extra-terrestre insectoïde va cependant encore servir les desseins du malicieux Paul, consistant en une charge anti-militariste virulente, raillant les américains et leur prompt réflexe à faire la guerre dès qu’ils en ont la moindre occasion. Le film, aussi brillant que spectaculaire, ne sera réhabilité que bien des années plus tard.

    Dernière chance avant la sortie de piste avec « Hollow Man »… Sur le thème de l’homme invisible, le réalisateur de « Soldier Of Orange » pervertit une fois de plus un des grands thèmes du cinéma fantastique américain, avec ce héros qui devenu invisible va se servir de ce pouvoir à des fins purement égoïstes puis criminelles. Acerbe et jouissif… Mais la roue a bel et bien tourné… Le film ne marche pas vraiment et Paul Verhoeven est remercié. Il sait que cette fois-ci, il en a fini avec Hollywood. Il se sera quand même bien amusé.

    Il décide donc de rentrer au bercail, où avec des capitaux européens, il va pouvoir continuer à explorer les tréfonds de l’âme humaine et nous offrir deux nouveaux chefs d’œuvre que sont « The Black Book » en 2006 et « Elle » dix ans plus tard. En attendant « Benedetta » en 2020, l’histoire d’une bonne sœur sainte et lesbienne…

    Oui définitivement, Paul ne boit pas de la Tourtel…

     

     

     

  • Stan Getz & Chet Baker : The Stockholm Concerts

     

     

    Lorsque deux monstres sacrés se retrouvent sur scène, tout peut arriver, le meilleur comme le pire… Et là, en l’occurence, avec Chet Baker et Stan Getz, filmés et enregistrés à l’occasion d’un concert à Stockholm le 18 février 1983, nous assistons à un moment de grâce, suspendu dans le temps. Les deux maîtres incontestés du Cool Jazz n’avait pas joué ensemble depuis plus de trente ans, et pourtant la magie opéra, juste avant que leurs routes ne se séparent, pour toujours…

     

    Selon le chroniqueur de jazz Mike Hennessey et le biographe de Stan Getz, Donald Maggin, les circonstances entourant la réalisation de ces enregistrements de 1983 étaient pesantes à l’extrême. Pour des raisons diverses et variées, Stan Getz ne souhaitait pas jouer en concert avec Chet Baker, et l’a finalement congédié avant même que la moitié des 35 dates prévues initialement aient été honorées. Mais avant le départ de Baker, ils ont cependant joué ensemble sur scène à l’occasion de deux concerts organisés à Stockholm, qui fort heureusement, ont été enregistrés, et laissés à la postérité…

    En effet, même dans ce contexte tendu, Stan Getz et Chet Baker n’ont pas livré une prestation classique, loin s’en faut, car l’album qui a immortalisé ce moment démontre encore l’étendue du génie de Chet Baker, qui malgré des années d’addiction aux drogues et la dégradation physique qui en a résulté, n’a rien perdu de sa sensibilité, de sa musicalité et de son talent. Stan Getz est égal à lui-même, lyrique, désinvolte, affichant une certaine morgue, quand Chet Baker démontre qu’il reste un des jazzmen les plus créatifs et les plus spontanés. Et dans sa voix, l’émotion est restée intacte… Si vous êtes un inconditionnel de Stan Getz, vous ne serez pas déçu. Il est excellent. Mais Chet Baker est superbe…

    Ainsi, le Stan Getz Quartet (composé de Stan Getz au sax tenor, Jim McNeely au piano, George Mraz à la basse et Victor Lewis à la batterie) devait ouvrir le concert par un set incluant certains des standards de Getz, comme « O Grande Amor » ou encore « We’ll Be Together Again ». Chet Baker devait ensuite les rejoindre sur scène pour deux ou trois titres vocaux, normalement « Just Friends » et « My Funny Valentine ». Et pour finir, ils étaient supposés jammer sur trois ou quatre morceaux, tels que « Stella by Starlight » ou « Airegin ».

    Mais selon le promoteur des concerts, Wim Wigt, dès le début de la tournée, Stan Getz ne parvint pas à cacher son dédain pour Chet Baker, pour sa façon de chanter, pour ce qu’il était devenu. « Baker n’avait fait que gâcher son talent, et il n’était pas fiable » déclara-t-il à Mike Hennessey. « Getz était en fait jaloux du succès dont Chet jouissait depuis toujours ». Et la relation était encore plus compliquée par « ce qui pourrait se définir par une sorte de conflit d’addictions… Getz buvait beaucoup à l’époque, et Chet était accro à l’héroïne. Ce qui n’empêchait pas Stan Getz de ressentir un mépris profond pour la condition de toxicomane de Chet ». Stan Getz tenta de monter tout le groupe contre Chet Baker, ce qui ne fut pas couronné de succès. Dans un dernier sursaut d’orgueil, il posa un ultimatum à Wim Wigt : « Ce sera lui ou moi ». Le promoteur choisit donc la voix de la raison, en donnant congé à Chet Baker, qui retourna à ses paradis artificiels…

    Chet le maudit finit ses jours en se jetant par la fenêtre d’un hôtel miteux d’Amsterdam… Triste fin pour un ange…

     

     

    [vimeo id= »104841418″ align= »center » mode= »normal » autoplay= »no » maxwidth= »900″]

     

     

    Stockholm Concerts 003

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Liens externes » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Stan Getz Official

     

     

     

  • Björk réédite toute sa discographie en cassettes

     

     

    Le 26 avril prochain, l’artiste islandaise Björk va ressortir ses albums mythiques au format cassette, en édition limitée couleur.

     

    La nouvelle ravira les fans inconditionnels de l’iconique Islandaise : Björk a annoncé sur son compte Twitter qu’elle allait rééditer l’ensemble de ses albums studio – hormis son premier essai éponyme, sorti à l’âge de 12 ans – en cassettes. Les mythiques opus « Debut », « Post », « Homogenic », « Vespertine », « Medúlla », « Volta », « Biophilia », « Vulnicura » et « Utopia », déclinés sur ce format à travers une gamme multicolore, seront ainsi disponibles à partir du 26 avril.

     

     

     

    Les cassettes peuvent d’ores et déjà être précommandées, individuellement au tarif de £8.99 (environ 10,50€) et en coffret pour £69.99 (81,50€), sur le shop de One Little Indian Records. Cette annonce fait suite à celle, publiée une semaine auparavant, de la création de tee-shirts vintage à l’effigie de la chanteuse. Ces derniers seront quant à eux disponibles dès le 12 avril prochain.

     

     

     

    Björk présentera sa nouvelle performance live, mêlant musique acoustique et digitale, ce printemps à Manhattan, pour le collectif The Shed.

     

    Source : Gil Colinmaire pour Trax

    Photo à la Une © D.R

     

     

    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] One Little Indian Shop

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  • Ça C’est du Rock Ep. #01 : « Satisfaction, cinq notes qui ont ébranlé le monde »

     

     

    Découvrez la toute première chronique vidéo de la chaîne YouTube « Ça C’est du Rock », intitulée « Cinq notes qui ont ébranlé le monde, Satisfaction des Rolling Stones », qui nous replonge en 1965, lorsque que « Satisfaction » des Rolling Stones passe du statut de son de l’été à véritable hymne musical de toute une génération…

     

     

     

    « L’histoire du rock, de ses origines, au milieu des années 50, à nos jours, n’a cessé d’apporter à chacun de ses moments-clefs une brique de plus à l’édifice imposant qui était en train de se construire. »

     

    Dans cet épisode #01 de la saga « Ça C’est du Rock », Jo Valens revient sur « l’une de ces petites histoires qui font la grande ». En 1965, « Satisfaction » est le premier single des Stones à s’immiscer à la première place des Charts anglais et américains, et devient vite le son de l’été 65…

     

     

     

    « Keith Richards est obsédé par cette phrase à double négation tirée du Thirty Days de Chuck Berry. »

     

    Tandis que les Beatles finissent d’enregistrer leur album « Help » et n’ont toujours pas sorti de titre réellement contestataire comme ils le feront par la suite, « Satisfaction », quant à elle, devient la chanson la plus subversive de son temps et sera même considérée comme le symbole d’une jeunesse américaine désabusée et enrôlée dans les guerres de ses aînés.

    La puissance de « Satisfaction » réside en seulement trois petites notes de guitare, mais quelles notes ! Trois accords de génie repris dans tous les styles, à tous les tempos, dans tous les pays et depuis plus de 50 ans. Ce sont les notes les plus célèbres du monde…

     

    [youtube id= »YZP4MUUwvzw » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

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  • Ça C’est du Rock, Episode #11 : « Aux origines du Mal, Sympathy For The Devil »

     

     

    Découvrez la toute dernière chronique vidéo de la chaîne YouTube « Ça C’est du Rock », intitulée « Aux origines du Mal, Sympathy For The Devil des Rolling Stones », qui nous replonge en 1967 et 1968, lorsque que le rock commença à frayer d’un peu trop près avec le Diable.

     

    En épigraphe, une citation de David Bowie : « Le Rock a toujours été la musique du Diable. Je sens que nous ne faisons que proclamer quelque chose de plus ténébreux que nous-mêmes. »

     

     

     

    « 1967 est une année charnière dans l’histoire de la musique. Une année bénie durant laquelle la scène rock voit se révéler mois après mois des opus qui vont devenir des classiques parmi les classiques… »

     

    Dans cet épisode #11 de la saga « Ça C’est du Rock », Jo Valens revient sur « l’une de ces petites histoires qui font la grande ». En 1967, tandis que les Beatles, considérés comme les gendres idéaux par la moitié de la gente féminine d’Angleterre, étaient reçus par la reine à Buckingham Palace deux ans plus tôt, Mick Jagger et Keith Richards purgent des peines de prison ferme pour détention et usage de cannabis. Il n’en faut pas plus pour façonner l’image des Rolling Stones durablement et les présenter comme « une bande de sales gosses malfaisants »…

     

    « Il ne peut pas y avoir qu’un seul groupe de rock en Angleterre. » (Andrew Oldham)

     

    Ce qui n’a pas tué les Stones les a rendus plus forts… Et c’est presque naturellement qu’ils vont introduire dans leur musique la figure qui leur colle depuis le plus à la peau : celle du Mal… Voici donc l’histoire de l’irrévérence des Rolling Stones. Après les années idylliques, 1968 est celle où les idéaux de la contre-culture s’étiolent à jamais. Le temps des illusions perdues…

     

    [youtube id= »qJqka8eFIh0″ align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

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  • Radiohead : « Lucky », la conscience du bonheur…

     

     

    Nous sommes tous pétris de cette chance d’ahuri. Cette naïveté lourde, si elle se révèle à nous parfois, ne provoquera guère plus qu’un éclat d’angoisse crue qu’on appellera conscience du bonheur. Nous avons tous sauvé nos vies dix ou mille fois,  plus ou moins sans le savoir, ne serait-ce qu’en naissant plutôt par ici que par là-bas.

     

    « Lucky », de Radiohead, est sorti en single en France en décembre 1997. Ce titre a bientôt 22 ans. 22 ans, l’âge où l’on est chanceux et malheureux.

    En marge de cet anniversaire, c’est l’occasion de redécouvrir aussi le travail de Stanley Donwood, l’illustrateur de la pochette de l’album « Ok Computer », et sixième membre du groupe… Également connu sous le pseudonyme de Stanley Donwood and the White Chocolate Farm, il a collaboré avec un certain Dr Tchock, ce mystérieux docteur s’avérant être Thom Yorke, le chanteur de Radiohead. Les deux hommes se connaissent depuis longtemps, ils étudiaient ensemble aux Beaux Arts d’Exeter.

     

     

     

     

    [arve url= »https://vimeo.com/232164185″ align= »center » title= »Radiohead : « Lucky » (Album Version) » maxwidth= »869″ /]

     

     

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    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Radiohead Official

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Radiohead.fr

     

     

     

  • Histoire d’un Hit : I Was Made for Lovin’ You

     

     

    A l’occasion du 45ème anniversaire de la sortie du premier album éponyme du groupe de hard rock américain Kiss, revenons ici sur le morceau devenu culte, et qui les propulsa au devant de la scène internationale : « I Was Made for Lovin’ You », originellement enregistré sur leur album « Dynasty » sorti en 1979.

     

    Avec ce titre sorti le 20 mai 1979, Kiss cèdent à leur tour à la déferlante disco de cette fin des années 70. Le single se hisse aux toutes premières places des divers charts de par le monde, en faisant le premier hit planétaire du groupe. En revanche, le revers de la médaille de ce succès, c’est que le public traditionnel de Kiss s’éloigne du groupe, le jugeant trop opportuniste…

    Il faudra attendre 1982, et l’album « Creatures of the Night » marquant le retour à un son plus rock, puis l’album « Lick It Up » sorti un an plus tard, dont la pochette montre les membres de Kiss apparaissant pour la première fois sans maquillage, pour voir leur public originel revenir vers eux.

    Replongez-vous donc dans le parfum d’une époque révolue, avec le clip de « I Was Made for Lovin’ You ». Rock et disco à la fois, glam à souhait et délicieusement kitch…

     

     

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    [kleo_divider type= »full » double= »no » position= »center » text= »Pour aller plus loin » class= » » id= » »]

    [kleo_icon icon= »link » icon_size= »large »] Kiss Official

     

     

     

  • 33 tours autour d’un microsillon | Thin Lizzy : « Black Rose, a Rock Legend »

     

     

    L’album « Black Rose, a Rock Legend » est le neuvième album studio du groupe de rock irlandais Thin Lizzy. Sorti le 13 avril 1979 sur le label Vertigo Records (Warner Bros. aux USA), il a été réalisé par Tony Visconti, le producteur historique de David Bowie.

     

    « Black Rose, a Rock Legend » marque le retour au sein de Thin Lizzy du guitariste Gary Moore en remplacement de Brian Robertson, ce dernier ayant mis fin à sa collaboration avec le groupe après le double album live « Live and Dangerous ». Gary Moore avait déjà fait quelques courtes apparitions en 1974 et 1977, mais « Black Rose » est le seul album pour lequel il resta suffisamment longtemps dans la formation pour participer entièrement à son enregistrement.

     

     

     

    « Bad Reputation » avait déjà sacrément explosé les compteurs du plaisir en 1977, « Live And Dangerous » enfonçait le clou l’année suivante, pour faire de Thin Lizzy un géant presque aussi essentiel que Led Zeppelin. Mais un an plus tard, les fans ont peur, très peur… Le groupe n’est plus aussi soudé qu’auparavant et des fissures de plus en plus nombreuses apparaissent à la surface de l’édifice celte.

    Et là, première tuile, Brian Robertson, c’est terminé… Le guitariste aura résisté de longs mois avant son éviction définitive. De longs mois vécus en pointillés, qui auront débuté par une vulgaire bagarre et une vilaine blessure au bras, certainement le détonateur d’un mal ancien entre le chanteur star Phil Lynott et son tricoteur de manche. Simple musicien de session sur « Bad Reputation », Brian Robertson ne participe pas à l’enregistrement de « Black Rose » et se voit remplacé pour de bon par Gary Moore.

    Un mec de Belfast chez Thin Lizzy ?? Le ver est dans le fruit, fuyons vite ! Bon, on se calme et on se souvient… Gary Moore, une première apparition sur l’album « Nightlife » en 1974 et une amitié vieille comme la conquête anglaise avec Phil Lynott. Gary Moore, celui d’un « Parisienne Walkways » sorti peu de temps avant « Black Rose » et co-composé par Phil Lynott himself, un instrumentiste qui aura depuis accédé au ciel des guitar heroes, étoile très brillante de la galaxie Hard, Rock et Blues. Un monsieur qui connaît la maison et une putain de bonne pioche, pas de crainte à avoir.

     

     

     

    Second malheur, la boisson et diverses autres drogues. De sacrées addictions qui auront raison de la patience de notre ami Gary Moore, incapable de supporter plus longtemps ses camarades trop souvent éméchés durant l’enregistrement du neuvième album du groupe à Paris. Tournée des bars sur tournée des clubs et un leader de plus en plus dans les nuages. On tremble pour la voix du maître qui, on le sait maintenant, aura beaucoup perdu en majesté sur les derniers disques précédant la mort du divin métis. Une nouvelle fois on peut souffler, « Black Rose » ne connaît pas les mêmes déraillements vocaux que « Life », témoignage déprimant des ravages provoqués par les substances toxiques. Au contraire, tout au contraire. Sourire maintenant !

    Galette produite alors que les premiers indices de la chute n’atteignent pas encore sa création discographique, la Rose Noire pousse à l’extrême limite de la falaise. Et on grimpe encore de quelques petits centimètres avant le plongeon avec l’album « Chinatown » (bon, admettons que cette critique est quelque peu exagérée, pour un opus tout de même plus que correct mais incapable de rivaliser avec ses deux prédécesseurs). Lynott devenu risque-tout et laboratoire chimique ambulant, le chant du cygne plus impérial que jamais…

    Alors, pourquoi cet album « Black Rose » reste-t-il aussi ancré dans nos coeurs ? Ça commence par un jeu de basse toujours aussi grandiose, comme en atteste le groovissime « Waiting For An Alibi » et cet organe vocal qui vit ses dernières heures de perfection black and soul. Ô miracle, une soie toujours immaculée, un timbre flirtant avec la tragédie qui s’annonce déjà (six ans passeront encore avant le dernier souffle), une rockitude fatale.

    Et pour alimenter le leader, un ensemble de compositions sans le moindre point faible. L’appel au secours de « I Got To Give It Up », le gros Metal beau à hurler de « Toughest Street In Town », la déclaration d’amour filiale de « Sarah ». Une ingénierie sonore osée et qui abuse pour notre bonheur total des effets enveloppants (« Get Out Of Here », « With Love » et toutes les autres), le doigté qu’on découvre phénoménal de mister Moore, également compositeur sur quelques titres. Intégration parfaitement réussie.

     

     

     

    Et pour conclure cette orgie tantôt énergie pure, tantôt mélancolie, tantôt déhanchement sudatoire, une apogée gaélique dantesque. Thin Lizzy n’aura finalement jamais autant embrassé ses racines qu’en s’inspirant d’un des hymnes politiques les plus fameux de son île natale, une chanson vieille de 500 ans. « Roisin Dubh », « Black Rose », une Rose Noire 200 % éclose.

    Un bémol, peut-être ? La réverbe omniprésente et ce chorus qui ne laisse jamais respirer la basse, deux présences étouffantes qui agaceront les non-initiés à ce son si particulier du génie irlandais ici poussé à l’extrême. Mais un ultime tremplin vers une totale jouissance pour les habitués.

    Et comment, après avoir goûté à ce délice des délices, ne pas verser sa larme lorsqu’on se perd à deux pas de Grafton Street, principale artère commerçante de Dublin avec Henry, et qu’on tombe nez à nez avec un Phil Lynott de bronze, l’air cow-boy, son arme au pied, la main dans le cuir, serein devant un des mille pubs de la capitale verte ?

    Allez, salut maintenant !

     

    Article : Possopo @ Nightfall in Metal Earth

     

     

     

  • Quand Paco Rabanne révolutionnait la mode

     

     

    A l’occasion de la semaine de la mode parisienne 2019, nous rendons hommage au couturier Paco Rabanne qui vient tout juste de fêter ses 85 ans.

     

    Homme visionnaire, qui fit des études d’architecture, Paco Rabanne utilisera durant sa carrière les matières les plus modernes pour créer ses collections. Son premier défilé avait pour titre « douze robes importables en matériaux contemporains ». Le créateur s’est retiré en 1999 mais sa maison perpétue son oeuvre et défilait hier à la Fashion Week de Paris.

     

    « Pour certains, c’est un illuminé, pour d’autres, un farfelu. A y voir de plus près, c’est tout de même un créateur, mais un tantinet provocateur. » (Journal de TF1, juillet 1976)

     

    Provocateur, c’est bien le mot qui qualifie le mieux ce curieux créateur. De ses robes en cotte-de-mailles à ses prédictions apocalyptiques, Paco Rabanne aura enchanté, surpris et choqué le monde de la mode durant trois décennies.

     

    « La mode est essentiellement prophétique. Elle annonce toujours des catastrophes, quelques années avant qu’elles ne surviennent. » (Paco Rabanne, août 1977)

     

    Vingt ans déjà qu’il a tiré sa révérence, pourtant les graines du futur qu’il a semées sur les podiums continuent d’inspirer les créateurs, comme Julien Dossena qui a repris la maison de haute-couture il y a cinq ans.

     

    « C’était un designer génial. Paco Rabanne avait un monde en lui, un monde global et entier. » (Julien Dossena, Directeur Artistique de la maison de haute-couture Paco Rabanne)

     

    [arve url= »https://vimeo.com/158470191″ align= »center » title= »Paco Rabanne et Françoise Hardy ; Naissance de la fameuse robe métallique » maxwidth= »900″ /]

     

     

    « C’est une figure qui a vraiment révolutionné une certaine conception de la mode et de la haute-couture. » (Géraldine Sarratia, Journaliste Mode aux Inrocks)

     

    En 1966, à 32 ans, le couturier espagnol intitule sa première collection « douze robes importables en matériaux contemporains ». Elles sont faites d’acier, d’aluminium et de Rhodoïd. « Celle-ci, c’est la plus lourde. Elle est en acier pare-balles et elle fait 8 kg » (Paco Rabanne, Panorama, Archive Ina, janvier 1968). Et il faut bien avouer qu’à l’époque, toute la vieille garde de la couture a crié au scandale et l’a qualifié de futuriste, alors qu’il parlait juste de son temps.

     

    « Nous sommes à mon sens dans une époque excessivement médiévale, agressive, brutale. C’est la raison pour laquelle j’essaie de faire des robes qui représentent cette époque. Des robes cotte-de-mailles, pour que les femmes se protègent contre les agressions qui se multiplient. » (C’est la vie, Archive Ina, juillet 1978)

     

    Dès ses débuts, Paco Rabanne revendique sa différence. Formé à l’architecture aux Beaux-Arts de Paris, il s’affranchit des codes et introduit toutes sortes de matières industrielles dans ses créations haute-couture, comme le caoutchouc, la fibre optique ou encore le verre. Coco Chanel le surnomme même à l’époque « le métallurgiste ». Et Paco Rabanne ne recule devant rien…

     

    [youtube id= »CNwa4WZ4mtQ » align= »center » mode= »normal » maxwidth= »900px »]

     

     

    « Voilà une tôle fantastique. Ça sert normalement pour la carrosserie, mais ça peut aussi carrosser les femmes. » (La robe métallique de Paco Rabanne, Archive Ina, juillet 1976)

     

    Paco Rabanne invente également le concept de mode en kit, avec la tenue de mariée à fabriquer soi-même, ou encore la robe en papier réparable à l’aide d’un simple bout de scotch.

     

    « Paco Rabanne a convié Elga Andersen à essayer la robe de demain en lamé de papier. La robe se vendra 20 francs et on la jettera dès qu’elle aura perdu sa fraîcheur. » (Archive Ina, janvier 1967)

     

    A la veille de mai 68, il n’hésite pas à raccourcir les robes des femmes. Les formes sont assez simplifiées, et mettent en valeur les courbes féminines. Paco Rabanne va ainsi accompagner leur émancipation. Il va habiller Françoise Hardy, il conçoit les costumes du film « Barbarella » avec Jane Fonda. Et ce sont en général des femmes qui assument leur sexualité. Le talon devient plat, à mesure que les femmes marchent plus vite car elles sont de plus en plus actives. C’est une mode qui est assez féministe, dans ce sens.

     

     

     

    « Ses créations ont donné aux femmes une autre perception de leur corps, leur attitude et leur impact sur le monde. Visuellement, déjà, mais il les a aussi accompagnées dans leurs premiers pas vers l’émancipation et la liberté. C’est probablement la raison pour laquelle ses vêtements sont restés à ce point iconiques. » (Julien Dossena)

     

    Depuis la fin des années 90, et après de nombreuses prédictions hasardeuses, le créateur a peu à peu disparu des podiums. En 1999, il prédisait même un grand incendie sur Paris qui serait provoqué par le crash de la station Mir…

     

    « La dernière partie de sa vie, lorsqu’il a commencé à être assez délirant, avec toutes ces prophéties, il a préféré finalement parler de Nostradamus plutôt que de mode. Il a progressivement abandonné ce terrain et ça a vraiment terni son héritage. Le public s’est désintéressé de Paco Rabanne et a oublié à quel point il a été un créateur innovant et avant-gardiste. » (Géraldine Sarratia)

     

    Dans ses dernières collections, Julien Dossena rend hommage aux assemblages iconiques du créateur et remet au goût du jour la fameuse cotte-de-mailles. Toujours aussi avant-gardiste, l’esprit de Paco Rabanne plane encore plus que jamais sur sa maison…

     

    [arve url= »https://vimeo.com/56684592″ align= »center » title= »Paco Rabanne : Million Interactive by FullSix » description= »Gold Trophy at World Luxury Awards 2012″ maxwidth= »900″ /]