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Né à Arles en 1934 et disparu en 2014, Lucien Clergue fut probablement l’un des photographes les plus importants de sa génération. Grand ami de Pablo Picasso, mais également proche de Jean Cocteau et Salvador Dalí, il apparaît comme un témoin privilégié de cette période artistique intense.

 

Lucien Clergue se fait connaître grâce à ses photos de femmes nues « zébrées », mais ce sont deux autres projets que l’on vous présente ici, « Corps Mémorable » et « Genèse », représentant des corps de filles nues sur les plages de Camargue, sa région à laquelle il est resté très attaché toute sa vie. Armé de son appareil photo argentique, il photographie, dans un noir et blanc exceptionnel, ces femmes allongées nues sur le sable ou dans l’eau, dont émanent une vraie beauté alliée à un sentiment de liberté absolue.

Exposé dans de nombreux musées français ou étrangers comme chez de grands collectionneurs, Lucien Clergue continua jusqu’à la fin de sa vie à transmettre sa passion pour la photo en intervenant dans de nombreuses écoles et fondait en 1982 l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie à Arles, une école unique en France et exclusivement consacrée à l’art de la photographie.

En 2016, le Grand Palais consacrait une exposition exceptionnelle aux premiers albums de Lucien Clergue. La fulgurante… Voilà ce que révèlent ces sept albums de planches-contacts, oubliés puis retrouvés dans l’atelier de Lucien Clergue après sa disparition. L’âme tourmentée par une adolescence douloureuse, mais fort d’une assurance dispensée par sa mère qui voit en lui un artiste en devenir, Lucien Clergue trouve rapidement les moyens de traduire sa mélancolie par la photographie qu’il commence tout juste à pratiquer.

Dans le commerce familial ou chez un fournisseur du voisinage, il récupère des catalogues de tissus dont il arrache les échantillons pour coller à leur place les contacts de ses négatifs. Les albums correspondent aux collections saisonnières des fabricants ; ils sont donc datés, ce qui en fait ainsi des documents pour l’Histoire. Véritable outil de recherche de la meilleure image – le négatif grand format en permet une grande lisibilité – les albums montrent, page après page, image par image, la progression du travail de Lucien Clergue, ses hésitations, ses intuitions, ses certitudes, ses avancées vers ce qui constituera la quintessence de son œuvre. Cette pratique n’est plus possible aujourd’hui pour les photographes, le numérique ayant fait disparaître les planches-contacts sur papier ; pour les adeptes de l’argentique, les planches-contacts, récentes ou historiques, avec leurs annotations, leur sélection au crayon gras, sont l’objet de tous les soins. Cette série d’albums s’arrête en 1956.

Lucien Clergue abandonne en effet cette pratique au fur et à mesure qu’il prend pleinement possession de son métier, conscient de la direction qu’il veut donner à son travail et de sa place parmi les photographes. Ces albums, qui s’inscrivent dans un court laps de temps et qui indiquent très tôt les axes forts de l’œuvre de Lucien Clergue ainsi que la puissance de son intuition dès ses débuts dans la photographie, ont très naturellement constitué le fil conducteur de cette première exposition majeure de Lucien Clergue, un an après sa disparition.

A redécouvrir absolument…

 

© Marie Schwimann for Graine de Photographe

© Grand Palais

© Photo à la une tirée de la série Brasilia, Brazil, 1961 © Atelier Lucien Clergue

 

 

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Pour aller plus loin

Anne Clergue Galerie

Lucien Clergue au Grand Palais

 

 

 

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